Répondre à: L’effet Gremlins vs l’effet Casper
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Je verrais volontiers 2 raisons (mais surement pas suffisantes) qui à mon avis doivent jouer dans cet état de fait :
-La dévalorisation sociale des bons sentiments, associé à une part féminine, donc fragile, faible, bref… tout le trope de la petite chose trop dans l’émotion (c’est pas par hasard si en 2020 encore les luttes pour les droits des animaux sont encore considérés comme une absurdité d’hystérique)
-La fascination pour le drame, le glauque, et notamment la figure emblématique du « monstre ». (aussi bien physique que mental, le dérangé, le fou, jusqu’aux aliens…)
Je vais faire court, mais il y aurait énormément à développer sur ce thème, usé et abusé dans nos médias, en particulier d’information : le monstre effraie (et beaucoup de monde aime bien avoir peur, entre autre pour relativiser leur petits tracas et mieux gouter leur confort), et (surtout) on aime se rassurer sur le fait qu’un monstre, ça se « voit », ça se reconnait facilement, ça se lit sur le visage, c’est super facile à détecter avec nos fameux radars à malades (qui fonctionne aussi bien que le radar à gays… c’est à dire du hasard total).
Maintenant il y a de plus en plus de films qui sont dans un entre deux : qui prennent des sujets violents pour en faire autre chose que de la violence comme objectif.
Deux films plutôt récents, sur un thème jugé très violent dans la société humaine (je n’indique pas quoi, ce serait un peu spoiler, mais les personnes ayant vu l’un ou l’autre sauront) sont je trouve dans cette mise en question, dans une forme de des-essentialisation de ce qui est d’abord présenté comme une perversion « naturelle », ou en tout cas définitive, et on verra les héroïnes de ces films se battre contre ça :
-Grave de Julia Ducournau
-The girl with all the gifts (the last girl en français), de Colm Mc Carthy.