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Liam
Maître des clés

Je suis tombé sur ce blog qui fait une critique succincte et efficace du livre. Je le met en lien et le cite parce que j’étais complètement passé à côté de l’aspect christique de Capt. Et une fois lu son truc je trouve ça assez lumineux ^^

http://oublimonami.over-blog.com/2017/12/la-zone-du-dehors-alain-damasio-1999.html

« Mais ce qui me pose le plus question est la personnification à outrance de cette Volte, qui repose quasiment uniquement sur les épaules de Captp. Figure christique un peu convenue (il porte la bonne parole, revient du Royaume des morts, guide le peuple), c’est certes un moteur narratif efficace mais qui me gène politiquement – je ne crois ni au Christ ni à l’Homme providentiel qui sauvera l’Humanité qui ignore qu’elle a besoin d’être sauvée.
Autant le dire, j’ai trouvé qu’il y avait parfois des longueurs dans ce roman, notamment dans les discours et réflexions politiques, qui sont souvent intéressantes mais dans lesquelles Damasio se complait un peu (il s’écoute un peu parler) – et puis bon, une démarche anarchiste menée par un seul homme, en concertation avec quatre autres mecs (le Bosquet), avec mépris de ceux qui ne sont pas assez radicaux, « la Molte », on a vu mieux. Il y a de beaux moments, des actions fortes, des images qui me restent en tête, mais c’est un roman bien moins bon que son suivant, La Horde du contrevent, qui a un souffle que je n’ai pas retrouvé dans celui-ci. On retrouve le principe du roman à plusieurs voix, mais dans un état très embryonnaire par rapport à La Horde.
Et puis bon, c’est un roman sexiste : il ne passe évidemment pas le test de Bechdel dans la mesure où il n’y a quasiment qu’un seul personnage féminin (Bdcht) (syndrome de la Schtroumpfette bonjour). Ajoutez à cela que globalement les hommes pensent et agissent alors que les femmes ressentent, une touche de virilisme, une réduction fréquente de Bdcht à son corps, et enfin un appel au viol (agression gratuite d’une femme jusqu’à « j’ai envie de la violer »), on arrive à un beau cocktail bien dégueulasse. Ajoutez, vers la fin, un rappel constant que la maffia est israélienne (alors qu’aucune autre nation n’est mentionnée ou presque), on arrive à un truc pas très beau finalement, qui me fait regarder le travail de Damasio d’un autre œil… Dommage, j’avais pourtant tant aimé La Horde… »

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