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joffrey pluscourt
Invité

« The opium war » (Yāpiàn Zhànzhēng) est un film chinois de 1997 de Xie Jin.

La serie « Once Upon a Time in China » est une bonne excuse pour voir un film autour du sujet de la colonisation europeenne de la Chine, tout en appreciant de tres bonnes comedies kun fu.

http://www.franceculture.fr/emission-concordance-des-temps-le-peril-jaune-une-angoisse-depassee-2015-05-23

http://www.article11.info/?Arnaud-Aubron-Dans-l-Hexagone-tout

« La France a longtemps été l’un des pays les plus anti-prohibitionnistes du monde. Elle a ainsi participé, à partir de 1856, à la deuxième Guerre de l’Opium : il s’agissait notamment de contraindre la Chine à s’ouvrir au commerce de l’opium. Avec pour résultat la plus grande vague de toxicomanie de tous les temps – la Chine comptait plus de 13 millions d’opiomanes en 1900.

La France a ensuite, via ses colonies, largement pris part au trafic de drogues mondial. En Indochine, elle a mis en place un monopole, la Régie de l’Opium, avec des justifications morales très douteuses : alors même que la consommation de l’opium était interdite en métropole depuis 1845, on en organisait le commerce dans les colonies… Une histoire d’argent, évidemment : en 1916, 25 % des rentrées fiscales de l’Indochine française provenaient de l’opium. La Régie de l’Opium ne fermera finalement qu’en 1946. Même chose au Maroc, avec la Régie du Kif11 ; sur place, c’est la banque Paribas qui gérait le commerce du cannabis, jusqu’en 1954.

Via ces monopoles, la France s’est ainsi impliquée à visage découvert. Mais quand la pression prohibitionniste internationale est devenue trop forte, les Français sont passés à la phase clandestine. Il faut ici citer l’action, lors de la Guerre d’Indochine, du colonel Trinquier12. Cet homme fut l’un des acteurs clés de « l’opération X », mise en place par l’armée française pour financer les maquis Hmong au Laos. Enrôlés comme supplétifs à l’armée française, ces mercenaires étaient payés grâce aux profits du trafic d’opium.
Les réseaux des Français seront d’ailleurs repris plus tard par les Américains, lors de la Guerre du Vietnam. L’homme-lige des Français était Touby Lifoung ; c’est son lieutenant – Vang Pao – qui sera celui des Américains dix ans plus tard. Les réseaux ne changeront pas, de même que l’accord de base (l’armée rapatrie l’opium des montagnes jusqu’aux centres de consommation) et ses motivations : financer des opérations de guérilla qui ne pouvaient l’être officiellement par les militaires. »

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