Répondre à: Interstellar (2014)

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#22980
Victo
Invité

J’en convient. C’est la question qui est cool, la réponse l’est sans doute moins.

Maintenant, c’est dit: l’empathie ne dépasse pas le cercle familiale. Très peu de gens y parviennent, selon le film. (ce qui n’est pas tout à fait vrais, historiquement, ce n’est que récemment que notre civilisation à redéfinit l’abnégation à la famille.)

Comme je suis un éternel optimiste, et que j’aime bien le film, je remarque que sur 12 cosmonautes, trois ont répondu. L’un avec raison, le second était un escroc, et la troisième un accident. Ça fait huit cosmonautes sans attaches qui, par contrainte ou volonté, ont accepté de mourir sur des mondes vraisemblablement inhospitalier. Il doit bien y en avoir qui ont accepté leur sort en n’obligeant personne à venir les chercher pour rien, plus préoccupé par le sort de l’humanité que par par leur propre survie.

Mann est donc bien une « anomalie », quoiqu’il aurait été sympa que le film insiste plus sur la bonté des huits sacrifiés.

Mais oui, Murph meurt entouré de sa famille, et pousse le poncif jusqu’à refuser cet anomalie temporelle qu’est son père plus jeune qu’elle à son chevet. Ça ne le trouble pas des masses, d’ailleurs je trouve. La fin est un peu de trop… Bref, tous ca ca reste très traditionnel. Et c’est dommage.

Mais comme je le dit, ce film me fait penser à l’œuvre de Baxter. Un individu qui plonge au cœur d’un trou noir (sans y survivre néanmoins, mais il y fait bien quelque chose). Une « humanité » qui intervient dans le passé (dans l’œuvre de Baxter, les « gens de l’aval » n’ont rien d’humain, ils sont simplement l’ultime intelligence au bout du temps)

Hors, la thématique du gène revient souvent chez Baxter, qui la renvoie au rang de fétichisme parfois maladif. Entre l’humanité qui perd son intelligence, car elle n’est plus nécessaire à sa survie dans un nouvel environnement, ou des machines qui finissent par se montrer plus intéressante que leur concepteur, et leur seul véritable passeport vers une forme d’immortalité, Baxter n’est pas tendre avec cet impératif biologique.

L’humanité se résume t’elle a ses gènes ? La réponse est non, la culture ne s’y inscrivant pas.

Bref, l’influence de Baxter que j’ai cru reconnaitre (un écrivain de hard science fiction) me rends plutôt indulgent, vous l’aurez compris…

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