The Bletchley Circle (2012-2014)
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- Ce sujet contient 4 réponses, 1 ps. et a été mis à jour pour la dernière fois par Paul Rigouste, le Il y a 9 années, 10 mois.
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Paul RigousteParticipant
Je viens de découvrir cette mini-série britannique. Pour l’instant je n’ai vu que le premier des 3 épisodes, mais ça m’a l’air très cool politiquement (d’un point de vue féministe surtout).
Comme dans Agent Carter, les héroïnes sont des femmes qui doivent lutter contre la misogynie des hommes, qui les réassignent au foyer et les méprisent après leur retour de la guerre. Même si ce contexte historique est bien commode pour renvoyer la misogynie au passé et éviter ainsi au public contemporain de trop réfléchir à la misogynie d’aujourd’hui, ça permet quand même de montrer la domination masculine et des femmes qui luttent contre elle (ce qui n’empêche pas de faire des parallèles avec aujourd’hui donc…).
Mais ce qui fait que c’est ptet encore mieux que Agent Carter (sur certains aspects du moins), c’est tout le côté solidarité féminine et complémentarité. Non seulement c’est une équipe de copines, mais en plus elles sont clairement présentées comme complémentaires. Tout le monde est important dans le groupe, et même s’il y en a une qui se détache un peu et qui mène un peu le groupe, les discussions sont tout de même remarquablement équitables je trouve : tous les personnages parlent bien, ont des idées, font avancer l’enquête, etc. Bref, rien à voir avec les schémas masculins habituel où le chef pense/commande/agit et les autres suivent/obéissent (type Sherlock et compagnie).
Bref, si ça n’a rien de transcendant cinématographiquement, politiquement ça vaut le détour je trouve.
YaelInvitéJ’ai eu la même impression sur cette série. J’ai trouvé très intéressant le focus qui a été fait sur l’importance sur groupe. Et c’est vraiment bien montré au début quand celle qui est plus ou moins l’héroïne pense avoir résolu l’affaire seule au début par son génie mathématique. Sans l’apport des autres, elle s’est trompée. Elle a besoin de reformer le groupe où elle représente la logique mathématique de trois autres femmes : une bibliothécaire qui apporte plus ou moins le savoir académique, une femme émancipée qui parle couramment plusieurs langues et une plus jeune qui a une mémoire photographique. On montre bien que c’est de leur association que vient la solution.
En outre, on voit une vraie solidarité féminine (notamment quand la plus jeune est au prise avec un mari violent). Il n’y a aucune rivalité, ce qui est assez rafraîchissant.
Par contre, je reste un peu réservée sur un aspect du 2ème volet, mais je vais éviter de spoiler.Paul RigousteParticipantPar « 2ème volet », vous voulez parler de la deuxième mini-série ? ou du 2ème épisode de la première mini-série ?
YaelInvitéDe la deuxième mini-série, de la saison 2 (diffusée au début de l’année en France).
Paul RigousteParticipantAh je ne l’ai pas encore vue celle-là. J’ai regardé la fin de la première par contre, et même si le dernier plan où elle revient chez elle est peut-être un peu ambigu (au sens où le mari se transforme en super-daddy et que le foyer (univers oppressant au début) est devenu un lieu réconfortant), ça reste quand même assez féministe jusqu’au bout je trouve.
Un truc que j’ai trouvé bien aussi, c’est le respect qu’elles ont les unes avec les autres. Au début j’étais un peu gêné parce que j’avais l’impression qu’elles exigeaient beaucoup de celle qui a une énorme mémoire (notamment quand elle sert d’appât dans le train, et quand elles la forcent à regarder le cadavre pour tout mémoriser). Mais dans le passage du train, c’est bien elle qui décide de servir d’appât (pour sauver les futures victimes féminines du tueur). Donc ça n’a vraiment rien à voir avec par exemple Boulevard de la mort et ses filles qui laissent une de leurs copines aux mains d’un violeur. Et j’ai l’impression que le fait qu’elle soit victime de violences conjugales au même moment sert un peu à réveiller la conscience des autres filles qui n’avaient pas trop fait attention à elle (ou alors pas assez). Bref, c’est pas très clair dans ma tête, mais j’ai l’impression que c’est plutôt pas trop mal à ce niveau. Surtout qu’après, quand le mec des services secrets meurt, l’une d’entre elles s’opposent à ce qu’on oblige celle qui a bonne mémoire à observer le cadavre. Donc on voit que certaines (notamment l’ « héroïne ») peuvent avoir tendance à oublier de respecter la liberté de ce personnage, mais qu’elles se remettent en question entre elles, et reconnaissent leur erreurs, etc.
Désolé, je ne suis pas très clair … c’est juste que cet aspect me laissait un peu dubitatif au début, mais en y réfléchissant j’ai l’impression que la série s’en sort pas trop mal en fait à ce niveau. -
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