Répondre à: Fifty Shades of Abuse
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@Grussie, le texte ne dit pas que les adeptes du BDSM AOC seraient celleux qui renverraient l’accusation de pruderie au visage des critiques de 50shade. Je ne voie aucun problème avec le paragraphe que tu souligne à part que tu lui fait dire ce qu’il ne dit pas. Les adeptes AOC autoproclamé·e·s du BDSM n’ont a pas se sentir visé·e·s ici et ca serait sympas de pas faire dévier le sujet sur la défense du BDSM, ou de définir ce qui serait un vrai BDSM par rapport à un faux.
@Yael- Déjà le « Prince Charmant » dans le traditionnel conte de la belle au bois dormant il la baise sans son consentement vu qu’elle dort depuis 100 ans la princesse. C’est tout de même bien flippant quant on y pense. De la pure culture du viol inculqué dès le berceau.
Je connait aussi une femme qui s’est séparé d’un homme au prétexte qu’il était « trop gentil » ce qui m’a toujours étonnée. Comment peut-on être trop gentil ? Et cela sous entend que si il ne faut pas un homme gentil c’est qu’il vaut mieux en avoir un méchant. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec le mec suivant.
J’ai aussi une copine qui ne rêve que de « bad boys » ce qui m’inquiète pas mal pour elle. Le truc avec ce genre de shémas c’est qu’une fois que le « prince charmant » a envie d’être moins charmant, vous pourrez vous dire que vous l’avez bien chercher vu que vous avec choisi un mec pas gentil. Ca déresponsabilise l’agresseur vu que c’est votre choix.
Le truc c’est qu’en patriarchie l’homme doit être plus âgé, plus grand, plus fort, plus riche que la femme (Mr Gray en somme). Ceci la met d’office en position de subir des violences et abus de la part du « prince charmant » si c’est son bon vouloir. Et si il vous fait mal c’est votre faute car vous avez choisi d’aimer un gros salopard riche et fort et tant pis si c’est ce qu’on vous a appris à aimer, vous n’aviez qu’a pas croire les contes de fées de votre enfance. C’est une triplette gagnante pour les hommes.
1-Vous pouvez être une ordure et faire ce que vous voulez.
2-Si une femme se plaint que vous lui avez fait mal vous pouvez lui dire que c’est elle qui l’a chercher.
3-La société vous rendra hommage et on fera peut être un film ou un livre en votre honneur d’homme fort. Vous serez un exemple pour de nombreux hommes et des femmes fantasmerons sur vous.
Tout ceci est ce qu’on appel un système d’oppression – le système patriarcale – et le signe qu’un système fonctionne bien c’est lorsque les opprimés perpétuent l’oppression sans que les oppresseurs aient besoin de se fatiguer à opprimer eux même. En patriarchie ce sont aux femmes de perpétrer leur propre oppression – ce sont elles les fantasmeuses de leur bourreaux, les mères qui privilégient leurs fils, les grand mère qui lisent la belle au bois dormant aux fillettes, les copines qui font des injonctions à la maigreur… Et le BDSM n’est qu’une version codé des règles du patriarcat qui veut que la sexualité soit dégradantes pour les unes et valorisante pour les autres et qui fait qu’on parle encore de « salopes » et de « Don Juan », d’actifs et de passives, de préliminaires, que la première fois pour une femme doit faire mal et qu’il faut « souffrir pour être belle ». Jamais on ne dit qu’il faut souffrir pour être beau – pour être beau, il faut faire souffrir.