Tarantino et la culture du viol
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- Ce sujet contient 3 réponses, 1 ps. et a été mis à jour pour la dernière fois par bta, le Il y a 8 années, 8 mois.
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MegInvité
Slate il y a un article sur le dernier Tarantino et la représentation du viol dans ce film. L’article comporte plusieurs liens vers d’autres analyses des films de Tarantino, dont un article du site « Le cinéma est politique ».
Voici les liens :
http://www.slate.fr/story/112509/tarantino-culture-viol
http://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2009-1-page-35.htm
http://mg.co.za/article/2008-02-15-tarantinos-rape-fantasyDeathproof (2007) & Django Unchained (2012) : Tarantino, ou le Boulevard du mépris
Bonne lecture
Paul RigousteParticipantJe n’ai pas vu le film ni lu d’articles dessus, mais j’ai entendu dire qu’il y avait aussi des controverses à propos des violences infligées au personnage féminin …
http://www.breitbart.com/big-hollywood/2015/12/26/tarantinos-hateful-eight-accused-of-misogyny-for-extreme-violence-to-female-character/
https://www.slantnews.com/story/2015-12-26-quentin-tarantino-violence-against-woman-is-necessary-in-the-hateful-eight
Claims of ‘Hateful Eight’ Misogyny ‘Fishing for Stupidity,’ Harvey Weinstein Says
(je ne sais pas si ces articles sont intéressants, je les mets juste en lien parce qu’il font écho de la controverse)Julie G.InvitéJ’ai vu the Hateful Eight, hier et j’ai été choquée par le traitement du seul perso féminin du film qui est non seulement passif(c’est typiquement une damsel in distress), mais également en permanence violentée et insultée.
spoilers :
Sa mort est assez caractéristique du problème, alors que tout les hommes meurent certes violemment mais rapidement, on insiste énormément sur la mort de Daisy, qui devient symbolique. Les deux derniers persos restants la pendent afin de rendre hommage au chasseur de primes qui voulait la faire pendre… J’ai trouvé la séquence super malsaine.
btaInvitéJ’ai effectivement été perplexe face à cette scène finale : elle est tellement exagérée qu’il faut forcément y lire une dimension ironique – en particulier puisqu’elle conclut la « trilogie » Inglourious Basterds/Django Unchained/The Hateful Eight, qui interpelle à plusieurs reprise l’audience sur l’appréciation qu’elle a de la violence à l’écran (la comparaison avec les nazis au cinéma, par exemple).
Mais je pense qu’on en revient au problème classique avec Tarantino : il se coltine trop aux aspects graphiques (et sonores ! Combien de fois entend-on « nigger » dans ce film?) du racisme et de la misogynie. C’est d’après lui dans une démarche de subversion et d’exagération visant à provoquer le malaise, mais elle finit par servir l’esthétique du film de façon perverse, sans forcément que le public ait à faire un travail de réflexion sur ce qui lui est montré. Tarantino se veut subversif mais son cinéma semble finalement assez compatible avec une industrie qui exploite ce qu’il prétend dénoncer.
Je ne doute pas par exemple que certains sont ressortis du film avec l’impression que la scène finale était simplement une « bromance » hyperviolente entre deux hommes qui se haïssent et finissent par mourir ensemble en s’alliant contre une femme diabolique.
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