Paul Rigouste

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  • en réponse à : Films, séries et autres Féministes #39237
    Paul Rigouste
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    J’ai commencé la série britannique Crazyhead, elle me semble pas mal du tout politiquement, même si je ne sais pas trop encore car je n’ai vu que 2 épisodes et que je sens déjà que sur certains points ça risque de ne pas être terrible… Certaines blagues m’ont fait bien rire en tout cas.

    crazyhead

    en réponse à : Films, séries et autres Féministes #37455
    Paul Rigouste
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    Je viens de regarder Nine to Five (1980) que je n’avais jamais vu, et il y a des trucs vraiment drôles et jouissifs. ça reste du féminisme blanc et libéral, mais à l’intérieur de ces limites il y a des passages très bons.

    Nine to five poster

    et ça me fait penser que j’avais vu il y a pas longtemps un autre film (plus récent) avec Lily Tomlin, qui était aussi plutôt très cool d’un point de vue féministe (même s’il y avait quelques trucs qui m’avaient un peu gênés je crois) : Grandma (2015)

    grandma poster

    en réponse à : Nos plus belles années #37374
    Paul Rigouste
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    Merci pour toutes ces idées! Je l’ai vu il y a trop longtemps pour pouvoir en discuter aussi précisément que toi, mais tout ce que tu mentionnes me dit effectivement un truc 🙂

    Personnellement le truc de « elle n’a pas d’humour » m’avait particulièrement gonflé. Non seulement à cause du cliché que tu mentionnes, mais aussi par ce que Streisand a rencontré le succès à l’écran dans le rôle d’une femme drôle, dans Funny Girl, qui est plutôt cool dans mon souvenir (du moins le début, parce que ça se gâte après 🙂 ). Mine de rien c’est rare les femmes drôles, au sens de sujet du rire (et pas de femmes qui suscitent le rire parce qu’on se moque d’elles, qu’elles sont ridicules/pathétiques, etc.). C’est pareil dans What’s Up, Doc? si je me souviens bien. Le personnage qui est risible, c’est plutôt le mec joué par Ryan O’Neal, alors que Streisand est celle qui crée toutes les situations embarrassantes pour lui et en rigole (avec le public).

    Du coup cette manière de la montrer comme la militante sans humour dans Nos plus belles années m’a vraiment énervé. Parce que c’est lui refuser quelque chose qui est cool chez elle politiquement (parce que c’est rare je trouve que les femmes soient vraiment les « sujets du rire », et pas les « objets du rire », dans les années 70 comme aujourd’hui, ça reste assez largement un privilège masculin..)

    en réponse à : Films, séries et autres Féministes #37350
    Paul Rigouste
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    Oui j’ai vu aussi Nos plus belles années il y a pas longtemps et pareil, j’avais envie de baffer Redford pendant tout le film :-). J’ai pas trop saisi où voulait en venir ce film… J’avais l’impression qu’il y avait un peu une posture à base de « on regarde juste une relation qui ne peut pas marcher sans prendre parti pour l’un-e des deux ». Mais en même temps j’avais l’impression que Streisand s’en prenait beaucoup plus plein la gueule avec la bénédiction du film (dans toutes les scènes où il lui dit qu’elle prend tout trop au sérieux, etc), et à la fois j’ai l’impression que c’est plutôt de son point de vue à elle… Je ne savais pas trop quoi en penser.. T’en as pensé quoi toi?

    Et sinon j’ai vu hier soir un autre film sorti dans les années 70 que j’avais jamais vu : Julia (1977) avec Jane Fonda et Vanessa Redgrave. J’ai beaucoup aimé, et il y a des trucs intéressants d’un point de vue féministe (après il y a aussi des trucs plus nazes malheureusement… mais ça vaut le coup quand même je pense)

    poster julia

    en réponse à : Films, séries et autres Féministes #37348
    Paul Rigouste
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    Yentl (1983) de et avec Barbra Streisand

    yentl poster

    en réponse à : Films, séries et autres avec des hommes trans #37232
    Paul Rigouste
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    Apparemment il y aurait ce film mais je ne l’ai pas vu https://en.wikipedia.org/wiki/Three_Generations
    J’ai trouvé cette liste (sûrement pas exhaustive) sur wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_transgender_characters_in_film_and_television#Trans_men

    en réponse à : Films, séries et autres Féministes #37229
    Paul Rigouste
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    3 films des années 1970 que j’ai vus récemment et qui me semblent comporter des trucs intéressants d’un point de vue féministe :

    Alice Doesn’t Live Here Anymore : https://en.wikipedia.org/wiki/Alice_Doesn%27t_Live_Here_Anymore
    alice

    Girlfriends : https://en.wikipedia.org/wiki/Girlfriends_(1978_film)
    girlfriends

    An Unmarried Woman : https://en.wikipedia.org/wiki/An_Unmarried_Woman
    unmarried woman

    en réponse à : Etudes chiffrées sur les représentations à l'écran #37211
    Paul Rigouste
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    Sur les inégalités dans les dialogues en fonction du genre et de l’âge
    https://pudding.cool/2017/03/film-dialogue/index.html

    en réponse à : La La Land #37183
    Paul Rigouste
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    Bonsoir,
    J’ai pensé de La La Land exactement la même chose que cette critique 🙂
    Et vous ?
    Et perso je le trouve très bien ce site « le genre et l’écran » (après je ne suis pas toujours d’accord avec tout, mais c’est normal, comme sur lecinemaestpolitique, il y a plusieurs personnes qui écrivent dessus). C’est bien je trouve qu’il ait plusieurs sites en français qui abordent le cinéma d’un point de vue politique. Plus il y en aura, plus il y aura de points de vue différents, et donc de chances que des gens prennent conscience de trucs politiquement 🙂

    en réponse à : Moana: verdict ? #37157
    Paul Rigouste
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    Certes, mais reste que dans Merlin comme dans Monstres & Cie, il y a l’idée de progrès. Dans mon souvenir, c’est moins montré comme une restauration d’un ordre traditionnel qui a été perturbé que comme une évolution sociale progressiste (comme dans Dragons ou The Lego movie), ce qui n’est quand même pas la même chose…

    ça ne va pas aussi loin dans Kung Fu Panda 3, mais il y a quand même le schéma du héros qui change une société/communauté en lui apportant quelque chose qu’elle n’avait pas à la base. Chose qu’on ne retrouve pas dans les dessins animés avec des héroïnes j’ai l’impression

    en réponse à : Moana: verdict ? #37154
    Paul Rigouste
    Participant

    Effectivement, Skratsch, je suis d’accord sur le fait que ce sont plutôt les méchants qui tentent de renverser l’ordre social ou politique existant dans les dessins animés (les Scar, Ursula, etc. et encore aujourd’hui la Bellwether de Zootopie…).

    Après je réfléchissais plutôt aux rares cas où le héros ou l’héroïne tente de changer la société. Et il me semble que seuls les hommes blancs ont le droit d’impulser un véritable changement social dans les films. Après, encore une fois, je ne suis pas sûr de ce que je dis, mais j’ai l’impression que les femmes, racisées ou non, sont cantonnées à évoluer à l’intérieur de l’ordre social existant sans trop le chambouler sinon attention aux dégâts (La reine des neiges, Zootopie, Rebelle, etc) ou à restaurer un ordre originel (Pocahontas, Moana, etc).

    Du côté des mecs blancs, outre le héros de Dragon, je me demande si le héros de La grande aventure lego n’est pas à l’origine d’une sorte de révolution ( ?). Il me semble aussi me souvenir que dans Kung Fu Panda 3, Po révolutionne un peu la communauté des pandas en leur apprenant à se battre alors que ça n’était pas du tout dans leur culture. Je pense aussi à Merlin l’enchanteur, où on ne voit pas véritablement de changement social mais où (dans mon souvenir) il y a une opposition entre le moyen âge obscurantiste-arriéré d’un côté, et la nouvelle ère sous le commandement du roi Arthur et de sa monarchie éclairé par les lumières de Merlin. Il me semble aussi que le héros de Monstres et Compagnie (le grand bleu avec plein de poils) révolutionne l’entreprise dont il devient le patron (c’est pas la société entière, mais son action a un impact social « progressiste » qui dépasse sa propre personne).

    Après je ne me souviens plus bien de ces films, mais il me semble qu’il y a déjà plus l’idée d’un héros qui change la société que dans les dessins animés avec des héroïnes, blanches ou racisées, dont la trajectoire reste individuelle ou vise uniquement à restaurer un ordre traditionnel.

    en réponse à : Moana: verdict ? #37146
    Paul Rigouste
    Participant

    Tout à fait d’accord avec vous sur la question de la tradition. Et je me demande s’il n’y a pas quelque chose à creuser à ce niveau dans les dessins animés en général : j’ai l’impression que les femmes et/ou racisé-e-s sont rarement en scène comme des personnes qui révolutionnent leur société en rupture avec les traditions, chose qui reste plutôt le monopole des hommes blancs (Dragons est exemplaire à ce niveau).

    Par exemple, dans Les Croods, l’héroïne ne peut rompre avec la tradition qu’en rencontrant un homme blanc qui va lui montrer la voie, et la rupture ne sera véritablement accomplie que lorsque le père en sera devenu le centre (cf les dernières phrases de l’héroïne).

    Mulan pourrait sembler l’exception qui confirme la règle, mais si je me souviens bien, l’héroïne ne révolutionne pas la société, elle ne fait que transgresser individuellement l’ordre patriarcal pour finalement revenir à sa place à la fin du film.

    Je n’y ai pas trop réfléchi et je ne suis pas sûr qu’il y ait assez de dessins animés qui abordent ce thème pour qu’il soit possible de dégager des tendances dominantes, mais j’ai l’impression qu’il y a peut-être quelque chose de cet ordre…

    en réponse à : Revue AssiégéEs #37144
    Paul Rigouste
    Participant

    Pour commander le n°2 de la revue : http://www.assiégé-e-s.com/index.php/blog/39-numero-2

    en réponse à : Moana: verdict ? #37141
    Paul Rigouste
    Participant

    Bonsoir,

    En ce qui concerne le physique de Maui, j’ai personnellement l’impression que c’est plus complexe que « soit homme fort à la Brian Shaw, soit obèse ». Il me semble que Disney a voulu jouer sur les deux tableaux. S’il y a plein de gens qui le perçoivent comme un homme fort et en même temps plein d’autres gens qui le perçoivent comme un homme obèse, c’est à mon avis parce que sa représentation est assez ambiguë pour connoter les deux à la fois. Il me semble que c’est ce qu’essaie d’expliquer le dessinateur qui analyse le physique des personnages et dont l’article que j’ai mis en lien au-dessus reproduit le schéma

    https://pbs.twimg.com/media/Clq-FSGUoAAog1y.jpgimg
    (https://www.theguardian.com/world/2016/jun/27/disney-depiction-of-obese-polynesian-god-in-film-moana-sparks-anger)

    Et j’ai l’impression que l’ambiguïté de ce physique correspond à la dualité de ce personnage qui est à la fois un sidekick comique et un véritable héros (au sens où le film prend au sérieux ses souffrances et lui donne une importance égale à Moana dans l’action). Et malheureusement, je pense que le côté obèse est utilisé plutôt pour le caractériser comme un sidekick comique alors que le côté homme fort contribue à le caractériser comme un héros, parce que telles sont les normes dominantes (à la fois virilistes et grossophobes). Par exemple, dans Les Nouveaux Héros (autre Disney sorti il y a 2 ans), le personnage du robot est plutôt rigolo au début lorsqu’il est « bedonnant » puis cesse d’être comique quand le héros le transforme en machine de guerre plus conforme aux normes physiques de virilité (http://www.lecinemaestpolitique.fr/les-nouveaux-heros-iii-labcd-de-linegalite/). Donc pour moi, ça n’est pas du tout progressiste à ce niveau (Kung Fu Panda l’est peut-être un peu plus sur ce point ?).

    Et en ce qui concerne le racisme, j’ai l’impression que les connotations obèses du personnage participent de l’essentialisme du film et de son occultation de la colonisation. L’obésité qui touche effectivement la Polynésie aujourd’hui est une conséquence de la domination coloniale, non ? J’ai l’impression que c’est le sens de la déclaration de Will Ilolahia (“This depiction of Maui being obese is typical American stereotyping. Obesity is a new phenomena because of the first world food that’s been stuffed down our throat.”). Du coup, représenter un héros de la tradition orale polynésienne d’une manière qui connote l’obésité est franchement raciste, non ? (sur la dimension postcoloniale du film, j’ai l’impression que cet article est intéressant (même si je ne comprends pas tout dans le détail parce que c’est en anglais) : https://indiancountrymedianetwork.com/news/opinions/dont-swallow-or-be-swallowed-by-disneys-culturally-authenticated-moana/)

    Plus largement, j’ai l’impression que le film verse dans une exotisation/essentialisation type « le bon sauvage », qui va parfois jusqu’à la caricature la plus outrancièrement raciste, comme dans la scène où on voit les gens du village de Moana chanter leur amour pour les noix de coco. C’est assez grave je trouve… Un article parle de ça :

    Another depiction that is tiresome and cliché is the happy natives with coconuts trope. Coconuts as the essential component of Pacific Island culture became a comedy staple on the 1960s television series « Gilligan’s Island, » if not before. They are part of the shtick of caricatures about Pacific peoples.

    Not only do we see the villagers happily singing and gathering coconuts, but a whole race of peoples, the Kakamora, is depicted as, well, coconuts. This is a band of pirates that Moana and Maui encounter. Disney describes them as “a diminutive race donning armor made of coconuts. They live on a trash-and-flotsam-covered vessel that floats freely around the ocean.”

    In the film, their vessels resemble “Mad Max meets the Tiki Barge,” complete with coconut palms growing on them. Disney’s Kakamora are mean, relentless at getting what they want, and full of sophisticated technology. And utterly silly at the same time.

    But in fact, the Kakamora have actual cultural roots: they are a legendary, short-statured people of the Solomon Islands. Somewhat like the menehune of Hawai‘i, and bear no resemblance to the Disney knock-off.

    “Coconut” is also used as a racial slur against Pacific Islanders as well as other brown-skinned peoples. So depicting these imaginary beings as “coconut people” is not only cultural appropriation for the sake of mainstream humor, but just plain bad taste.

    (http://www.smithsonianmag.com/smithsonian-institution/how-story-moana-and-maui-holds-against-cultural-truths-180961258/)

    Et même si c’est présenté plus tard comme une sorte d’aliénation pour ce peuple qui aurait perdu son essence d’aventuriers parcourant les océans, il y a encore cette idée selon laquelle ce peuple aurait une essence avec laquelle il doit absolument renouer, donc quelque chose de très essentialiste (sans parler du fait que la cause de ces problèmes est attribuée à l’action de divinités, jamais à quelque chose qui ressemblerait à de la domination coloniale).

    Du coup pour moi c’est encore plus grave que Pocahontas, qui était déjà grave dans le même genre (http://www.lecinemaestpolitique.fr/pocahontas-1995-etre-femme-et-indienne-chez-disney/). L’héroïne racisée et sa destinée sont encore une fois liées de manière ultra-insistante à la nature (Moana veut dire « océan » il me semble ; il y a aussi le truc de l’océan qui la remet sur le bateau quand elle tombe ; la grand-mère, qui a un rôle similaire à celle de Pocahontas d’ailleurs ; les petits animaux ; la quête qui la mène jusqu’à la « déesse nature » ; etc etc). Cette naturalisation à outrance est à la fois sexiste et raciste (ça ne va jamais aussi loin avec les « princesses » blanches de Disney, et Maui est beaucoup plus placé du côté de la technique, contre la nature (cf tout le truc autour de son arme ou le fait qu’il lui apprenne à piloter le bateau).

    Après je ne suis pas non plus spécialiste de ces questions, donc je peux me tromper, mais j’ai l’impression que tout ça est quand même assez raciste, grossophobe et sexiste…

    en réponse à : Films, séries et autres Féministes #37129
    Paul Rigouste
    Participant

    The Happy Ending (1969)
    Un film que j’ai trouvé très cool d’un point de vue féministe, même si quelques scènes peuvent être un peu problématiques à certains niveaux et que ça reste du féminisme très blanc, bourgeois, cis et hétéro…

    The Happy Ending (1969)

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