Répondre à: Teen Wolf, saison 1 et 2

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Paul Rigouste
Participant

Oui effectivement y a ça aussi dans Ginger Snaps. A vrai dire, y a un peu tout et n’importe quoi dans Ginger Snaps :-), ce qui le rend assez difficile à cerner. Mais si je me souviens bien, c’était pas top politiquement. Un truc qui m’avait marqué par exemple, c’est que contrairement à tous les films où les loups-garous sont des hommes, la louve-garou n’est pas le personnage auquel le public est amené à s’identifier. Au contraire, c’est le monstre, l’incarnation de la mauvaise féminité, qui doit mourir. Mais bon, ce film mériterait à mon avis une analyse approfondie pour comprendre ce qui s’y joue d’un point de vue politique, en particulier ce truc des règles (qui a l’air récurrent chez les personnages de louves-garous, puisqu’apparemment y a aussi ça dans la série Teen Wolf d’après Liam).

Et je connaissais pas She-wolf of london, je vais regarder. Apparemment c’est le nom d’un film de 1946 et aussi d’une série américaine de 1990-1991.

Sinon moi j’ai regardé un film qui s’appelle aussi Teen Wolf, de 1985, avec Michael J. Fox en ado loup-garou.

teen

C’est assez bousesque globalement comme film, même si y a quelques passages drôles. Mais par contre, c’est de loin le plus dense que j’ai vu sur le thème de « l’homme aux prises avec sa virilité animale ».

C’est l’histoire d’un ado en pleine puberté, qui devient la star du lycée à partir du moment où il se transforme en loup-garou, c’est-à-dire dans le film en mec viril avec plein de poils, qui joue trop bien au basket, a trop la classe et tombe toutes les nanas (la bombe du lycée se fout à poil et se jette sur lui en lui disant « hmmm, tu es un vrai animal »).

Les scènes les plus explicites sont celles où il discute avec son père, lui-aussi loup-garou. On a droit à des beaux moments sur les difficultés de communication entre père et fils à ce moment crucial où le fils devient un homme. Papa il essaie de lui expliquer qu’être un loup-garou ça a des avantages mais qu’il faut aussi apprendre à « se contrôler » : « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités » (sic). Il lui raconte que quand il était jeune, il s’était battu avec un autre mec pour un nana, et qu’en se battant il s’était transformé en loup-garou sous le coup de la colère. Il dit qu’il avait fait peur à l’autre mec, mais surtout qu’il s’était fait peur à lui-même, et qu’il avait compris à partir de là que la virilité est un don précieux, mais que l’homme doit apprendre à contrôler. Hilarant.

Et effectivement, à la fin, le héros réussit à être viril tout en se contrôlant (en « restant lui-même »), et tout est bien qui finit bien.

Y a aussi tout un truc autour des hommes-victimes-des-injonctions-à-la-virilité. A base de : « tout le monde veut que je sois le loup-garou, alors je peux pas faire autrement ». Et le pauvre Michael souffre parce qu’il se reconnaît pas toujours dans cette hyper-virilité, et ses copains non plus. Donc il doit lutter contre ces injonctions pour rester lui-même (le truc masculiniste classique des hommes victimes du patriarcat quoi).

Bref, un grand grand film…

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