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Dragons (2010) : « tout ce dont nous avions besoin était un peu plus de … ça »

Sorti en 2010 par le studio Dreamworks, ce film d’animation avait déjà ceci d’alléchant qu’il avait été scénarisé et réalisé par Chris Sanders et Dean DeBlois, dont les noms ne peuvent que résonner positivement pour qui s’intéresse au cinéma d’un point de vue politique. En effet, cette équipe s’était déjà illustrée chez Disney sur les scénarii de Mulan (1998) et Lilo et Stitch (2002), qui sont peut-être à l’heure actuelle les deux productions les plus progressistes du studio du point de vue des représentations des rapports sociaux de sexe (un domaine où Disney est très loin de briller comme on le sait). En de si bonnes mains, Dragons pouvait donc légitimement susciter de grands espoirs. Et comme on va le voir, il a en grande partie tenu ses promesses, en proposant une histoire et des personnages politiquement plus intéressants que la moyenne des films d’animations produits à la même période.

La masculinité virile en question

Dragons nous conte l’histoire d’un jeune garçon, Harold (Hiccup), qui n’arrive pas à trouver sa place dans la communauté de Vikings dont il fait partie. Fils du chef « Stoïc l’Immense » (Stoick the Vast), il est loin de posséder les qualités de son père qui font la valeur d’un Viking : puissance, robustesse, courage, … en bref, virilité. Ainsi, malgré les discours de son tuteur Gueulfor (Gobber) qui tente de l’en dissuader, Harold ne peut s’empêcher au début d’essayer de correspondre aux normes de virilité valorisées dans son village, en tentant notamment d’accomplir « le seul acte qui compte » dans sa communauté : tuer un dragon.

Gueulfor : Si tu veux un jour pouvoir sortir d’ici pour tuer un dragon, il faut que tu arrête… ça (« You need to stop all… this »).

Harold : Tu m’as désigné en entier.

Gueulfor : Oui, c’est ça. Arrête d’être toi tout entier.

Harold : Mon cher, tu joues à un jeu très dangereux. Tu empêches ma Viking-erie brute de se manifester. Attention aux conséquences !

Gueulfor : J’assume.

Ou encore, un peu plus tard :

Harold (parlant de son père) : Il n’écoute jamais.

Gueulfor : C’est de famille.

Harold : Et lorsqu’il écoute, il fait la tronche, comme si on avait lésiné sur la viande dans son sandwich. « Excusez-moi serveuse, y a eu erreur sur ma progéniture. J’ai commandé un taureau XL, avec bras musclés et supplément de cœur (I ordered an extra large boy with beefy arms, extra guts, and glory on the side). Et ça, c’est une arrête de poisson parlante ».

Gueulfor : Tu as tout faux. Ce n’est pas tellement ce dont tu as l’air, mais plutôt ce qu’il y a en toi qu’il ne peut pas supporter.

Harold : Merci pour la précision.

Gueulfor : Arrête de t’acharner à être autre chose que tu n’es.

Harold : Je veux juste essayer d’être l’un d’entre vous.

Ainsi, loin d’être présenté comme quelque chose d’immature et de déraisonnable, cette obstination dont fait preuve Harold est au contraire parfaitement expliquée dans le film, par la mise en évidence de la pression sociale qui pèse sur ses épaules. En tuant un dragon, celui-ci pourrait sûrement obtenir un peu plus d’estime de la part de ses camarades (qui se moquent constamment de lui) et des autres membres du village. Peut-être aussi pourrait-il attirer l’attention de celle dont il est amoureux, Astrid, et qui ne semble pour l’instant ne se passionner que pour le combat. Mais surtout pourrait-il obtenir la reconnaissance de son père, qui est pour l’instant plus honteux que fier de son fils.

Harold et son père : une différence de gabarit et de caractère…

Mais ce n’est pas la voie qu’empruntera le film, évitant ainsi le scénario où un-e héros/héroïne marginal-e ne gagne la reconnaissance des autres en se conformant à leurs valeurs et en renonçant ainsi à ses convictions (comme le fait par exemple l’héroïne du dernier Disney, Rebelle). Ici, c’est le héros qui finira par faire accepter aux autres sa différence. La reconnaissance ne passera pas par un renoncement à sa propre identité, mais au contraire par une affirmation de celle-ci. Ainsi, à la fin, la blague récurrente consistant à montrer Harold tout entier pour désigner ce qui ne va pas chez lui est totalement renversée. Son père lui déclare en effet : « En fait, tout ce dont nous avions besoin était juste un peu plus de … ça » (en le désignant tout entier). Cette absence de virilité qui le caractérise n’est donc maintenant plus perçue comme un défaut, mais comme une qualité.

Et effectivement, ce n’est pas grâce à sa puissance ou à sa bravoure que Harold a permis de mettre fin à la guerre qui opposait depuis toujours Vikings et dragons, mais essentiellement grâce à sa tendresse, à son empathie pour l’animal qu’il a préféré épargner puis guérir au lieu de le tuer conformément aux injonctions viriles qu’il se forçait à intérioriser. Ainsi, l’absence de virilité d’un personnage masculin est présentée ici comme quelque chose de positif. Et ça, c’est déjà quelque chose d’énorme[1]. En effet, s’il est essentiel qu’existent pour les enfants des modèles de femmes s’appropriant valeurs et comportements « masculins », il est tout aussi essentiel qu’existent des modèles d’hommes s’appropriant valeurs et comportements « féminins ». Or ce dernier cas est plus rare que le premier, peut-être parce qu’il est en un sens plus subversif. Lorsque l’on met en scène une femme aspirant à adopter des valeurs ou comportements masculins, la supériorité présupposée des valeurs masculines (dominantes) sur les valeurs féminines (dominées) peut ne pas être remise en question. Alors que lorsqu’un homme voué à la domination se met à agir comme une dominée, c’est la hiérarchie patriarcale des valeurs elle-même qui commence à se fissurer. Qu’une femme prenne les armes et aille se battre pour défendre son honneur reste compréhensible dans le cadre du patriarcat. Mais qu’un garçon fasse tout pour pouvoir porter des jupes, être coquet ou ne pas se battre, voilà quelque chose qui semble autrement plus difficile à admettre pour les phallocrates en tout genre.[2]

Dragons s’avère quant à lui assez intéressant sur ce point, puisqu’il ne se contente pas de mettre en scène un personnage masculin à la fois positif et ne correspondant pas aux canons de la virilité, mais il dresse aussi parallèlement le portrait d’une fille particulièrement à l’aise dans le domaine, traditionnellement réservé aux hommes, du combat et du maniement des armes. Ce personnage féminin s’intègre en plus parfaitement dans le film (et ne relève pas ainsi du pur gag) puisque chez les Vikings, femmes et hommes combattent côte à côte (comme on peut le voir dans la scène introductive). Et Astrid est non seulement forte au combat, mais elle est de surcroît la plus forte de sa génération.

Astrid, « tough girl »

Ce garçon « féminin » et cette fille « masculine » noueront même une relation amoureuse qui, si elle relève encore une fois de l’incontournable hétérosexualité, dessine néanmoins les contours d’une relation hétérosexuelle échappant sur beaucoup de points au sexisme structurant dont elle est habituellement le lieu dans l’immense majorité des dessins animés (et autres produits culturels). En effet, c’est ici la fille qui a l’initiative dans la relation de séduction (le héros étant trop timide pour tenter quoique ce soit de manière un tant soit peu directe). Symboliquement, c’est elle qui à la fin lui « attrape la bouche » après lui avoir tapé virilement dans l’épaule. Et ce côté « dure à cuire » ne semble pas déplaire au garçon puisque c’est avec un sourire en coin que celui-ci déclare à ce propos : « Je m’y ferai… ».

Viens là que je t’attrape la bouche

Résistances regrettables

Malgré tous ces éléments indéniablement progressistes, il reste que le film ne pousse pas cette logique subversive jusqu’au bout. Tout d’abord, si Harold finit par obtenir de la part de son père et de tout le village la reconnaissance de sa différence comme une qualité, c’est seulement après avoir accompli l’acte viril suprême : tuer le plus gros de tous les dragons. Après l’avoir sauvé et juste avant de partir à l’assaut, Harold échange significativement avec son père les mots suivants :

Le père : Je suis désolé, pour tout.

Harold : Moi aussi.

Le père : Tu n’es pas obligé d’y aller

Harold : Viking est un métier à risques.

Le père : Je suis fier de t’appeler mon fils.

Harold : Merci papa.

Le combat final, dans sa surenchère d’action et son évolution vers un duel entre d’un côté Harold et de l’autre le dragon semble ainsi en totale contradiction avec le propos que le film tient par ailleurs. Pourquoi reconduire dans la dernière scène avec le dragon géant tout ce qui avait été patiemment déconstruit avec les autres dragons depuis le début du film ?

De même, si les rôles genrés traditionnels sont sur de nombreux points remis en cause dans le film, reste que l’on a tout de même affaire ici à un récit phallocentré où les personnages masculins sont beaucoup plus nombreux que les personnages féminins, à quoi s’ajoute que la relation entre le héros et sa belle adopte malheureusement assez souvent un schéma classiquement patriarcal. En effet, c’est lui qui sait, et qui va mener la femme sur le chemin de la vérité (« Let me show you », comme il le dit lui-même). Condamnée, du fait de cette répartition inégale du savoir, à un rôle relativement passif tout au long de l’histoire, elle restera un personnage secondaire (Elle : « Ok, alors on fait quoi ? » / Lui : « Donne moi jusqu’à demain, je vais trouver »). Le héros finira par gagner sa main. Et les moyens par lesquels celui-ci conquiert le cœur de sa belle (balades en dragon et actes de bravoure) se passent de commentaires.

Remplacez le dragon par un tapis volant, ça ne vous rappelle rien ?

Ainsi, comme je l’ai dit, le héros est avant tout celui qui sait, celui qui a compris qu’avec le savoir et la technique qui va avec, on peut se servir des dragons plutôt que de perdre son temps à les tuer. Ce n’est donc plus parce qu’il est le plus puissant mais avant tout parce qu’il est le plus savant que le héros séduit sa belle et devient le chef de sa bande. Un type de justification du pouvoir masculin en a remplacée une autre (comme c’était déjà le cas dans Merlin l’enchanteur de Disney, en 1963). Un progrès donc, mais un progrès à sévèrement relativiser.

Enfin, alors que c’est Astrid qui est censée être la plus forte au combat, c’est pourtant Harold qui va à la fin affronter l’énorme dragon sur sa fidèle monture. Après l’avoir sauvée (puisque les femmes doivent être sauvées), il la dépose ainsi aux premières loges pour le regarder sauver seul tout le village.

Fonce mon héros ! Va accomplir seul ta destinée de phallus !

Un rapport ambigu aux animaux

Pour finir, on peut aussi remarquer que le film oscille de la même manière (incohérente) entre antispécisme et spécisme. En effet, au début, les Vikings traitent spontanément les dragons comme des ennemis irréductibles qu’il leur faut combattre sans relâche, jusqu’à les exterminer tous jusqu’au dernier. Certes, cela s’explique en partie par le fait que les dragons menacent la survie du village en volant régulièrement la viande (les moutons) servant de nourriture à ses habitant-e-s. Mais les Vikings auraient pu trouver d’autres solutions à ce problème que l’extermination des dragons. Ils/elles auraient pu par exemple arrêter de manger des moutons et devenir végétarien-ne-s ! Cette piste semble d’ailleurs presque envisagée dans le film par Harold, qui répond à son père lorsque celui-ci l’accuse de menacer le village de famine : « Entre nous, tu ne crois pas que le village pourrait manger un peu moins ? ». Une histoire de Vikings devenant végétarien-ne-s, voilà qui aurait pu donner lieu à un film tout à fait inédit, mais qui ne risque pas de se produire de sitôt, tant il est important de rappeler à nos enfants qu’il est inenvisageable de ne pas manger de viande. Ben oui, comment les industries de la viande continueraient de se faire du profit et de polluer la planète si on commençait à présenter le végétarisme (ou pire, le véganisme !) comme quelque chose d’envisageable ?…

Mais sans en arriver là, les Vikings auraient aussi pu essayer de comprendre pourquoi les dragons étaient si nuisibles avant de les décréter violents par essence, et donc bons à exterminer. Or si cette option n’a traversé la tête d’aucun-e des habitant-e-s du village, c’est néanmoins vers une telle compréhension que va s’orienter la trajectoire du personnage principal. Le point de départ de sa conversion est d’ailleurs intéressant. C’est parce qu’il n’a pas eu le cœur de tuer la Furie Nocturne que le garçon a finalement pu accéder au terrible secret que cachaient les dragons. Le point de départ de l’antispécisme du héros est donc sa sensibilité, qui le rend incapable de faire souffrir celui qu’il considèrera à partir de là comme son semblable.

Se développe alors une relation d’amitié placée sous le signe de l’échange : le garçon permet au dragon de pouvoir voler à nouveau, et celui-ci livre en retour à son nouvel ami les secrets permettant de ne pas avoir à affronter ses congénères volants. Si cette relation est cependant assez inégale au début, puisque le dragon dépend du garçon (pour voler) mais pas l’inverse, elle s’égalisera à la fin. Le garçon ayant perdu sa jambe, il aura besoin de son compagnon pour marcher, comme celui-ci a besoin de lui pour voler.

Aide-moi à voler, je t’aiderai à marcher

Vu sous cet angle, le propos du film semble donc tendre vers l’antispécisme. Sauf qu’il ne faut pas oublier plusieurs détails d’importance. Tout d’abord, ce n’est pas un hasard si le film s’intitule en anglais How To Train Your Dragon (« Comment dresser votre dragon »). En effet, Harold apprend pendant tout le film à apprivoiser l’animal, puis à le dresser pour en faire sa monture. Lorsqu’il guérit l’aile du dragon, il ne le fait pas pour que celui-ci puisse s’en servir tout seul et retrouve la liberté qu’il lui avait ôtée en le blessant. Non, il le fait de telle manière que le dragon soit dépendant de lui pour voler.

On nage ici dans le spécisme le plus total : pourquoi faudrait-il s’acharner ainsi à vouloir dresser et à rendre dépendants de nous les autres animaux ? Pourquoi ne pas les laisser tout simplement en paix ? On pourrait objecter que cela se justifie dans le film puisque le dressage de la Furie Nocturne semble être la condition sine qua non de la résolution du conflit entre humain-e-s et dragons (en effet, c’est seulement sur le dos de l’animal que le héros pourra neutraliser le dragon géant à l’origine du mal). Mais alors pourquoi les dragons deviennent-ils à la fin « les animaux de compagnie » des Vikings ? Pourquoi chaque espèce ne continue-t-elle pas à vivre sa vie de son côté ? Pourquoi représenter comme tout à fait normal le comportement par lequel les humain-e-s s’arrogent le droit d’exercer leur emprise sur une autre espèce pour leur bon plaisir ?

Le film semble nous présenter ce processus d’apprivoisement/dressage/domestication comme quelque chose qui apporterait aux deux parties, humain-e-s et animaux, puisqu’il se concentre sur la relation entre Harold et la Furie Nocturne (que l’on peut considérer d’un certain point de vue comme fondée sur un principe de réciprocité). Sauf que l’on peut se demander ce que les autres dragons (qui étaient au passages traités comme des esclaves pour les séances d’entraînements des futur-e-s guerrier-re-s) ont à y gagner. En effet, ils ont tous l’air contents d’être chevauchés par les humain-e-s. Mais on pourrait légitimement se demander si un animal au départ sauvage est plus heureux lorsqu’il est laissé à sa liberté ou lorsqu’il se fait dresser/domestiquer par les humain-e-s. Personnellement, j’ai ma petite idée sur la question.

Ainsi, au final, le film ne semble pas sorti de son cercle spéciste. Le jeu de mots qui ouvre et conclut l’histoire résume bien les limites de l’évolution du rapport entretenu par les humain-e-s avec les dragons dans le film. De « pests » (animaux nuisibles), ceux-ci sont devenus « pets » (animaux domestiques). Un « s » en moins, mais pas le « s » de « spécisme » malheureusement…

Paul Rigouste


[1] Il suffit pour s’en convaincre de se rappeler que l’immense majorité des dessins animés soutiennent la thèse inverse. De La Belle au bois dormant, où le prince Philippe affronte héroïquement un dragon pour aller sauver sa princesse, au Roi Lion et son combat final entre le viril Simba (digne héritier de son père) et l’efféminé Scar. Et je ne parle pas de ceux dont le ridicule en la matière saute aux yeux, comme Hercule ou Tarzan.

[2] Cf. http://journalennoiretblanc.blogspot.fr/2012/04/libres-detre-femmes.html

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39 réponses à Dragons (2010) : « tout ce dont nous avions besoin était un peu plus de … ça »

  1. Dans la chaîne alimentaire le viking se fait bouffer par le dragon, alors s’ils voulaient pas qu’on les dresse ils se laisseraient pas faire !
    Et des vikings végétariens WHAT A NONSENSE ! Pourquoi pas des vikings qui ne boivent pas de bière ? Haha so silly :p
    (mais j’aime bien les légendes des illustrations)

    • C’est vrai que des dragons c’est tout de suite plus réaliste que des Vikings végétariens…
      Pour moi, à partir du moment où l’on est dans la fiction, tout est possible, et sur tous les plans. Cela m’a toujours étonné à quel point des films (comme Avatar par exemple) pouvaient être si inventifs lorsqu’il s’agit de créer une faune et une flore totalement imaginaires, tout en restant totalement conservateurs dans le portrait qu’ils font des sociétés qu’ils mettent en scène…
      Pour en revenir aux Vikings végétariens : si vous refusez cette idée, alors vous devez refuser le film entier. Je m’explique. En parlant de « nonsense », vous supposez donc qu’il y aurait une « essence » de la culture Viking qui leur interdirait certaines pratiques (comme être végétarien ou ne pas boire de la bière). Mais à ce moment là, il faudrait crier aussi au « nonsense » devant le caractère d’Harold (qui, contrairement à l’ « essence » des Vikings, n’est pas courageux et viril). A mon avis, il est plus intéressant politiquement de combattre tout culturalisme (j’entends par là toute volonté d’essentialiser une culture en niant les évolutions qu’elle connaît ou pourrait connaître dans le temps et les différences qu’elle renferme).
      Montrer des Vikings très fortement attachés à une tradition (manger de la viande) et qui décideraient de rompre avec cette tradition parce qu’ils/elles auraient pris conscience du caractère spéciste de cette pratique, voilà une histoire qui m’aurait personnellement bien plu, et qui n’aurait à mon avis pas fait de mal à des enfants…

      • Je pense que on a pris on va dire 2 groupes : les dragons et les Vikings. Et donc pour qu’on sache que ce sont des vikings il faut les caractéristiques propres aux vikings sinon ce seraient simplement un peuple nordique qui combat des dragons, qui nous auraient alors fait penser au seul peuple nordique guerrier qu’on (ou que je peut etre dans ce cas désolée ce que je dis n’a plus de sens xD) connait mais sans etre des vikings, or ca ne sert a rien et on perds un bon morceau du film puisque il faut que ce soit les vikings forts, virils, mangeurs de viande, un peu béta sinon c’est pas des vikings et Harold se serait fait accepter beaucoup plus facilement!
        Apres, le caractère d’Harold passe complètement dans le film je trouve, parce que même si la communauté a un idéal, ca n’a jamais voulu dire que tous les membres avaient obligatoirement la même personnalité, et encore moins adolescents! A la rigeur, ils s’unifient une fois adultes, poussés par la société, et là un perso au caractère différent est moins probable, surtout dans une société aussi fermée d’esprit à la base. Mais là c’est un ado différent qui s’impose (et c’est pour ca que j’ai trouvé ce film si original c’est parce que l’idée de base et très commune, vue et revue, mais le développement et la facon dont c’est raconté pour moi c’est complètement inédit, surtout pour un film d’animation)

  2. [Je sais que j’ai beaucoup commenté votre blog dernièrement (depuis qu’on me l’a fait découvrir), parfois un peu sèchement je l’admets, et je ne voudrais pas, en commentant « encore », vous taper sur les nerfs ; je ne le fais sans scrupules qu’en sachant qu’il est en votre pouvoir d’administrateur du blog, au pire, de supprimer mes commentaires… Cordialement]

    Quelque chose me perturbe dans votre manière de juger le couple Hiccup/Astrid. S’il s’était agi d’un couple homosexuel (deux hommes ou deux femmes, ça importe peu ici), auriez-vous été aussi sévère ?
    Car il me semble que le modèle de couple idéal qui ressort de votre analyse, plutôt qu’un couple égalitaire, ressortirait plutôt d’une « domination féminine » : en effet, si vous glorifiez le fait qu’Astrid ait l’initiative de séduction, vous regrettez qu’Hiccup la sauve, chose qui selon vous ne peut pas être autre chose qu’un schéma patriarcal…
    Pour ma part, je considère que dans un couple équilibré (quel que soit le sexe de chacun de ses constituants), il doit avant tout y avoir la confiance, ce qui implique d’une part l’alternance des prises d’initiatives (un coup l’un, un coup l’autre), et d’autre part, la reconnaissance des qualités de chacun dans une visée de complémentarité. Hiccup est plus intellectuel et plus organisationnel, Astrid plus physique et vive d’esprit « dans l’instant », ce n’est donc pas choquant qu’elle accepte de lui confier la mise au point du plan final : pas parce qu’il est un homme, mais parce qu’il est plus doué qu’elle pour concocter des stratagèmes. Point.
    Pourquoi vouloir faire à tout prix des relations hommes-femmes une sorte de concours, avec un vainqueur et un perdant ? Ce n’est pas parce que la domination masculine existe dans nos sociétés, et ce depuis très longtemps, qu’il faut pour autant nier la capacité de certains hommes et certaines femmes à entretenir des relations pacifiées !

    • Je suis d’accord avec ce que vous dites, je ne pense pas qu’il faut voir le sexisme partout, il faut aussi prendre en compte la personnalité des personnages, pas que leur genre.

    • Je suis totalement d’accord, surtout que nous avons le deuxième opus pour nous appuyer désormais.
      Dans celui-ci, il est clairement exprimé que les dragons sont là de leur plein gré, mais aussi qu’ils sont animaux de compagnie… Comme les chats. (même si ça dépends des chats.) Il faut de faire accepter d’eux et s’en faire aimé, ensuite vient le respect mutuel clairement exprimé.
      Et c’est pareil pour la relation entre Harold et Astrid, et pour les parents de Harold, il y a un respect mutuel, une complémentarité et une acceptation des capacités de l’autre. Astrid laisse Harold commander, le suit, mais elle le rejoint elle-même au début du film, elle prends des initiatives et se montre un guide émotionnel pour lui. Il y a quand même une dimension d’égalité.
      Enfin, précisons que Krokmou est le meilleur ami de Harold, et que c’est un dragon, pas un humain. c’est quand même assez représentatif, non? Car cette amitié sous entends une égalité dans la relation.

  3. coucou,

    [Personnellement (en tant qu’admin aussi), je trouve ça très bien vos commentaires, même si je ne suis généralement pas d’accord avec vous :-), mais ça c’est la vie. Il n’est absolument pas question de supprimer ou de censurer vos commentaires sur ce site. Nous censurons de temps en temps (en expliquant pourquoi) lorsque soit le propos du post est vraiment totalement incompréhensible ou n’a rien à voir avec l’article, soit lorsque le propos est (trop) injurieux et ad hominem, pour ne pas pourrir l’ambiance du site et laisser libre voix aux insultes gratuites et aux trolls.
    Donc, surtout, continuez à laisser vos commentaires. L’échange, il n’y a que ça de vrai!]

    Pour ce qui est de votre commentaire, j’ai l’impression que vous n’avez pas lu (ou peut-être l’avez-vous trouvez inintéressant) ma réponse à votre commentaire sur Raiponce, où je traite du sexisme au sein du couple hétérosexuel. Je vais essayer de ne pas trop me répéter (je n’y arriverai sûrement pas), et je vais essayer de m’en tenir à ce film (je n’y arriverai sûrement pas).
    Le problème avec la relation entre Hiccup et Astrid, c’est que au final elle REPRODUIT les schémas classiques des millions et millions d’autres films et productions socio-culturelles que nous regardons, à savoir la passivité croissante du personnage féminin dans la relation. Alors même qu’elle nous était présentée comme active (au moins physiquement) au début du film, elle finit le film comme pas grand chose de plus que faire-valoir pour Hiccup (avec, tout de même il est vrai, quelques variations notables. Moi, perso, j’aime bien quand les filles attrapent la bouche des garçons, ça change).
    Ça, c’est un problème, parce que Astrid nous est montrée comme étant tout à fait contente de cette situation (comme TOUS LES AUTRES MILLIONS DE PERSONNAGES FÉMININS QUI DOIVENT ÊTRE PASSIVES, ET AVEC LE SOURIRE S’IL VOUS PLAIT), et le film nous présente cette situation comme étant légitime. A partir du moment où cette relation ne sort pas du sentier battu sexiste, et il est mon opinion qu’au final c’est tout à fait le cas dans Dragons, alors il est légitime d’être critique envers le portrait de cette relation, et de pointer du doigt qu’elle est TOUT SAUF PACIFIÉE. Je ne comprend pas COMMENT vous pouvez parler de « domination féminine », on est TRÈS TRÈS LOIN d’y être ici.

    [Et, petite parenthèse, quand bien même on serait dans de la « domination féminine », j’ai du mal à saisir comment on pourrait la critiquer sur les mêmes bases que la domination masculine. Car, concrètement, il faudrait critiquer une par une les MILLIONS de films qui montrent et glorifient la domination masculine pour arriver à une parité dans la critique. Je pense à la réponse de Ridley Scott lorsqu’on a accusé son film Thelma et Louise d’être anti-homme. Non seulement il a bien évidemment réfuté l’idée que le film était misandre, mais il a aussi demandé aux journalistes pourquoi illes ne relevaient pas avec la même véhémence les milliers de films qui sortent tous les ans qui sont anti-femmes? C’est d’une facilité tout à fait abstraite de critiquer une position ultra-minoritaire et quasi-invisible avec la même énergie que l’on critique une position ultra-majoritaire et omniprésente. Comme si l’on pouvait critiquer sans tenir compte des relations de pouvoir et d’oppressions qui sont en jeu.
    Enfin, ON PEUT, mais est-ce bien raisonnable?
    Et je ne suis pas en train de défendre l’idée de montrer plus de « domination féminine » dans les films, loin de là. C’est d’ailleurs une ruse tout à fait banale du patriarcat (et d’autres système de domination, d’ailleurs) que de projeter sur les dominé-e-s les désirs de domination inhérents aux dominant-e-s dans un système d’oppression. Combien de fois a-t-on entendu à la télé ou la radio ou dans les journaux, ou vu dans des films d’ailleurs, le fantasme (anti-féministe et donc anti-égalitaire et donc limite doublement sexiste) que ce que veulent les femmes c’est dominer les hommes. Au niveau du racisme, je pense à un film comme « Naissance d’une Nation », où l’on nage dans un délire raciste que ce que veulent les noirs c’est dominer les blancs. Mais les exemples au niveau du sexisme ne manquent pas, le cliché (entre autres) de la femme castratrice étant omniprésent dans le cinéma]

    Parce que je suis tout à fait d’accord avec vous, il ne faut pas nier la capacité des hommes et des femmes à avoir des relations égalitaires, mais du coup il s’agirait de les montrer aussi, ce que à mon avis, bien qu’il y ait quelques trucs, la relation Astrid-Hiccup ne fait pas.
    Si le film avait montré des scènes où les personnages discutaient (ne serait-ce que 30 secondes) sur qui prend les décisions et pourquoi, et qui va au combat final et pourquoi, et que les personnages décidaient que bien sûr ça sera Hiccup parce que c’est lui le boss, ça serait toujours du sexisme (parce que l’histoire est structurée de façon sexiste, c’est à dire avec le garçon qui fait tout et qui se paye toute la gloire), mais au moins ça serait du sexisme théorisé en tant que tel, pas le genre de sexisme latent où tu passes de Hiccup qui dit « ça y est j’ai eu l’idée » à un plan de Hiccup sur le devant du dragon et Astrid derrière et bim ça enchaine. Parce que c’est dans ce flou, dans cette « évidence », dans cet enchainement impensé, qu’il y a un sérieux problème, et que l’on « naturalise » les « rôles » de chacun et de chacune. Et ça c’est inacceptable, et critiquable, et refusable.

    Ce qui me gène le plus avec votre discours, c’est que vous voulez à tout prix « individualiser » les choses pour ne prendre en compte que le couple, qui serait exempt de toute influence extérieure et où chaque personne serait exempt du conditionnement social qu’elle a subit.
    Or, pour reprendre l’un des slogans les plus connus des mouvements féministes, « le privé est politique », et l’a toujours été.
    Il est très difficile (pour être en train de le vivre) d’essayer de se débarrasser de tout son conditionnement sexiste (pour les hommes comme pour les femmes je pense), et encore plus au sein du couple hétérosexuel, car l’on reproduit sans s’en rendre compte des schémas appris (par exemple) au cinéma, mais aussi ailleurs bien évidemment.

    Je dirais pour finir ceci. A mon avis, le démantèlement de l’ordre sexiste et homophobe qui structure notre société va à la fois nécessiter et causer une restructuration de notre mode de pensée, car la portée de cette double oppression s’étend largement jusqu’à nos relations, nos comportements, nos fantasmes, et nos pensées les plus intimes. Ce travail de démantèlement se fait à la fois individuellement et collectivement, comme toute lutte contre les oppressions, et je pense qu’il est un des parcours les plus libérateurs qu’on puisse entreprendre, pour toute personne qui veut rejeter en soi l’oppression et la domination.
    Qu’on soit bien clair. Il y a des couples inégalitaires pour plein de raisons, et ce n’est pas mon propos que d’aller fouiller dans la vie de chaque couple pour éradiquer toute inégalité affective, émotionnelle, éthique etc…Il y a des couples qui se fondent sur la dépendance, d’autres sur l’opposition, d’autres sur la fusion etc…Les gens sont différents, et encore heureux, et c’est leur bizness. Loin de moi l’idée de créer une société où tout le monde serait identique.
    PAR CONTRE, lorsqu’on me montre dans une production culturelle, le modèle du couple (hétérosexuel) idéal, et que ce modèle ré-active des mécaniques sexistes, là je crie bien haut et fort au scandale, parce que le sexisme est une inégalité qui n’a purement et simplement pas lieu d’être.

    (désolé, c’est très long comme post)

    Liam

    (et en plus, ça continue…)

    PS. Il y a une autre remarque que je ferais au sujet du personnage d’Astrid. Les graphistes lui ont refusé d’avoir des muscles. Si quelqu’un-e peut bien m’expliquer pourquoi une adolescente viking qui ne fait que se battre tout le temps aurait grosso modo le même physique que Hiccup, je lui paye la tournée. Qu’on soit une homme ou une femme, lorsqu’on passe sa vie à manier des énormes épées et bouclier et armure, on développe des muscles (que les graphistes, par contre, n’ont pas refusé aux femmes vikings qui se battent. Étonnant non? Serait-ce le temps à l’écran qui pose problème pour Astrid? Ou alors son rôle de personnage-histoire-d’amour?). Il n’y a qu’à regarder de l’haltérophilie féminine (pour prendre un exemple rapide) pour voir qu’on peut être une femme et être une armoire à glace. Qu’on me comprenne, je ne demande pas aux graphistes de faire de Astrid une Schwarzy au féminin, mais je pense que cet acharnement (totalement illogique vu l’histoire) à vouloir à tout prix que la femme-histoire-d’amour central ait « un corps de femme » participe aussi au sexisme dans l’hétérosexualité.
    « Restez fluettes, les filles, ou plus personne ne voudra de vous! »

    C’est une mécanique que l’on voit d’ailleurs encore et encore avec les personnages féminins actifs, notamment dans les films de super-héros ou d’action. Si les personnages sont balèzes au combat ET valorisées, il y a de très grosses chances qu’elles correspondent également aux canons de beauté dominants en occident, à la fois au niveau du corps (avec très souvent des tenues aussi sexy que pas pratiques) et du visage. Il ne faudrait pas non plus qu’une fille qui est à la fois active (comme il y en a plein) et qui ne corresponde pas au canon de beauté dominant (comme il y en a plein) puissent avoir des références valorisées auxquelles s’identifier. Ça serait trop demander, hein?

  4. Woah, quelle critique ! Elle m’a permis de mettre le doigt sur le sentiments diffus que j’avais concernant ce film. Pourquoi il me plaisait tout en me semblant fort conventionnel.

    Merci ! Je suis bien contente d’avoir découvert ce blog. J’en lirai davantage quand j’aurai un peu plus de temps. Parce que l’idée de critiquer des films et des dessins animés d’un point de vu politique, je trouve ça génial.

    Encore merci. 🙂

  5. Je découvre ce blog et chaque article est un pur régal ! Un premier commentaire que je poste ici, non pas pour apporter une critique mais des félicitations à Paul Rigouste et les autres administrateurs. Merci également aux commentateurs puisque les débats en tout genre et avec un maximum de liberté d’expression, c’est mon dada.

    Comme Ftisy, j’avais adoré Dragons mais en gardant le sentiment d’un petit quelque chose qui me gênait beaucoup, sans que je ne parvienne à mettre des mots dessus. Ces critiques sont géniales pour apporter un peu plus de réflexion sur ces productions cinématographiques qui nous plaisent et/ou déçoivent tant. Ca fait du bien aux neurones…

    Je rajouterai simplement que j’ai beaucoup apprécié la remarque sur le végétarisme (cherchant moi-même à devenir vegan malgré la société qui n’y aide franchement pas, ainsi que les études de médecine qui me pousse à croire de plus en plus en l’aberration véritable de l’omnivorisme).
    Des vikings végétariens… que ça aurait été jouissif de voir ça !

  6. Merci pour cet article très intéressant. J’avais beaucoup aimé le film Dragons notamment pour son approche original du « rite de passage » de l’adolescent (et également pour la superbe musique).
    Cependant j’attire l’attention sur la dépendance des dragons aux humains. Pour cela il est nécessaire de regarder les petites suites qui ont été faites au film. Il y en a eu 3 je crois. Dans l’une d’elle (la plus élaborée) qui dure une vingtaine de minute, tous les dragons quittent le village (au grand désarroi des vikings). Voyant que la Furie ne peut pas voler sans lui (ce que ces amis lui envient), Hiccup lui fabrique un système qui lui permet de voler seul et le dragon part immédiatement. Hiccup accepte que son dragon soit parti. Les dragons finissent par revenir de leur plein grès et la Furie était en fait parti faire une surprise à Hiccup.
    Tout cela donc pour dire que le sujet de cette dépendance (et la dépendance émotionnelle des humains envers les dragons) a été traitée par la suite; ou plutôt résolue puisque les dragons reviennent volontairement et tout finit bien. La Furie finira même par casser volontairement le système qui lui permettait de voler seule afin de pouvoir de nouveau voler (et donc dépendre) avec/de l’humain.
    Toujours sur ce thème on oublie bien vite que c’est Hiccup qui blesse la Furie au début du film la rendant handicapée et créant donc le besoin du mécanisme. L’humain crée lui-même le besoin de sa technique et de son savoir. Il aliénit mais se garde le beau rôle du sauveyr. Mais le reste du film (le film principal)semble ignorer ce fait et ne revient pas trop dessus. De la même façon les humains (surtout Hiccup) tuent le méchant dragon qui terrorisait les autres et les traitait comme des esclaves pour lui amener de la nourriture. Les humains sont donc les sauveurs et libérateurs des dragons forçant par là les dragons à une reconnaissance éternelle et effaçant l’ardoise des dragons (« ah bah non ils ne volaient pas vraiment nos moutons ils étaient juste forcés par un super-vilain ») or on se doute bien que les gentils dragons ne vont pas soudainement se mettre à manger des laitues …
    Bref une belle histoire d’amitié tout de même mais qui en creusant n’a pas l’air bien saine et équilibrée et vient d’un mélange culpabilité d’une violence commise + syndrome de stockholm du dragon et dépendance voulue.

    • Merci beaucoup pour ces précisions très intéressantes. J’ignorais l’existence de ces suites, je vais essayer de les voir.
      Je suis tout à fait d’accord avec vous lorsque vous critiquez le schéma de « dépendance voulue » par les dragons. Mais par contre je ne comprends pas bien pourquoi vous parlez de syndrome de Stockholm. Où voyez-vous cela dans le film exactement ? je n’ai pas bien compris.

      • Concenrnant le syndrome de Stockholm dont je parle, cela vient du fait que c’est Hiccup qui blesse le dragon et l’oblige donc à être quelquepart « séquestré » dans cette vallée close dont il ne peut sortir. En cela il s’apparente à un kidnappeur car c’est lui qui a restreint sa liberté. Ensuite hiccup devient pour le dragon l’unique interaction avec le monde: il lui rend visite, joue avec lui, le nourrit et le soigne. Quand il l’emmène à l’extérieur pour voler avec son appareil, il prend bien soin de le ramener dans cet espace fermé où personne ne peut le voir(pourquoi pas l’amener ailleurs?). l’attachement que le dragon développe donc pour Hiccup peut donc s’apparenter à l’affection qu’une personne séquestrée développe parfois pour son kidnappeur.

        • Merci, je comprends ce que vous voulez dire. J’ai regardé les petites suites au film dont vous parlez, et effectivement, la troisième (The Gift of the Night Fury) est assez effrayante dans sa manière de faire de la dépendance de Krokmou envers Harold une dépendance volontaire, un choix librement consenti. J’espère que les deux suites prévues pour 2014 et 2016 ne vont pas s’engouffrer dans cette brèche, ce serait vraiment dommage…
          En tout cas merci pour vos commentaires très intéressants.

  7. Bonjour,
    vous n’avez pas parlé des rapports émotionnels entretenus entre Hiccup et son Dragon.
    Vous êtes à mon avis un peu sévère en qualifiant la relation principale d’hétérosexuelle. Pour moi il s’agit plus de la relation zoophile qui lie Hiccup et Toothless son dragon.
    Navré d’être aussi carricatural à mon premier commentaire, mais tout ça ressemble pour moi fort peu à des articles serieux… personne n’analyse les les films ainsi, surtout pas le jeunes à qui est manifestement destiné ce film. Mais ce qui m’énerve le plus c’est cette recherche absolue de l’anticonventionnalisme, jusqu’à tomber dans le ridicule… « L’incontournable hétérosexualité »? c’est un film d’animation, je ne pense pas qu’aucun enfant ne soit choqué par cela, alors que l’homosexualité elle, aussi légitime qu’elle puisse être, peut perturber.
    Cet article ne pose que des questions biaisées, et vous cherchez à démonter le film que sur des éléments de psychanalogie approximative qui ne font absolument pas partie de l’enjeu du film. Exemple: bien entendu que Hiccup est celui « qui sait » qui va mener la danse tout au long du film, dans la mesure où c’est le personnage principal. Un personnage qui subit l’action n’intéresse pas, exception faite si cela représente la thématique du film.
    Avec tout le respect que je dois au travail, certes sérieux, que vous avez fourni, je pense que vous avez une vision fort pessimiste (du cinéma en tout cas) et je ne peux m’empêcher de rire en lisant ces articles tellement je les trouve ridicule. Le plus navrant c’est que c’est ce genre de psychologie qui fait penser les gens n’importe comment.
    Libre à vous de ne pas publier ce commentaire, je vous invite d’ailleurs à ne pas le faire puisque après la mauvaise blague du début, ce message ne s’adresse en fait qu’à vous, je ne veux pas créer de débat simplement vous dire ce que je pense de tout cela,
    cordialement

    • Bonjour,
      Vous voulez « simplement me dire ce que vous pensez de tout cela » sans qu’il y ait de « débat ». Vous ne trouvez pas ça un peu facile ? Après vous pouvez préférer ne pas vous confronter à des arguments contredisant vos positions, c’est votre choix. Mais j’ai tout de même tendance à penser qu’il peut être quand même parfois assez intéressant de discuter avec d’autres, du moins si l’on ne considère pas a priori ses idées comme irréfutables…

      J’aimerais bien moi en tout cas discuter avec vous, parce que je me demande par exemple ce que vous entendez lorsque vous dites que « l’homosexualité, aussi légitime qu’elle puisse être, peut perturber ». En quoi trouvez-vous que l’homosexualité est plus « perturbante » que l’hétérosexualité ?

      Pour essayer de répondre à votre argument selon lequel « personne n’analyse les films ainsi, surtout pas le jeunes à qui est manifestement destiné ce film ». Je ne sais pas ce que vous entendez pas « le jeune », mais j’imagine que vous faites allusion aux enfants et adolescent-e-s de nos sociétés occidentales, à qui est à mon avis destiné ce film. Vous pensez donc que les enfants qui regardent ce film ne pipent rien à ce qui se joue par exemple au niveau des relations père/fils, garçons/filles, ou humains/animaux pendant tout le film ?
      Vous donnez l’impression de concevoir les enfants comme des sortes d’êtres limités fascinés par des beaux dessins et de la belle musique. Mais à mon avis, les enfants qui aiment ces films les aiment parce qu’ils leur parlent, parce qu’ils font écho à leur expérience personnelle d’une manière ou d’une autre.
      Alors évidemment, un enfant ne va pas écrire un article comme celui-ci. Mais est-ce que cela veut dire qu’il ne comprendra pas tout ce que se joue dans ce film ? Permettez-moi d’en douter.

      Votre « exemple » de ce qui ne fait « absolument pas partie de l’enjeu du film » est le fait que Hiccup soit celui qui a à la fin le monopole de la science, ce qui lui confère de fait le commandement de l’équipe et fait de lui l’unique moteur de la narration. Or, comme j’ai essayé de le montrer, ce point fait pour moi complètement « partie de l’enjeu du film », dans la mesure où Hiccup est présenté au début comme un garçon qui ne trouve pas sa place chez les Viking parce qu’il n’est pas assez viril. Son aventure avec le dragon lui confère un savoir qu’il est le seul à posséder et lui permet de trouver sa place de leader, notamment vis-à-vis d’Astrid qui le dominait au début du fait de sa supériorité physique. Grâce à ce savoir, Hiccup trouve donc sa place dans le groupe (et plus largement dans la communauté) en montrant en même temps qu’il est bien un Viking et un homme (car possédant la science), même si sa masculinité tranche avec la norme de virilité qui règne chez les Vikings. Donc oui, pour moi on a là quelque chose qui fait complètement partie de l’enjeu de film.
      Et j’aimerais bien savoir ce qui pour vous constitue l’enjeu du film, si ce n’est pas ce dont je parle dans l’article ? (je ne dis pas ça rhétoriquement, mais vraiment pour savoir, car je peux très bien être totalement passé à côté du film).

      • des études ont montré que regarder la télévision est dommageable pour l’estime de soi des enfants racisés et des filles. Les seuls à ressortir avec un bonus d’estime de soi d’un visionnage de la télévision sont les petits garçons blancs, tous les autres enfants sont abîmés par les programme télé.

        Ces études ont été réalisées aux USA, cependant, si l’on réalisait les même en France, je suis sure qu’on trouverait les mêmes résultats.

        Les contenus des médias ont une influence sur les gens. Ils sont donc critiquables et on a le devoir de les améliorer. Il est triste de penser que lorsque vous payez une place de cinéma pour un film d’animation, vous payiez en vérité pour laver le cerveau de votre gamine afin qu’elle acquiert le plus tôt possible la conviction que les hommes sont plus intelligents, plus forts, naturellement fait pour diriger, tandis que les femmes, sont faibles et passives et réussissent en choisissant l’homme qui sera le plus à même de les sauver et de leur offrir une vie confortable…

    • Cher Pelic, je me dois de vous dire que vous tendez le bâton pour vous faire battre.

      Certes, cet article, comme la plupart des autres (j’excepte ceux sur Miyazaki et Elisabeth Swan que je trouve dans l’ensemble très justes) nous balance encore une fois une interprétation décrétée comme vérité directe et immuable.
      Ceci est un problème du site en général, je ne vais pas y revenir.

      Cependant, vous ne pouvez pas décrédibiliser les auteurs à l’aide des arguments que vous proposez.
      Qu’on le veuille ou non, une oeuvre culturelle émet un impact sur l’Homme, et encore plus chez les enfants. Elle présente une façon de vivre à laquelle il va chercher à s’identifier, afin de se façonner.
      Toutefois, trois arguments peuvent éventuellement corroborer à votre vision des choses :

      1 – Le cinéma d’animation n’est pas fait que Disney et de Dreamworks. Il existe une multitude d’autres films et d’autres visions auxquelles les enfants peuvent se raccrocher. Mais ici, il ne faut pas le dire : les enfants regardent les films critiqués, et seulement ces films. Ils deviennent ensuite d’incommensurables ignares, consciemment ou inconsciemment dirigés par la société de patriarcat. Seuls s’en sortent ceux qui prônent haut et fort être féministes.
      D’ailleurs, un sondage IFOP a révélé que 83% des parents faisaient leur DVDthèque sur Lecinémaestpolitique.fr.

      2 – Le 7ème art n’est, peut-être au grand dam des rédacteurs, la seule et unique forme d’éducation. La vision de l’enfant se forme par un tout, et les films qu’il sera amené à voir ne sont qu’une petite partie de ce tout. Si le charmant bambin ne regarde au cours de son enfance que des films du genre Kaboom, L’inconnu du Lac, etc… mais est éduqué de façon à reproduire les vieux schémas de maman au fourneau-papa dur le canap’ devant le foot, que ce soit à la maison, à l’école, avec les copains, … :
      A – Il aura besoin de quelques années de psychanalyse, car on évite de montrer ce genre de film à un petit de 7-8ans.
      B – Il adoptera plutôt la vision de ses parents à celles des films qu’il a regardé.

      3 – Rigolons. Parce que contrairement aux rédacteurs, [ironie]ouverts, posés[/ironie], intelligents et cultivés, un enfant ne va effectivement pas être capables de déceler les moindres parcelles d’un film, ne de complètement l’interpréter, ne s’étant pas forgé des idéaux assez forts pour.
      Il va s’identifier oui, mais assez grossièrement.

      Déjà, il limite la plupart du temps l’identification au héros. Pour un garçon, il ira plutôt chercher la figure d’Hercule que du copain de Mulan (je ne sais plus son nom), et inversement.
      Ensuite, il n’y a qu’à écouter le discours d’un enfant.
      Il vous dira « Je veux être fort et musclé comme Hercule » ou « Je veux être forte, et belle comme Raiponce » (l’épisode de la poêle a marqué, croyez-moi) ou « intelligente et forte comme Mérida » et non « Je veux être la bobone de Peter Pan en robe de chambre, lui servir café, clope, ‘pis retourner à ma place, la cuisine » : les enfants limite l’identification aux traits grossiers du personnage, et ne voit pas nécessairement le fond, l’implicite derrière l’explicite. Ils sont très terre-à-terre, et se projette principalement sur le visuel et sur les grosses ficelles de l’histoire.
      Alors bien sûr que les scénaristes évitent de mettre en héros Jean-Paul le clodo du coin, feignant, alcoolique de surcroit, et ce peu importe le nombre de yorkshire ou de shar-pei qu’il sauve par jour de la noyade (un type bien, qu’c’était…). Ils mettent en avant la volonté, le courage, le travail, la santé, la curiosité, et c’est tout à fait louable.
      A l’adolescence, ces valeurs, indispensables à la cohésion sociale sont d’ailleurs détruites par des émissions « culturelles » tel Secret Story ou toute la programmation de NRJ12.
      Émissions qui respectent vos saints quotas de femmes et d’homosexuels d’ailleurs. Je ne veux pas caricaturer, mais c’est simplement pour vous montrer que l’égalité des groupes sociaux dans la culture n’est pas non-plus seul facteur de qualité.

      C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il existe des dessins animés pour enfants et pour adultes. Ces derniers caricaturent beaucoup moins et permettent une interprétation beaucoup plus détaillée, car ils s’adressent à un public aguerri.

      Alors, cher Pelic, faites attention : quand on combat un extrémisme, quel qu’il soit, la première règle est de ne pas tomber dans l’extrémisme inverse.
      Sinon, vous pourriez, à l’image de l’extrême droite et de l’extrême gauche, faire cause commune avec Lecinémaestpolitique.fr.

      Ps : Ho, j’ai relu, et je me rends compte que j’ai été violent. Mais, de un, c’est jouissif à l’écriture, et de deux, ça fait du bien de se prendre ça de temps en temps. Je n’en demande pas moins en retour, car oui, en venant ici, je sais à quoi m’attendre ohohoho !

      *générique*

      • « Certes, cet article, comme la plupart des autres (j’excepte ceux sur Miyazaki et Elisabeth Swan que je trouve dans l’ensemble très justes) nous balance encore une fois une interprétation décrétée comme vérité directe et immuable.
        Ceci est un problème du site en général, je ne vais pas y revenir. »

        Parce que vous ne nous balancez pas vos opinions sur le site comme des vérité directes et immuables , peut-être ?

  8. « Ainsi, comme je l’ai dit, le héros est avant tout celui qui sait, celui qui a compris qu’avec le savoir et la technique qui va avec, on peut se servir des dragons plutôt que de perdre son temps à les tuer. Ce n’est donc plus parce qu’il est le plus puissant mais avant tout parce qu’il est le plus savant que le héros séduit sa belle et devient le chef de sa bande. Un type de justification du pouvoir masculin en a remplacée une autre »

    Le fait que Harold ait eu la chance de découvrir qu’on pouvait être pacifiste avec un dragon n’a rien à voir avec le fait qu’il soit un garçon. L’évocation d’un quelconque pouvoir masculin est totalement hors-sujette ; le personnage aurait pu être une fille, ce n’est pas pour ça qu’elle en aurait eu la justification d’un pouvoir féminin ou je ne sais quoi. Simplement, quand une personne découvre quelque chose de nouveau, de puissant et d’utile, elle gagne un certain pouvoir sur les autres, et même parfois un pouvoir de séduction, il n’y a rien de bien méchant là-dedans.

    « Enfin, alors que c’est Astrid qui est censée être la plus forte au combat, c’est pourtant Harold qui va à la fin affronter l’énorme dragon sur sa fidèle monture. »

    Astrid n’est pas du tout censée être la plus forte au combat sur un dragon, sachant que c’est Harold le pionnier dans le domaine, et qui est donc le plus à-même de mener un tel affrontement.

    « Après l’avoir sauvée (puisque les femmes doivent être sauvées) »

    Il l’a sauvée puisque sinon elle allait mourir, ce qui est plutôt honorable, tout comme au début du film où elle le sauve de multiples fois dans l’arène. L’entraide, tout ça.

    « Mais les Vikings auraient pu trouver d’autres solutions à ce problème que l’extermination des dragons. Ils/elles auraient pu par exemple arrêter de manger des moutons et devenir végétarien-ne-s ! […] Une histoire de Vikings devenant végétarien-ne-s, voilà qui aurait pu donner lieu à un film tout à fait inédit, mais qui ne risque pas de se produire de sitôt, tant il est important de rappeler à nos enfants qu’il est inenvisageable de ne pas manger de viande. »

    Ça ne risque pas de se produire tant que les scénaristes feront un effort pour faire des histoires crédibles (ce qui devient rare, je vous le concède). Des viking végétariens fait penser à une sorte de comédie parodique, pas à un film d’animation « sérieux ». Combien de fois faudra-t-il répéter à tous les analystes politiques du cinéma que les trois quarts de ce qu’ils racontent est vain, étant donné que ce n’est pas parce qu’un film décrit certaines péripéties ou certains choix que ce film en fait l’apologie ou est d’accord avec. Quand Dragons décrit des vikings qui ne pensent pas une seconde à devenir végétariens, ce n’est pas pour enseigner à nos enfants que le végétarisme c’est mal, mais simplement parce que il y a de fortes chances que les vikings n’en avaient effectivement rien à branler du végétarisme et que l’intrusion d’une telle morale dans l’histoire en aurait retiré toute crédibilité.

    « Mais sans en arriver là, les Vikings auraient aussi pu essayer de comprendre pourquoi les dragons étaient si nuisibles avant de les décréter violents par essence, et donc bons à exterminer. »

    Là on est chez les bisounours. Le film a en partie pour morale de ne pas décréter « violents par essence, et donc bon à exterminer » une espèce a priori nuisible, et c’est justement parce qu’il estime en faire le malheureux constat à la base. Et vous vous en étonnez. Je ne comprends rien à votre démarche.

    « Lorsqu’il guérit l’aile du dragon, il ne le fait pas pour que celui-ci puisse s’en servir tout seul et retrouve la liberté qu’il lui avait ôtée en le blessant. Non, il le fait de telle manière que le dragon soit dépendant de lui pour voler. »

    Vous n’en savez absolument rien, le film ne livre pas les pensées de Harold, à vrai dire il laisse plutôt imaginer le contraire de ce que vous racontez.

    « Mais alors pourquoi les dragons deviennent-ils à la fin « les animaux de compagnie » des Vikings ? Pourquoi chaque espèce ne continue-t-elle pas à vivre sa vie de son côté ? Pourquoi représenter comme tout à fait normal le comportement par lequel les humain-e-s s’arrogent le droit d’exercer leur emprise sur une autre espèce pour leur bon plaisir ? »

    On peut imaginer que les dragons sont réellement devenus les « égaux » des hommes et n’ont donc aucune raison d’aller vivre de leur côté s’ils s’apprécient mutuellement, de la même manière que la Furie Nocturne devient avant tout l’ami de Harold plus que son animal de compagnie, sur lequel de toute façon il n’a aucune emprise physique : le début du film montre que les vikings se font niquer par les dragons, en particulier par la furie nocturne ; si ces derniers restent tout de même avec les vikings c’est donc parce qu’ils s’entendent bien, sinon ils s’en iraient.

    Cordialement.

    • le début du film montre que les vikings se font niquer par les dragons, en particulier par la furie nocturne ; si ces derniers restent tout de même avec les vikings c’est donc parce qu’ils s’entendent bien, sinon ils s’en iraient.

      Cordialement.

      Euh, les dragons n’ont pas de volonté propre, ils font ce que le scénariste a écrit pour eux. Ils n’ont pas non plus de sentiments personnels, vu qu’ils n’existent pas et n’ont donc pas réellement de sentiments.
      La façon dont ils réagissent n’est donc une preuve de rien du tout, sinon de ce que le scénariste avait envie d’imaginer.

      Cordialement.

  9. « l’intrusion d’une telle morale dans l’histoire en aurait retiré toute crédibilité. »

    En revanche des vikings sur des dragons, ne nuit pas à la crédibilité de l’histoire.
    Tout dépend le cadre choisi pour l’histoire et le traitement qui est fait mais à priori n’importe quelle idée peut être introduite de manière satisfaisante, non ?

    « Des viking végétariens fait penser à une sorte de comédie parodique, pas à un film d’animation « sérieux » »

    Mais des vikings sur des dragons là encore c’est plutôt ironique non ? Pourquoi pas des vikings végétariens ? Je ne vois d’ailleurs pas ce qui empêcherait de traiter ce sujet tout à fait sérieusement, c’est-à-dire sans jouer sur le caractère « absurde » de l’association, qui pour commencer repose sur des stéréotypes qu’on peut questionner (viking-virilité, virilité-viande) au lieu de les utiliser pour de l’ « humour ».

    « Il l’a sauvée puisque sinon elle allait mourir »

    Elle aurait pu ne pas se trouver dans cette situation du tout pour commencer. C’est intéressant de voir l’ordre dans lequel cela se produit d’ailleurs, elle l’aide au départ, mais l’évolution du personnage va dans le sens sexiste habituel, c’est la progression « logique ».

    Sinon, ce n’est pas spécialement toi, timetotroll, que je vise même si la dernière citation à laquelle j’ai répondu va dans ce sens, mais quelque chose que je retrouve souvent dans les réponses de ce site c’est l’assimilation des personnages à de vraies personnes douées de libre arbitre. Ou l’assimilation des situations à des conséquences inéluctables de l’histoire, qui n’auraient jamais été écrites pour commencer, comme si l’histoire était « réelle ».
    Par exemple Nala n’est pas dominée puisqu’elle est contente de son sort, c’est son propre choix. Astrid doit se faire sauver, parce qu’elle était dans une mauvaise situation, etc…
    Pourtant, que ce soit les personnages ou les situations, tout a été écrit et décidé par les scénaristes et tous leurs choix sont critiquables : de la façon de présenter les personnages, de les faire réagir, les situations dans lesquelles ils se trouvent… au titre du film, au sujet même du film, etc, etc.

    • Je vous prierais de bien vouloir réviser votre Histoire mon cher, les ossements retrouvés en Scandinavie en 1997 ont confirmé définitivement le fait que les vikings vivaient avec des dragons, même si, je vous le concède, on ne sait pas s’ils avaient noués avec eux une communication telle que décrite dans le film. En revanche il est clairement mentionné en prologue du manifeste du pastafarisme que les vikings n’étaient pas végétariens. J’espère que ces explications donnent plus d’écho à mes propos.

      Dans la réalité si une femme tombe et qu’un homme l’empêche de se fracasser la tête vous vous dîtes que Dieu fait des choix sexistes quand il écrit le scénario de la vie ? Et vous vous dites, « elle aurait pu ne pas se trouver dans cette situation pour commencer » ? Alors comment osez-vous critiquez les choix des scénaristes qui sont les dieux de leurs univers ? Grosso modo vous blâmez n’importe quelle scène dans laquelle un homme sauverait une femme, réduisant ainsi le champ d’action des scénaristes sur une péripétie pourtant vraisemblable, tout en ignorant totalement les cas opposés qui ont lieu dans le film.

      Je le répète encore une fois, ce n’est pas à ce que vous voyez dans un film que vous pouvez connaître le point de vue d’un scénariste. Croire qu’un film cherche systématiquement à véhiculer l’idéologie qu’on trouve dans les réactions de certains personnages ou certaines péripéties, c’est croire que les scénaristes s’imaginent que nous n’avons aucun esprit critique. J’ose espérer qu’ils ont une meilleure estime de leurs spectateurs.

  10. Bon, cette analyse a au moins le mérite de présenter à la fois les points négatifs et positifs du film, une faveurs que vous n’avez pas accordé à tous vos articles donc je me doit de vous féliciter au moins pour celui-là.

    Quelques erreurs persistent néanmoins : reprocher à Dreamworks de ne pas avoir fais des vikings des végétariens. Outre le fait que choisir cette option supprimerais entièrement le film ( c’est comme dire : Pourquoi Gandalf n’a pas utilisé les aigles pour jeter directement l’anneau dans la montagne du destin ? Ou : pourquoi simba décide-t-il de rentrer régler ses comptes avec scar plutôt que de rester avec timon et puma à se vautrer dans l’herbe en mangeant des insectes ? ça leur aurais fait moins d’ennuis certes, mais il n’y aurait plus de film, là n’est pas l’intérêt vous en conviendrez.
    De plus, imposer à toute une tribu de viking de devenir végétarien est à mon sens aussi absurde que de les obliger à manger huit kilos de viande à chaque repas. Chacune des deux solutions est horriblement arbitraire.

    C’est pourquoi je n’en veux absolument pas aux vikings de repousser les dragons qui attaquent leurs terres et leurs cultures (ils sont sans doute un peu excessifs je l’accorde, mais la puissance des bêtes d’en face est de taille, et puis bon, ce sont des vikings !). A Harold de leur montrer qu’ils ont tord d’employer tant de violence quand la solution est toute simple. Sans compter qu’ils sont loin d’être en voie de disparition manifestement donc si vous me sortez l’argument des loups des Pyrénées, je vous coupe en morceau, et vous donne à manger aux Smourbifs.

    Le dernier truc, parce que le reste de l’analyse est – de façon agréablement surprenante – assez juste, c’est au niveau de la conclusion. Les Vikings vivent en harmonie avec les dragons à la fin du film (la preuve en sont les gigantesques vasques pleines de nourritures disséminées un peu partout dans le village. Et les dragons laissés en liberté sur toute l’île. Même s’ils deviennent des animaux de compagnie, ça se voit qu’ils ne sont pas enfermés dans des écuries mais relâchés le soir. C’est certes une vision très idéalisée de l’élevage, mais néanmoins je trouve que ça marche pour le film. Votre analyse n’est pas fausse de fait, mais je tenait à préciser la nuance. 🙂 Surtout pour Harold et la furie Nocturne qui s’ils sont si dépendant l’un de l’autre c’est à cause en grande partie de leur handicap respectif, bien qu’il soit évident que Harold voit Croque Mou comme une monture. Je n’y voit cependant rien de répréhensif dans ce propos étant donné que les dragons ne sont jamais dépeints comme « humains » mais toujours représentés comme des animaux sauvages. Le film est donc bien à propos de dressage et d’apprivoisement. Comment apprivoiser la bête avec compréhension et tendresse plutôt que de la repousser en cédant bêtement à la violence.

  11. Cependant je tiens à insister sur ce point : pour une fois je suis vraiment heureuse de constater que l’analyse à été assez bien menée. J’aurais aimé que vous fassiez preuve d’autant de recul et de discernement pour les films Disneys…

  12. J’ai vu cet animé.

    Je n’étais pas optimiste au début.

    Je n’ai pas aimé le racisme des hommes et des femmes contre les dragons dont en eux, je ne l’ai pas vu et pour moi, cela fut un très gros point noir à l’encontre de ce film.

    Je suis vite venue à accepter la fille guerrière. Je n’aime pas le genre de fille héroïne d’un animé de surcroît qui égorge un lapin pour dire qu’elle est une dure et qu’elle n’est pas féminine et d’ailleurs je n’aime pas ce genre d’héros masculin, non plus, vindicatif et les « anti-héros » de Steven Seagal me viennent à l’idée et j’en ai connaît beaucoup autres. Mais elle, Astrid ne m’est pas apparue comme cela en ce film. Alors j’ai fini à le regarder.

    Le gigantesque dragon, j’ai vraiment aimé. Et c’est vrai que j’ai bien aimé ce garçon.

    Toutes mes impressions, bonnes et mauvaises ont été dites en la critique de cet animé. Celles que j’aie écrites ci-dessus ont été rédigées à mi-chemin de lire la critique.
    N’oubliez pas, une alimentation végétarienne ou quasi mais en mangeant très peu de viande rouge à seulement des occasions est très bonne pour avoir une bonne complexion… androgyne.

    Le racisme et spécisme est la raison pourquoi que j’aie arrêté de jouer au « Donjons et Dragons » à quelques années d’avoir commencer et que j’aie arrêté de lire des science-fiction et des « High Fantassy ».

    Il me reste trois commentaires à lire et je n’ai plus de temps à corriger et à placer mes idées sur les sujets ci-haut.

    Je reviendrai! Reiko no ai!

  13. Le végétarisme potentiel des vikings pose également un autre problème: où les dragons se seraient-ils nourris? (parce que je doute que les vikings, une fois végétariens ou végétaliens, aient continué à nourrir des moutons juste pour faire joli ou comme animaux de compagnie – ce qui aurait d’ailleurs constitué une forme de spécisme si j’en crois votre utilisation du terme, et serait donc resté contestable).

    A partir de là, plus de moutons… Donc, qu’est-ce que les dragons auraient pu trouver pour assurer la subsistance du dragon géant et par là leur propre survie? Quelle source de viande proche aurait bien pu servir..? Outre les vikings, je ne vois pas, on passe donc d’un « combattons les dragons pour qu’ils ne volent pas notre nourriture et que nous puissions survivre » à « combattons les dragons pour qu’ils ne nous mangent pas », ce qui reste, en gros, le même problème.

    La domestication des dragons semble donc la meilleure option, domestication dans laquelle les dragons trouvent également leur compte, si on regarde les courts métrages suivant le film et le deuxième film: ils sont nourris, soignés (Geulfort, de fabricant d’arme, se reconvertis en dentiste/ vétérinaire pour dragon) et choyés, ce qui peut convenir à de nombreux animaux (il est intéressant de noter qu’au niveau de leur façon d’être, les dragons se rapproche beaucoup des chiens et chats, espèces qui, si elles peuvent vivre de façon autonome, aurons tendance à se rapprocher d’autres espèces pour vivre dans un régime d’intérêt mutuel pour peu que la nourriture ne soit pas une source de conflit, comme cela a pu être observé dans certaines colonies de babouins en Arabie saoudite. S’agit-il encore de spécisme lorsque l’apprivoisement est effectué par un singe et non un humain?)

    • soignés (Geulfort, de fabricant d’arme, se reconvertis en dentiste/ vétérinaire pour dragon)

      Vous acceptez donc de devenir la propriété de votre médecin?
      Ce dernier pourra vous utiliser à sa guise contre un peu de nourriture et des soins en cas de maladie ?

  14. En fait l’hypothèse de vikings se passant de moutons n’est pas si improbable que ça.

    De ce qu’on sait de l’alimentation viking grâce à l’archéologie et aux quelques textes qui nous sont parvenus, ce n’était pas un peuple gros consommateur de viande. La cause sans doute à un sol pauvre, un climat rude et assez peu d’innovations agricoles dans cette partie du monde… mais les vikings n’étaient pas les meilleurs ni pour l’élevage ni pour la culture.

    On sait qu’ils consommaient beaucoup de céréales (pains, gruaux, boissons) et de produits laitiers (fromages, beurre). Ils consommaient du poisson aussi, qui avaient l’avantage de pouvoir facilement être séché.

    Et de la viande, évidemment, issue de la chasse ou du peu d’élevage qu’ils faisaient (ça dépend des régions, aussi). Mais visiblement assez peu, et surtout les familles riches.

    Bref, c’était la petite parenthèse historique pour dire que l’image du viking gros consommateur de viande… c’est n’importe quoi. Sans doute une association d’idée récente due au parallèle fait actuellement entre virilité et viande (rouge).

  15. Vous dites que Astrid est mieux entrainée que Harold et que pourtant elle ne va pas au combat. Mais dans Mulan, Mulan est moins bien entrainée que Chang et pourtant c’est elle qui va au combat, tout comme Harold. Sauf que comme c’est une femme, vous n’en dites rien. De plus, Harold est celui qui a la plus grande complicité avec son dragon, c’est normal que ce soit lui qui parte au combat. Je suis féministe engagée mais je trouve vraiment, tout comme pour Sherlock, que vous sélectionnez les élèments du film qui vous arrangent bien.

    • Pour une supposée féministe, tu ne sais pas vraiment de quoi tu parles. « Mulan est moins bien entrainée que Chang et pourtant c’est elle qui va au combat » Déjà, dire ça, c’est sortir le film de son contexte parce que le film se veut féministe et montre que les femmes sont aussi capables que les hommes de se battre. De plus, Mulan a suivi un entrainement avant d’aller au combat. Elle est certes moins expérimentée que Chang mais elle n’est pas pour autant démunie de tous talents guerriers. C’est pourquoi il est logique qu’elle aille se battre. Et Chang n’est pas pour autant un mauvais capitaine, il dirige bien ses troupes et c’est lui qui incite ses soldats à sauver les canons en feu: Mulan bat d’ailleurs l’armée de Shanyu à l’aide de l’un d’entre eux. Mais il a été élevé dans un milieu guerrier qui privilégie la force à l’intelligence. Hors, c’est grâce à son intelligence que Mulan gagne: la force est certes importante au combat mais il faut la cumuler avec la réflexion.
      En ce qui concerne Harold, s’il est vrai qu’il a une grande complicité avec Krokmou, il est illogique que ses camarades, dont Astrid, à qui il a enseigné les moyens de communiquer avec les dragons soient laissés de côté face à un dragon géant mais surtout que Astrid, très bonne combattante, soit laissée de côté sans explication lors d’un affrontement physique. Pourquoi n’aurait-t-elle pas le droit de remonter sur sa dragonne (Tempête) afin d’aider Harold puisqu’elle n’est pas blessée? D’ailleurs, pourquoi aucun des camarades d’Harold ne le fait? Tout ça devient un rapport de domination sexiste « le héros séduit sa belle et devient le chef de sa bande. » Le film ne va pas au bout de ses intentions car il est viriliste malgré le fait que l’intelligence soit valorisée et la force critiquée.
      Pour en revenir à Mulan, même si elle déclenche l’avalanche seule lors de la bataille du Col de Ton-Chaô, par la suite elle est aidée par ses camarades, et Mushu, pour sauver l’Empereur et vaincre Shanyu. Ainsi contrairement à Dragons, l’esprit de groupe est valorisé au détriment du combat individuel. Si Harold a un rapport fusionnel avec Krokmou, il est quand même, par la suite, montré comme un animal domestique avant d’être un être-vivant, tout comme les autres dragons qui au final ne peuvent exister et être en paix qu’à travers les humains. De plus, le fait de montrer que l’origine du mal est un animal géant et non pas les vikings eux-mêmes renforce l’idée que les animaux doivent être éduqués par les humains parce qu’ils se nuisent à eux-mêmes et pas les humains qui ne se battent pas entre eux et sont barbares par ignorance et veulent avant tout se protéger et non pas par bêtise ou pour le plaisir de tuer. Hors, les vrais vikings étaient meurtriers: ils pillaient des villages, tuaient leurs habitants, les hommes violaient les femmes et les diverses civilisations vikings se battaient fréquemment entre elles. Eviter cet aspect meurtrier, c’est nier la réalité. Je ne demande pas à ce film d’être réaliste mais il aurait pu montrer que les vikings se battaient souvent entre eux (chose que fera la série animée faisant suite à ce film). Donc non, l’auteur de cet article ne retient pas ce qui l’arrange mais bel et bien les aspects les plus problématiques. CQFD

      • Je tiens à dire qu’il faut se méfier des idées reçues sur les vikings.

        Soit ils pillaient et violaient mais ils étaient loin d’être les seuls. Mais on insiste là-dessus parce qu’ils n’étaient chrétiens contrairement aux croisés qui au niveau violence se défendaient.

        D’ailleurs la condition féminine chez les vikings était bien meilleure que chez les autres peuples occidentaux. Les femmes pouvaient divorcer, gérer un commerce, et hériter. Il existait même des combattantes.

        • Je sais tout ça mais le fait que je souligne ça sur les aspects les plus glauques des vikings ne signifie pas que j’ignore qu’il y a également eu des viols pendant les croisades (dont chez les chrétiens).

  16. Mais les Vikings auraient pu trouver d’autres solutions à ce problème que l’extermination des dragons. Ils/elles auraient pu par exemple arrêter de manger des moutons et devenir végétarien-ne-s !

    Encore une énormité. Évidemment qu’ils ne vont pas devenir végétariens, ça ne fait absolument pas partie du contexte ! Et d’ailleurs toute l’intrigue du film tourne autour des dragons, alors pourquoi modifier l’idée d’extermination ?

    • Il y a une objection qui est souvent faite par les personnes qui écrivent des commentaires sur les articles : « Les programmes pour enfants sont faits pour faire rêver. » Alors on peut donner à rêver aux enfants (et aux adultes) des extermination de masse, ou, on peu préféré des solutions pacifiques entre humains, moutons et dragons.

      • Bon sang écoutez-vous ce que je vous dis ? Cette extermination est justement clairement désignée par le film comme quelque chose de mauvais.

        • Bon sang je me demande pourquoi vous vous infligez la lecture de ce site. Vous semblez enduré de terribles souffrances.
          Excusez moi d’avoir mal compris ce a quoi vous faites référence.
          Bonne soirée

          • Je ne m’inflige pas la lecture de ce site. Je m’inflige la lecture de vos réponses nauséabondes à mes commentaires nauséabonds.

            Bonne soirée.

  17. Au regard de la date je doute que tu lises un jour mon avis mais je vais quand même laisser: 

    « Les Vikings auraient pu trouver d’autres solutions à ce problème que l’extermination des dragons. Ils/elles auraient pu par exemple arrêter de manger des moutons et devenir végétarien-ne-s ! »
    1- Ils vivent sur un tas de cailloux au milieu de l’océan. Leur principale source de nourriture, c’est le poisson qu’ils pêchent et leurs petits troupeaux. Être végétarien ne semble pas être une option.
    2- Tu as manqué un gros point du film. Dès le départ, on met l’accent sur le côté buté des Vikings: « La plupart des gens partiraient. Pas Nous. On est des Vikings. » On parle de gens qui se font attaquer régulièrement mais refusent de s’en aller, qui reconstruisent leurs maisons en sachant que beaucoup seront brûlées lors de la prochaine attaque. Alors changer leurs habitudes alimentaires et s’en tenir au choux ? J’en doute.

    « Si Harold finit par obtenir de la part de son père et de tout le village la reconnaissance de sa différence comme une qualité, c’est seulement après avoir accompli l’acte viril suprême : tuer le plus gros de tous les dragons. »

    Et comment arrive-t-il à le tuer, justement ? Pas en se servant d’une arme et en fonçant tête baissée comme c’est la norme chez les Vikings. Son père et les autres essaient au début, et se font méchamment écraser. Si lui réussit, c’est parce qu’il a pris le temps d’observer les dragons plutôt que des tuer. Viser la bouche du monstre, quelqu’un d’autre que lui aurait pu y penser ? Ça m’étonnerait. Il gagne par stratégie, sens de l’observation, le tout sur le dos d’un dragon. Bref, parce qu’il est différent et… ça, justement. Tu te contredis tout seul.

    « Lorsqu’il guérit l’aile du dragon, il ne le fait pas pour que celui-ci puisse s’en servir tout seul et retrouve la liberté qu’il lui avait ôtée en le blessant. Non, il le fait de telle manière que le dragon soit dépendant de lui pour voler. »
    Complètement faux ! Harold ne s’est pas dit dès le départ qu’il monterait sur son dos. Il sait juste qu’il ne volera plus jamais à cause de lui et tente d’y remédier parce que « Un dragon cloué au sol, c’est un dragon mort ». Il construit une première prothèse mais il s’avère que s’il n’est pas là pour la bouger, le dragons s‘écrase. C’est comme ça que ça évolue.

    « Pourquoi chaque espèce ne continue-t-elle pas à vivre sa vie de son côté ? Pourquoi représenter comme tout à fait normal le comportement par lequel les humain-e-s s’arrogent le droit d’exercer leur emprise sur une autre espèce pour leur bon plaisir ? »
    
Une emprise ? Combien as-tu vu de dragons dans le Nid ? Des milliers, non ? Et combien y en a-t-il sur Beurk à la fin du film ? Une petite dizaine ? Ce sont ceux qui ont CHOISI de rester. Ceux qui se sont attachés aux humains, et ont choisi de vivre avec eux, à l’image de Krokmou qui a appris à faire confiance et s’est même attaché à Harold malgré le fait qu’il l’ait blessé et handicapé.

    « Après l’avoir sauvée (puisque les femmes doivent être sauvées), il la dépose ainsi aux premières loges pour le regarder sauver seul tout le village. »
    Désolée mais juste non ! Il faut arrêter de voir du sexisme à chaque fois qu’une fille se fait sauver. Astrid a sauvé Harold dans l’arène, là c’est du féminisme ? Je ne crois pas. Si elle le sauve pendant l’entraînement dragon, c’est parce que comme tu l’as dit, elle excelle en combat (mieux, c’est la meilleure). On la voit s’entraîner dans les bois, elle semble être habile avec sa hache alors qu’Harold arrive tout juste à en soulever une. Alors pourquoi l’inverse est si dérangeant ? Au moment de la bataille finale, Harold a derrière lui plusieurs mois à s’entraîner avec son dragon. Les autres viennent juste d’apprendre à monter ! C’est logique qu’ils maîtrisent moins bien leur monture (Astrid n’est pas la seule à tomber si je me souviens bien) et que ce soit lui qui achève le dragon géant.
    ET: cela ne veut pas dire que tout ce qu’elle faisait avant n’avait aucun sens, qu’elle était destinée à être une demoiselle en détresse et que l’univers est maintenant comblé.

    Pardon, mais je trouve que la plupart de tes critiques sont sans fondement.

  18. Ce film n’est pas sans défauts, d’ailleurs j’avais déjà dit ceci à son sujet.
    « Si Harold a un rapport fusionnel avec Krokmou, il est quand même, par la suite, montré comme un animal domestique avant d’être un être-vivant, tout comme les autres dragons qui au final ne peuvent exister et être en paix qu’à travers les humains. De plus, le fait de montrer que l’origine du mal est un animal géant et non pas les vikings eux-mêmes renforce l’idée que les animaux doivent être éduqués par les humains parce qu’ils se nuisent à eux-mêmes et pas les humains qui ne se battent pas entre eux et sont barbares par ignorance et veulent avant tout se protéger et non pas par bêtise ou pour le plaisir de tuer. »
    Cependant, la série qui fait suite à ce film développera des choses intéressantes qui n’avaient pas été montrées dans ce film. Déjà, les autres personnages de la bande sont développés dans les épisodes et finissent par avoir des vraies personnalités (Harold n’est pas au centre de toutes les situations, il leur arrive souvent d’être les héros du jour que ce soit Rustik, Varek, les jumeaux Crânedur, Cognedur ou Astrid) au fil des saisons (il y en a sept) et de plus, Krokmou et les autres dragons sont même mis en valeur et et les héros soignent souvent des dragons sauvages blessés et les aide à rejoindre leurs groupes (ou leurs mères) par la suite, ce qui montre qu’ils ne les traite pas comme des animaux domestiques et qu’ils se contentent de garder ceux qu’ils ont des films parce qu’ils ont développé un attachement à eux (Harold a Krokmou, Rustik a Crochefer, Varek a Bouledogre, Cranedur et Cognedur ont Pète et Prout [c’est un dragon à deux têtes et chaque tête a un nom] et Astrid a Tempête). Il y aura même un épisode où les héros sauvent un dragon blessé mais le groupe de ce dernier affrontera les héros parce que ce sont des humains et Harold finira par dire « Rejoins-les, c’est les tiens ». Dans la série, les personnages secondaires comme Stoick, le père d’Harold (qui aura son propre dragon) et Gueulfor (qui devient dentiste pour dragon) sont développés aussi. A partir de la troisième saison, on va au-delà de Beurk et on croise d’autres civilisations: des méchants qui torturent les dragons, des gentils qui vénèrent les dragons, des civilisations neutres ou encore Harold et sa bande qui emménagent leur propre île. On montre à plusieurs reprises que l’intelligence est préférable à la force, que les deux vont bien ensemble…Ce que j’ai aimé aussi, c’est que la série commence avec une certaine légèreté pour finir par être de plus en plus sombre au fil des saisons (avec certaines exceptions dans les épisodes). Bon dommage que la saison sept alterne trop entre la légèreté du début de la série et le sombre du milieu de cette dernière. J’ai bien aimé les nouveaux personnages aussi que ce soit du côté des gentils (Ingrid, une dragonnière viking solitaire qui souvent du temps avec les héros qui est ma préférée) que des méchants (Dagur le dérangé qui peut être aussi bien comique qu’effrayant ou Vigo qui est un stratège glacial qui est à égalité avec Harold sur le plan intellectuel). Bon, j’aime beaucoup cette série, vous l’avez compris. Mais bon, elle a pas que des qualités: y a des épisodes qui font remplissage et qui sont trop enfantins comme celui où le dragon à deux têtes des jumeaux emmerde Harold parce qu’il croit qu’il lui doit une dette éternelle après qu’Harold l’ait sauvé et qui n’ait qu’une série de gags. Ensuite, il y a des nouveaux personnages inutiles qui ne sont que des têtes-à-claques comme Gustave le frimeur persuadé qu’il peut voler sur un dragon et qui ne fera que provoquer des catastrophes sans jamais réaliser ce qu’il fait et continuera à frimer. Puis, il y a Mildew, le raciste envers les dragons qui fera toujours tout pour que Beurk se débarrasse des dragons en mettant les supersticieux de son côté et en faisant tout pour faire croire que les dragons provoquent des catastrophes et ça n’amènera nulle part (heureusement qu’il se révèle plus utile dans la série après). Enfin voilà, tout ça pour dire, qu’en plus de développer davantage de personnages que le film n’a pas eu le temps de mettre en avant, la série mets aussi en avant des propos antispécistes et spécistes: s’il y a (malheureusement) des épisodes où les personnages doivent guider des dragons sur d’autres chemins pour leurs migrations durant les saisons « parce que les animaux ont besoin des humains pour s’en sortir », il y en a d’autres où les personnages croient que les dragons les menacent et essaient de les piéger pour qu’ils ne soient plus un problème alors que les dragons essayaient de les prévenir d’un danger imminent. Bref, je recommande cette série car je pense qu’elle a davantage de propos intéressants sur les rapports humains-animaux que le film n’en montrait déjà.

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