L’inversion des rapports de domination est-elle pertinente ?
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IzitInvité
Ce n’est pas moi qui défends une construction idéologique dans laquelle oppresseurs et opprimés sont distingués par leur genre et/ou leur couleur de peau – c’est-à-dire, donc, des critères dont nul ne peut être tenu pour responsable. Il en découle que, si on reste dans le moule de votre doctrine, ce « oui » paraît constituer la seule réponse possible à la question posée. Or ce « oui » est aussi indéniablement l’expression d’un credo raciste, mais c’est à vous de vous dépatouiller avec ça.
SalutationsLisonInvitéMerci @meg!
Effectivement, je ne suis pas d’humeur à répondre aux gens qui pensent que le racisme anti-blanc existe. Je suis à fond pour le droit de troller les trolls.megInvitéOui Lison. Julien et Itzi sont tout à fait hors sujet sur ce forum. Leurs manières de faire sont assez typique des oppresseurs habitués à se faire servir. Exiger des autres un respect dont ils se dispensent.
Ce qui est limpide c’est que Julien et Itzi sont raciste au point d’etre contrariés à l’idée qu’un seul homme à la peau noir gagne plus d’argent qu’eux ou que n’importe quel homme à la peau blanc.
Bonne journée
IzitInvitéRevendiquer, comme cela a été fait avec ce « oui », le droit de juger l’autre sur sa seule couleur de peau, c’est du racisme tout court, quelle que soit la couleur de ladite peau. A ma connaissance, il n’y a pas de bon ou de mauvais racisme.
Sinon, j’ai bien peur que « Meg » n’ait une fâcheuse tendance à prendre les éventuels lecteurs de ce forum pour des abrutis. En effet, la seule chose qui soit vraiment « limpide » dans son message, c’est que c’est du grand n’importe naouac. Inutile de se fouler le clavier à y donner suite, j’ai confiance que chacun saura bien voir tout seul qui manque de respect à qui ici.
SalutationsmegInvitéItzi m’a rappelé le bingo du cinéma est politique que j’avais fait avec les membres du formum il y a quelques années
J’en profite pour le remettre ici :
http://3.bp.blogspot.com/-521iHs-ol9U/VAVvregGKVI/AAAAAAAAFxI/kt_K850mbbg/s1600/bingo.jpg
ca se passait là : http://www.lecinemaestpolitique.fr/forums/topic/le-bingo-du-cinema-est-politique/Bonne journée à tou·tes.
LisonInvitéAhah je m’en souviens!
Excellent ce bingo, on peut cocher plusieurs fois « c’est vous qui comptez le nb de femmes/racisé.e.s, c’est vous qui êtes sexistes/raciste » et « vous faites du racisme inversé » pour Izit 😀megInvitéOui il en coche quelques unes 🙂
Pour revenir au sujet des fictions qui inversent les rapports de domination et les limites de ce genre de fictions il y a un article sur libé qui en parle.
http://next.liberation.fr/sexe/2018/05/06/a-bas-le-tabou-du-gode-ceinture_1647834«Hmmm, Grrrr, Hmmmm, tu le sens hein, tu le sens, tu sens… Ouais…Tiens… Gnnn, Hmmm» Râlement indistincts, les dents qui se serrent, explosion. Elle le chevauche, prend son plaisir sans se soucier du sien. L’accouplement se termine, écroulement, dodo direct. Dans ce court moment de Je ne suis pas un homme facile, ce n’est pas un homme qui jouit sur sa partenaire avant de s’en foutre mais, au contraire, une femme (la plus drôle de France par ailleurs, Blanche Gardin). C’est tout le principe de ce film, premier long métrage français de Netflix, disponible depuis avril. Dans un monde parallèle en théorie en tout point semblable au nôtre, les rôles des hommes et des femmes sont inversés pour montrer à quel point dans notre société les situations de domination patriarcale sont absurdes. L’histoire, réalisée par Eléonore Pourriat, est une adaptation de son propre court métrage, Majorité opprimée, datant de 2010, vu plusieurs millions de fois sur YouTube. Après un choc à la tête, le personnage principal joué par Vincent Elbaz, Damien, un macho beauf, se retrouve à devoir s’épiler et porter des shorts courts pour plaire. Un peu à la manière d’un Jacky aux royaumes des filles en moins burlesque et politique.
Bon, si l’idée de départ est bonne, le passage au long avec Je ne suis pas un homme facile est une déception et le visionnage évitable tant l’enchaînement des clichés (pour les deux sexes) rend les scènes attendues et, au finale, ennuyantes (d’autant plus que le jeu d’acteur n’aide pas).
Attributs de la virilitéMais le sujet ici n’est pas la critique de l’œuvre (libre à vous d’aller regarder et de venir râler dans les commentaires sur ce jugement partial). Ce qui nous intéresse est cette scène de cul avec Blanche Gardin et Vincent Elbaz, ou l’on garde cette impression, peut-être en tant qu’homme, que l’inversement ne va pas assez loin. Certes, le macho est déçu de sa relation sexuelle, mais, ça arrive. Il n’est pas pour autant maltraité dans ses certitudes et l’est à peine dans son rapport de force.
Si sa partenaire avait sorti un gode-ceinture et avait voulu le sodomiser, Damien aurait sans doute fait une autre tête. Pour la réalisatrice Eléonore Pourriat, qu’on a rencontrée, la remarque est absurde. «On peut très bien imaginer que la vulve soit une image d’engloutissement total et du coup de pouvoir, nous a-t-elle dit. Elles ont le sexe qu’elles ont et ce sexe-là est fort dans ce monde-là.»
Certes, mais les femmes dans le film reprennent les autres attributs de la virilité : voiture, rugby, alcool, pisser debout. La question du contrôle de la pénétration est importante dans l’imaginaire masculin. C’est un principe : il faut toujours prendre quelqu’un ou quelque chose (comme la France) pour être un mec, un vrai. Et ne jamais être pris : sinon c’est un signe de soumission. S’il y a encore aujourd’hui un tabou vivace dans la relation hétérosexuelle homme femme, c’est justement la question de la pénétration anale masculine. Un doigt, à la limite. Et encore… Mais un gros gode, hors de question. Se faire prendre ou vouloir être pris, c’est immédiatement passer pour un homosexuel refoulé, un passif, un impuissant. Un être, du coup, faible. Cette vision, stupide mais bien ancrée, est souvent partagée par les hommes, mais aussi les femmes.
«Enculé reste une insulte très usitée»«Il y a un double stéréotype : les hétéros pensent que les homos pratiquent tous la sodomie, et les homos que les hétéros ne le font jamais. Enculé reste une insulte très usitée», rappelait Alain Giami, directeur de recherche à l’Inserm, dans un papier de 2005 de Libé sur la sodomie. Depuis, rien n’a changé. Pour attirer de nouveaux clients, les fabricants de sex-toys essayent du coup de faire en sorte que leurs godes-ceinture ressemblent de moins en moins à une bite, racontait Agnès Giard en 2016 sur le blog «les 400 culs» : «Si le jouet est trop réaliste, il réveille la hantise d’être « pris pour » un gay.»
En 2013, on avait rencontré Felix Ruckert, fondateur du festival de cul Xplore, proposant diverses activités sexuelles. «Selon moi il n’y a pas de masculin et de féminin, il y a plutôt l’être qui pénètre et l’être qui est pénétré, jugeait-il. Même dans les couples du même sexe, on retrouve ces rôles. Chaque homme, surtout s’il se définit hétérosexuel, devrait se faire pénétrer au moins une fois dans sa vie pour se retrouver du point de vue de la « femme ».»
Est-ce une remarque spécifiquement masculine ? Possible. Mais on retrouve de l’autre côté du spectre un féminisme radical, très minoritaire, qui conteste la pénétration par principe, la rapprochant du viol, pour cette même question de soumission et de domination. Loin de nous l’idée de tendre vers là, on préfère multiplier les pratiques sexuelles plutôt qu’en interdire des existantes. Tout simplement, si Je ne suis pas un homme facile avait vraiment voulu inverser les rôles, il aurait été chouette de voir le personnage joué par Vincent Elbaz se faire sodomiser et de découvrir les sensations liées au frottement de sa prostate. Après tout, il y aurait sûrement pris du plaisir.
IzitInvitéBref, si j’ai tout bien compris, que quelqu’un prétende distinguer les opprimés et les oppresseurs par la seule couleur de leur peau ne pose aucun problème moral parce que ça se retrouverait dans un bingo, quoi.
Amateurs d’argumentation, bougez de là. Ici, on met des étiquettes et on coche joyeusement des cases – et à la louche vu que je n’ai jamais évoqué de nombre de « femmes/racisé.e.s » et que je ne parle pas de « racisme inversé », mais de racisme tout court. C’est la supérette de la pensée, la philosophie en QCM. N’oubliez pas de prendre un chariot, c’est du lourd !
Salutations
PS : on notera en passant que, depuis le début, Meg s’adresse à moi comme si j’étais un homme. C’est plutôt parlant, comme symptôme de la passion pour les cases qui règne ici.JulienInvité« Ce qui est limpide c’est que Julien et Itzi sont raciste au point d’etre contrariés à l’idée qu’un seul homme à la peau noir gagne plus d’argent qu’eux ou que n’importe quel homme à la peau blanc. »
Ba oui c’est bien sûr exactement ce que nos propos sous-entendaient, c’est limpide! Ca ne s’arrange pas dis-donc, j’aime bien les procès d’intention délirants et permanents sans rapport avec les propos tenus que vous êtes obligés de faire pour tenter de faire passer vos énormités et essayer de vous donner le beau rôle. Mais je comprends c’est la seule arme qui vous reste vu l’inanité de votre pensée, vous ne pouvez pas vous défendre honnêtement sans essayer de salir votre interlocuteur, donc on passe immédiatement à l’ad hominem le plus outrancier, pathétique à un point…LisonInvité@Izit et @Julien
En fait vous êtes hors sujet sur ce fil (en plus de tenir des propos douteux mais bon, on est pas à ça près) qui parle des inversions des rôles genrés. Si vous voulez parler de racisme anti-blanc et d’à quel point on est méchant.e.s, c’est pas ici, internet est grand vous allez trouver facilement un site raciste où vous déverser. Donc je ne vais pas perdre de temps à répondre.Merci Meg pour l’article, c’est intéressant! Ça ne m’étonne pas que cette série ai déçu, vu la bande annonce. Par contre, je ne sais pas trop pour le truc de la pénétration, j’ai pas l’impression que ça soit ça le problème majeur de ce genre de film. Mais bon, pourquoi pas inverser ça aussi. C’est juste que du coup les relations sexuelles restent très centrées autour du phallus et ça fait très fantasme masculin quand même.
MegInvitéC’est en tout cas un autre exemple des impossibilités de symetrisation ou d’inversion des dominations dans les fictions.
IzitInvitéRien ne me fera plus plaisir que de vous laisser à vos coupages de genres en quatre. Finissons donc par un résumé de ce petit échange.
Vous avez affirmé qu’on pouvait distinguer un opprimé d’un oppresseur par la couleur de sa peau.
Pour justifier cette théorie pour le moins raciste, vous avez avancé les arguments suivants : vous n’étiez pas d’humeur ; vous avez le droit de troller les trolls ; les racistes, c’est les autres ; ça coche des cases de bingo ; vous n’allez pas perdre de temps à répondre ; et le racisme anti-blanc n’existe pas – si quelqu’un voit le rapport avec la choucroute, je le félicite.
Voilà, je crois que c’est tout. Il faudra se contenter de ça. Alors, si votre site peine désormais à être actif, laissez-moi quand même vous rassurer sur un point : ce n’est pas l’honnêteté intellectuelle qui va l’étouffer.
SalutationsLisonInvitéOk au revoir!
Si jamais vous étiez vraiment de bonne foi (ce dont je doute) je vous conseille de vous renseigner sur l’intersectionnalité.
Sinon effectivement j’en ai marre de réexpliquer tous les jours les mêmes choses à des personnes qui freinent la réflexion et nous empêchent d’avancer en ressassant les mêmes arguments stupides. Faites un peu le travail de déconstruction de votre coté, ce site vous offre une bonne lecture à ce niveau-là. Si vous êtes juste là pour troller (et c’est mon avis) passez votre chemin.IzitInvitéBon, j’ai fait mes devoirs et essayé de voir d’un peu plus près ce qu’est l’« intersectionnalité ».
Surprise. Si ce concept se révèle certes drôlement flou en l’état, ce qui explique sans doute la multiplicité des interprétations dudit concept (les Knapp, Acker, Walby, Hall et un million d’autres), je n’y ai cependant jamais rien trouvé qui justifierait qu’on puisse affirmer, comme vous l’avez fait, qu’un oppresseur se distingue d’un opprimé par la couleur de sa peau.
Pourriez-vous dès lors préciser ce que vous entendez, vous, par « intersectionnalité » exactement ? Comme vous en avez « marre de réexpliquer tous les jours » – quoique, entre nous soit dit, je n’ai trouvé aucune explication à ce sujet sur le site –, il vous suffira de me donner le nom de la personne ou de l’école de pensée sur laquelle vous vous appuyez. Inutile de développer. A partir de cette indication, je serais en mesure d’aller voir par moi-même de quoi il retourne. Merci d’avance.
SalutationsmegInvitéOuvre un sujet sur la section adapté du forum. Si des personnes sont interessées pour te répondre elles le ferons. Ici c’est un sujet sur la pertinence des inversions des rapports de domination dans les fictions, pas un sujet pour répondre à tes questions sur tout et n’importe quoi.
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