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#19826
Skratsch
Invité

ça ne me surprend guère, personnellement.

Paul, il me semble que Derrida et Skratsch font référence aux « haters » de youtube autant qu’aux échos de leurs proches. Les clips en question rassemblent des centaines de milliers, voire des millions de gens qui cliquent « je n’aime pas » sous la video du clip.
Ce n’est, bien sur, pas contradictoire avec le succès mais ça interroge sur pourquoi ces clips là et pas les autres ?

En fait je ne pensais pas à quelque chose d’aussi spécifique. Pour moi (et tel que je le vois employé la plupart du temps), hater est simplement le contraire de fan. Là où les fans investiront énormément de temps, d’énergie et de passion à aimer jusqu’à la déraison une personne, un groupe, une équipe, un genre artistique, une activité, une oeuvre, etc. les haters dédieront tout autant de temps, d’énergie et de passion à les détester. Ce phénomène me semble tout particulièrement toucher la musique pop (et le cinéma hollywoodien ou français). Pour s’en rendre compte de manière plus qualitative que quantitative, il suffit de lire les commentaires youtube ou 9gag, ou d’aller sur les forums ou les réseaux sociaux, pour ne citer que quelques exemples. Je ne suis pas fan de peoples et suis souvent agacé par leur omniprésence, mais je trouve tout aussi contreproductif et sans doute plus dérangeant de passer des heures entières à critiquer Justin Bieber sur son manque de virilité ou Miley Cyrus pour sa vulgarité, et à faire des montages photoshop pour se moquer d’eux. D’autant plus que les critiques qui remontent ne portent pas nécessairement sur des points pertinents.

Pour donner un exemple sur ce dernier sujet, je m’écarterais un peu de la musique pop pour parler de Twilight. Le livre et le film sont extrêmement réactionnaires, glamourisant des comportements abusifs et s’opposant clairement à l’avortement y compris lorsque la vie de la mère est en danger (Et on peut même dire qu’il tend à légitimer la pédophilie, même si j’ose espérer que ce n’était pas l’intention de l’auteure.) mais ce qui lui est le plus généralement reproché, et avec une virulence souvent excessive, c’est d’être niais, de « violer » le mythe du vampire et, en substance, d’être populaire auprès d’un public majoritairement jeune et féminin. Je ne cherche absolument pas à défendre cette série, qui a un fond assez malsain, il faut bien le dire, mais je ne peux pas m’empêcher de me questionner sur les motivations de la déferlante de haine qu’il a suscité.

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