Débat : « Demand a plan »
11 janvier 2013 | Posté par Le cinema est politique sous Brèves |
Suite aux tueries de Newton et d’Aurora, l’association américaine « Mayors against illegal guns » a lancé une campagne intitulée « Demand a plan » (« Exigez un plan ») réclamant une réglementation des armes à feu aux Etats-Unis. La campagne est constituée de pétitions et d’une vidéo ou plusieurs stars américaines s’adressent aux citoyens en leur demandant d’exiger un plan (un projet de loi) :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=64G5FfG2Xpg
Un blogueur américain, Mike Newton a repris la vidéo de la campagne tout en y ajoutant les séquences des films ou les acteurs du clip utilisent des armes à feu. Cette vidéo interroge le rôle du cinéma dans la promotion des armes à feu.
http://www.youtube.com/watch?v=jrJjlPH1dqo
Qu’en pensez-vous ?
Autres articles en lien :
- After Earth (2013) : Drones et terroristes
- Taken (2008), un florilège des pires clichés du film d’action américain
- Jack Reacher (2012) : plus phallocrate que moi, tu meurs
Je vous recommande cet article qui propse une analyse intéressante et je trouve inédite de ces tueries de masse et de leurs auteurs :
http://hypathie.blogspot.fr/2012/12/pourquoi-ne-parlerions-nous-pas-de.html?m=1
Je reviens ici car ce matin dans les journaux on parle de l’affaire Pistorius, un atléte soupçonner d’avoir assassiner sa compagne de 4 balles de pistolet 9mm..
Nike avait signé un contrat avec le sportif et retir ce matin son slogan « je suis la balle dans le canon » et ce slogan, dans ce contexte me fait pensé à celui du marchand d’armes rapporter dans l’article que j’avais mis plus haut. « Considérez votre carte de virilité renouvellée » .
« En 2010, dans un article intitulé «Suicide by Mass Murder», Rachel Kalish et Michael Kimmel ont donné un nom à ce phénomène: l’«aggrieved entitlement» (droit acquis lésé). Dans leur article, ils décrivent une «culture de masculinité hégémonique aux États-Unis», qui crée un «sentiment de droit acquis lésé, propice à la violence ». Pour les jeunes hommes, et surtout les hommes blancs, la colère et la violence sont des privilèges auxquels les autres personnes ne peuvent prétendre, et dont l’exercice hors de cette caste, est clairement puni. Quant à notre système carcéral industrialisé, il déborde d’un nombre disproportionné de jeunes hommes noirs. Alors que les hommes qui tuent une partenaire intime écopent en moyenne de peines de deux à six ans, les femmes qui tuent leur conjoint sont condamnées, en moyenne, à 15 ans de prison. Le privilège de se mettre en colère et d’user de violence n’est pas également distribué. Pas plus que le fait d’admettre que les hommes souffrent de maladie mentale, un domaine que nous dépeignons comme presque exclusivement réservé aux filles et aux femmes.
Ce n’est pas raciste ou sexiste de suggérer que les hommes blancs sont aux prises avec une perte de pouvoir dans notre pays. Je ne diabolise aucunement les hommes blancs ; beaucoup, sinon la plupart d’entre eux n’ont probablement pas le sentiment d’être puissant et en contrôle. Mais le fait est que, dans notre pays, les hommes blancs ont longtemps dominé la sphère publique et la sphère privée. Ils continuent de dominer le gouvernement et les médias alors même que la nature de la famille et de la vie privée a évolué. Personne n’aime perdre du pouvoir; c’est un processus incommodant, pénible, effrayant et déroutant. »
Objection votre honneur. Le japon a une culture des plus violentes qui soit, notamment auprès des jeunes, et le nombre d’acte de violence est plus faible.
Il semblerait que la violence est projeté dans ces productions artistiques.