L’effet Gremlins vs l’effet Casper

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    Poppy S.
    Invité

    Bonjour a tout.e.s!
    Ce topic ne rentrera peut être pas dans les « thèmes » du site . Néanmoins, je souhaitais l’aborder car c’est quelques chose qu’on retrouve beaucoup dans le cinéma et la culture populaire dans son ensemble (et peut être éventuellement liée au double standard).

    J’ai établie une théorie au cours de ces derniers mois:
    Avez-vous remarquer que l’être humain adorent « démoniser » des concepts inoffensif/innocents/neutre ? C’est particulièrement parlant dans les films et livres d’épouvantes : clowns, enfants, poupées… ou chats !
    « Mais c’est pas si grave, Poppy, c’est juste pour se faire peur ou/et déconner ! » vous dites-vous!
    Oui, mais alors, pourquoi voient t’on si peu l’inverse, excepté dans les contes fantastiques poétique (C.F. « Edward Scissorhands »), les films/livres pour enfants, ou les «  » »romances adolescentes » » » » (et encore, ça se discute (*tousse* « Twilight » *tousse*) ? Si la plupart de ces oeuvres sont acclamées (comme « la forme de l’eau » qui a gagné plusieurs prix aux Oscars, si je me souviens bien.), la majorité reste au rang de « niaiseries ». Si on considère que la grande partie de ces oeuvres sont pour les enfants, cela n’a rien d’étonnant : c’est une manière comme une autre de leur apprendre la tolérance. Puis a l’adolescence, les élans de cynisme commence. Il est tellement plus cool de s’imaginer que la gentille petite mamie d’en face cache une tueuse en série!
    L’inverse (un gros pitbull qui se révèle un adorable toutou) parait tellement « idéaliste » et enfantin (les exemples ne manquent pas: https://www.facebook.com/pittienationdodo/ (Attention choupitude assuré!) !

    Pourtant, ils ya des êtres vivants, humains comme animaux, qui souffrent de cette diabolisation: les autistes (« n’ont pas d’empathie »), les personnes schizophrènes ou bipolaires (« des tueurs de masse » selon certains), les personnes noirs.es (merci aux médias), les musulmans (« terroristes »), les addicts (alcooliques ou junkies) ou les travailleurs.euses du sexe (bien évidemment, ce sont loin d’être les seules exemples.)

    Plus je m’intéressait a ce concept, plus j’ai trouvé des connections entre cette théorie et les stéréotypes de genres!
    Le « masculin », c’est la brutalité, la force, la violence et la domination. Dans ce « clichés », il est tout a fait « normal » (je ne dis pas juste.) que l »homme » opprime les plus faibles que lui. Il peut être cruel et sans pitié, ça c’est pas un problème, mais il doit surtout pas s’adoucir, a ça non!
    La « femme », elle, est douce, passive, gentillette et ferme sa gueule. Tout l’attirail du féminin (maquillages, les couleurs pastel, ou, dans le cas qui nous intéressent, les « trucs » mignons (Hello Kitty, etc..) est souvent ridiculisé.

    « Mais où est le rapport? » Me dite-vous.
    C’est simple: citez moi de nombres de perso « choupitrognion » qui ont gagné des points de badassitude en devenant (ou se révélant être ) le méchant de l’histoire ? Autant a l’époque ou ce twist a été crée, c’était révolutionnaire et subversif. Autant maintenant, je peux déterminer a la seconde près quelle perso de la team va mal tourner (merci aux webcomics, qui recèlent souvent de ce cliché.).

    C’est même observable dans la vraie vie : je ne compte plus le nombres de youtubeuses kawaii qui ont un jour révélées leur penchants cachés pour le metal ou les films violents. D’un seul coup, elles semblaient beaucoup plus intéressante qu’une greluche qui passe son temps a papoter sur sa collection de goodies! L’inverse? Des hommes tatoués/barbus/métalleux qui parlent de leur passions pour la pâtisserie ou les comédies romantiques ? Ha ha ha ha, tout le monde sait que ça n’existe pas!

    C’est une réflexion bancale et encore a creuser, mais c’est un sujet qui m’intéresse particulièrement car prévalent dans mes écrits.

    Qu’en pensez vous ?

    #43084 Répondre
    bender
    Invité

    Personnellement j’y vois une variante du « gentil couillon ».

    Vous savez ce type serviable et respectueux comme dans Bienvenue chez les chti, La vérité si je mens, ou l’Arnacoeur. Cet homme est toujours stupide et dédaigné par les femmes, qui leur préfèrent des conna… pardon Badboys.

    Et bien au lieu de dire qu’il faut être stupide pour se comporter de la sorte, dans cette version cette attitude cache forcément quelque chose. Car on ne peut pas être ainsi naturellement.

    #43843 Répondre
    V3nom
    Invité

    Je verrais volontiers 2 raisons (mais surement pas suffisantes) qui à mon avis doivent jouer dans cet état de fait :

    -La dévalorisation sociale des bons sentiments, associé à une part féminine, donc fragile, faible, bref… tout le trope de la petite chose trop dans l’émotion (c’est pas par hasard si en 2020 encore les luttes pour les droits des animaux sont encore considérés comme une absurdité d’hystérique)

    -La fascination pour le drame, le glauque, et notamment la figure emblématique du « monstre ». (aussi bien physique que mental, le dérangé, le fou, jusqu’aux aliens…)
    Je vais faire court, mais il y aurait énormément à développer sur ce thème, usé et abusé dans nos médias, en particulier d’information : le monstre effraie (et beaucoup de monde aime bien avoir peur, entre autre pour relativiser leur petits tracas et mieux gouter leur confort), et (surtout) on aime se rassurer sur le fait qu’un monstre, ça se « voit », ça se reconnait facilement, ça se lit sur le visage, c’est super facile à détecter avec nos fameux radars à malades (qui fonctionne aussi bien que le radar à gays… c’est à dire du hasard total).

    Maintenant il y a de plus en plus de films qui sont dans un entre deux : qui prennent des sujets violents pour en faire autre chose que de la violence comme objectif.

    Deux films plutôt récents, sur un thème jugé très violent dans la société humaine (je n’indique pas quoi, ce serait un peu spoiler, mais les personnes ayant vu l’un ou l’autre sauront) sont je trouve dans cette mise en question, dans une forme de des-essentialisation de ce qui est d’abord présenté comme une perversion « naturelle », ou en tout cas définitive, et on verra les héroïnes de ces films se battre contre ça :
    -Grave de Julia Ducournau
    -The girl with all the gifts (the last girl en français), de Colm Mc Carthy.

    #44109 Répondre
    Rgarg
    Invité

    Je vous invite à regarder les productions de Clamp. Ce studio féminin à certainement produit les oeuvres les plus violentes et girly, prouvant que les deux ne s’opposent pas. Les films Ghost in the Shell, Appleseed et l’oeuvre de Stoshi Kon explorent quand à eux des personnages complexes (mention spéciale aux terroristes d’Appleseed).

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