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#37269
Milu
Invité

Merci pour ta réaction. Oui ça m’a fait tiquer aussi cette formule sur le fait qu’elle « s’auto-isole ». What the fuck n’est-ce-pas?! comme je disais, si le choix est fait de « ne pas montrer » de violences, c’est pour le dire sans fard, qu’elles sont invisibilisées.

Hmm, tout ça me fait me demander dans quelle mesure je ne suis pas aveuglée dans ma critique, d’une par l’esthétique du film (encore une fois je l’ai trouvé hyper beau, donc j’ai envie de lui trouver des excuses) (et l' »esthétique » adoptée a un côté « cinéma d’auteur », c’est trop subtil pour que je l’explicite sans effort mais je pense qu’il y a des codes disons « gauchistes » de mobilisés, bref, là je vais peut-être un peu loin…?) et de deux par son côté crypté… ou peut-être tout simplement cryptique (qui fait genre crypté sans l’être vraiment quoi).

Il me semble qu’il y a sinon une volonté du moins une conséquence des choix de réalisation qui explique la réaction d’une copine (elle-même réalisatrice de docu, autant dire qu’elle a plus que la moyenne des billes pour comprendre le « langage » ciné) qui est de dire « j’ai pas compris et ça m’énerve »: à première vue effectivement c’est juste clairement essentialisant (merci de mettre les mots dessus sans détours ha ha 🙂 donc en fait, bah, sexiste hein 🙂 MAIS comme c’est un peut « arthouse », un peu cryptique, on se dit qu’il doit y avoir quelque chose qu’on a pas capté. en tout cas c’est clairement ce que je me suis dit.

La réal parle bien (et sans doute très sincèrement) de son propre vécu (elle a p’têt eu de la chance? parce que moi les violences et l’exclusion de quand j’étais ado je les ai pas oubliées…), et de son choix de considérer l’adolescence au prisme du mimétisme et par métaphore comme une chorégraphie. Et ok pourquoi pas! mais on pourrait pousser la métaphore: dans une troupe de danse pro, si tu es pas assez bon-ne, si tu ne maîtrise pas assez bien ce mystérieux « langage corporel » dont elle parle, bah tu prends cher, et éventuellement tu peux aller te rhabiller et chercher un boulot moins valorisant, dommage pour ta gueule. Sans parler que comme tout milieu élitiste, ou tout simplement hiérarchique, il doit y avoir toutes sortes de violences, harcèlements et rapports d’autorité malsains et destructeurs. Ouais ouais, comme l’adolescence. Sauf que cette suite logique de la métaphore, elle est absente du film, tiens tiens…

enfin la dimension genrée du film, à part effectivement quand elle le rattache à son vécu de « tomboy » qui prend de la distance de ses frères en intégrant un groupe de filles, elle en parle pas du tout dans les itw que j’ai trouvées. mmouais…

bref, merci de cette lecture ça me parle tout à fait en fait!

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