Répondre à: When you play the Game of Thrones, you win or you die
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J’aime beaucoup les livres, je suis toujours la série avec intérêt, mais je partage le malaise grandissant devant sa surenchère de gore et de scènes de nu. Très « tiens, ce dialogue important pour l’intrigue ne se suffit pas à lui-même, faisons-le prendre place dans un bordel devant deux prostituées -à l’épilation brésilienne sans doute très justifiée historiquement- qui simulent bruyamment ». J’ai cru comprendre que c’était un reproche fréquent fait à HBO, si j’en crois les parodies de ce genre http://www.allocine.fr/video/video-19537939/
Je pense aussi à cette citation (je fais de mémoire) qui doit être de Noelle Stevenson (une auteure de bd) : « parfois je me dis qu’il suffirait d’offrir des représentations plus variées de personnages féminins, mais vu ce que ça donne pour Game of Thrones, je vois que c’est faux. Devinez quoi, Arya et Brienne sont encensées alors que Cersei et Sansa sont détestées. » Arya, la petite soeur de Sansa, a une épée qu’elle chérit, sait se battre et se répète chaque nuit les noms de celleux qu’elle va tuer pour assouvir sa vengeance ; Brienne est chevalier, ce qui est plus ou moins bien accepté selon ses interlocuteurs, et croit très fort aux valeurs que cela incarne. En comparaison, même si tu dis que Sansa bénéficie de compassion, j’ai surtout vu des spectateurs se moquer du personnage « qui ne sert à rien », « qui ne fait rien que pleurer en regardant la mer », « qui est une loque incapable de se défendre contre ses ennemis ». Une femme qui imite un homme, voire se fait passer pour un homme (c’est le cas d’Arya) ? Voilà un bon personnage. Une femme qui se retrouve isolée de tous ses proches, otage de ses ennemis, souvent mise en porte-à-faux puisque son frère a entamé une guerre contre eux, menacée d’un mariage avec l’homme qui a fait exécuter publiquement son père, et qui ne réagit que par les manières qu’on lui a inculquées ? Elle ne sert vraiment à rien.