Répondre à: Teen Wolf, saison 1 et 2

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Paul Rigouste
Participant

J’ai continué à regarder des films de loup-garou, et j’en ai vu deux beaux.

D’abord, An American Werewolf in London (Le loup-garou de Londres en français), réalisé par John Landis en 1981.

loup garou londres

Je me suis bien marré, c’était assez drôle comme film. Et j’ai pas été déçu au niveau du thème de l’homme-victime-de-ses-pulsions-animales. Les deux fois où le héros se transforme en loup-garou sont assez significatives. La première fois, c’est quand il est enfermé dans la maison de sa copine pendant que cette dernière est partie au travail. Donc on le voit tourner en rond, essayer de regarder la télé, de lire, mais on voit bien qu’il peut pas rester enfermé comme ça, prédateur qu’il est. Et à un moment il craque, trop frustré, et se transforme en loup-garou. Et la deuxième fois où il se transforme, c’est encore plus explicite, vu que ça se passe … dans un cinéma porno.

Et après j’ai regardé une sorte de suite, ou du moins un film qui lui rend un hommage appuyé : An American Werewolf in Paris (Le loup-garou de Paris), de 1997, avec Julie Delpy. Très drôle aussi.

loup garou paris

Au début, le héros américain va à Paris avec ses deux potes tout droit sortis d’American Pie. Et lui c’est le romantique de la bande, contrairement aux deux autres qui sont intéressés que par le sexe (avec des filles of course). Au début, dans le train, le héros leur dit un truc du genre : « y a une différence entre le sexe et l’amour. L’amour c’est ce qui nous différencie des animaux ». Et donc tout le truc du film, c’est qu’il va devenir un loup-garou et qu’il va donc devoir gérer ses « pulsions masculines » qu’il déniait jusqu’ici.

Une scène culte se situe au moment où il se réveille chez Julie Delpy (elle-même louve-garou) après s’être fait mordre. Comme il se sent pas bien au réveil, elle lui prend les mains et les pose sur ses seins en lui disant : « ça va te détendre ». Pour calmer les « pulsions masculines irrépressibles des hommes », une seule solution pour les femmes : leur donner leur corps.

Autre scène bien scandaleuse alors il est loup-garou mais qu’il a pas toujours pas compris qu’il l’était : il est en train de manger de la viande à pleines mains dans un restaurant, et là y a une femme qui entre avec une mini-jupe motifs tâches de panthère. Du coup il la renifle de loin (on a droit évidemment au gros plan sur son cul), et il se rue sur la proie-femelle, qu’il finira par prendre sauvagement sur la tombe de Jim Morrison (c’est en plein milieu du coït qu’il se transforme en loup-garou)… Un grand moment de virilocarnisme :-).

Bref, du très lourd tout ça. Je crois que l’hypothèse de la dimension masculiniste-viriliste de la figure du loup-garou n’est plus trop à démontrer… Je vais regarder les films plus vieux par curiosité, pour voir si on retrouve le même genre de thèmes (notamment le classique de 1941 avec Lon Chaney).

Et j’aimerais bien trouver des films de loup-garou intéressants politiquement, ça doit exister j’imagine. Soit qui déconstruisent ce mythe sexiste de l’homme victime de ses pulsions bestiales, soit des films avec des femmes louve-garou (et qui ne tombent pas dans l’antiféminisme comme c’est le Ginger Snaps par exemple). Si quelqu’un-e en connaît ça m’intéresse…

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