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Quelques réflexions sur Django Unchained

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Je sais que le film suscite de nombreux débats, notamment outre-Atlantique. Je n’ai pas lu ce qui s’est déjà dit, donc peut-être que ces réflexions ne vont que mal dire ce que d’autres ont mieux dit. Mais tant pis, je tente quand même…

Déjà, avant même de parler des représentations que le film véhicule, c’est l’esprit dans lequel le film développe son propos qui me semble pouvoir être questionné. Une scène synthétise peut-être la posture de Tarantino par rapport à son sujet. Il s’agit du moment, au début du film, où le docteur Schultz (Christoph Waltz) explique à Django (Jamie Foxx) pourquoi il l’a libéré, et quel usage il compte faire de lui. Il lui dit en gros : « d’un côté, je suis contre l’esclavage, mais en même temps j’ai besoin de toi donc ça m’arrange bien que tu sois mon esclave. Donc je vais utiliser pour un moment l’esclavage à mon avantage. Cela dit, je me sens coupable… ». Evidemment, le « je me sens coupable » sonne un peu hypocrite dans la bouche de Schultz, qui est présenté comme un personnage assez cynique au début du film. A partir de là, Django aidera Schultz à accomplir son projet, puis les deux compères deviendront amis, et c’est le docteur qui aidera ensuite Django à retrouver sa femme.

Or j’ai l’impression que la position du docteur ici ressemble un peu à celle de Tarantino par rapport à l’esclavage. En gros : « d’un côté je suis contre l’esclavage, mais en même temps j’ai bien envie de m’en servir comme d’un décor pour mon film, et du coup ça m’arrange bien d’être un blanc/dominant qui a l’opportunité politico-économique de faire un gros film de divertissement sur les noirs de mon point de vue de blanc. Cela dit, je me sens coupable… ».

Alors je ne dis pas ici que parce que Tarantino est blanc, son film sera automatiquement raciste, et inversement que s’il était noir son film le serait moins. Mais à mon avis, il y a quand même un peu plus de chance que dans le cas échéant, le point de vue et les représentations qui en sortiraient soient légèrement différents.  Et je ne dis pas non plus que les noir-e-s n’ont aucune possibilité d’être dans la position politico-économique de pouvoir faire un film aussi diffusés que Django. Mais de fait, les réalisateurs blancs (et mâles) sont beaucoup plus nombreux que les non-blancs (et femmes), ce qui n’est pas un hasard mais évidemment le résultat de siècles de domination.

Pour revenir à Tarantino, celui-ci fait donc un film ayant pour personnage central un noir et se déroulant dans un contexte esclavagiste, mais de son point de vue de blanc (ce qui a à mon avis des conséquences concrètes sur les représentations véhiculées par le film, comme je vais l’expliquer plus loin). Il utilise donc en quelque sorte son statut de blanc/dominant (qui lui donne la possibilité de faire ce film). Plus ou moins conscient de ce problème dans lequel il est pris, il prend bien soin de finir sur la victoire incontestée du noir sur les blancs, en se faisant même tuer lui-même (en tant qu’acteur) par le héros noir dans le film, de la même manière que Schultz meure par dégoût viscéral de l’esclavage après avoir utilisé Django.

Sauf que ces détails n’empêchent pas à mon avis le film d’être plus que critiquable politiquement, à beaucoup d’égards.

La première chose qui me gêne, c’est la relation entre Schultz et Django. Au début, Django n’est rien. Schultz l’affranchit et l’éduque, en lui apprenant à tirer au revolver, mais surtout en l’initiant à la grande culture et en lui apprenant à parler. La différence est grande entre le Django du début qui peine à aligner 3 mots, et celui de la fin qui discourt élégamment avant de tuer Stephen (Samuel L. Jackson). L’émancipation passe donc par le blanc. Lui seul permet au noir d’acquérir les moyens de sortir de sa condition de dominé. Ce schéma me semble éminemment problématique dans la mesure où il assigne les noirs à une dépendance vis-à-vis des blancs jusque dans leur émancipation. Quand on pense qu’il est mobilisé par un blanc (Tarantino), j’ai du mal à ne pas y voir la réactivation d’un bon vieux fantasme de domination, puisque le blanc se fantasme indispensable aux noirs et pouvant seul leur permettre de conquérir leur liberté.

Le deuxième point qui me pose problème est le personnage de Stephen, le serviteur noir zélé du grand méchant blanc. Parce qu’au final, le méchant le plus terrifiant n’est pas Calvin J. Candie (Leonardo di Caprio), mais bien Stephen. C’est lui qui démasque Django lorsque celui-ci vient libérer sa femme, et c’est entre Django et lui qu’a lieu le duel final. Alors je ne dis pas que des personnes comme Stephen n’ont pas existées historiquement, et qu’être noir et servir à la fois la cause des dominants est impossible. Mais faire d’un noir le grand méchant du film me semble tout de même assez problématique. En effet, quand on regarde bien comment se résout le film, on a deux affrontements majeurs : celui entre Schultz et Candie, et celui entre Django et Stephen. C’est-à-dire un duel entre blancs, puis un entre noirs, avec dans les deux cas un défenseur de l’esclavage et un opposant. Du coup, la dimension « raciale » de l’oppression se dilue. L’esclavage ce n’est plus vraiment les blancs qui exploitent les noirs, mais les pro-esclavagisme contre les anti-esclavagisme (qu’ils soient blancs ou noirs). Et en faisant du duel final, un duel noir VS noir, j’ai l’impression qu’on laisse planer l’idée que l’esclavagisme pourrait être au fond en dernier lieu un problème que les noirs auraient à régler entre eux, et qui ne concernerait les blancs que de manière périphérique. Alors évidemment, je caricature ici, car les blancs sont omniprésents pendant tout le film, et Django en allume un bon paquet. Mais cette figure de noir diabolique comme ennemi ultime me semble tout de même assez nauséabonde.

Autre point : le fait de faire de Django une exception. L’idée de l’exceptionnalité de Django vient au départ de Candie qui avance la thèse selon laquelle que parmi la masse des « nègres » inférieurs il existerait des exceptions, quelques « nègres » capables de s’élever à un niveau supérieur, « un nègre sur 10000 ». Django reprendra cette idée à la fin lorsqu’il achèvera Stephen, en disant qu’il est « le nègre sur 10000 ». Les noir-e-s ne s’émancipent pas ensembles contre l’oppression qu’illes subissent en tant que groupe. Mais un seul, un être exceptionnel, au-dessus de la masse, se révolte face à cette oppression. La seule possibilité de révolte que le film entrevoit (mais ne montre jamais) est donc celle menée par un leader charismatique, au-dessus de la masse des dominés, et qui est au-dessus d’eux parce qu’il a été en contact avec les dominants (ici Schultz le blanc) qui lui ont permis de s’élever à ce niveau supérieur. A la fin, lorsqu’il repart chercher sa femme et délivre au passage 3 esclaves noirs, l’un d’entre eux le regarde avec admiration et émotion, comme une sorte de messie (avec la musique lyrique qui va avec). Il reconnaît ainsi en lui un être supérieur, et donc un potentiel leader. Ce schéma réactive donc à la fois le fantasme de domination raciste dont j’ai parlé plus haut, avec en plus un hyper-individualisme incapable d’envisager un acte extraordinaire autrement que comme l’œuvre d’un individu exceptionnel au-dessus de la masse (qui est du coup nécessairement pensée comme inférieure).

Par ailleurs, le choix d’intégrer au scénario des combats de mandingues permet au film de jouer à fond sur l’imagerie raciste du gros noir balèze réduit à son corps. Que de tels combats de noirs organisés par des blancs aient existé n’est pas le problème ici. Le problème c’est que du coup, les noirs autres que le héros sont tous présentés comme des armoires à glace impressionnantes. A plusieurs reprises, des plans nous montrent au ralenti les noirs révéler leur musculature impressionnante (comme dans la première scène avec le héros par exemple). On ne sort donc jamais du point de vue des blancs. Jamais on ne voit des noirs parler entre eux ensembles, ni un embryon de leur culture (la culture mentionnée dans le film étant toujours blanche). On peut donc du coup se demander si le film donne les moyens de s’opposer aux stéréotypes qu’il véhicule, et s’il adopte à un moment un « point de vue noir ». A mon avis, la réponse est clairement non.

On pourrait parler aussi des autres représentations que le film véhicule, celle qu’il propose des femmes par exemple. Car je n’ai pas l’impression que le film fasse le lien entre les oppressions, alors qu’il serait facile (et intelligent) de faire des parallèles. Il met donc en scène une certaine émancipation en ne remettant pas en cause d’autres formes de dominations qu’il présente sans questionner. Par exemple, la femme de Django (une des très rares femmes du film). Son rôle se résume grosso modo à celui de récompense pour le héros. Elle est la princesse qu’il faut aller délivrer des méchants, et reste bien passive jusqu’au bout (notamment lorsque Django va flinguer tout le monde à la fin, elle l’attend gentiment sur son cheval). A part ça, elle sert à tomber dans les pommes quand son phallus apparaît pour la délivrer, et à être en constante admiration devant lui, à tel point qu’elle grille du coup Django et Schultz qui ne sont pas loin de mourir par sa faute (la pauvresse d’arrivait à cacher ses émotions, normal pour une femme…). La spécificité de l’exploitation qu’elle a subit elle en tant que femme n’intéresse pas le film, et elle n’est pas non plus l’actrice de son émancipation en tant que noire, puisque ce sont Schultz et Django qui s’en chargent (je ne parle même pas de son émancipation en tant que femme…).[1]

Il y aurait sûrement beaucoup d’autres points à aborder, je n’ai fait qu’esquisser l’analyse de certains aspects du film auxquels il me semble intéressant de réfléchir. Mais, en plus des critiques éventuelles sur ce que je dis, je suis aussi évidemment preneur si certain-e-s ont des idées concernant d’autres points du film.

Camille


[1] On pourrait aussi parler de la représentation des animaux, notamment avec le passage à la fin où Django fait accomplir à son cheval des tours pour impressionner sa belle. Jamais ne lui effleure l’esprit le fait qu’il pourrait être en train de reproduire avec l’animal des comportements de dominants analogues à ceux qu’il a subi, et dont il est si heureux de se libérer. De ça, Django n’en a jamais conscience, et le film non plus visiblement, puisqu’il nous invite à trouver ce passage « cool ».

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313 réponses à Quelques réflexions sur Django Unchained

  1. J’avais trouvé cet article, tout a fait intéressant et éclairant qui replace le film dans une histoire du genre western/black exploitation : http://www.slate.fr/story/67111/blaxploitation-williamson-tarantino-django-unchained

    Pour ma part, deux choses avaient en effet retenu mon attention quand j’ai vu ce film :

    1-L’opposition du méchant esclavagiste Candy et de son noir méchant et le gentil allemand et son noir gentil. Alors qu’au début je trouvais le docteur horrible, très domination de l’intérieur, gentil post colonialiste, avec toujours des petites phrases horribles comme « laisse moi parler devant ces hommes, django », ou « je te propose un marché tu prendras un tiers de mes revenus » et Django répond « ouais super ». Je me disais mais pourquoi s’il est si égalitaire ne propose-t-il pas la moitié de ses revenus?…. et le film ne remet pas ça en question une seule fois. Donc je trouvais assez horrible cette posture du dominant à l’ascendant culturel, défenseur des droits de l’homme qui ne se pose jamais comme un égal de fait. D’autant plus que l’opposition avec Dicaprio/Candy nous rend cette figure de « l’ennemi intérieur » complètement sympathique car Dicaprio, c’est lui le big boss à abattre, lui qui exploite les noirEs, lui qui est violent et qui est physiquement mauvais.

    2-Après l’aspect individualiste du film m’a agacée aussi, et Camille en a très bien parlé : cette idée qu’il y a UN homme exceptionnel, désolidarisant le groupe et pensant l’émancipation comme individuelle : agaçant!
    Pour moi cet aspect est lié avec le suivant, ça m’a agacée aussi dans le film mais je suis pas sûre de ma capacité à exprimer cet aspect du film correctement :
    j’ai eu l’impression que Django était cet être exceptionnel justement parce qu’il avait une histoire d’amour. La scène où le docteur lui raconte l’histoire de la princesse fait le parallèle avec sa propre histoire. C’est aussi la scène où le docteur, ému et admiratif de cette histoire lui propose de l’aide pour délivrer la princesse/femme de Django. C’est à ce moment là, j’ai l’impression qu’on fait voir le personnage de Django comme exceptionnel à travers les yeux du docteur : car un homme courageux et capable d’aimer si fort semble pour le docteur, être une aberration, une exception pour une personne noire… Finalement le couple star présente des attributs typiquement attribués aux blancs (par les blancs eux mêmes) : l’amour et l’héroïsme de l’homme, la quête de l’objet perdu, la captivité/passivité de la princesse, des légendes occidentalo-centrées que l’on plaque sur les personnages. Pour mieux les rendre attractifs?
    J’en sais rien mais il me semble que le film fait de leur amour une différence par rapport aux autres personnages noirs, masse informe et animale dans le film. Cette différence devient une exception et c’est cette exception qui est le point de départ de l’émancipation de Django (pas de Broomhilda, ça c’est sûr) et ça, ça m’a agacée.

    • Tout à fait d’accord. Je n’avais pas perçu ce rôle que joue l’histoire d’amour et la référence à Siegfried. Merci de me l’avoir fait voir.
      Ça rejoint un peu à mon avis le fait que Django n’est pas vraiment un noir parmi les autres. Il leur est supérieur parce qu’au fond il est un peu « blanc dans son sang » (blanc dans le bon sens du terme, dans le sens du Docteur Schultz, parce que Stephen est un peu blanc aussi, mais au sens où il est un « traitre à sa race » comme dit l’expression). Django est donc un peu blanc parce qu’il a reçu du blanc le savoir et le savoir-faire qui lui permettent de s’émanciper, et parce qu’il s’intègre bien dans la mythologie occidentale (en étant un nouveau Siegfried).

      • Mais pourquoi faudrait-il tout ramener à la couleur de peau???
        Quand on voit Schultz raconter l’histoire de siegfried à Django, on voit juste un maître, ou un père parler à son élève/ fils (spirituel j’entends). Django n’est pas un noir parmi les autres, il est simplement un esclave.
        Et lorsqu’il reçoit la culture du blanc comme vous dites, il devient simplement plus cultivé, pas moins noir ! Je ne vois pas le rapport… Quant au fait que cela soit un blanc qui lui apprenne cette légende, dans votre vision idéaliste et faisant fi de toute différence, il aurait fallu que cela soit une femme, asiatique (ben oui il n’y en a pas dans le film c’est honteux, que l’histoire soit allemande on s’en fiche après tout !), qui ne soit pas une princesse mais pas non plus une rebelle qui tue des gens (car elle reproduirait alors les schémas de domination masculine), bref votre idéologie ne mène à rien.

        Et dans la mythologie Siegfried n’est pas indiqué par sa couleur de peau, on peut simplement imaginer qu’il est blanc car les allemands sont blancs. Django en devenant Siegfried ne devient pas blanc, il est juste un siegfried noir…

        Je pense que les 1ers racistes sont les associations de défense contre le racisme et les 1ers sexistes sont les féministes. La raison? Ces gens là rapportent tout autour de la couleur de peau ou du sexe.
        Le racisme sera mort lorsque l’on ne verra pas une personne à travers sa couleur de peau. ex: Pour moi, Obama est noir, c’est un fait, mais on ne devrait même pas en parler, il doit être président parce qu’il est le meilleur.
        Et quand vous parlez des femmes c’est pareil, personnellement je ne vois qu’un être humain, vous vous voyez une femme en 1er. Les féministes sont sexistes car ils ne cherchent pas à ce que hommes et femmes se mêlent, à ce qu’on voit ces personnes autrement que par leur sexe. Les féministes veulent au contraire que l’on oppose femmes et hommes (et vous le prouvez très bien dans tous vos articles).

        Je finirai sur le fait que vous n’avez pas perçu l’importance de la référence à Siegfried. Vous pouvez donc revoir tout votre article, puisque vous êtes passé à côté d’une immense partie du film !

        • Sûr. La couleur de peau, c’est totalement irrelevant quand on parle de l’esclavage aux États-Unis. Sûr, gros.

        • Je suis assez d’accord avec toi , mais très peu de personne pensent comme toi, c’est pour ça que les féministes existent, c’est parce qu’on rabaisse les femmes constamment, pareil pour ceux qui défendent le racisme. Il n’y aura plus de racisme quand on arrêtera d’insulter les gens par rapport à leur couleur de peau.

        • Je ne connaissais pas ce site, et c’est la première fois que je lis une analyse d’ici. Et je tenais simplement a dire que vous avez raison au sujet du féminisme .
          Si le féminisme aujourd’hui semble de moins en moins porter, et si la réputation des féministes n’est pas toujours rose (les féministes elles mêmes sont les premières a reconnaître que l’image de la féministe renvoie parfois a celle de la vieille misandre mal baisée, haineuse, et anti-hommes – attention ! je ne dis pas que c’est le cas) ce n’est pas le fruit du hasard : a chaque fois ou presque, les féministes ressentent le besoin, involontaire ou non, d’opposer les deux sexes. Comme si c’était une obsession pour elles. Si une scène dans un film montre un homme et une femme se battre, l’individu lambda verra avant tout deux personnes s’affronter, sans chercher a tout ramener a leur sexe. Au contraire, ce que les féministes verront immédiatement a coup sur, c’est l’opposition entre le sexe masculin et le sexe féminin, entre l’homme et la femme. Si dans un film, le personnage principal est féminin, les féministes verront immédiatement et principalement une femme. Mais ce qu’elles devraient voir, elles qui disent ne plus vouloir faire de distinction entre les sexes, c’est tout simplement un être humain comme les autres, une personne comme vous et moi, un individu normal tout simplement.
          Autre preuve du sexisme des féministes : l’emploi du mot « mâle » en permanence pour désigner les garçons. On passera bien évidemment sur le fait que le terme « mâle » désigne avant tous les bêtes, et que, de ce fait, l’utiliser pour parler d’un être humain n’est pas vraiment approprié. Mais surtout : pour le nombre de fois ou le mot « mâle » est utilisé, combien de fois le mot « femelle », son équivalent féminin, est employé …? absolument aucune. Les féministes ne se gênent absolument pas pour désigner le sexe masculin sous le terme « mâle », par contre, vous ne les verrez jamais utiliser son équivalent « femelle » pour parler des femmes. Et ça prétend encore vouloir lutter pour ne plus faire de différences entre les sexes ..? allons bon, même mon clavier ne peut s’empêcher de ricaner doucement.
          Sur ce

          • Autre preuve du sexisme des féministes : l’emploi du mot « mâle » en permanence pour désigner les garçons. On passera bien évidemment sur le fait que le terme « mâle » désigne avant tous les bêtes, et que, de ce fait, l’utiliser pour parler d’un être humain n’est pas vraiment approprié. Mais surtout : pour le nombre de fois ou le mot « mâle » est utilisé, combien de fois le mot « femelle », son équivalent féminin, est employé …? absolument aucune. Les féministes ne se gênent absolument pas pour désigner le sexe masculin sous le terme « mâle », par contre, vous ne les verrez jamais utiliser son équivalent « femelle » pour parler des femmes

            Les mots mâle et femelles ne désigne pas « avant tout les bêtes », ils servent de qualificatifs pour les espèces sexuées.
            Les connotations, dans notre société, du terme mâle et du terme femelle ne sont pas les mêmes. On parle bien d’un « beau mâle », du « mâle alpha », d’une attitude « mâle » en synonyme de « viril » : le mot transporte avec lui une idée de force, de virilité qui est considérée comme positive. « Femelle », en revanche, c’est plus souvent une insulte… Donc on privilégie l’adjectif « féminin ». J’ai l’impression que l’emploi du mot mâle se fait avec une certaine distance, voire même de l’ironie (tout comme avec celui du terme « viril »), pour désigner une certaine conception de la masculinité ultra-virile, puissante, etc.

          • Si le féminisme aujourd’hui semble de moins en moins porter, et si la réputation des féministes n’est pas toujours rose (les féministes elles mêmes sont les premières a reconnaître que l’image de la féministe renvoie parfois a celle de la vieille misandre mal baisée, haineuse, et anti-hommes – attention ! je ne dis pas que c’est le cas)

            Heureusement que vous êtes là pour en apporter une critique originale et constructive ! 🙂

            Si une scène dans un film montre un homme et une femme se battre, l’individu lambda verra avant tout deux personnes s’affronter, sans chercher a tout ramener a leur sexe. Au contraire, ce que les féministes verront immédiatement a coup sur, c’est l’opposition entre le sexe masculin et le sexe féminin, entre l’homme et la femme.

            Le féminin et le masculin sont des genres, et non des sexes. Par ailleurs, si les méchantes féministes tiennent tant à mettre en lumière ce type de clivage, c’est précisément parce que la société est la première à le faire. Un(e) « individu(e) lambda », comme vous dites, est généralement pétri(e) de représentations genrées, qu’il/elle en ait conscience ou non.

            Curieusement, mon propre clavier est présentement en train de se fendre la poire, ce à quoi je ne l’encourage évidemment pas. Parce qu’en fait, il n’y a pas tellement de quoi rire.

          • @Itzgrie

            Tous les mouvements ont leur haineuses/haineux, le féminisme n’en est hélas pas exclu. Vous avez remarqué vous aussi cette référence permanente à la condition clairement animale, barbare, bestiale(dans ce que le mot a de plus péjoratif)à travers ce terme soi disant ironique mais qui est en fait de la haine souvent non assumée(et parfois elle l’est, et de manière tout à fait décomplexée, accompagnée de sous-entendus menaçants comme quoi il faudrait passer à la vitesse supérieure…), cette volonté d’opposer les opprimé-e-s entre elleux pour que toutes et tous se battent les un-e-s contre les autres au profit du capitalisme entre autres. Enfin bref tout cela est typique du néo-libéralisme qui fait de l’individu une reine/un roi qui soit se prend au sérieux soit se réfugie derrière le fait qu’il-elle est de pacotille, une sorte de statut qui favorise le communautarisme, divise un maximum, qui permet à des petits « mâles » à peine sorti de l’université de traiter les ouvriers d’esclavagistes parce que quoi, maman-papa était ouvrier(e)s & mayyyychant(e)s et ding et dang confondons militantisme et thérapie collective aka groupe de parole pour haineux/haineuses ? Isoler les gens au maximum sous couvert de pseudo-regroupement, de fausses actions collectives, opposer diviser, ca ne demande finalement pas tant d’efforts que ca surtout quand les gens dans ce délire pratiquent sur internet, le stalking, l’attaque en meutes avec shitstorm à la clé, la divulgation d’informations personnelles, la calomnie(accuser des gens d’être des violeurs quand ils ne le sont pas ou que ce n’est en rien prouvé, mais wtf ???), la diffamation, la mythomanie permanente, la Manipulation(à tous les niveaux, jusque dans les relations intimes). Un « mouvement » qualifié « d’outil » et que je ne nommerais pas qui est entrain de remplacer les mouvements d’émancipation plus traditionnels, un mouvement qui se prétend tantôt ultra-politisé tantôt Justement-politisé(style « la seule vraie bonne politisation qui vaille, c’est la notre, elle est juste, JUSTE quoi !)(oui votre clavier peut ricaner très fort je pense)mais un mouvement qui n’a rien de gauche au final, un mouvement, des mouvements, qui convergent vers non pas la lutte des classes mais vers la guerre des races et où chacun-e se fout sur la gueule avec des pseudo-arguments pré-mâchés pour pervers-narcissiques en roue-libre qui postillonnent le splaining comme excuses à tout & n’importe quoi. Systématiquement ces gens là vont tenter de noyer le poisson en rabâchant leurs bullshits du « c’est pire pour l’autre sexe/genre » ou encore le fameux et vieux comme la nuit des temps « c’est pire ailleurs », comme si tout le monde l’ignorait, comme si les gens qui ont la patience de s’adresser à elleux n’en faisait pas partie de cet autre « sexe/genre » de ce « pire ailleurs ». Tout cela est un immonde gloubi-boulga de pervers narcissiques, de psychopathes des réseaux sociaux, de faux-culs, de mythomanes et j’en passe où chacun-e se contredit sans cesse et pendant ce temps là, les business qui exploitent l’être humain fonctionnent à merveille. J’insiste tout de même sur les termes « pervers narcissiques » « psychopathe des réseaux sociaux » & cie car on a vraiment affaire des gens multi-facettes, qui changent de discours & de masques comme de chemises, tantôt on a affaire à un-e militant-e chevronné-e tantôt à un-e gamin-e paumé-e tantôt à un-e pacifiste forcené-e tantôt à quelqu’un qui est a deux doigts de promouvoir le meurtre prémédité décomplexé et tout cela chez la même personne et de manière décomplexée en publique, et dans le même espace-temps quasiment, no limits. Derrière tout ce merdier de gens ultra-toxiques voir dangereux irl, les rares qui osent l’ouvrir ont intérêt a rester le plus anonyme possible car ces gens ont montré qu’ils-elles sont impitoyables et que détruire des vies les amusent au plus haut point.

            Çà-les-amusent. Ca-les-fait-marrer. Tantôt elles-ils se torchent avec les souffrances des gens tantôt ca les distraient(alors que leur(s) propres souffrance(s), simulée la plupart du temps, est étalé partout où ils-elles peuvent jusqu’à l’obscénité). Alors oui votre clavier peut ricaner mais j’espère pour vous que vous êtes à l’abri de ces gens là, dans le cas contraire, bonne chance à vous.

  2. Très,très bon article !

    en dehors des louanges ici et la, qui entoure ce film,
    j’ai eu plaisir à lire votre article appuyé de critiques pertinentes sur certains éléments du film qui m’ont également gêné.

    • Voilà. Ce n’est qu’un film. C’est du Tarantino. Je pense qu’il faudrait analyser toute sa filmographie pour abutir à quelque chose de pertinent, pas se cantonner à ce film-là. Et je ne suis pas certain que l’on découvrirait que Tarantino est raciste. Jackie Brown ne m’a pas l’air de l’être.

  3. Mouais. Toujours les mêmes explications, dominant, dominé, du Bourdieu…. Bôf bôf bôf. Trop symbolique, Tarantino n’a pas tant réfléchi que ça. Il est pas structuraliste, merde !

    C’est surtout du Tarantino. Et Tarantino, c’est toujours un tas d’excuses pour mettre en scène des massacres. Un jour la Seconde Guerre, un autre l’esclavagisme. Il s’en fout pas mal de tout ça Tarantino, il veut juste que ça gicle de partout….

    >http://grosse.fatigue.free.fr/causetoujours/spip.php?article174&var_mode=calcul

    • Justement, c’est bien ce que je lui reproche, de ne pas réfléchir… Parce que quand on ne réfléchit pas et qu’on est un dominant (ici un homme blanc), et bien il y a de fortes chances qu’on mobilise des schémas de dominants…

      • Exactement, et c’est bien le danger de tous ces films « fait pour divertir », surtout lorsqu’ils se basent sur des sujets aussi politiques.
        Qu’importe l’intention de Tarantino, son film existe, et il fonctionne très bien. Il fait partie de l’imaginaire contemporain et en cela ajoute des éléments à l’idéologie hégémonique.
        Et en plus ce n’est pas la première fois que Tarantino utilise une thématique de revanche de dominé sur ses oppresseurs(pour faire des films « cool » et « trendy » comme dit en dessous) , Kill Bill était basé sur les Rape and Revenge (qui est un genre en soi très ambigu, qui sous prétexte d’une vengeance de la victime, esthétise le viol et ses souffrances).

        • Beatrix Kiddo ne se fait pas violer…

          • Si si elle se fait violer a l’hôpital par un mec qui vend son corps dans le coma… Et même si elle n’est pas violée par Bill, le schéma est le même que les Rapes and Revenge !!!

        • C’est marrant le concept qu’un film n’est pas là pour divertir, mais pour informer ou cultiver ou bien encore prôner une égalité. C’est bizarre mais moi je pensais que les films sont un divertissement et que pour se cultiver on devrait plutôt lire des livres dans les sections Histoire/géo/politique etc …..

          Un film est là pour faire de l’argent. Si vous voyez des messages dans le film qui démontrent à votre point de vue le racisme, la xénophobie et le masculinisme, inquiétez vous de savoir pourquoi ces thèmes sont porteurs. pensez aux vrai cause, a moins que ce soit beaucoup plus facile de s’attaquer à un film, que ce vous donne l’impression d’être intelligent et de faire des analyses pertinentes.

          • Le cinéma fait partie de la culture. Et il est à ce titre politique, comme le dit ce si bien nommé blog.

            Les super-productions hollywoodiennes faîtes pour faire du pognon ne font pas que passivement reproduire au passage les stéréotypes de la société américaine. Elles contribuent activement à leur diffusion planétaire. L’imaginaire a une forte puissance de mobilisation et de légitimation, il contribue à maintenir ou contester l’ordre établi. Dans nos sociétés, la bataille politique est avant tout une bataille culturelle. Si la lutte politique s’était limitée aux combats partisans qui agitent les media tous les quatre/cinq ans au moment de glisser un petit papier dans une urne la plupart de nos conquêtes politiques n’auraient jamais eu lieu.

          • Bien sur que les films sont là pour divertir, pour faire de l’argent ou ce que tu veux, mais n’empêche que ça a de l’influence sur la culture, sur la société, et inversement, c’est totalement naïf de croire que le film n’a aucune autre portée, après, c’est vrai que parfois, les analyses sont tirées par les cheveux, mais c’est quand même bien d’en faire, si , ça ne te plait pas, tu n’as rien à faire ici.

      • Dominant/dominé, la valse des clichés. Tarantino serait noir, qu’il serait « dominant » quand même…. Les SDF ne font pas de films, un réalisateur est donc toujours un « dominant », ce qui retire un poids énorme à l’analyse… Par contre, je suis bien d’accord : Tarantino plaît à tous avec ce genre de film, et ne donne pas à réfléchir à la saloperie de l’esclavage. Les fachos™ et les bobos™ seront ravis d’y aller, pour des raisons un peu différentes, mais pas tant que ça.

        GF

        • « Tarantino serait noir, qu’il serait « dominant » quand même », oui parce qu’il y a des noirs qui s’identifient aux blancs et aux dominants. Cela n’enlève rien à la pertinence de l’analyse de Camille.
          La preuve : Spike Lee voit les choses autrement parce qu’il ne se la raconte ni ne se la joue pas comme certains noirs à côté de la plaque qui renient leurs ancêtres pour faire les collabos des blancs.
          On n’a le même problème avec l’oppression sexiste et toutes ces femmes qui tiennent des discours de machos pour être du côté des dominants (oui il y a des D O M I N A N T S).

          • Quelle connerie ! Je renie mes ancêtres, et tout le monde devrait faire de même. La pensée raciste est justement la pensée obsessionnelle de l’origine ! Peu m’importe que les gens soient blancs ou noirs, l’important, c’est ce qu’ils savent faire et la générosité avec laquelle ils peuvent nous montrer ces savoir-faire, de tous ordres…. Le reste, c’est de la sociologie à deux balles, ce qui est le propre, d’ailleurs, du prisme dominant/dominé, que ce soit en matière de racisme ou de sexisme…. Spike Lee se la raconte aussi, et n’est pas sorti de la vision mixophobe du racisme américaine, qu’il partage en grande partie…. Fond de commerce oblige.

    • merci Grosse Fatigue…. que c’est chiant tous ces enculeurs de mouches..
      Django, c’est avant tout un conte de fée (oui oui, même schéma narratif, le prince qui emmène à la fin sa princesse sur son cheval blanc…etc…) aussi violent que n’importe quel conte des frère Grimm par exemple.
      Ensuite, ce n’est pas un film historique, un esclave comme Django n’a jamais existé dans la réalité.

      Puis, oui Tarantino, il aime que ça gicle, et il fait ça meiux que n’importe quel cinéaste et il s’amuse à citer d’autres films (en particulier le syndicat du crime de John Woo, Django de corbucci entre autres) alors les crincheuses, là, allez voir les films français si ennuyeux et arrêtez de nous gacher le plaisir avec des analyses si peu pertinentes et vraiment chiantes à lire.

      • @ cecile : Il n’y a pas que les américains et les francais au monde, chéri.
        La dernier fois que je suis allée au cinoche, c’est pour voir « Hannah Arendt » de Margarethe von Trotta.
        Oui, je préfère les femelles qui pensent que les mâles qui giclent, chacun ses goûts.

      • Donc si je comprend bien si c’est un conte de fée, le schéma sexiste n’est pas gênant ? C’est pas grave si c’est sexiste, c’est traditionnel !!!!!!

        • « le schéma sexiste n’est pas gênant ? »
          « c’est pas grave si c’est sexiste ? »

          Absolument.
          Je ne regarde pas un film et je ne lis pas un livre pour y voir mes valeurs respectées. Ca, c’est votre obsession.

  4. Un film de Tarentule ne saurait être criticable. Un réalisateur d’un tel talent et si « trendy », voyons !

    Perso, je n’ai pas envie de voir les merdes de ce type. Merci pour cet article, il confirme tout ce que je pressentais sans avoir vu le film !

    • Ca me fait mal de lire ce type de commentaire. Et cela m’attriste. Ce n’est pas la première fois que je rencontre ce type d’opinion sur votre site.(ne pas aller voir un film parce que d’autres en ont donné une négative)

      • Vous vous trompez si vous vous imaginez que j’ai eu besoin de l’opinion négative de quelqu’un pour décider de ne pas aller voir un film. Je me réjouis juste de lire que tout ce que j’avais pressenti et de voir toutes les réflexions que je m’étais faites en amont à moi-même exhaustivement exprimées ici par des personnes ayant vu le film.
        Hier soir encore, en privé, hors internet, une personne très proche m’a recommandé de ne le voir sous aucun prétexte. Je lui ai rétorqué que je n’avais JAMAIS eu l’intention de le voir, déesse merci. Elle avait oublié le temps où elle voulait absolument que je vois Inglorious Bastards car ce film aussi, elle le vomit aujourd’hui. Entre temps, la superficialité doublé de narcissisme et de cynisme de Tarentino lui ait apparu comme la Vierge apparaissait autrefois à sainte Bernadette (oui, je compare cela à un miracle, car apparemment, la grâce de piger à quels fumistes on a affaire dans ce genre de naseries ne touche pas facilement les fans de Tarentino). Entre temps, elle a évolué dans sa vie, s’est responsabilisé, a perdu de son admiration naive pour les grandes stars de cinéma et Tarentino ne lui apparaît plus que comme un pauvre type qui entube un tas de gogo.
        Peut-être est-ce plus facile pour une femme. Quelle nourriture intellectuelle, spirituelle ou même de pur « plaisir » apporte ce blockbuster à une femme ?

        • Ma foi… Comment vous expliquer…

          Les termes que vous… hey bien que vous vomissez, de votre propre aveu, sont tellement injurieux… Limite haineux.

          Est ce que vous comprenez qu’on puisse être gêné par ce type de commentaires ?

          En outre, je suis navré, mais j’ai prit plaisir à voir ce film. Est ce parce que je suis un homme ? Que je suis un gogo ?

          Ce champs lexicale est désolant. C’est navrant que vous ne puissiez exprimer exactement la même chose sans avoir recours à du pure mépris.

          Cela vous indiffère sans doute, mais lorsqu’on commence un commentaire par « je n’ai pas vu le film… » du coup… la suite ne m’intéresse pas.

          Je suis comme tout le monde: des films qui ne ma plaisent pas, je ne vais pas les voir. Mais j’ai la décence de ne pas en parler ensuite… S’il faut critiquer, il faut au moins d’assurer du fait, non ? N’est ce pas la base ?

          • Désolée de vous êtes désagréable mais le mépris, je le ressens avant tout envers Tarentino lui-même.
            Je suis indignée par ce genre de réalisateurs et ce qu’ils produisent.
            Et si je parle d’un film que je n’ai pas vu c’est parce qu’il existe. Que je suis confrontée au dilemne de le voir ou de ne pas le voir et que je fais un choix.
            Je dirais même plus, mais cela vous ne le comprendrez pas : je ne PEUX PAS le voir. À moins de passer quelques jours en HP ensuite.
            Parce que ces films ne sont pas pour tout public. Ils sont pour les personnes qui n’ont jamais vu d’horreurs réelles dans leur vie. Jamais vu de sang gicler en fontaine comme d’un pipe-line tranché, pas vu de gens hurler de douleur pour de vrai, pas vu de membres arrachés, pas de vu de vraies victimes, pas vu de tentatives de meurtre, rien vu. Ils ignorent tout de ce que sont les souffrances réelles liées à l’extrême violence.
            Les films de gens comme Tarentino servent à « divertir » le public avec de la violence pour ceux qui ignorent tout d’elle en « live ». Ils se font un tas de pognon rien qu’avec le manque de scènes violences que ces gens semblent ressentir dans leur vraie vie.
            Ces spectateurs complaisant se donnent bonne conscience en se disant que ces scènes de violence sont « didactiques » (que les noirs soient chosifiés dans ces scènes n’est pas un problème pour eux) et qu’ils ont appris comme c’était moche l’esclavage, alors hourra.
            C’est bon pour le business des Tarentino and Co.
            Mais ils n’avoueront pas qu’ils apprécient ce genre de « sensations fortes ».
            Je conseille à ces spectateurs d’aller dans un pays en guerre, plutôt.
            Mais il est vrai qu’on y est moins en sécurité et que c’est moins « drôle », moins « didactique » sur le passé, n’est-ce pas…

          • Tous ce jugement et ces apriori basé uniquement sur les goûts d’une personne. Même pas les goûts exhaustif d’une personne.

            C’est terrifiant.

        • Ah et au passage, certaines personnes (des incultes, des ignares, des gens du peuple quoi de la basse classe méprisable de la société) vont effectivement au cinéma pour se « divertir ». Je trouve cela tout comme toi parfaitement scandaleux. (y’en a même qui rigolent des fois, ça me donne la chair de poule, il manquerait plus que y’ai des enfants dans la salle)
          « Je conseille à ces spectateurs d’aller dans un pays en guerre, plutôt. »
          Franchement je n’aurais pas mieux dit, d’ailleurs je me demandais quoi faire demain soir, c’est décidé, je prend mon vol pour le mali, et moi qui comptais à la base aller au cinéma ça aurait été dommage de gâcher ainsi mon vendredi.
          Et excuse moi d’avoir explosé de rire sur le « déesse merci », mais pas mal, j’ai bien mis 5 seconde à comprendre pourquoi c’était aussi ridicule que le  » l’oppression qu’illes subissent en tant que groupe. »
          ça m’a mit de bonne humeur en tout cas merci

        • Il est vrai que ce n’est pas un film qui véhiculent des valeurs d’égalité entre les hommes et entre les hommes et les femmes, mais ça occupe pendant deux heures et demie, peut être que le réalisateur ne l’a pas du tout vu comme vous, et moi , qui suis une femme, je ne me suis pas sentie agressée par un quel conque sentiment de frustration en voyant la meuf de Django ne rien faire, je ne m’identifie pas à elle, c’est une fiction, Django n’a pas existé et les esclaves comme lui ont été très rare, je pense. Je me demande pourquoi certaines personnes se sentent aussi visées comme ça. Ce n’est pas comme ci Tarantino avait dit : Je vais faire un film féministe.

          • Hello,

            moi, qui suis une femme, je ne me suis pas sentie agressée par un quel conque sentiment de frustration en voyant la meuf de Django ne rien faire, je ne m’identifie pas à elle,

            C’est tout à fait compréhensible de ne pas s’identifier à elle, on trouve toutes des moyens pour trouver notre compte (soit en s’identifiant tout à fait au stéréotype, soit en s’identifiant à d’autres persos masculins plus intéressants).
            Ce qui est problématique, c’est qu’il ne s’agit pas du seul film. Il ne s’agit pas de 2h et demie isolée dans une vie. Si on considère la majorité des gros films (et des moins gros), il y a très très peu de personnages féminins actifs et intéressants, qui sont moteur de l’intrigue (autrement qu’en faisant une connerie ou qu’en se faisant capturer, dans le cas des films d’action), auxquelles on peut s’identifier. Django Unchained n’est qu’un film de plus qui ramène les femmes toujours et éternellement au même rôle. Pourquoi n’y a t-il que des personnages masculins auxquels les gens aiment s’identifier? Pourquoi les rôles féminins auxquels on demande aux femmes de s’identifier sont des femmes qui restent à la maison, attendent le héros mâle, doivent se faire délivrer ou n’existent que pour tomber amoureuse du héros (c’est un peu l’archétype du rôle féminin dans le film d’action) ? Tandis que les hommes occupent la majorité de l’écran et conduisent l’action.
            On peut dire, après, que c’est pas grave, on peut s’identifier aux rôles masculins, c’est tout à fait valable. Mais pourquoi, si c’est tout aussi valable dans un sens, dans l’autre sens cela n’arrive que très peu ?

    • Ah oui, j’oubliais que vous critiquer vertement un film sans vous être donné l’élémentaire peine d’aller le voir… Je pense que vous faites ça pour la musique et aussi pour le gens

      • Je ne suis pas assez maso pour aller voir un film gore. Je n’éprouve pas le besoin de voir violer la norme sociale qui condamne la violence, pour satisfaire un désir de transgression.
        Pour ce faire, il suffit que je critique ce film.
        Les synapses de la peur sont très proches de ceux du plaisir et l’adrénaline est jouissive à partir du moment où le/la spectateur/trice est dans un cadre suffisamment protecteur.
        D’où l’énorme plaisir que vous prenez à voir ce genre de film. Et plus le gore vous a fait jouir moins vous supportez qu’on critique votre super joujou (que Tarentule il l’a fait parce qu’il s’amuse TROOOOOP!!!!)

        • Quant j’étais pitit, on m’as dit: « tu ne dit pas que c’est de la merde, tu dit « je pense que c’est de la merde » »

          On m’as aussi dit que le moindre des choses avant de critiquer quelque chose, c’est de parler en connaissance de cause.

          Un exemple: tu t’ai mit à râler pour les tête d’affiche, et pour le casting. Pour toi, ce film n’est qu’une affiche. Tu ne sait rien du scénario. Tu ne sait rien des rebondissement, tu affirme que nous jouissons de la violence faite au noir, mais tu n’es même pas capable de saisir la perche que je t’ai tendu sur la différence entre la violence faite au noir et celle faite aux blancs.

          Comment te dire… Arrête. Ce que tu fait ne te rend pas honneur. Soit tu arrête de baver, soit tu vas voir le film, mais là tu passe simplement pour un être haineux et mauvais.

          • « tu affirme que nous jouissons de la violence faite au noir, mais tu n’es même pas capable de saisir la perche que je t’ai tendu sur la différence entre la violence faite au noir et celle faite aux blancs ».
            Ohlalala pardon je réagis alors : il est intéressant de constater que dans ce film la violence envers les Noirs et celle envers les Blancs est administrée différemment…pourquoi, au fait ?

            Un film, une fois raconté n’a plus tellement besoin d’être vu.
            Pourquoi devrais-je le voir ? A qui je devrais m’identifier en tant que femme ? Au cheval ?
            Ah non, je dois regarder cela comme un documentaire….mais désolée moi j’étudie l’histoire et je peux dire que les films dit « historiques » ne respectent jamais rien d' »historique ». Ce qu’ils respectent ce sont les clichés auxquels les gens croient.
            C’est pour cela qu’ils ont autant de succès.
            Les cinéastes font croire aux gens qu’ils ont tout compris et sont vachement balèzes en histoire.
            Salinger avait horreur du cinéma et n’a jamais accepté que l’on adapte son best-seller au cinéma.
            Il a même pris des mesures pour que ce voeu soit respecté à titre posthume.
            Il faut dire que c’était un mec sensible, fin, cultivé et possédant ce que l’on appelle une âme. Il n’y a plus grand monde de ce genre, malheureusement.

          • C’est affaire de respect. Je te parle d’un film, tu me parle d’une affiche.

            Je te parle d’un scénario, tu me parle d’un casting.

            Tu ne le réalise pas, mais nous ne parlons pas du tout du même sujet. Je suis navré que tu ne comprenne pas les valeurs morales qui m’ont été enseigné. J’espérais quand même que tu les respecterais.

            Tarantino s’appelle Tarentino, et pas Tarentule. Ce film n’est pas un film de merde, mais vraisemblablement tu penserais que s’en est un si tu allais le voir.

            C’est une ultime tentative. Envoie la dans les orties, et je t’assure que je ne t’embêterais plus avec ça ^^

          • « Ohlalala pardon je réagis alors : il est intéressant de constater que dans ce film la violence envers les Noirs et celle envers les Blancs est administrée différemment…pourquoi, au fait ? »

            Je te cite… Mais COMMENT peux-tu dire ça sans avoir vu le film????

            « Pourquoi devrais-je le voir ? »
            Pour le critiquer, ça me parait juste de l’honnêteté intellectuelle…
            « A qui je devrais m’identifier en tant que femme ? Au cheval ? »
            Ben je suis un homme, je l’ai vu, je ne me suis identifié à personne… C’est grave??? Il faut forcément s’identifier pour se distraire?

            Je me fous que tu penses que je suis un adorateur de Tarantino trop con pour savoir que c’est un divertissement, que ça n’a rien d’un film historique… Justement je SAIS que c’est un divertissement, c’est pourquoi je ne prends pas ça pour un film politique et historique!!

  5. Bonjour,
    Je lis votre blog avec beaucoup de plaisir, et je trouve vos angles d’analyses très pertinents.

    Concernant DJango, sous un autre angle, j’ai eu le sentiment pendant tout le film que Tarantino a produit ici son film le plus classique du point de vue de la narration et du scénario. Je crois que cela explique en partie les problèmes que vous soulevez, sans pour autant les désamorcer du point de vue idéologique.
    Le schéma est en fin de compte ultra-classique : un jeune homme sans grand avenir est abordé par un vieux sympa qui le lance dans l’aventure et devient son mentor. Au fil du drame, le novice monte en puissance (bien que dans Django il ne réalise aucune épreuve particulièrement difficile) et le vieux finit par mourir dans un affrontement (bien qu’à la différence d’un Gandalf ou d’un Obi Wan, cela cause plus de difficultés que cela n’en résout, sauf à considérer que l’enjeu du drame n’est pas le héros mais l’esclavagisme en tant qu’idée insoutenable, qui nécessite une bonne dose de violence pour être purgée).

    Ce schéma explique aussi le rôle totalement « objet » des femmes, à la différence d’autres films de Tarantino qui a souvent pris soin de donner un rôle moteur à ses personnages féminins. Broomhilda est effectivement, littéralement, la princesse à sauver et le mentor prend bien la peine de l’expliquer au héros, et donc au public (au passage l’annonce prophétique du cercle de feu et du dragon à vaincre est faiblement exploitée dans la suite).
    Dès lors, avec ce procédé classique, le film devient immanquablement individualiste et ne réussit pas complètement à démontrer que le parcours de Django est épique au sens où il porte l’histoire de son groupe social.
    Concernant le rôle de Schultz, j’ai eu le sentiment qu’il ne pouvait se lire sans la co-textualité de Inglorious Bastard et de ses nazis, portés par le même acteur qui y a gagné sa notoriété. La scène d’intro est assez similaire au fond, mais moralement inverse. Le nazi était un monstre, Schultz un gars bien. D’une certaine manière, j’ai l’impression que Tarantino voulait montrer que les Allemands du 19ème étaient plus humanistes que les Américains, contrairement à un stéréotype populaire (propre au cinéma de genre) qui voudrait qu’un Allemand est forcément antipathique et nazi. Un contre-pied en somme.

    Je vous rejoins complètement sur les stéréotypes des noirs et de leur corps (la scène de castration renvoie d’ailleurs à l’image du noir dans le cinéma américain, que ce soit celui des blancs inquiets ou de la Blaxploitation).
    Par ailleurs le film ne résout rien par la morale et la psychologie, les blancs aussi, finalement, sont réduits à leur chair qui fait ploutch quand on tire dessus. Cette violence ludique résout le récit. Au contraire de la violence faite aux noirs qui n’est pas mise en scène de la même manière, la scène de dévoration par les chiens est très suggestive, comme celle du combat. Tarantino a donc fait deux niveaux de violence, l’une d’attraction, propre à son cinéma, l’autre répulsive pour investir ses héros d’une légitimité morale qui fédère les spectateurs.

    Daniel

  6. « Justement, c’est bien ce que je lui reproche, de ne pas réfléchir » :
    Si, si, et tu le démontres très bien, il réfléchit à ce qui peut mieux refléter le sentiment de sa caste de mâles blancs dominateurs aujourd’hui : bourré de culpabilité mais pas près de céder un pouce de terrain aux opprimés.
    Il leur concocte des films pseudo cathartiques dans lesquels ils ont l’air de s’affranchir de l’oppression dans une débauche de violences feux-d’artificiesques mais dès qu’on gratte un peu, c’est du bidon.
    Sa motivation est de voir son nom inscrit parmi les plus grands de l’anthologie du cinéma, pas de remettre en question quelque chose.
    Et dans l’anthologie du cinéma, il n’y a pas de noir, encore moins de femme noire. C’est un club de blancs. Pour y entrer, il faut représenter des idées de blancs.

    • Le cinéma est un monde de blancs ? Aussi con que de dire que le jazz est un monde de noirs…

      Vive les femmes noires, vive Sarah Vaughan !

      • Vous pouvez citer combien de réalisateurs noirs américains ? Combien de premiers rôles et de rôles parlants donné à des acteurs noirs ?

        • Euh, pour les acteurs, j’ai envie de dire Jamie Foxx et Samuel L. Jackson, là. X)
          Sinon, saviez-vous qu’à la base, Tarantino voulait être acteur, pas réalisateur. Il en a rien à secouer du panthéon des réal’, il s’éclate comme un gamin et c’est tout.

          • On s’éclate encore mieux en tant que réalisateur : + de thunes, + de nénettes, + de films dans lequel pouvoir jouer ou pas + de possibilité de chier sur la tête du reste du monde surtout quand on a réussi à se faire une place de big Cheaf.
            Même dites-nous que ses agents, Ses producteurs et ses banquiers n’y sont pour rien, il doit tout à son talent, voyons.

          • Spike Lee, Brian Barber, Tyler Perry, Kevin Bray… Pour les acteurs, comment ne pas penser aussitôt à Will Smith, Mickaël Duncan, Chris Tucker???
            Ca me fait penser à quelqu’un défendant les Gays Olympics devant Laurent Ruquier en lui disant qu’il n’y avait aucun présentateur homo à la TV…

  7. Le cinéma est D O M I N É par les blancs. Con (= sexe féminin) alors moi je te traite de grosse couille (fatiguée ou pas, je m’en fous).

    • Je rajoute : arrêtez un peu de nous casser les ovaires !!!!!!

      (Je pense qu’il y a moyen d’écrire un lexique de toutes les insultes misogyne et homophobes passées dans le langage courant…)

      Ps : Euterpe je trouve votre blog très intéressant.

      • Merci, beaucou Julie 😉 Il y a du travail sur les vieux films aussi. Pendant la 2e G.M., on en a tourné pas mal (surtout les British) ayant pour personnages principales des femmes sans foi ni loi, dangereuses et calculatrices…dans quel but politique ? Il y en a sûrement un bien qu’il m’échappe encore mais je ne désespère pas de le trouver.

  8. J’ai trouvé cet article très intéressant mais je ne suis pas d’accord. Voici les commentaires que j’ai rédigé au fur et à mesure de ma lecture : Django n’a pas appris à tirer de Shultz, il savait déjà très ben tirer avant de le rencontrer. Pour les quelques mots de vocabulaire, ok mais s’il était silencieux au début je ne pense pas que ce soit tant par « manque d’éducation » que parce qu’il était réservé. Pour ce qui est de Stephen, je serais tenté de faire une réflexion de lycéen en cours de français : « j’ai l’impression qu’on trouve bien plus de choses que ce que l’auteur a vraiment voulu dire. » Stephen est juste un con et je ne pense pas que Tarantino ait sciemment écarté le blanc du problème de l’esclavagisme. Je ne vois pas en quoi Stephen est diabolique, c’est juste un mec qui a ingurgité le bourrage de crâne de la domination blanche et qui est donc un serviteur zélé. Pour cette raison, Django le déteste plus que Calvin J. Candie parce qu’il voit en Stephen un traître à sa propre cause. Je pense au contraire que la réaction de Django face à ce personnage démontre que Tarantino ne pense PAS que l’esclavagisme est une affaire que les noirs auraient à regler entre-eux, autrement Django ne détesterais pas plus Stephen que Calvin. Ensuite, à propos du « 1 sur 10.000 », ce n’est pas parce que Django reprend ce propos à la fin que cela signifie qu’il y croit. Il s’agit juste de renvoyer à ses ennemis leurs propres propos au moment d’en finir. Par contre, j’admet que Django apparait clairement comme un leader charismatique. Mais il s’agit là de penser que les masses ont besoin d’un leader, ce n’est pas nécessairement raciste. Ensuite, encore une affirmation erronée dans cette article. On ne voit pas QUE des combattants taillés comme des armoires à glace parmi les « nègres ». Il y en a d’autres que Django qui sont physiquement « raffinés ». Les compagnons de chaîne du début par exemple. Et il y en a quelques autres. Après, c’est sûr qu’un autre que Tarantino aurait fait différemment et il n’y a effectivement pas de présence de la culture noire dans ce film. Mais encore une fois, ne faisons pas dire à Tarantino ce qu’il n’a pas dit. Ce n’est pas son genre de faire de la politique ou de véhiculer des messages dans ces films. Est-ce qu’on doit supposer qu’il est pour le vol organisé ou la vente de drogue parce qu’il a réalisé Reservoir Dogs et Pulp Fiction ? N’a-t-il pas réalisé un film mettant en scène une noire-américaine audacieuse et capable de doubler un De Niro pathétique ? Jackie Brown ? Pour ce qui est de l’image de la femme dans ce film par contre, je suis assez d’accord, je m’attendais presque à ce qu’il le fasse. D’ailleurs je me demande toujours qui est ce mystérieux personnage de la femme au foulard rouge… Mais encore une fois, ce n’est qu’un film. Est-ce que Kill Bill ne peut pas être considéré comme un film féministe ? Certes à la fin sa récompense est son enfant mais elle n’en sait rien avant le dernier combat et cela signifie par ailleurs qu’elle va être au moins momentanément seule à l’élever.

    • Bonjour,
      J’essaie de répondre à certains détails que vous discutez :

      1/ « Django n’a pas appris à tirer de Shultz, il savait déjà très ben tirer avant de le rencontrer » : c’est vrai. Maintenant que vous le dites, je crois que j’ai peut-être mélangé deux choses : les scènes où Schulz apprend à Django à devenir un chasseur de primes, et la scène où Django s’entraîne à tirer sur un bonhomme de neige. En fait j’ai l’impression que Django a au départ un gros potentiel (n’oublions pas qu’il est « le nègre sur 10000″), et que Schultz ne fait que lui donner les moyens de développer ce potentiel (ce qui relève du même schéma de dépendance du noir par rapport au blanc que j’ai essayé de mettre en évidence).
      Mais à mon avis, l’important dans cette relation est moins ça que le côté « éducation à la culture ». Vous dites que Django était réservé au début. Certes, mais n’oubliez pas non plus que Schultz passe son temps à lui apprendre la signification des mots qu’il emploie, et l’initie à la grande culture (Siegfried), alors que rien d’équivalent n’a lieu dans l’autre sens.

      2/ Je ne comprends pas bien votre argument sur Stephen. Mais juste sur le principe votre argument de « j’ai l’impression qu’on trouve bien plus de choses que ce que l’auteur a vraiment voulu dire ». Personnellement, je ne pense pas que tout soit conscient chez un « auteur ». Celui-ci appartient à une certaine société d’une certaine époque, et il occupe au sein de cette société une certaine place (de par son sexe, son ethnicité, son âge, sa classe, son orientation sexuelle, etc.). Du coup, ce que dit un auteur échappe à mon avis beaucoup à son intention (et c’est d’ailleurs ce qui fait toute la richesse des oeuvres d’art en général à mon avis). En résumé, sûrement que Tarantino n’a pas voulu intentionnellement dire que l’esclavage ou le racisme était un problème qui concerne avant tout les noirs entre eux. Mais n’empêche qu’il a écrit un scénario qui laisse planer cette idée, comme j’ai essayé de le montrer.

      3/ « à propos du « 1 sur 10.000″, ce n’est pas parce que Django reprend ce propos à la fin que cela signifie qu’il y croit. Il s’agit juste de renvoyer à ses ennemis leurs propres propos au moment d’en finir » : vous oubliez que le film lui-même croit à cette idée, puisqu’il nous présente Django comme ce noir au-dessus de la masse. Je ne dis pas qu’il reprend tout le background évolutionniste-raciste du discours de Candie, mais il reprend tout de même l’idée de son exceptionnalité. Et ça c’est déjà un gros problème pour moi.
      « Mais il s’agit là de penser que les masses ont besoin d’un leader, ce n’est pas nécessairement raciste ». Oui ce n’est pas nécessairement raciste, puisqu’on peut retrouver (et qu’on retrouve effectivement beaucoup) cette idéologie quelle que soit l’ethnicité des personnages (cf. par exemple l’article sur la planète des singes sur ce site : http://www.lecinemaestpolitique.fr/la-planete-des-singes-les-origines-2011-vous-avez-dit-revolution/). Mais ça ne vous pose pas un problème à vous cette idéologie ? L’idée que « les masses ont nécessairement besoin d’un leader » ? Parce que derrière il y a quand même l’idée d’une différence de nature entre celleux qui sont voué-e-s par nature à être des chefs (parce qu’illes sont supérieur-e-s) et celleux qui sont voué-e-s à être commandé-e-s par nature (parce qu’inférieur-e-s). Est-ce que vous ne voyez pas là-dedans une grossière tentative de légitimation d’une certaine conception de la politique (qui veut que la masse incompétente a besoin de chefs qui s’occupent d’elle à sa place et la dirige) ?

      4/ « Mais encore une fois, ne faisons pas dire à Tarantino ce qu’il n’a pas dit. Ce n’est pas son genre de faire de la politique ou de véhiculer des messages dans ces films ». Le problème c’est que TOUT film véhicule des représentations qui sont politiques. Vous réduisez la politique à l’engagement explicite pour une cause. Du coup, pour moi, le problème de savoir si le réalisateur veut consciemment faire un film politique ou non est périphérique. Vous voyez ce que je veux dire ?
      Et en ce qui concerne les autres films de Tarantino, cela demanderait à chaque fois une analyse à part entière. J’ai l’impression en tout cas que lorsqu’on constate le sexisme effrayant d’un film comme Django, on peut se poser des questions sur « le féminisme de Tarantino » dans Kill Bill ou Boulevard de la mort…
      J’ai l’impression qu’au final vous pensez Tarantino conscient de la politique quand ça vous arrange : pour Django, il « ne faut pas lui faire dire ce qu’il n’a pas dit » parce que « ce n’est pas son genre de faire de la politique ou de véhiculer des messages dans ces films », mais par contre pour Kill Bill il serait féministe. Non, à mon avis, comme j’ai essayé de le dire plus haut, l’important n’est pas les intentions de Tarantino, mais les discours qu’il produit de sa place de dominant, consciemment ou non. C’est ça à mon avis l’important à analyser. Non ?

      • Je vais essayer de répondre sur le même schéma.^^

        1/Rien à dire, je tenais juste à la précision du fait qu’il sait déjà tirer et du fait qu’il était déjà capable, selon moi, de faire un discours, mais oui, Shultz est clairement là en position d’éducateur.

        2/Oui, en lisant un peu le reste de ce qui a été posté ici, je me suis rendu compte que l’important n’était pas nécessairement la volonté de Tarantino mais ce qu’il pouvait faire passer comme message inconsciement de part sa condition sociale. Je comprend tout à fait ce propos. Sinon, mon point de vue sur Stephen, en essayant d’être plus clair, c’est qu’il a assimilé le discours dominant et qu’il le véhicule avec zèle et que, pour cette raison, Django voit en lui un traître à sa propre cause et donc le déteste plus que tout autre. Ce qui, selon moi, tend à supposer que l’esclavagisme est bien un problème de blanc contre noir puisque si Stephen est un traitre à sa propre cause, c’est qu’il y a une cause noire.

        3/Je n’ai pas l’impression que le film croit à cette idée. Oui, il est montré comme un être exceptionnel mais qu’il soit le 1 sur 10000 me parait un peu gros. C’est mon impression et on peut tout à fait le lire comme vous. Ensuite, je n’ai pas dit que la vision « besoin d’un leader » ne me dérangeait pas. Pour donner un petit aperçu de mes opinions politiques, je suis pour la révocabilité des élus.^^ Seulement, il existe aujourd’hui je crois assez peu de gens conscient que la société serait mieux sans leader et que nous n’avons pas besoin d’un leader pour changer les choses. Du coup je ne me vois pas blâmer ce film pour ça. Sinon je n’aurais pas projeté d’aller voir Lincoln, film qui doit être bien pire dans le genre « vénération du leadership ».

        4/On revient sur la question du message inconscient, je coprend maintenant que ce qu’a sciemment voulu dire Tarantino n’est pas le propos ici. Par contre, je n’ai jamais dit qu’il fallait voir Kil Bill ou autres comme des films volontairement féministes. Je pense également que pour ces films, Tarantino se contente de faire ce qui l’amuse.^^

        • Là aussi cet argument d’un Tarentino au-dessus de tous les « enculages de mouches » comme disait la mouche cécile, un peu plus haut, un Tartino qui « s’amuse », qui « se fait plaisir », qui (s’en) branle, qui rigole, qui se marre, qui se paie la tête des gens qui pensent, un Tartino « libre » et « bien dans sa peau », « heureux », « qui se pose pas de question » et qui s’il veut pisser direct dans votre face alors rigolez parce que c’est pas sérieux, c’est qu’un film et le film c’est ludique, moi je trouve cela assez Lou ravi comme attitude.

          Que Tarentule s’amuse ou qu’il ne s’amuse pas, qui est-ce que cela intéresse ? A part ceux qui s’identifient bêtement à eux ?

          Il y en a qui s’éclate en violant des gosses, cela n’en fait pas pour autant des types attachants. L’amusement ou pas avec lequel on fait quelque chose dédouanerait-il de ses responsabilités ?

          • Mon dieu vous rendez-vous compte du tissu d’inepties que vous pondez à chaque commentaire ? Comparer un réalisateur, aimé ou non peu importe, à un pédophile, sous couvert d’une réflexion (bateau) sur la responsabilisation, c’est terrifiant.
            Et en passant, vous parlez d’un film que vous n’avez pas vu, soit, mais essayez au moins d’orthographier correctement le nom de son auteur, TarAntino ; quand vous ne faites pas des jeux de mots évidemment (tarentule, c’est rigolo…)
            Vous êtes tellement sure de votre fait tout en étalant une ignorance crasse et en faisant des raccourcis débilitant que vous me donnez honte d’être féministe.

      • C’est intéressant de finalement voir Shultz avant tout comme un blanc plutôt que comme un Européen. C’est justement l’élément aussi assez intéressant, le fait que la culture est associée à l’Europe (Shultz parle aussi de Dumas) et non pas à l’Amérique. De même dans Inglorious Basterds, quand Tarantino fait un film où le cinéma à la part belle (plus que dans ses autres films), ça se passe en Europe. Intéressant, non ?

        • @ Sully : oui, c’est parce que Tarentino a étudié le cinéma et que le cinéma c’est Fritz Lang qui était autrichien.
          Fritz Lang a quasiment tout inventé dans l’art du cinéma.
          C’est peut-être aussi la raison pour laquelle Tarentino s’est entiché de Waltz (qui est aussi autrichien).
          D’autre part, il se trouve qu’il y a des économies à faire en venant tourner des films aux studios Babelsberg, ce pourquoi Emmerich est aussi venu tourner son Shakespeare là.
          Ce n’est pas uniquement par sentimentalisme.

          (Merci à vous pour m’avoir accordé le droit de refuser de voir ce film ;))

          • « que le cinéma c’est Fritz Lang qui était autrichien.
            Fritz Lang a quasiment tout inventé dans l’art du cinéma. »

            Haha. Je ne m’avancerais pas autant (même si je reconnais volontiers que Lang est réellement un des très grands du cinéma). Je ne pense pas qu’il y ait sentimentalisme mais il y a clairement quelque chose de l’ordre de l’idée que le vieux continent à quelque chose à apprendre au nouveau continent, c’est une sorte de réponse à Inglorious Basterds avec cette idée que se sont les Américains qui viennent donner des leçons au vieux continent, même si c’est vrai que pour le coup, ce sont peut-être aussi des leçons de barbarie… Je pense qu’il y a matière à réflexion sur le traitement de l’Europe et des Usa et sur le doublet barbarie/culture chez Tarantino.
            Bah bien sûr qu’on a le droit de ne pas aller voir Tarantino, d’autant plus que le film n’est pas un chef-d’oeuvre et que son cinéma n’est pas non plus un des sommets du 7ième art (faut pas déconner non plus, c’est sympa, parfois même assez virtuose, mais ça vaut pas dix minutes de Bergman, de Fellini ou de Tarkovski).

  9. @ Monsieur 42 : « Mais encore une fois, ce n’est qu’un film » est vraiment l’argument zéro du discours. Surtout que le film lui-même est un discours. Les dominants que l’autre fatigué aime ce mot ou pas, on s’en bat l’oeil, n’harangue plus les foules autrement que par films interposés. Les films sont censés nous montrés ce que nous sommes, ce que nous avons été. Ils sont la culture de masse. Même l’école les emplois comme matériel pédagogique (ce qui moi me révolte).
    Alors le « ce n’est qu’un film » pour dédouaner le sexisme due ce film + 99 % de la production filmique me révulse un peu.

    Quant à Kill Bill, merci. Si être féministe, c’est participer à cette joyeuse orgie de violence qui enchante tant Tarentule, je cesse illico d’être féministe.

    • Dans ma réponse à la réponse de Camille, j’admet que c’était une erreur de ma part que d’utiliser un argument du genre (message conscient ou inconscient, c’est du même ordre que « ce n’est qu’un film » je pense). Pour tout de même répondre plus précisément sur l’aspect importance du film en général, oui, c’est vrai que cela fait partie de la culture et que donc son contenu a une importance sur l’opinion des gens. Malgré tout, je tiens à maintenir mon propos, tout en admettant que ce n’est pas un argument tenable dans l’argumentation. Simplement, à titre individuel, je ne vais pas condamner un film qui véhicule inconsciemment l’opinion dominante quand je ne m’attendais pas à autre chose de lui. Sinon je n’irais pas voir de films sur les super-héros.
      À propos de Kill Bill, oui, je pense que d’une certaine façon c’est féministe. Pas de manière parfaite, certes mais cela casse l’image de la femme fragile, qui est incapable de se défendre il me semble.

      • Tant mieux, mais on attend d’un bon film qu’il ne véhicule pas les clichés habituels. Qu’on nous dise pas que c’est un bon film alors.

        Pour Kill Bill, désolée mais la violence gratuite qu’elle émane d’une femme ou d’un homme elle reste tout aussi rédhibitoire.

        • De manière intéressante, j’ai le sentiment que le film questionne aussi sa propre violence en mettant au milieu de tout le délire de violence esthétique/cartoonesque, un moment de violence extrêmement cru (qui revient plus tard de manière de nouveau violente).
          Après cela, il faut aussi comprendre que le rôle de Django, c’est aussi celui de l’ange exterminateur/purificateur. C’est le noir qui vient purifier le cinéma en détruisant tout le cinéma qui a méprisé les Noirs (et donc y compris en détruisant le réalisateur qui est un Blanc). C’est aussi l’intérêt de la bande annonce. Je ne souscris absolument pas à l’idée comme quoi le film ne contiendrait rien de la culture noire américaine, parce que le hip-hop et la soul sont justement des genres de musique « noire » et ils accompagnent la progression du héros dans sa quête (celle d’une purification du cinéma et du monde – d’où aussi le fait que Shultz doit mourir parce qu’au fond, on n’a pas trop besoin de lui; le film finalement fonctionne un peu sur le modèle de la dialectique du maître et de l’esclave).
          Bon après, on en pense ce qu’on veut et je ne vois pas en quoi refuser d’aller voir ce film soit réellement condamnable.

  10. « Tous ce jugement et ces apriori basé uniquement sur les goûts d’une personne. Même pas les goûts exhaustif d’une personne.

    C’est terrifiant. »

    Oui, oui. C’est cela sauf que c’est juste l’inverse. Ce sont uniquement tes petits goûts égoistes que tu essaies de défendre sans le moindre argument HONORABLE.

    • Je ne défend rien du tout pour l’instant. Vos commentaires ont provoqué un malaise, j’en ai fait part. Je note que vous passez du « tu » au « vous ». Cela ne me dérange pas en soit, mais je devine que je serais désormais la cible de votre violence verbale.

      Coupons donc là.

  11. Pff, tant de critiques, tant de réflexions, tant de haine pour rien…

    Si Django peinait à articuler au début, c’est juste qu’il n’avait pas d’éducation. En effet, il était esclave, et je ne pense pas que le soucis premier des négriers soit l’éducation de leurs esclaves… Schultz lui a donné cette éducation qu’il n’avait pas c’est tout. Il ne faut rien y voir de raciste !

    Si Stephen est méchant, il ne faut rien y voir de raciste, au contraire. Il a trop cotoyé un blanc raciste, il a écouté ses propos, il en est lui-même devenu raciste, c’est tout.

    Bref, je ne critiquerais pas tout les points de l’analyse, pas le temps, mais en tout cas j’ai bien ri en lisant tout ça !

    • Sans le rire, je suis assez d’accord.

      Autant il est vrais que Brunilda apparait comme une potiche, autant d’autres critiques ne me semble pas pertinente.

      Comme je l’ai dit ailleurs, ce n’est pas tant que l’éducation des esclaves n’étaient pas le soucis des esclavagistes, c’est que les esclavagistes ont bel et bien fait un travail d’acculturation.

      Ma foi… Oui, l’éducation ne peut du coup que venir des blancs. Puisque ce sont les blancs qui ont provoqué ça ! On pourrais effectivement se demander si des noirs des états du nord ne pourraient pas remplir cet office… Mais on ne voit pas plus des noirs de ces états… que des blancs de ces états !

      C’est d’ailleurs assez curieux que vous ne releviez pas cette injustice du film: le seul blanc sympa, est européen. C’est d’ailleurs sa principale excuse pour sa sensiblerie alors qu’un noir se fait massacrer par les chiens.

      Encore une fois: cela me titillerais si j’étais américain.

  12. Après avoir parcouru brièvement ce site, je me suis effectivement rendu compte que le cinéma est hautement néfaste , autant que les armes. Avoir une arme est une chose, tirer sans raison sur quelqu’un est autrement plus grave. Regarder un film polémique est une chose, interpréter un tas d’absurdités sur chaque scène est autrement plus grave.

    La raisonnement est faussé dès le départ : tout l’argumentaire sur les personnages dominants, les rapports entre les personnages, ça n’a aucun sens ! C’est un film qui se base sur une réalité historique. Tarantino ne crée pas des personnages pour qu’ils soient racistes ou non, il reconstitue ce qu’était le Far West à l’époque, avec tout ses défauts.

    Un autre exemple : « L’émancipation passe donc par le blanc. » Comment cela pourrait-il être autrement ? On est au USA, au XIXe siècle. Il faudrait que Django se libère tout seul, tout d’un coup, tel un Spartacus ? Ou bien que ce soit un asiatique, un polynésien ou un wookie qui vienne le sauver ?

    Au final, tout les arguments sont tirés par les cheveux, n’importe quelle situation et son contraire peut être critiquée de la sorte au travers de raisonnements fallacieux comme les vôtres. Si un homme ne fait pas quelque chose, c’est un affront par omission, s’il le fait c’est l’exercice de la domination masculine, s’il le délègue c’est une autre manière d’exercer la domination masculine, s’il laisse faire d’autres à sa place c’est de la fainéantise machiste … Vous rendez vous compte de l’absurde de votre discours ?

    • Merci Kaiso, enfin.
      Le wookiee m’a tué en plus 😀

      • Oui, enfin!
        Personnellement, je pense que s’attacher obsessionnellement ici à la couleur de peau des personnages ou ailleurs au sexe (cf. l’article sur le Roi Lion) plutôt qu’à l’unicité complexe de ces même personnages, est très suspect en terme de racisme ou de machisme. Tout extrémisme et dangereux, et dans le cas de ce site, limite nauséabond.
        Ceci dit, j’aurai aimé voir un wookie dans Django 🙂

        • Coucou,

          Seriez-t-il possible que vous développiez un peu en quoi Camille ou moi-même (car l’article sur le roi lion c’est moi) auraient un « attachement obsessionnellement ici à la couleur de peau des personnages ou ailleurs au sexe »? Et du coup en quoi cela serait un « extrémisme » et donc « dangereux »?

          J’aime bien comprendre, lorsqu’on me qualifie d’extrémiste, pourquoi l’on me qualifie d’extrémiste, c’est à dire ce que l’on entend par là 🙂

          Et quand vous dites « l’unicité complexe de ces même personnages », qu’entendez-vous par là?

          • Pour faire simple? Vous cherchez tous les moyens de voir du racisme dans ce film de la part de Tarantino. Peut etre que oui justement Tarantino il en a rien à faire de la couleur de peau et faut chercher moins compliqué hein. Peut être aussi que justement, le fait que les personnages soient mixtes comme Stephen ou Django est voulu comme une simple figure de style, un procédé filmographique.
            En plus pour ne rien arranger à l’affaire, un film ne se juge pas QUE sur le message (voulu ou non qu’il véhicule), c’est aussi de l’art (oui, le septième art) en l’occurence Tarantino joue toujours enormement sur la mise en scene. C’est pour ça que tout le monde meurt à la fin. C ‘est aussi une parodie de western spaghetthi. Donc oui, je ne sais pas ecrire spagetthi et oui je commence à être destructuré, mais simplement, pour moi, tous vos arguments ici sont simplement de la mauvaise foi… Si on vous écoutait, on arreterais de faire des choix scenaristiques…
            Oui, les noirs sont soumis aux blanc, c’est légerement un fait averé ça (à l’époque de l’esclavage), mais je ne vois pas en quoi en faire un film (plus ou moins serieux) serait une apologie du racisme…

  13. Personellement, j’aime les films avec de la violence gratuite, des giclées de sang et des ralentis badasse. C’est de ma génération, j’ai grandi avec cela. Il est vrai que l’argument, « ce n’est qu’un film, pis, ce n’est qu’un tarentino » peut être valable. Je pense que le vrai problème, c’est qu’il est insupportable (et plus encore quand on est une femme) d’assister, au 21ème siècle, au même film, au même problème, au même schéma. En réalité, ce film est à vomir, parce qu’il est lassant, et même décevant. Parce qu’il est rétrograde, alors qu’en tant que femme, j’aurais enfin voulu voir un film ‘badasse’ qui ne m’aurait pas laissé un gout amer.
    Le second problème est que Django Unchained souligne la négation du débat. De nombreuses personnes avec qui j’ai voulu en discuter réagissent à l’image des commentaires de cette brève : par la négation, du débat. (fuckoff, c’est un Tarantino, c’est un bébé qui joue avec des Kalachnikov, s’il tue pour rigoler, rigolons !)

    Voilà, en réalité, j’ai été déçu par Django Unchained, parce qu’il est une confirmation d’un ensemble écoeurant : en 2013, un réalisateur peut encore sortir un énième Reboot d’un conte de feé rétrograde, qui ne correspondent absolument plus aux stéréotypes actuels. Ce qui m’inquiète donc le plus est : est ce que les réalisateur, scénaristes et producteurs de cinéma sont incapables de se rendre compte de l’évolution du monde, ou est ce qu’ils en ont peur ? Est ce qu’aujourd’hui, une femme peut prétendre s’identifier quelque part sans ressentir de honte ? (car non, malgré la règle scénaristique qui veut que les femmes s’identifie aux héros masculins quand les hommes sont incapables de faire l’inverse, je n’ai pas réussi à m’identifier à Django, car je ne peux pas projeter la douleur de se faire écouiller. Je ne peux pas non plus m’identifier à Broumilde, car en réalité, PERSONNE ne peut s’identifier à ce personnage. Pourtant, j’ai envie de voir un film badasse. Help.) Et est-ce qu’un noir peut être autre chose qu’un tas de muscle qui écoute du rap avec des lunettes de soleil ?

  14. Bonjour,
    Je suit votre site depuis un moment déjà et vous félicite
    Pour votre indispensable travail sur le cinéma.
    Je n’ai pas encore eu l’occasion de voir « Django » mais le premier point souleve par l’article me semblait évident. À mon sens l’affiche du film annonce la couleur et l’analyser aurait sûrement été intéressant. Moi en regardant cette affiche je me dit que je vais voir un western et pas un film sur l’esclavage. De plus à la lecture des commentaires positifs ou négatifs sur allocine, qui ne critiquent que le jeu des acteurs, les dialogues, le trop plein d’hémoglobine, l’esthétique, aucun doute n’est permis sur le fait que pour Tarantino l’esclavage n’est qu’un « décor » pour son western et sa bonne conscience de blanc.

    Il me semble que c’est une façon d’entendre la critique de Spike Lee.
    Cela me rappel la raison qui m’a poussé à refuser d’aller voir « Invictus » d’Eastwood. L’histoire de Nelson Mandela, c’est plus de 70 ans de lutte contre le pouvoir blanc, pourquoi choisir de raconter le moment ou il tente de réconcilier les noirs et les blancs avec du rugby. Sachant que des films sur Mandela y en a pas 50.
    De la même façon des films sur l’esclavage tu peux les compter sur les doigts d’une main. Dans un pays qui a fait sa fortune et donc prit son indépendance grâce à l’exploitation de la force de travail des noirs ça fait léger.
    Pourquoi choisir de traiter le sujet sur un mode western au détriment du combat collectif qu’on dût mène les noirs pour leur émancipation. Petite parenthèse se sont bien les luttes des esclaves qui permettent à Lincoln de proclamer l’indépendance de ces derniers, et non sa grandeur d’âme, son intelligence, sa bonté ou ,comme certains aiment a le croire quand on parle de racisme, le temps.

    Enfin les esclaves ont lutte de toutes les façons possibles pour obtenir leurs droits il est dommage que d’après ce que je retiens de l’article la seul issue qui est attire l’attention de Tarantino soit la loi du plus fort.

  15. Bonjour, j’ai pas tout lu les commentaires mais je voulais juste laisser un commentaire.
    Bien que l’article soit pertinent, je pense que Tarantino a été plutot ambigu avec Django mais qu’il a évité de tomber dans plusieurs pièges qui auraient plombé le film.

    1) »Le nègre sur 1000″, « le noir exceptionnel » : Je crois que vous réfléchissez trop dans le sens d’un homme qui aurait voulu faire un film engagé alors que Tarantino est avant tout un cinéphile. Ce qu’il veut faire de Django c’est une véritable figure, un mythe, un gangster comme on en retrouve dans tous les grands western. N’oublions que l’expression « un nègre sur 1000 » vient de la bouche du grand méchant blanc, il ne faudrait pas l’attribuer à Tarantino. Django a beau être contre l’esclavage, il veut sa nana et s’il doit sacrifier des noirs au passage ben il s’en fout. Tant mieux j’ai envie de dire car Tarantino évite d’en faire un film « d’émancipation » justement. Il raconte un western et le contexte lui sert a raconter son histoire (et non l’inverse). Quelle histoire? Une histoire de vengeance. C’est un Kill Bill de plus voilà tout. Une ode aux westerns mais en réalité Tarantino évite un peu de s’engager.

    2) Stephen : Il vous a gêné? Je suis assez intrigué car pour moi c’était LE personnage nécessaire. D’un côté parce qu’il représente la figure du noir de la blackexploitation (une analyse intéressante ici : http://www.vodkaster.com/actu-cine/Django-Unchained-analyse-3173) et d’un autre côté car il permet justement d’atténuer/d’éviter toute accusation de racisme. Pourquoi? Imaginons, Spike Lee (qui au passage critique un film sans le voir…) n’aurait sûrement pas pu réaliser ce film car il y a trop de blancs tués, on l’aurait traité de raciste. Tarantino, avec son statut de blanc, peut le faire mais en choisisant de mettre un héros blanc et un héros noir, un méchant blanc et un méchant noir, il évite tout manichéisme. Il montre justement que son histoire n’est pas celle des blancs contre les noirs, qu’il ne parle pas d’esclavagisme, mais qu’au contraire il veut réaliser une histoire dans le contexte de l’esclavagisme mais sans vraiment s’y frotter. Sans Stephen on a les salopards de blancs qui maltraitent les noirs. Grace à ce personnage on évite de résumer le film à une opposition noirs vs blancs.

    En définitive, pour moi Tarantino a fait le film intelligemment mais il a réalisé un film « fun/gore », une histoire de vengeance et pas un film engagé. Franchement c’est tant mieux parce que je ne crois pas qu’on puisse traiter de l’esclavagisme au cinéma sans finir par faire soit un film manichéen méchants blancs vs noirs (bien que c’était peut-être la réalité), soit un film qui « excuserait les blancs » (ce qui serait bien pire). Tarantino évite le sujet et utilise seulement le contexte, bien joué. Bref, ça reste un cinéphile/cinéaste et non un grand penseur engagé.

    PS : Quant à la controverse sur l’usage du mot « nègre », elle n’a pas lieu d’être. Si on fait un film dans le contexte de l’esclavage alors on va pas faire croire que ce mot n’était pas utilisé, pour ceci je ne félicite pas Spike Lee, qui est peut-être noir mais n’a pas le monopole de leur pensée.

    • Quid de l’utilisation d’acteurs super commercials blancs comme Christoph Waltz et Leonardo di Caprio ?
      On enlève ces deux types on les remplace par des acteurs inconnus et déjà là on a un film qui respecte un peu plus les Noirs et le crime esclavagiste qui a été perpétré contre eux.
      Sinon c’est du divertissement « fun/gore » (comme vous dites) et payant sur les souffrances passées d’un peuple innocent et Spike Lee a raison. C’est moralement dégueulasse.

      Question racisme, si Tarentino n’avait pas voulu faire un film de blanc supérieur, il n’aurait pas utilisé ces deux stars pour vendre sa came.
      Or, il l’a fait.
      Cela veut tout dire sur sa mentalité.

      • Je n’ai rien contre l’idée de faire jouer des inconnus, ca permet de voir de nouveaux visage, et de nouveaux talents. Mais ce seront bien de nouveaux talents.

        Je veut dire par là, en deça du « délit de faciès » ou « délit de célébrité », je suppose qu’ils seraient remplacer par des gens de talents égaux. Si c’est possible pour Caprio, son personnage s’accommodant assez bien d’une certaine jeunesse, cela devient délicat pour Waltz, qui se caractérise par son âge.

        Après, s’il faut refaire le film, ma foi, c’est que le casting seul n’est pas le soucis.

        Je rappelle, ou du moins j’informe pour ceux qui n’ont pas vu le film, que le seul le blanc « gentil » est Waltz. Hors ce dernier meurt en s’excusant auprès du noir. Il s’excuse, parce qu’il a pêter un cable, au moment ou tout était parti pour s’arranger. Il pête ce cable par excès de sensiblerie. Alors que Django, lui, est resté maître de lui même d’un bout à l’autre.

        Si Schultz à beaucoup appris à Django, l’élève a manifestement dépasser le maître.

        Dire qu’un Sur-noir est le héros, et donc que ce film est élitiste, oui.

        Dire que la femme est infériorisé au rang d’objet, Oui.

        Affirmer que ce film encourage la supériorité blanche, désolé mais non.

        Le simple fait que le vrais méchant soit noir, que lors de la castration du héros, ce vrais méchant sous entend quasiment qu’il a manipulé les blancs pour obtenir la punition qu’il souhaitais le montre !

        Et non, ce n’est pas pour dédouaner les blancs ! Il est clairement expliquer que les blancs ne pêchaient pas par excès de clémence, mais par déficit d’intelligence.

        Rappel: les blancs veulent castrer Django. Problème pour Stephen: la castration entraine souvent une hémorragie mortelle. L’envoyer aux mines seraient bien plus cruel. On glisse l’idée.

        Le vrais héros, c’est Django. Le vrais méchant c’est Stephen. Le reste, ce n’est que des faire valoir.

      • « Quid de l’utilisation d’acteurs super commercials blancs comme Christoph Waltz et Leonardo di Caprio »

        Super commercial ???? di Caprio je veux bien, et encore, mais Cristoph Waltz en est à son deuxième grand film, le premier étant le film précédent de Tarantino ! C’est Tarantino qui l’a révélé au grand public, comme un des acteurs les plus talentueux de ce siècle !

        Et je ne vois pas en quoi des acteurs inconnus changeraient quoi que ce soit au message porté par le film (message que vous lui attribuez qui n’existe pas, mais c’est une autre question …)

        Ce film est tout sauf raciste, c’est le seul film de type Western qui justement n’occulte pas le sujet de la traite des noirs. C’est au contraire, à travers un divertissement, un moyen de rétablir la réalité historique et de sensibiliser les gens sur les horreurs commises durant cette période.

  16. Pondre un article pareil sur un film qui se veut seulement être un prétexte pour faire un western gore et fun (du Tarantino en somme)…
    J’ai parcouru quelques articles de votre site. Je pense que les rédacteurs des articles de ce site sont complètement fous. Vos articles sont remplis d’absurdités et de méconnaissance de l’histoire, vous voyez du racisme partout.
    Concernant cet article, visiblement, vous ne connaissez nullement l’histoire de l’esclavage africain (qui existait figurez vous bien avant que les européens n’arrivent) et de l’histoire des Etats Unis. Je vous invite à vous rendre au Togo, au Sénégal ou à Zanzibar (il y a de superbes plages en plus, ainsi vous pourrez joindre l’utile à l’agréable) vous apprendrez certainement des choses.
    Quant à votre phrase : »les réalisateurs blancs (et mâles) sont beaucoup plus nombreux que les non-blancs (et femmes), ce qui n’est pas un hasard mais évidemment le résultat de siècles de domination. ». Ayant vécu quelques temps dans le sud de l’Afrique (Af Sud, Zimbabwe, Mozambique etc…), je peux vous dire que comme par hasard, les acteurs du milieu culturel sont « noirs » figurez vous! Il y a même quasiment que des séries/feuilletons tv qu’avec des « noirs » (je reprends vos termes).Etonnant non? et il paraitrait même qu’en Inde (plus gros producteurs de films au monde), les réalisateurs/acteurs sont indiens et qu’en Chine/Hong Kong, ils sont chinois…aucun « blanc » (je reprends vos termes encore une fois), incroyable!
    Franchement, prenez un relaxant et venez passez vos prochaines vacances en Afrique (allez au Bostwana ou au Mozambique par exemple, pays très sympathiques), vous deviendrez peut être moins obsédé par la couleur de peau et par vos relations dominant (qui est forcément un sale mâle blanc d’après vos articles)/dominé.

  17. @ kaiso : ah bon ? Et le dernier « Les 3 mousquetaires » où Waltz joue Richelieu ? Et le dernier Polanski où Waltz joue le mari de Kate Winslet ?
    Si vous ne regardez que des Tarentino, pas étonnant que vous ne l’avez pas vu ailleurs !
    D’autre part tout le monde l’a repéré dans Inglorious Basterds puisqu’il a décroché 30 prix à lui tout seul.

    Mettre des mandales dans la gueule des Noirs pour montrer qu’on les traitait mal, ce n’est pas sensibiliser les gens. C’est mettre en scène la violence pour le plaisir des sadiques.
    Les meilleurs films sur le viol ne comportent pas de scènes de viol.
    Et les films censées dénoncer le viol qui comportent des scènes de viol sont souvent visionnés partiellement (juste la scène du viol).
    Je me souviens d’un film comme cela où le cinéma avait pris des mesures pour empêcher la sortie des bonshommes (que des hommes, bien sûr) après la scène du viol qui démarrait quasiment le film.
    Plein de types payaient juste pour voir cette scène.
    Dans les films de violence, c’est pareil. Le même film sans les cabotins de service (Caprio/Waltz) et sans les scènes gores qui y sont associées, n’intéressent déjà plus personne.
    L’esclavage des Noirs n’est qu’un prétexte pour faire des scènes gore.
    C’était déjà le cas dans Inglorious Basterds.
    Quel thème « cool » Tarentule va encore trouvé après avoir épuisé les gangsters qui s’entretuent, les trafiquantes d’armes, les histoires de vengeance en tous genres, les nazis et les esclavagistes ?
    Je lui suggère de faire un road movie à partir de la Révolution francaise avec course poursuite des aristocrates qui veulent échapper à la guillotine jusqu’aux frontières les plus reculées du royaume où ils tombent dans des pièges tendues par des faux moines ou des prostituées, ou je ne sais quoi avec quelques coups de baionnettes à la clé et éventuellement un peu de torture à base de brodequin et d’estrapade, c’est cool coco, avec Christoph Waltz dans le rôle du sans-culotte fanatique de la Terreur.
    Je vois déjà le super scénar.

    • Donc si je comprend bien, pour faire un bon film, il faut prendre des acteurs inconnus et mauvais, éviter toute idée différente et originale, et tout élément divertissant ? Je ne crois pas qu’on ai la même définition de « cinéma ».

      Pour Waltz, je veux dire qu’il a été révélé par Tarantino, et ce dernier reprend toujours les acteurs de ses films précédents, c’est une de ces marques de fabrique.

      Pour en revenir au film, il faudrait donc que, dans le contexte de l’Amérique sudiste du XIXe, on assiste à aucun affront ni violence envers les noirs ? Si c’était le cas vous traiteriez le film de raciste pour occulter la réalité de l’époque. Comme je le disais avant, vos arguments sont fallacieux, vous critiquez juste pour critiquer, sans même comprendre de quoi vous parlez.

      • Bonjour,

        Certes il y avait effectivement de la violence envers les noirs lors des périodes esclavagistes, cependant Tarantino prend d’énormes libertés avec le contexte historique. Les combats de mandigues n’ont jamais existé, pour la simple et bonne raison qu’un agriculteur n’aurait jamais « gaspillé » un esclave fort et capable de travailler aux champs.

        La majorité des violences que subissait les esclaves était des violences « lentes » épuisement à force de travailler, mauvais traitement durant les transports, viol pour les femmes, etc…

        Le film donne l’impression que l’esclavage était un truc de pervers sadique comme Calvin Candie qui utilisait les esclaves pour leur plaisirs, alors qu’il s’agissait simplement d’une réalité économique et « d’hommes d’affaires » qui exploitait des êtres humains parce que c’était moins cher de les payer. Ce qui ne rend pas l’esclavage plus acceptable !!!

  18. On ne peut être qu’ahuri à la lecture d’un tel article, et davantage encore à celle de ses commentaires élogieux.
    Tous les personnages ne sont analysés que par le prisme de leur sexe et de leur couleur de peau, qui leur donnent instantanément un statut de « dominant » ou de « dominé ». L’auteur semble croire en toute bonne foi qu’un noir ne peut être raciste, ou une femme sexiste, et voue aux gémonies ce qu’elle appelle « le mâle blanc », ayant par là très ironiquement un comportement similaire à celui qu’elle pourchasse dans le scénario d’un film de série B.
    Toutes ces réflexions s’inscrivent dans le cadre d’une pensée occidentale du XXIe siècle érigée de manière inconsciente en modèle absolu et indépassable, et réclament benoitement une adaptation totale à ces valeurs d’une œuvre qui, non contente d’être de fiction, se déroule au XIXe siècle!
    En somme, un article qui applique consciencieusement la grille de lecture de l’idéologie la plus accessible et la plus répandue pour aboutir à des conclusions qui prêtent à un réalisateur, pourtant baigné dans la même idéologie, des desseins de reproduction des schémas traditionnels dits « de domination ».
    La flopée de commentaires dithyrambiques derrière de telles inanités inquiète sérieusement quant au développement de l’esprit critique dans nos jeunes générations.

  19. Ce que vous ne comprenez pas c’est :
    1. qu’acteur inconnu ne veut pas dire mauvais
    2. qu’original ne veut pas dire mélanger tout et n’importe quoi genre vieux cocktail des familles.
    3. qu’un beau film ne consiste pas automatiquement à faire des scènes gore pour les voyeurs en mal de sang qui gicle sauf si on a un tiroir caisse à la place du cerveau ce qui semble être le cas de Tarentino, entre autres.
    4. qu’affronts ou violences n’est pas égale à la représentation gore d’iceux.
    5.que dire d’un film qu’il glorifie les mâles blancs américains ou assimilés (puisque Waltz est européen) n’a pas à être réduit avec une phrase genre « vous trouvez ce film raciste »
    6, qu’il y en a marre des mêmes recettes qui datent de Mathusalem, on a envie de réalisateurs/trices qui ne prennent pas les spectateurs/tricees pour de simples consommateurs de violence gore sans cervelle.
    7. Si pour vous un bon film c’est un film qui glorifie votre zizitude natale pour laquelle vous n’avez aucun mérite et assouvit votre appétit d’hémoglobine, c’est sûr qu’il n’y a pas de « bon film » en dehors de Tarentino.
    8. Les mecs qui aiment le gore veulent en plus avoir un prétexte pseudo « humaniste » pour se donner bonne conscience quand ils vont voir ce genre de film et c’est cela que Tarentino a compris.

    • « 5.que dire d’un film qu’il glorifie les mâles blancs américains ou assimilés (puisque Waltz est européen) n’a pas à être réduit avec une phrase genre « vous trouvez ce film raciste » »

      Seigneur… Mais ou ? Ou le mâle blanc est glorifié dans ce film ?

      Le Docteur Schultz est un personnage incohérent renvoyé à son propre illogisme par un Django tout noir qu’il soit.

      Oui, Django signale qu’il se montre bien humanitaire alors qu’il y a encore peu, il lui demandait d’abattre un homme devant son fils.

      Le même Docteur Schultz meurt sur des excuses « désolé, je n’ai pas pût m’en empêcher », alors qu’il tue le personnage de Dii Caprio. Amorcant un massacre dont Django et sa belle pourrais faire les frais.

      En vérité, vous relevez toutes les injustices de ce film, même celle que je n’arrive pas à distinguer, mais vous refusez obstinément de prendre en considération cet injustice là: il n’y a pas de blanc convenable dans ce film, si ce n’est un, qui moureras de toutes façons !

      On peut même se demander si la « sensiblerie française » qu’on trouve dans le bouche de Di Caprio, n’est pas un reproche réel de Tarantino à l’endroit des européens.

      • Euterpe, que vous n’aimez pas le film, c’est votre problème. Même moi je l’ai trouvé très violent alors que ce n’est pas quelque chose qui me choque habituellement dans un film. Le film a ses défauts, ses exagérations, mais le critiquer en tant que film raciste et machiste … ça n’a aucun sens.

  20. Oui, il est très violent ET, EN PLUS, il est raciste et machiste (ces deux discriminations vont toujours de pair, d’ailleurs).

    Pour vous, seul la violence est à noter. Le reste est sans importance forcément vous n’êtes pas une femme, donc le sexisme…rien à foutre.
    Quant au racisme, je l’ai déjà expliqué :
    Mettre des baffes dans la gueule de Noirs (ou autre violence, peu importe) sous le prétexte de dire : voyez comme nous, salauds de blancs, nous avons traités les Noirs, c’est faux-cul donc raciste comme de représenter une femme qui souffre pendant un viol sous prétexte de dénoncer un viol. Entre temps et même bien avant cela, on savait que dénoncer la cruauté ne consiste pas à la montrer, au contraire.
    Dans « M » le Maudit, de Fritz Lang, on ne voit rien de ce qu’a fait le meurtrier à la petite fille et pourtant on a horreur de ce type.
    Fritz Lang n’est jamais sordide. Tarentino, si.
    Et en utilisant des stars que l’on connaît pour avoir cent mille fois joué les « bons » comme Di Caprio donc que l’on admire en tant qu’acteur en train de jouer le mauvais, ou s’être distingué à mort dans un autre film de Tarentino, y avoir trouvé la consécration, oblige à plus s’intéresser aux acteurs blancs qu’au propos sur l’esclavage.
    Les gens vont voir le film parce qu’il y a Di Caprio dans un rôle de méchant, chic alors, et parce que Waltz y meurt, tué par Noir, comme c’est folklo.
    Bref, c’est de la merde et je ne le répéterai pas assez.

    • J’avoue que vos messages me laissent un peu perplexe. En quoi c’est problématique d’aimer la violence dans la fiction ? Personnellement j’aime bien le gore, dans les films ou les jeux vidéos. Dans la vraie vie je suis contre la violence bien entendu, mais la fiction c’est fun.

      Ensuite je ne vois pas en quoi le film est sexiste. Et accuser quelqu’un de se moquer du sexisme parce qu’il est un mec est idiot. Je connais pas mal d’individus mâles dans mon entourage qui sont contre le sexisme (je veux dire par là qu’ils en ont pas rien à foutre).

      « Mettre des baffes dans la gueule de Noirs (ou autre violence, peu importe) sous le prétexte de dire : voyez comme nous, salauds de blancs, nous avons traités les Noirs, c’est faux-cul donc raciste comme de représenter une femme qui souffre pendant un viol sous prétexte de dénoncer un viol. Entre temps et même bien avant cela, on savait que dénoncer la cruauté ne consiste pas à la montrer, au contraire. »

      Le cinéma est un genre varié, du sous-entendu au plus graphique, voir à l’exagération voulue. Je ne vois pas en quoi ça rend le film raciste de montrer des Blancs oppresser des Noirs. Je ne vois pas en quoi ça dessert un film de montrer les choses. Franchement si on a un offscreen au moins sujet un peu choquant, ça virerait vite au ridicule. Le sous-endendu doit être bien utilisé et à dessein. Ne rien montrer peut parfois être pire car cela invite au spectateur à se servir de son imagination.

      Ensuite je pense quand même que beaucoup de gens ne vont pas voir un film uniquement pour ses acteurs, et surtout pas parce que « machin se fait buter ». D’ailleurs le personnage de Waltz ne se fait pas buter par un Noir… (mais j’ai cru comprendre que vous n’aviez pas vu le film, donc tout s’explique). Je vois pas en quoi la présence d’acteurs connus détourne l’attention du sujet du film !

      Et enfin ce film n’est pas une réflexion profonde et réaliste sur l’esclavage au XIXème siècle aux USA. C’est un western, pas une fiction d’époque.

      Voilà, j’étais juste curieuse de ce côté très euh… étrange de stigmatiser les gens qui aiment le sang. Moi j’adore ça ! Et je vais bien !

  21. J ai aime votre essai d analyse de ce film. Tarantino est une personnalité qui sort de l ordinaire. Il n appartient pas a la clique de réalisateurs americains classiques. En tant qu africain moi meme j ai bcp aime le film pour plusieurs raisons. Tout d abord parce que l émancipation de tout système qu il soit esclavagiste, celui de l epoque, ou notre système qui tend a etre esclave d une economie, passe par l education. Lire ecrire permette de beaucoup. Schulz lui apprend les clés d un homme libre. La liberté est les plus vieilles choses que l humanité recherche encore aujourd’hui. Beaucoup pensent savoir ce que c est sans meme effleurer le sens. La femme de django est une rebelle et ne cesse de s evader. C est elle qui s impose ds les visions de django. N oublions pas que la soumission de generation en generation amene une admiration envers ses maitres. C est un peu comme a l armee avec les coups de fouet en moins. La position de samuel l jackson est tout simplement remarquable. C est celui du petit chef defenseur de ses maitres. Le corrompu. Celui qui ne comprend pas. Et il y en a des comme ca. Django disait qu un negrier noir etait plus bas qu un negre de maison noir. Dans ce cas on a pu lire la jalousie de samuel l jackson. Il veut etre la pire raclure. Je pense qu il etait important de mettre ce personnage symbolisant la complicité de certains africains ds l esclavagisme. Cependant ce marche fonctionnant sur l offre et la demande les coupables sont multiples.

    Bien a vous

    • Si je peut me permettre le personnage de Broumilda est clairement décevant. Moi, j’attendais de la voir cette « négresse qui parle allemand ». J’espérais trouver une anti-thèse de Django à ses débuts: une personne que le hasard du destin avait fait à la fois esclave et éduquée.

      Je l’imaginais comme une espèce de muse. Je la croyais responsable de l’espèce de grâce dont Django est paré lorsque Shultz lui propose de prendre le fusil de son ancien propriétaire, vous savez: quant il jette sa couverture, découvrant ses cicatrices. Il le fait avec une certaine majestés.

      Et au début ça passe: on trouve la belle au trou pour avoir tenter de s’enfuir. Mais après… Après, ce n’est tout simplement pas crédible, ou alors la proximité de son mari a effacé toute velléité de fuite, d’initiative, de rébellion.

      Elle s’en remet totalement à son homme pour se sauver. Elle ne fait que pleurer, s’évanouir, et j’en passe… D’ailleurs quand Léo montre les coups de fouets, vantant la robustesse des noir, je me suis dit dans la salle « on a vu plus solide quand même ».

      Perso, je suis obligé de concéder que le film est un gros shonen: fait pour garçon, et c’est assumé.

      Par contre… La supériorité blanche, et ce sous prétexte qu’il y a autant de violence faite au noir que de violence faite au blanc… Ma foi… l’argument ne me touche vraiment pas. Il faut dire que je n’ai pas ressenti plus de plaisir à voir les tripes d’un noir répandu que celle d’un blanc.

      Si on énumère les scène de violence fait au noir, nous avons le combat, ou on nous épargne le coup de grâce (encore heureux, vu la nature du coup de grâce), la scène des chiens. Bien sûr il y a des coup de fouet, qu’on ne montre pas quoiqu’on voit les cicatrices, la mort de Stephen il me semble (coup de fusil dans la jambe valide, puis explosion)
      Bien sûr, il y a aussi les mauvais traitement fait aux noirs, des gens qui déambulent à pied, le dos courbé, alors que leur geoliers sont à cheval. Broumilda qui se prend un sceau d’eau avant qu’on la tire de sa prison.

      Hey bien il me semble que les morts « giclantes » sont réservés aux blancs, qui sont d’ailleurs bien plus nombreux à mourir. Il faut reconnaitre qu’il y a un traitement différent de la violence si elle est subit par un noir, ou par un blanc. Je dirais que la violence faite au blanc est plus « gratuite ». Enfin je peut me tromper, mon souvenir n’est pas forcément exhaustif.

    • Bonjour plume noire,
      Merci pour votre commentaire. Je voudrais juste revenir sur ce que vous dites du rapport entre émancipation et éducation.
      Je suis d’accord avec vous sur le fait que l’émancipation de tout système de domination passe par une éducation. Ce qui me dérange, c’est lorsque cette éducation passe par le rapport entre un maître et un disciple/élève. Parce que dans ce cas là, j’ai l’impression que l’on réinstaure un rapport de domination à l’intérieur du processus d’émancipation : l’élève à forcément besoin du maître, il ne peut pas apprendre sans lui. On touche là au passage à mon avis la grande mystification sur laquelle repose notre système éducatif actuel : l’idée qu’on ne peut pas apprendre tout seul.
      La chose est encore plus embêtant politiquement pour moi quand, comme dans Django, c’est le dominant qui possède seul les clés permettant au dominé de s’émanciper. Pourquoi Django aurait-il besoin d’un dominant qui l’initie à la culture dominante pour s’émanciper ? C’est dans cette configuration qu’apparaît à mon avis le plus clairement comment cette idée d’une éducation nécessaire à l’émancipation peut être utilisée contre l’émancipation elle-même.

  22. Cet article, non seulement ne m’a pas plu mais, en tant que Noir (puisqu’il faut montrer patte blanche) certains points m’ont véritablement heurtés. Je vais tout d’abord m’étendre sur le pourquoi de cet énervement, puis je vais expliquer en quoi Django m’intéresse, et pourquoi je crois que ce papier caricature et simplifie un film qui expose à mon sens certains grands problèmes de la condition noire.

    Je me permet de commencer par un détail. Mais un détail qui en dit long ; Dieu est dans les détails. La note de bas de page qui compare Django à son cheval, au bénéfice de celui-ci. Il est très intéressant de constater qu’au moment même où le film célèbre (naïvement il est vrai) son émancipation, ce n’est déjà plus Django qui vous intéresse, c’est sa monture. À l’instant même où l’esclave est libéré, il passe instantanément de l’état de victime du système esclavagiste à celui de tortionnaire imbécile, qui n’est même pas « conscient » de ce qu’il fait. Le Noir retrouve sa place naturelle de bête stupide et immoral. Mieux vaut un bon cheval qu’un mauvais Nègre; on connait. Il me semble qu’on ne peut pas faire une critique sérieuse du racisme et, en même temps, comparer les Noirs à des équidés, comme si la chose allait de soi et était tout à fait naturelle. Peu m’importe les opinions des uns et des autres sur la condition animale. Il me semble qu’une conscience minimale de l’histoire du racisme et de ses arguments, de Sepulveda à Cuvier et après, implique de la retenue sur ce sujet. Ce qui implique donc de ne pas comparer, au terme d’une critique morale de la représentation du racisme, un esclave affranchi avec un animal. Vous pardonnerez ma véhémence, elle s’explique par mon rejet radical de vos propos.

    Je passe à mon second point. Il y a dans Django une critique que j’ai la faiblesse de croire assez subtile de la notion de responsabilité qui, après tout, est au coeur de l’esclavagisme. Il y a quelque chose comme une confiscation juridique de la responsabilité des Africains, dont la colonisation sera un autre avatar. Le personnage de Waltz n’est pas présenté comme le grand sauveur, je crois que ce n’est pas vrai. Ses mérites sont grands, de même que certains problèmes que vous citez, mais qui ne sont nullement éludés par Tarantino. L’ambiguité qui trame toute l’action du personnage de Waltz n’est pas un racisme inconscient que vous auriez eu l’insigne mérite de découvrir chez le réalisateur. Il participe de sa construction même et, au-delà, de la problématique de l’émancipation elle-même. J’en veux pour preuve cette phrase, glissée à Foxx par Waltz, que je cite de mémoire, donc dans l’a peu près : « je t’ai libéré je me sens donc responsable de toi ». On peut voir l’effet étrange que produit cette phrase sur le visage de Django. Même libéré, sa responsabilité est encore captive, et c’est la mort de son mentor qui le libèrera. Souvenons nous de cet acte de propriété que, symboliquement, il prélève sur son cadavre (peu importe, je crois, que ce soit le sien ou celui de Broomhilda). Cette situation paradoxale où l’aliénation et l’émancipation se superposent est l’un des grands problèmes de l’histoire de la diaspora noire. Le film ne refoule pas cette question, c’est au contraire celle qu’il pose !

    Et il y a l’autre problème, le fait que l’ennemi de la véritable libération des Noirs puisse être un Noir. Mais cela on le sait depuis le débat entre WEB duBois et Booker T. Washington. Ce n’est pas raciste de mettre en scène cela, au contraire. Le fait de pouvoir et de devoir s’affronter soi-même est la conséquence de la responsabilité. Il ne suffit pas d’être de la même couleur pour être des alliés. Les esclavagistes sont des ordures, des salopards, il n’y a pas besoin d’un film pour l’expliquer. Il y a autre chose à dire, d’autres messages à faire passer, qui sont plus urgents. Tarantino a identifié certains des véritables problèmes de l’émancipation : l’attitude paradoxale de certains Noirs et de certains Blancs. Les premiers qui rêvent de s’émanciper de leur propre couleur, et les seconds qui choisissent de devenir les alliés des Noirs, mais au risque d’établir de nouvelles hiérarchies. De l’esclavage au salariat. C’est là que je vois une fondamentale erreur lorsque vous dites que le problème de race se dilue dans ce film. Le problème de la race, y compris dans un contexte aussi clivé que celui de l’esclavage, ce n’est jamais l’union de tous les Noirs contre tous les Blancs. Il y a de nombreuses subtilités qui, surtout, doivent nous inviter à une vigilance perpétuelle.

    • Merci beaucoup pour votre commentaire très intéressant. J’essaie de répondre point par point :

      1/ Sur la question du rapport entre racisme et spécisme, je trouve très limite de votre part de me faire dire des choses que je n’ai pas dites, et de déformer ainsi complètement mon propos. Je n’ai jamais « comparé Django à son cheval » ou « comparé les Noirs à des équidés » comme vous dites. Je ne compare pas deux individus, je compare deux oppressions, ce qui est complètement différent (c’est la différence entre une comparaison et une analogie, qui ne fait que comparer des rapports, pas des individus). Me faire dire que, parce que je compare le spécisme au racisme, je compare les Noirs à des animaux, me semble être un sophisme assez malhonnête.

      Ce que je reproche au film, c’est de ne jamais montrer aucune conscience des autres oppressions que celle dont il traite. Le film glorifie la lutte victorieuse d’un Noir contre l’oppression qu’il subit, tout en reproduisant des schémas de domination envers les femmes et les animaux sans même en avoir conscience. Ce n’est pas Django que j’accuse d’être un « imbécile », mais plus le film (qui parle, en partie, par la bouche de Django).

      Est-ce que vous voyez ce que je veux dire ? Après, peut-être que vous êtes contre le principe de faire des analogies entre les rapports de domination et d’oppression, c’est peut-être ça qui vous gène dans l’analogie que je fais entre spécisme, racisme et sexisme ?

      Ce qui me gène là-dedans rejoint ce qui me gène dans l’hyper-individualisme de l’histoire (Django comme Noir exceptionnel au-dessus de la masse des autres Noir-e-s). A chaque fois, la conséquence me semble être d’atténuer le caractère systématique de l’oppression. Django n’est pas l’histoire de Noir-e-s qui s’émancipent face à une oppression, c’est avant tout l’histoire d’UN Noir exceptionnel qui s’affranchit tout seul (en allant juste au passage généreusement sauver sa femme). Du coup, le film donne à la fin l’impression de s’intéresser moins à l’oppression et l’émancipation des Noir-e-s en tant que dominé-e-s qu’à l’émancipation d’un individu. Or en ne faisant pas le lien entre les luttes et les oppressions, c’est un peu la même logique qui me semble à l’oeuvre : une logique d’atomisation. Alors que je ne vois pas pourquoi, quand on lutte contre une oppression, on ne lutterait pas contre TOUTES les oppressions (sinon on ne lutte pas contre les oppression mais juste pour ses privilèges, comme Django, qui s’accommode très bien de la domination qu’il exerce en tant qu’homme sur les femmes, et en tant qu’humain sur les animaux).

      2/ Sur ce point, je crois que je suis presque totalement d’accord avec vous. Effectivement, je pense que le film donne les moyens de poser cette question, mais il donne aussi à mon avis les moyens de ne pas se la poser, en restant assez ambigu vis-à-vis du personnage de Schultz. J’ai l’impression que le film reste assez ambivalent sur cette question. Assez ambivalent pour que certain-e-s spectateur/trices puissent voir la mise en question que vous y voyez, et pour que d’autres puissent en même temps pouvoir l’éviter en trouvant super cool le personnage incarné avec maestria par Christoph Waltz.

      Mais effectivement, c’est sur ce point beaucoup plus subtil que ce que je pensais. Merci de me l’avoir fait voir.

      3/ Bien évidemment, je ne condamne pas en soi le fait de montrer un Noir comme ennemi de la libération des Noir-e-s. Ce qui me dérangeait avec ce personnage, c’était le fait qu’il me semble être complètement diabolisé et posé comme l’ennemi n°1. Alors effectivement, je suis d’accord avec vous de la nécessité qu’il y a à complexifier l’oppression raciste (en évitant de la réduire au combat les Noirs VS les Blancs), mais je me demande concrètement comment fonctionne ce personnage dans le film, ce qu’il apporte au propos.

      Autant je vois bien en quoi le personnage du docteur Schultz peut véritablement permettre de poser des problèmes intéressants, autant j’ai un peu plus de mal en ce qui concerne Stephen. Dans mon souvenir (mais peut-être que je suis passé à côté de choses), il me semble juste être un personnage totalement diabolique et effrayant, complètement aliéné. Je n’ai pas l’impression qu’il soit aussi subtil que celui du docteur. Du coup, cette unidimensionalité du personnage me semble le condamner à ne jouer qu’un rôle de grand méchant, le méchant ultime à éliminer pour que l’émancipation de Django soit totale. J’ai l’impression que le film ne fait que nous laisser espérer ce règlement de compte et nous préparer à nous réjouir de sa mort, sans jamais lui donner une complexité équivalente à celle de Schultz (auquel il est à mon avis effectivement intéressant de le comparer comme vous le faites).

  23. Pour commencer, bonjour tout le monde car peu de monde le dise ici.
    J’ai lu ici tous les avis sur le film, vous êtes tous (majoritairement) anti Tarantino tout l’inverse de moi 🙂 .

    Donc si j’ai bien compris, Tarantino ne sait pas faire de film , est un dingue d’hemoglobine et en plus de ça il est raciste?

    Enfin revenons à Django Unchained:
    Comme tout fan de Tarantino je suis allé le voir et je l’ai trouvé bon ( pas son meilleur film ). Mon avis et donné (déjà une chose de faite).

    En ce qui concerne le racisme l’utilisation de l’homme noir je ne vois pas pourquoi vous faite tout un « cinéma » comme ça, comme certains l’ont dit ce n’est qu’un film. Et c’est un Tarantino.
    C’est un hommage au western spaghetti dont une partie spécificités scénaristiques sont :
    Les femmes, bien que jouant un rôle secondaire, ne sont pas à négliger. Elles sont bien souvent des prostituées (ou d’ex-prostituées), elles fument le cigare, boivent du whisky et savent généralement se défendre contre les assauts libidineux des aventuriers à l’hygiène corporelle sommaire voire quasiment inexistante. La violence est omniprésente, on trouve des scènes de duels et de rixes bien évidemment mais aussi des scènes de tabassages, de pendaisons et de mutilations. À la différence des westerns traditionnels, le sang coule et la cruauté est généralement bien répartie entre les bons et les méchants.

    Donc on retrouve un peu de tous les ingrédients cité ci-dessus.

    En ce qui concerne la violence oui il y en a, comme dans tous les Tarantino et tous les films d’ailleurs. Qu’elle soit physique ou verbal, de la violence reste de la violence tout dépend de comment elle est montrée( Tarantino la montre en exagérant sur la quantité de sang) D’accord vous êtes contre ça, pourtant certaines personne ici qui sont contre la violence de Tarantino ne sont pas déranger par le fait de laisser leurs adolescents, voire des enfants plus jeunes, regarder la violence visible dans les blockbusters américains !!!

    Sinon une phrase que Tarantino a dit ,quand une spectatrice s’est évanouie lors de la première de Pulp Fiction. “Le film réussit son coup ! Il est trop intense pour l’être humain ! [b]Toucher le cœur des gens au point de l’arrêter… Ça, c’est du cinéma !”.[/b]
    pour les blockbusters américains, la violence est moins flagrante puisqu’elle est naturelle. On plonge petit à petit dans un univers de combats et d’explosions. Le contexte fait qu’inconsciemment le spectateur adhère à des principes qu’il bannit d’ordinaire.

    Après sur le racisme et l’exploitation de l’esclavage :
    Tarantino est raciste, met le noir plus bas que terre , peut être si vous le dites vous avez cité plus d’un argument selon vous!!!! si pour vous faire dire a un acteur qu’un1 « nègre » sur 10000 et hors du commun c’est du racisme
    alors prenez Spike lee qui est contre Django Unchabied car le mot nègre est utilisé a outrance dans le film .
    Sachez que spike lee a été élève du prestigieux Morehouse College,qui est une université privée, pour homme et historiquement noire uniqement? De plus il est réputé pour sa manière « agressive » de défendre la communauté afro-américaine!!!
    Donc si je me réfère a tout a ça spike lee serai raciste??????
    De plus spike lee pense qu’il est le seul a utiliser le mot « nègre ».

    Samuel l Jackson grand acteur voir l’un des plus grand acteur avec une filmographie importante et acteur réccurent chez Tarantino ( pulp fiction, jackie brown,kill bill volume 2 et voix off dans Inglourious Basterds, puis Django Unchained ) ne sait jamais plaint du réalistaeur!! Je me demande pourquoi??????
    Voilà je voulais juste faire part de mon opinion après chacun est libre de pensez ce qu’il veut .
    Je vous remercie pour le temps que vous avez consacré a lire mon commentaire. je n’ennuierais pas ce forum plus longtemps. Donc quent1… je prends congé de vous et je vous dis… « adieu » !!!!!

    • @ dupond : vous énoncez un certain nombre de faussetés du style : il y a de la violence dans tous les films. Or tout le monde c’est que c’est faux. Peut-être considérez-vous qu’un film sans violence n’est pas un film et là c’est un point de vue personnel qui n’a rien à voir avec la réalité. En ce qui concerne la violence verbale, elle ne peut évidément pas être mise à égalité avec des scènes de meurtre et de torture.
      Vous prétendez que quelqu’un aurait dit ici que Tarentino « ne sait pas faire un film ». Personne n’a dit cela. Il faudrait au moins être cinéaste soi-même pour dire cela. Mais plusieurs personnes ont dit qu’elles ne trouvaient pas que ce film était un « bon » film sur l’esclavage, tout au plus un film très commercial. Ce n’est pas la même chose.
      « pourtant certaines personne ici qui sont contre la violence de Tarantino ne sont pas déranger par le fait de laisser leurs adolescents, voire des enfants plus jeunes, regarder la violence visible dans les blockbusters américains !!! »
      Ah bon ? Comment pouvez-vous affirmer/savoir cela ? C’est complètement arbitraire.
      Si Spike Lee est comme vous dites « réputé pour sa manière « agressive » de défendre la communauté afro-américaine » est-ce que cela enlève quelque chose à la valeur de son point de vue ? Je trouve que non. Les détracteurs de quelqu’un trouvent toujours que ce quelqu’un en fait trop, le contraire serait étonnant.
      Or tout le monde qui a un point de vue engagé à des détracteurs qui s’efforcent de leur donner une certaine réputation.
      « Agressive », c’est aussi ce que l’on reproche la plupart du temps aux féministes faute de faire l’effort de trouver une attaque moins personnelle.
      Qu’un acteur ne se soit jamais plaint du réalisateur qui l’emploie dans ses films, est censé prouver quoi ?
      Moi non plus je ne me plains pas de mon employeuse. Elle me fait vivre.

      Bref, votre argumentation contre les critiques et en faveur de ce film est à la fois vide et biaisée.

  24. « . La différence est grande entre le Django du début qui peine à aligner 3 mots, et celui de la fin qui discourt élégamment avant de tuer Stephen »
    Oui, il était esclave au XIXème siècle. Autrement dit, il est sans doute né dans une plantation. Ce qui, pour un Noir à l’époque, n’est pas une garantie de haute éducation.
    « Django reprendra cette idée à la fin lorsqu’il achèvera Stephen, en disant qu’il est « le nègre sur 10000 ». Les noir-e-s ne s’émancipent pas ensembles contre l’oppression qu’illes subissent en tant que groupe. »
    Illes? Sérieusement? Bon, sinon, en effet, les noirs ne se sont pas affranchi collectivement. Il a fallu Lincoln et la guerre de Sécession pour ça. Je n’ai jamais entendu parler de grandes révoltes noires au XIXème siècle aux US. Faut dire qu’être éduqué au fouet et maintenu en esclavage depuis son enfance doit singulièrement limiter les velléités de rébellion. Le coup du nègre sur 10000 doit surtout être une bonne pique, une ultime insulte.
    « Par ailleurs, le choix d’intégrer au scénario des combats de mandingues permet au film de jouer à fond sur l’imagerie raciste du gros noir balèze réduit à son corps ». C’est un hommage à la blackexploitation des années 70-80. Ca n’a aucune réalité historique, mais on sait que Tarentino aime les références aux bas fonds du cinéma.
    J’ai surtout l’impression que vous y voyez ce que voulez y voire. Schultz est à mes yeux un véritable humaniste, qui sait qu’il va mourir pour ses idées, libère 4 esclaves sans contreparties, traite Django comme un égal et bien mieux que tous les autres blancs du film, en lui demandant un « service » en retour.
    Quant à l’affrontement final, il a le mérite de « déraciser » la chose, en montrant que les choses sont un peu plus complexes que la mélanine. Stephen est un « Oncle Tom », un black devenu pire que les blancs par son imitation de ceux ci, l’incarnation de ce que le système de l’esclavagisme a de pire.

    Bref, accuser Tarentino d’être un dominant uniquement parce qu’il est blanc et homme, c’est un peu rapide à mes yeux.

    • Vous faites la démonstration de ce que vous récusez.
      Schultz est la figure rédemptrice du film mais à part cela ce n’est pas un film qui magnifie les blancs.

      Vous saisissez la contradiction ?

      • Non, le film ne magnifie pas les blancs du tout… A part Schultz et un shériff, ils sont tous racistes. Et Schultz a plutôt pour moi l’air d’être à la foi un ami et un guide pour Django, tout en ayant des incohérences. Bon, ça doit être raciste pour vous j’imagine, mais pour 99% des gens, être ami avec un noir et l’aider n’est PAS du racisme.

        • Il n’est pas « ami », il l’instrumentalise et le dit. Il l’aide, oui, sous entendu le type est trop crétin pour se débrouiller tout seul = c’est du racisme, en effet.
          Ce qui est d’ailleurs pervers, c’est que tout le monde est prêt illico à croire que le Noir de service ne pourrait pas se débrouiller sans le Blanc pour son « émancipation ».
          Tout le monde de dire : oui c’est vrai, c’était comme cela. C’était FORCÉMENT comme cela.
          Ca ne pouvait pas être autrement.
          Ah bon ?
          Elle est bien bonne.
          Et c’est là que je trouve Tarentule particulièrement pernicieux.
          C’est quand les gens y croient d’autant que cela flatte leur racisme mais ils diront que c’en est pas.
          La preuve c’est Tarentule qu’a fait le film et Tarentule, il a e un prix à Cannes, et Tarentule, il est amerloque, il s’amuse, il s’en fout qu’on le critique, hein, c’est un mec tellement plus cool que vous tous les ringards et les ringardes, alors il a sûrement raison.

          Voilà le genre de raisonnement.

  25. AH ouais… Quand même!!
    Vous ne connaissez rien au cinéma, le principe même du Rape And Revenge vous échappe, l’esthétique du gore vous débecte (et je peux le comprendre) les Westerns vous passent au dessus, remettre une chose dans son contexte vous hérisse le poil!!
    Je dis CHAPEAU!!

    Accusé un homme d’être un dominant parce qu’il est homme et blanc est d’un ridicule grotesque… Kill Bill ou Pulp Fiction ont une héroïne, toute comme Inglorious Basteres qui en remontre à tous les mecs qu’elles croisent!! Quand à Jackie Brown c’est une héroïne noire… Mais je pense que c’est l’exploitation d’une femme issue de minorité ce film???
    Tarantino est un réalisateur qui se fend la gueule en faisant des histoires funs et qui ne se prend pas la tête… A force de tout intellectualiser et de tout décortiquer à travers un calque qu’on plaque sur son sujet en se disant que ça rentrera forcément dans le cadre, on se noie dans une parfaite caricature du féminisme qui est un machisme à l’envers…

    • Tarentino sait parfaitement ce qu’il fait. Tous ces gens avec leur « Tarentino c’est un mec qui s’amuse » sont d’une naiveté confondante.
      Il se donne peut-être l’image d’un homme qui s’amuse parce que les complexés trouve cela « trop cool » mais il connaît bien son business.
      Alors dépassez un peu votre admiration neuneu les gars pour RÉFLÉCHIR.
      (Si ce mot vous dit quelque chose).

      • La réflexion fait effectivement partie de mon pauvre vocabulaire, merci de t’en soucier…
        Encore une fois, je trouve ça hilarant: je ne suis pas d’accord, donc je suis un neuneu qui ne réfléchis pas… Tout ça pour défendre une liberté et une égalité qui ne s’applique qu’à ceux qui pensent comme toi.
        Quand à mes pseudos complexes, ils vont bien merci!

        • Oh pauvre chéri, je t’ai vexé, excuse.

          • Même pas… Je ne vexe jamais pour des gens qui « ont raison »… En général, ils sont haineux et agressifs, donc rien de nouveau sous le soleil…
            Je me posais cependant une question: Nous somme allés voir le film en couple (je suis blanc et hétéro, donc le diable) une première fois, puis nous y sommes retournées à 5 dont 3 femmes.
            Ma copine a apprécié le film, elles trouvent vos commentaires désolant.. Dois-je lui mettre un taquet pour lui apprendre que je suis un male dominant et elle une femelle dominée??

  26. Bonsoir tout le monde, je n’écris d’habitude jamais de commentaires sur le net mais à la lecture de cet article et des commentaires qui le suivent, je n’ai pas pu m’en empêcher.

    D’abord l’article :
    « La première chose qui me gêne, c’est la relation entre Schultz et Django »
    La dessus je rejoins Kaiso.
    La science chez l’être humain n’est pas infuse. Et je pense que tout le monde ici (du moins je l’espère) a reçu à un moment donnée, de manière plus ou moins approfondie et plus ou moins longue, une éducation. Le film se déroulant au XIXème siècle, il n’y a rien de choquant à ce que Django ne soit pas éduqué et qu’il ne sache pas tirer, etc… De la même manière qu’il n’y a rien de choquant à ce que la personne qui « l’éduque » soit blanche. C’est une simple question de crédibilité rapport à l’époque. Comme le dit Kaiso, c’est le far west. C’est presque fatiguant de voir cette polémique refaire surface encore. A une certaine époque (il y’a bien longtemps) sa mise en scène aurait surement était plus tendancieuse, mais je trouve ça exagéré étant donné que le film est récent et encore plus étant donné le réal. (interview plutôt intéressante de tarantino qui pourrait peut-être éclairer: http://www.slate.fr/story/66903/tarantino-django-unchained-interview. Il y’en a d’autres, google est votre ami ! ^^)
    Le nom du site web + la lecture de coms par la suite me font plus penser à une chasse aux sorcières et à une volonté, quelque peu bien-pensante et droit de l’hommiste ou encore empreinte de « culpabilité de l’homme blanc », de vouloir critiquer à tout prix le film en y appliquant une grille de lecture inadéquate.
    La suite de l’évolution de la relation entre les deux héros va clairement dans ce sens. Contrairement à ce que vous dite, le Docteur « n’utilise » pas Django, pas dans le sens auquel vous pensez, tel un outil et ce dès le début. Django aurait été blanc, cela aurait été pareil. Nous avons ici un chasseur de prime qui a besoin de quelqu’un pour identifier ses cibles, il est tout à faire normal qu’il demande l’aide de la personne qui les a vu. C’est ce qui se passe tous les jours dans notre société : on s’échange des services. Le paiement du service ? Sa liberté. Je ne vois pas où est l’utilisation selon votre sens du terme. C’est du business pourrait-on presque dire. En lui rendant sa liberté (et une partie de la thune), je ne pense même pas que Schultz l’arnaque. Les deux sont ensuite assez vite mis sur pied d’égalité, comme la montre la scène clé où, après une belle prise, ils sont tous deux invités par un sheriff à rentrer dans une cabane pour manger du gâteau : le shériff s’adresse à tous les deux de la même manière. S’il y’a un fantasme que poursuit dans ce film Tarantino, ce n’est pas celui de la domination blanche/noire, mais celui de la vengeance.

    Ensuite : le perso de Stephen et « j’ai l’impression qu’on laisse planer l’idée que l’esclavagisme pourrait être au fond en dernier lieu un problème que les noirs auraient à régler entre eux ». Là j’avoue avoir du mal à savoir quoi dire si ce n’est reprendre mon argument de la chasse aux sorcières et de l’emploi d’une mauvaise grille de lecture. Je ne vois vraiment pas d’où vient cette idée de « régler leurs problèmes entre eux », elle n’a nullement lieu d’être. Si ce n’est pas de la chasse aux sorcières, c’est simplement de la surinterprétation. L’oncle Tom est une réalité historique et il fait tout simplement un super méchant. En effet, quoi de plus salaud que le rôle de Jackson ?
    D’ailleurs, pour ne citer que Tarantino parlant de ce rôle : « C’est le genre de personnages que joue Basil Rathbone dans des films de capes et d’épées, c’est le méchant qui a l’oreille du roi, qui s’accroche à ses petites prérogatives et qui manipule tout le monde, est derrière chaque intrigue de cour. » Il n’est fait nulle part mention de la couleur, c’est avant tout un rôle de salopard, de traitre, de sublime enfoiré. La couleur de sa peau est surtout une excellente manière de l’accentuer. Toujours de lui : « Si je n’évoquais pas toutes les strates sociales et leur rôle au sein de cette vieille institution qu’est l’esclavage, je passais complètement à côté de l’histoire. » Ce qui dénote donc bien sa volonté de ne pas « voiler la face » de son film.
    Et puis votre « Du coup, la dimension « raciale » de l’oppression se dilue » me semble malhonnête. Vous pensez sérieusement qu’après 2h de film les gens vont considérer cela comme de la dilution ? Ils ne savaient pas ce qu’était l’esclavagisme avant de voir le film ? Les 2 premières heures du film ne sont pas assez claires sur le côté racial ? Comme le montre la précédente citation de Tarantino, il ne s’agit pas de dilution, mais d’illustrer une réalité historique, qui plus est se prêtent particulièrement bien au rôle de méchant. Et comme le dit Ygrat, vous n’analysez que par le prisme du sexe et de la couleur ce qui biaise complétement votre raisonnement.
    Vous dites « L’esclavage ce n’est plus vraiment les blancs qui exploitent les noirs, mais les pro-esclavagistes contre les anti-esclavagistes ». Mais le message sur l’esclavagisme est, comme je le disais, passé depuis longtemps dans le film. On passe ici au niveau supérieur, le message est plus large que ça : il s’agit du racisme, puisque c’est de cela qu’il est question dans le fond, puisque c’est de la que vient l’esclavagisme. Et ce n’est pas une question de méchants blancs contre des pauvres noirs. Le racisme est universel et ne concerne pas que la couleur de la peau. Il s’agit de l’étroitesse d’esprit quel que soit la couleur de la peau. Cette figure de noir diabolique est bel et bien nauséabonde comme vous dites, mais pas comme vous le pensez. Elle est nauséabonde parce qu’elle représente l’aliénation humaine dans ce qu’elle a de plus moche, et c’est là qu’est le message si message il doit y avoir.

    Point suivant : « le fait de faire de Django une exception ».
    Là encore grille de lecture complétement fausse. Obnubilé que vous semblez être par vos idéaux d’égalité et votre soif de justice, vous en oubliez le thème du film : la vengeance. Pourquoi parlez-vous de révolte ? Django n’est pas un révolutionnaire. S’il est évidement sensible à ce qui arrive aux autres noirs, il veut surtout récupérer sa femme. Et j’ajouterais vivre tranquille. La fin du film ne donne certainement pas l’impression qu’il va partir en guerre contre l’esclavagisme et il n’en est jamais question dans le film. Vous semblez oublier la qu’il s’agit d’un Western, et particulièrement un hommage au Western Spaghetti : ça fait partie des codes du genre dont Tarantino est fan. Pourquoi l’aurait-il changé ? Vous parlez d’un des noirs libéré des Australiens par Django et qui le regarde comme un messie. Mais là encore vos lunettes sont mauvaises : d’abord il s’agit de crédibilité : ce qu’il vient de faire lui semble tout simplement incroyable, ce qui est logique étant donné le contexte. Ensuite, d’un point de vue réalisation, il s’agit effectivement de mettre Django en avant, pas comme un messie, mais comme le héros du film, tout simplement.
    Et puis vous faite dire au film ce qu’il ne dit pas. « La seule possibilité de révolte que le film entrevoit est donc celle menée par un leader charismatique ». Mettons que le film parle bien de révolte, vous lui reprochez donc d’exclure les autres types de révoltes. Mais comment pouvez-vous dire ça ? Ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas évoquées dans le film que ce dernier nie leur existence. C’est absurde. Autre remarque sur la suite de votre phrase : « La seule possibilité de révolte que le film entrevoit est donc celle menée par un leader charismatique, au-dessus de la masse des dominés, et qui est au-dessus d’eux parce qu’il a été en contact avec les dominants qui lui ont permis de s’élever à ce niveau supérieur ».
    Et Plume noire y répond bien : « Tout d’abord parce que l’émancipation de tout système qu’il soit esclavagiste, celui de l’époque, ou notre système qui tend à être esclave d’une économie, passe par l’éducation. Lire écrire permette de beaucoup. Schulz lui apprend les clés d’un homme libre » mais je voudrais aller plus loin. Je trouve que votre phrase montre très bien le manque de largeur de votre prisme : la encore, tout de suite dominant/dominé et surtout un certain fantasme de la révolution, à l’image des différents fantasmes erronés qui hantent votre article. Comme le dit Plume Noire, l’éducation est la (une ?) clé. Pourquoi croyez-vous que les dictatures modernes ont créé la propagande ? Pourquoi croyez que les monarchies des siècles passés ont subsisté si longtemps ? Pourquoi croyez-vous qu’aujourd’hui vous vous préoccupez tant du racisme, des inégalités et j’en passe ?
    Tout d’abord, le modèle de révolte du leader que vous décriez tant n’a rien d’incroyable. Ai-je besoin de parler de Martin Luther King ou Malcom X puisque nous sommes dans l’esclavage ? De Gandhi ? De Che Guevara ? De Lénine ? De Tito ? De Mao ? Que cela vous plaise ou non, c’est un modèle plus que réaliste et crédible… et tout à fait logique. Là encore, que cela vous plaise ou non, il a existé (et existe encore) des masses dominées, gardées dans l’ignorance et la pauvreté et elles ne s’en sont pas sorties toute seule. Il n’y a rien de honteux ou tendancieux à admettre que le courage, les idées, l’audace, etc… d’une personne peut en inspirer d’autres, d’autant plus si elles sont dans une position de désespoir. Ce n’est pas le pécore du fin fond de la campagne française qui a soudainement eu l’idée de faire la révolution dont notre beau pays est si fier et d’en défendre les idéaux. Les personnes citées ci-dessus : elles sont toutes éduquées. Je ne pense pas que cela soit un hasard. Et pour répondre à un commentaire plus bas : « Mais ça ne vous pose pas un problème à vous cette idéologie ? L’idée que « les masses ont nécessairement besoin d’un leader ?» Parce que derrière il y a quand même l’idée d’une différence de nature » Une fois encore, ce n’est pas l’idéologie derrière le film. Il n’y a aucune idée de différence de nature non plus. Le modèle politique que vous critiquez accepte les hommes et les femmes comme égaux par nature. La différence se situe dans l’éducation… ou l’argent, ou le talent, etc… De plus on vire très vite à l’utopie avec ce genre raisonnement.
    Mais bon, de toute façon le film n’est pas au sujet de la révolution… Pour finir avec cette partie, vous redites un peu plus bas ce que le film ne dit pas : « avec en plus un hyper-individualisme incapable d’envisager un acte extraordinaire autrement que comme l’œuvre d’un individu exceptionnel au-dessus de la masse (qui est du coup nécessairement pensée comme inférieure)» La encore la critique est polluée avec un extra de subjectivité dans l’interprétation. Où est-ce-que le film fait, ne serait-ce que sous-entendre, cela ? Avec un raisonnement pareil vous devez détester… je sais pas… 99% de la production cinématographique mondiale, nan ? On suit un héros, qui est particulièrement mis en avant je vous l’accorde, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il fasse des actes extraordinaires. Cela ne veut pas dire qu’il en a l’exclusivité. C’est comme ça que fonctionne quasiment tous les films : sur les choses peu ordinaires que font les héros des films, que ces héros soient des « hyper-individus » ou de simples maillons de la fameuse « masse inférieure ». Ou alors je me trompe, et c’est le fait que ce soit un « hyper-individu » que vous ne pouvez pas supporter en fait ? Parce que là on tombe dans le subjectif pur, c’est une question de gout. Que vous préfériez les films où les héros sont plus simples, plus réalistes, c’est votre droit. Mais alors épargnez-nous vos analyses basées sur ces gouts purement personnels. Ca ne fait en aucun cas de Unchained un mauvais film.

    Pour les combats de Mandingues, comme le disait Julie Gasnier, il semblerait que ça n’ait pas vmt existé. Dès lors, pourquoi cette prise de liberté ? Un peu de recherche peut mener à cela par exemple : « The 1975 blaxploitation film Mandingo, which Tarantino has cited as “one of [his] favorite movies” », si on ajoute à ça l’aspect violent qui fait évidemment parti de l’univers Tarantino, ce choix se comprend assez bien. Est-ce-que l’intention était de réduire les noirs à des « armoires à glace impressionnantes » ? Une fois de plus, un familier de l’œuvre Tarantinesque et de l’homme lui-même vous dira que c’est peu probable. Perso, si j’étais « Monsieur Candie » je ne choisirai pas un petit noir tout maigrichon pour aller combattre, ça me semble expliquer plutôt bien le physique impressionnant de ces combattants. Une fois vous semblez obnubiler par l’envie de voir du racisme partout. D’ailleurs, dans les noirs que l’on croise tous le long du film, il y’en a plein qui ont un gabarit normal et ne sont pas des armoires à glace, dont certains mis avant comme d’Artagnan par exemple. Après, que des hommes comme Candies soient sujet à ce genre d’imagerie raciste, réduisant les noirs à leur corps comme vous dites, c’est tout à fait compréhensible, ce qui la encore explique ce choix. Peut-être auriez-vous préférer une scène où un noir lui fait la lecture ? Ou lui chante du blues (vous qui semblez attacher tant d’importance à la culture noire de cette époque, « la culture mentionnée dans le film étant toujours blanche ») ? Dois-je rappeler que l’on parle d’un film de Tarantino ? Ou alors si c’est simplement que cela ne vous plait pas, là encore évitez de polluer votre article de votre subjectivité.
    Pour la femme, il est vrai que son rôle est réduit, surtout une fois dans la maison, puisqu’avant cela elle était tout de même présentée comme étant assez rebelle comme le dit Victo. A cela, je répondrais simplement qu’on ne peut tout aborder en qq heures de film. D’ailleurs QT voulait faire plus de scènes avec elle, entre autre sur son passé je crois bien. Cela aurait surement pu donner plus d’épaisseur au personnage et limiter l’aspect sexiste. Jackson parlait en plaisantant d’une director’s cut de 5h, soit 2h de cut, ce qui est énorme. On ne sait pas ce qui est vrai mais ce qui est sûr, ce que le film a bien était tronqué : il suffit d’écouter certains dialogues dans la BO ou encore de regarder le jeu concours de court-métrages organisé pour des amateurs sur la mise en scène de l’apprentissage de Django. En attendant, le sujet du film n’a jamais était l’émancipation de la femme, certes le peu que l’on voit de « Broom » aurait pu être mieux fait concernant sa condition de femme, mais il n’y a pas de quoi crier au sexisme non plus, d’autant plus si, je me répète, on connait un minimum Tarantino.
    Cela m’amène à un autre point qui, je pense, biaise cette critique : loin de toute considération matérielle (un film ne peut durer des heures, il faut faire des choix), vous semblez connaitre et posséder toutes les clés pour faire un film parfait : c’est comme ça qu’il faut filmer l’oppression, c’est comme ça qu’il faut filmer les femmes, c’est comme ça qu’il faut filmer l’esclavagisme, il faut aborder la culture noire, etc… N’aviez-vous donc aucune idée de qui était Tarantino ? Ne saviez-vous donc pas à quel genre de film vous aviez à faire ?
    Quant au paragraphe sur la représentation des animaux. Je ne sais même pas si ça vaut la peine que j’y réponde : il synthétise parfaitement l’extrémisme et la surinterprétation de votre démarche, la poussant même dans le ridicule et ici particulièrement la maladresse comme l’a souligné Norman avec l’analogie entre la condition chevaline et celle de l’homme noir, même si, j’ai bien lu votre réponse, ce n’est pas votre intention. Je m’en doutais bien après la lecture de votre critique, comme vous dites, il est quelque peu malhonnête de vous accuser de la sorte. Un peu comme vous êtes malhonnêtes d’accuser le film de tous les maux dont vous le parez. Toutefois, quand je vois le nom de votre site (découvert par hasard via vodkaster et son analyse, différente mais surtout plus intelligente : http://www.vodkaster.com/actu-cine/Django-Unchained-analyse-3173) ainsi que les noms des articles proposés (j’en ai lu certains pour en avoir le cœur net) : le sexisme du roi lion, le sexisme archaïque de michel ocelot, la planète des singes : soumettre femmes et barbares, intouchable : l’intouchable domination masculine, etc… je comprends mieux l’ensemble et me vois encore plus convaincu de votre chasse aux sorcières. Vos approches sont radicales, empreinte d’une incapacité à faire preuve de recul et d’un manque d’ouverture ainsi que d’une prise au pied de la lettre de tous ce qui vous passe sous le nez menant justement à l’interprétation d’absolument n’importe quel détail, hermétique que vous semblez être à l’humour.

    Voilà pour la critique principale. Inspiré que je suis, je complète avec celles de certains coms qui m’ont aussi interpelés.

    Fanny Gonzagues :
    – pourquoi il ne propose pas la moitié de ses revenus ? Peut-être parce que Django n’y connait pas grand-chose au business de bounty hunter et qui si ils sont égaux en tant qu’hommes, dans leur petite entreprise c’est Schutz qui est son supérieur hiérarchique ? Ou simplement qu’il est un peu greedy. Sérieux, Django aurait été blanc, il aurait fait pareil. Ça n’a rien à voir avec la couleur.

    – « je trouvais assez horrible cette posture du dominant à l’ascendant culturel, défenseur des droits de l’homme qui ne se pose jamais comme un égal de fait» : mais bien sûr que si. Tout comme Camille, vous mélangez relation dominant/dominé et relation prof/élève. En dehors de cela, Schutz n’a de cesse de le traiter comme un être humain normal.

    – l’amour et l’héroïsme, la quête de l’objet perdu (pas sur), la princesse ne sont pas des thèmes uniquement occidentaux.

    Burgu, Euterpe :
    – « le danger de tous ces films pour divertir » et « Il fait partie de l’imaginaire contemporain et en cela ajoute des éléments à l’idéologie hégémonique » ou « L’amusement ou pas avec lequel on fait quelque chose dédouanerait-il de ses responsabilités ? ». Pourtant vous et tous les autres semblez très capables de lire entre les lignes, nan ? Où est le danger alors ? Feriez référence à une masse de gens qui ont moins de chance et n’ont pas les clés pour comprendre correctement le film ? Cette même masse que Camille semble défendre avec tant d’amour (après tout, nous n’avons pas besoin de leader), vous en prenez soudain conscience ? Et que suggérez-vous ? Qu’on nivelle par le bas ? Qu’on ne fasse plus rien d’osé ? De complexe et un peu cérébrale ? (et j’élargi là, je ne vais pas clamer que le ciné de Tarantino est intellectuel non plus ^^) On peut oublier les Lang, Fellini et Bergman… Et j’en serais triste.

    Euterpe :
    Lol, on doit pas s’entendre sur grand-chose ^^

    – « Oui, je préfère les femelles qui pensent que les mâles qui giclent, chacun ses goûts. » ou comment se décrédibiliser immédiatement en avouant son manque total de partialité et faisant plus de mal qu’autre chose à la cause même qu’on défend.

    – « Quid de l’utilisation d’acteurs super commercials blancs comme Christoph Waltz et Leonardo di Caprio ? » ou « Les gens vont voir le film parce qu’il y a Di Caprio dans un rôle de méchant, chic alors, et parce que Waltz y meurt, tué par Noir, comme c’est folklo. » oui, quid ? On va remettre en cause l’aspect commercial du cinéma maintenant ? On s’éloigne pas un peu la ? Quel est le rapport entre faire un film de « blanc supérieur » et l’utilisation de ces acteurs ? Quel est le rapport entre le casting et le message du film comme le dis Kaiso (vous n’avez pas répondu)? Et non, tout le monde ne va pas voir le film pour Caprio. C’est un bon acteur, un plus pour le film, mais pas l’unique raison. A vrai dire, le nom de Tarantino est largement suffisant pour attirer un assez large publique.

    – « Les meilleurs films sur le viol ne comportent pas de scènes de viol. » Mais Django n’a pas la prétention d’être le meilleur film sur l’esclavage, personne ne l’a dit d’ailleurs. Qui plus est, ce n’est même pas un film sur l’esclavage dans l’absolu.

    – « Quel thème « cool » Tarentule va encore trouvé après avoir épuisé les gangsters qui s’entretuent, les trafiquantes d’armes, les histoires de vengeance en tous genres, les nazis et les esclavagistes ? » Alors il y’a plusieurs pistes. Soit un truc gangster époque prohibition ou alors faire une trilogie de la vengeance avec un commando de noirs qui vient kicker des culs en Europe pendant la WW II. Mais j’aime bien votre idée sinon ^^

    – « on a envie de réalisateurs/trices qui ne prennent pas les spectateurs/tricees pour de simples consommateurs de violence gore sans cervelle. » Il y’a tellement plus que la violence chez Tarantino. Sans être un technicien, le bougre sait construire un plan, une séquence, écrire les dialogues (géniaux) qui iront avec, diriger les acteurs qui les diront et monter le film ensuite. Après je suis tout à fait d’accord qu’il n’y a pas forcement de réflexion profonde dans son cinéma. Mais on retrouve l’idée de responsabilité évoquée plus haut : un film n’a pas à être engagé à tout prix ou s’inscrire dans une démarche de réflexion.

    – « Fritz Lang n’est jamais sordide. Tarentino, si. » De par la stylisation si particulière à Tarantino de la violence, aucun de ses films n’est sordide. Ou alors je m’en pas compte, ce qui est possible. Quand je vois que tout le monde trouve ça très violent. Les actions décrites sont très violentes, mais la mise en scène est assez soft. Ç’est pas insoutenable.

    – « Parce que ces films ne sont pas pour tout public. Ils sont pour les personnes qui n’ont jamais vu d’horreurs réelles dans leur vie. Jamais vu de sang gicler en fontaine comme d’un pipe-line tranché, pas vu de gens hurler de douleur pour de vrai, pas vu de membres arrachés, pas de vu de vraies victimes, pas vu de tentatives de meurtre, rien vu. Ils ignorent tout de ce que sont les souffrances réelles liées à l’extrême violence. » Et c’est bien comme ça nan ?

    Julie Gasnier :
    – « Le film donne l’impression que l’esclavage était un truc de pervers sadique comme Calvin Candie qui utilisait les esclaves pour leur plaisirs » Ah bon ? Et toutes les scènes dans les plantations ? Comment peut-on résumer le film à ça ? Et puis je ne crois pas qu’il ait été dit que ce film a une quelconque valeur historique. Et pourquoi le devrait-il d’ailleurs ?

    Sur ce, je vais aller me pieuter. Ça c’est du com fleuve. 🙂
    Bon courage pour la lecture.

    • Il y a des choses que j’ai envie de vous dire avant de vous répondre sporadiquement sur les points que vous m’avez adressé.
      D’abord, votre accusation de « calque », que l’on retrouve aussi chez Heimdall. Pour ma part, quand je vois un film, je n’ai pas un calpin sur lequel j’aurais marqué « sexisme : LâFame est toujours une potiche, si elle dit « oui » au héros alors qu’elle aurait du dire « non » elle trahit la cause féministe! racisme : si il y a un chinois mais pas de juif c’est fucking raciste! ».
      Je considère seulement que toute production culturelle est « située »: quant à son contexte de production, son histoire, ses intervenant-e-s, etc… Pour moi, il va de soit qu’un film ou un livre n’est pas seulement un objet achevé, fini qui ne serait que ce qu’il présente, il est plutôt le résultat, la conséquence d’une série de choix en amont des personnes qui l’on créé et de son contexte, vous concédez certainement qu’un film dépendra de son budget, de l’implication des technicien-nes, etc… il s’agit du même rapport d’imbrication vis à vis de son contexte socio-culturel. De même, chaque personne ne se pose pas ex nihilo dans le monde, nous sommes le fruit d’une éducation, d’une culture qui varie selon les individus. Et ainsi, Tarentino ne peut faire son film que comme Tarentino, l’homme blanc hétéro avec son expérience personnelle et sa position complexe dans le monde. Là où à mon avis, on n’est pas d’accord, c’est maintenant: pour moi être un homme fait qu’on aura pas la même expérience qu’une femme (non pas parce qu’il y aurait une différence de nature entre mais parce que dans notre monde ça ne nous donne pas les mêmes possibilités, de la même façon qu’avoir de l’argent sera plus easy que ne pas en avoir !).
      Dès lors, ce n’est pas un « calque » que nous appliquons mais un décryptage des représentations, des conditions de production d’un film et cela va de l’analyse des personnages et de leur histoire interne, aux acteurs/actrices et à leur choix de film, aux technicien-nes qui ont travaillé autour du film, l’époque choisie dans le film, s’il adapte un livre, s’il est produit par des grosses firmes, etc… Car analyser ce genre de choses ce n’est pas regarder avec des lunettes c’est relever l’encodage du film, quelque chose qui est déjà là!

      Après, vous n’êtes visiblement pas d’accord avec l’idée qu’être homme et blanc et hétéro peut donner un privilège! En effet, ça parait bizarre de se dire que oui ma sexualité importe dans la façon dont je me pose dans le monde et qu’on me respecte et qu’on ne me pose pas de questions…. Bizarre vraiment? en fait, si vous arriviez à une soirée avec votre copine et que vous êtes une fille, on risque de vous regarder, certaines personnes iront même jusqu’à vous demandez comment ça se passe au lit, ou si vous êtes un couple gay, qui est actif et qui est passif… Alors forcement, j’ai l’impression que ça changera un peu le vécu d’une personne qui vit cette situation là. Pourquoi, parce qu’elle va se rendre compte qu’il y a des personnes qui vont plus ou moins remettre en question sa sexualité comme pas naturelle entendant pas là que c’est être hétérosexuel qui va de soit. Et classer, c’est dominer! Si on dit que telle sexualité prévaut, on instaure une hiérarchie et on domine ceux ou celles qui ne la partage pas!
      Dès lors, quand on fait film et qu’on ne possède que des caractéristiques de « dominants » il y a tout de même plus de chance pour que ce film comporte des représentations qui participe à l’idéologie de dominant car il est toujours super difficile de déconstruire ce qui nous a construit, ce qui nous a composé et ça c’est un combat interne ouf!

      Pour ce qui concerne les salaires, j’avais noté ça vite fait quand j’avais vu le film, si vraiment vous pensez que le bon docteur est avare, cela peut-il fonctionner avec votre description du bon humaniste prêt à se sacrifier pour son combat?
      de la même façon, ce bon humaniste peut-il accepter un marché de dupes entre aide matérielle contre liberté immatérielle? après comme je vous dis, je ne suis pas sure de moi quant à ce que j’ai avancé avec ce point, vu que j’ai fait ça assez rapidement, il faudrait que je revois le film pour vous répondre correctement! so sorry!

      Pour l’amour machin, je n’ai pas dit que l’amour était occidental, j’ai dis que l’amour de django est mis en parallèle avec un mythe occidental, lui donnant ainsi les attributs de quelque chose de mythologique, comme si en effet, il avait besoin du transfert vers la légende allemande pour devenir exceptionnel, c’est ça qui m’agace dans le truc! Pour le coup, j’ai eu l’impression que notre bon docteur humaniste mettait un calque de sa propre culture sur ce que ressentait Django et c’est souvent ça qui fait pour moi oppression dans le truc autour de l’amour : si tu l’as pas, tu es forcement malheureux et toutes ces références d’opéra machin sont là pour te rappeler ta propre misère, par contre si tu l’as ben y’a toujours un type qui vient te causer référence culturelle et oblige ce que tu ressens à ressembler à quelque chose qui existe déjà, car faut pas déconner, tu vas pas inventer de nouvelles formes d’amour, c’est le couple à deux- papa et maman, l’homme qui te sauve un point c’est tout! (j’avoue je force le trait sur ce dernier point, pardonnez moi, j’ai déjà trop écrit et je laisse le soin à ceux ou celles qui veulent répondre sur d’autres points de préciser ou de pallier à ce que j’ai un peu parfois dit de façon bancale ou ce que je n’ai pas dit!!)

      • Encore une fois, tout passe par le calque de la sexualité… Dans les faits, j’ai des potes homos et je m’en cogne comme de l’an 40… Pour moi, avant d’être un homme, une femme, un black, un homo, un hétéro, on est un être humain! Et ce n’est pas sa sexualité qui fait que l’on fait un art de tel ou tel manière, mais bel et bien son vécu, son éducation, son passé…

      • « Et ainsi, Tarentino ne peut faire son film que comme Tarentino » et « il est toujours super difficile de déconstruire ce qui nous a construit, ce qui nous a composé et ça c’est un combat interne ouf! ».
        C’est tout à fait vrai. Mais je pense que Tarantino a fait ce combat justement (cf l’interview que j’ai mise dans mon post). D’ailleurs, je me demande dans quelle mesure il a adoucit son film à cause de ça ? Le puritanisme et la langue de bois sont des sports nationaux outre-atlantique, il savait bien qu’il devait faire très attention. Et je pense qu’il s’en est bien tiré compte tenu son background justement. C’est pour ça que je trouve toutes ces critiques abusées.

        « Après, vous n’êtes visiblement pas d’accord avec l’idée qu’être homme et blanc et hétéro peut donner un privilège »
        si, si complètement. Je suis bien placé pour le savoir d’ailleurs ^^ Je ne pense pas avoir dit le contraire.

        « Et classer, c’est dominer! Si on dit que telle sexualité prévaut, on instaure une hiérarchie et on domine ceux ou celles qui ne la partage pas! »
        classer n’est pas dominer. Je suis d’accord avec l’idée de hiérarchisation et sa stupidité, mais l’étiquetage n’entraine pas forcement la domination.

        Pour le salaire, je ne fais aucunement une description humaniste du bon docteur. c’est dommage j’avais écris tout un paragraphe la dessus, mais je l’ai supprimé puisque j’avais deja mal écris au total. Il traite bien Django, mais Schutz n’a rien d’un humaniste. Il n’hésite pas à tuer de sang froid, peu importe la justification morale qu’il se trouve.
        Aussi dans ce passage dont parlais Camille:
        « d’un côté, je suis contre l’esclavage, mais en même temps j’ai besoin de toi donc ça m’arrange bien que tu sois mon esclave. Donc je vais utiliser pour un moment l’esclavage à mon avantage. Cela dit, je me sens coupable… »

        Schutz lui propose un deal parce qu’il n’aime pas l’esclavage et parce qu’il est bcp plus simple de travailler en coopération. Personnellement, ce que j’interprète c’est « je t’offre un deal parce ça me facilite la vie et que ça allège ma conscience, mais si tu refuse alors je vais user de la force ». Schutz n’est donc pas si gentil que ça. D’ailleurs, je trouve qu’il aurait peut-être était intéressant de commencer avec un personnage un peu plus dur (un humaniste n’est pas chasseur de prime) un peu à la dérive loin de son pays et qui dans cette amitié avec Django et le lien qu’elle fait, aussi faible soit-il, avec son pays d’origine se retrouve changé, tout comme son point de vue sur l’esclavage, qui aurait été par exemple jusqu’ici plutôt indifférent. Bon, j’ai dressé ça comme ça en deux minutes, et je vois bien le coté cliché de la chose, il évident que cela nécessite un peu de travail pour arriver à un perso intéressant et assez épais mais tout ça pour dire que je ne vois pas Schutz comme un saint.
        Et ta remarque sur le marché de dupe est tout à fait vrai. Je me demandais si quelqu’un allait la faire. En cas de réelle égalité, il n’aurait pas à le libérer et le rémunèrerait tout simplement. Mais la, il s’agit d’une question de contexte, et avec cette perspective, je vois pas qu’elle meilleur prix il pourrait offrir à Django que ça liberté (et n’oublions pas les 75$, ce qui est une belle somme pour l’époque je pense :p).

        Pour l’amour, je comprend votre point de vue, mais il me semble exagéré. ici encore il ne s’agit pas de domination culturelle mais simplement de comprendre pourquoi Schutz est touché par leur histoire. Il est compréhensible que le conte utilisé soit issue de sa culture puisque le but est de montrer qu’il est touché, de jouer sur sa corde sensible. C’est humain: le fait d’avoir vécu qqchose ou de pouvoir s’y identifier nous y rend plus sensible. En aucun cas je ne pense que cela diminue la puissance de l’amour entre Django et Brunhilda, je ne vois pas en quoi le fait qu’il y est un parallèle entre les deux histoires d’amour rend tout d’un coup celle de Django exceptionnelle. Elle l’est parce que à cette époque il est très dur pour deux esclaves de se marier, parce qu’il est prêt à tout pour la retrouver. La référence d’opéra machin comme vous dites (l’épopée de Siegfried existait bien avant d’être mise en scène par Wagner) n’est pas une façon pour Schutz de rabaisser (s’il ne l’a pas) et de catégoriser (s’il la) l’amour de Django, juste de mieux s’y identifier, de s’en rapprocher,de montrer qu’il le comprend malgré leurs différences.
        Je ne crois pas que la démarche soit de tout ramener à une grille de lecture unique, occidentale, formatant tout les types de relations possibles. Comme le dit Heimdall, vous passez un peu trop par la moulinette « sexualité ».
        Cela dit, aussi nombriliste que soit notre belle culture occidentale et ses formes d’expression, en terme de calque comme vous dite, c’est surement celle qui en possède le plus au monde en ce qui concerne la vision de l’amour entre individus. Certes, le modèle homme/femme est encore dominant, notre société en effet a dominance machiste, mais c’est aussi celle qui a le degrés d’acceptation le plus élevé à ce niveau. (oui ok, ça ne veut pas dire qu’il faut s’arrêter la ^^)

    • Bonjour MetaliiK,
      Je m’excuse de répondre si tard, mais je n’ai pas beaucoup de temps en ce moment. Pour cette même raison, je ne vais pas répondre à tous les points que vous soulevez, car vue votre propension à en écrire des couches, on ne risque pas de s’en sortir :-). Donc je vais me concentrer sur un point, qui me semble revenir dans pas mal d’autres commentaires :

      Point suivant : « le fait de faire de Django une exception ».
      Là encore grille de lecture complétement fausse. Obnubilé que vous semblez être par vos idéaux d’égalité et votre soif de justice, vous en oubliez le thème du film : la vengeance. Pourquoi parlez-vous de révolte ? Django n’est pas un révolutionnaire. S’il est évidement sensible à ce qui arrive aux autres noirs, il veut surtout récupérer sa femme. Et j’ajouterais vivre tranquille. La fin du film ne donne certainement pas l’impression qu’il va partir en guerre contre l’esclavagisme et il n’en est jamais question dans le film. Vous semblez oublier la qu’il s’agit d’un Western, et particulièrement un hommage au Western Spaghetti : ça fait partie des codes du genre dont Tarantino est fan. Pourquoi l’aurait-il changé ?

      Ce que vous semblez ne pas voir, c’est que choisir de raconter une histoire de vengeance personnelle est déjà un choix politique, que l’on peut donc être en droit de critiquer comme je le fais. Et peut-être ne voyez-vous pas cela comme un choix politique tout simplement parce que nous sommes complètement inondé-e-s par ce genre d’histoire à longueur de bobines.

      Vous ramenez ça à une histoire de « goût personnel », mais ce n’est pas une question de « subjectivité », c’est une question politique. Vous ramenez aussi ça en même temps à une histoire de convention narrative (vous dites en gros : « c’est normal qu’il soit au-dessus de la masse et fasse des choses extraordinaires, c’est un héros, il en faut bien un dans toutes les histoires »). Mais pourquoi ? Pourquoi faut-il qu’il y ait nécessairement un individu exceptionnel qui fasse des choses exceptionnelles avec à côté des chèvres qui ne peuvent que suivre le mouvement ? Est-ce que vous pensez que c’est représentatif des rapports entre les gens dans la vraie vie ? Et surtout est-ce que vous avez envie que les rapports entre les gens fonctionnent sur ce mode ? Si oui, alors je comprends que Django ne vous pose pas de problème. Mais il faut prendre conscience que vous avez déjà fait un choix politique énorme.

      Ce qui me choque d’autant plus dans Django, c’est que cette histoire individuelle prend pour décor l’esclavage. Est-ce que l’exploitation des Noir-e-s était un problème individuel ? Je ne crois pas, j’ai l’impression que c’était plus un problème collectif, une exploitation d’une « race » par une autre (et pas la persécution d’individus isolés par quelques sadiques isolés). Du coup, je trouve le parti-pris politique ultra-individualiste encore plus évident dans ce contexte.

      Est-ce que vous comprenez ce que je veux dire ? Est-ce que vous voyez ce qui me gène là-dedans ?
      (je ne réponds pour l’instant qu’à un petit point que vous soulevez car je n’ai pas beaucoup de temps, mais est-ce que vous êtes déjà d’accord avec ça ?)

  27. Vu l’avalanche (ne vous gênez pas surtout ! Si c’était sur mon blog, je supprimerais ce com’, personnellement, car il y a un certain abus), je ne retiendrais qu’une phrase, mais elle vaut son pesant de cacahuètes salées :
    « En attendant, le sujet du film n’a jamais était l’émancipation de la femme ».
    Alors quand un film n’a pas pour sujet « l’émancipation » de « la » femme, il n’y a pas besoin de parler des femmes et même, il faut rester dans le machisme le plus beauf, parce que c’est la tradition.
    Les femmes dégagez, y a rien à voir. C’est un film de mecs, là.
    Peu importe que la moitié des esclaves aient été des femmes et que ce soient les femmes qui mettent au monde tous ces crétins…euh, mâles virils.
    On fait mumuse entre nous, donc, le sexisme c’est normal.
    C’est la mormalité. Les femmes n’ont qu’à supporter, comme d’hab.
    Car un film non sexiste est juste un film qui parle de « l’émancipation de lafâme ».

    Avec ce genre d’argument on peut refaire des films antisémites. Ce seront juste des films qui ne parlent pas de « l’émancipation » des juifs. No problem.

    Belle mentalité !

    • Un bon point Godwin qui arrive! Nous l’attendions…
      Déjà le simple fait de dire « si c’était sur mon blog, je supprimerais ce com’, » me pose soucis: tu n’es pas d’accord avec moi, donc tu n’as pas le droit de t’exprimer…
      Le fait de ne pas parler de l’émancipation des femmes en fait forcément un film machiste de gros beauf’… Tout comme l’est Billy Elliot, ou la Grande Vadrouille alors?
      Mais où va t’on??? POurquoi forcément vouloir tout voir à travers le prisme du machisme??? Pour moi, c’est comme ces gens qui veulent à tout prix tellement voir du racisme partout qu’ils sont prêts à récrire l’histoire comme ça les arrange…

    • Ben désolée mais je vois toujours pas en quoi le film est sexiste. Je dois être complètement teubée (possibilité non à exclure) mais en quoi le fait qu’il y ait peu de personnages féminins rend le film machiste ? C’est ce que fait les persos qui comptent, pas ce qu’ils ont dans le slip. A ce compte-là on peut aussi dire que le Seigneur des Anneaux est machiste…

      • Ben simplement parce qu’on est plus de femmes sur terre que d’hommes et que 99% des films passent pas le test de Bechdel, celui-là pas plus que les autres même moins.
        http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=bLF6sAAMb4s

        • J’ai une question, peut être un peu hors sujet:

          Tarantino est un homme qui s’inspire énormément de manga de type Shonen. Shonen, ce sont des mangas pour jeune garçon (c’est même le sens du mot).

          Le Shonen est fait uniquement pour les petits garçons, quoique rien n’empêche les jeunes filles de les lire.

          Un shonen est machiste pour vous ?

          C’est une question sincère hein… J’aimerais comprendre la définition que vous donner à ce mot… Car perso, faire un truc qui s’adresse à une frange de la population et pas à une autre… comment dire… C’est pas choquant ?

          • Je suggère qu’on mette tous les machos sur Mars entre eux et qu’ils rse fabriquent leur culture à eux mais qu’ils ne prétendent pas vivre avec des femmes.

            Qu’ils débarassent donc le plancher des vaches.
            Adios !

          • Ok…

            Ca doit vouloir dire que tu trouve le genre machiste.

            On crame les magasines féminins aussi ? Ils ne sont pas universelle eux non plus.

          • a Victo :

            Les mangas sont divisés en une multitudes de genres : les shonens pour les garçon, les shojos pour les filles, les seinens pour les adultes, les yaois pour les filles, les hentais… et encore ce ne sont que les dénominations françaises !!! Les dénomination japonaises sont encore plus complexes !!!

            Il y a une forme de sexiste à différencier systématiquement les filles et les garçons, que se soit dans les mangas, les jouets des magasins, les magazines…

            On crée des stéréotype de toutes pièces : « les filles sont plus sensibles », « les garçons sont plus violents », etc…

            Et les magazines féminins sont remplis d’imbécilités sexistes et écrites (principalement) par des femmes !!

          • Merci.

            Suite du questionnement: vu que le genre est machiste (ou sexiste) devons nous envoyer ces œuvres sur Mars ? Il n’y a rien à en retirer ? Rien du tout ?

            C’est une culture sans intérêt ?

  28. C’était une réponse à Metallik

    • Donc pour faire une fiction non sexiste il faut faire en sorte d’avoir autant de personnages féminins que masculins ? Même si ça ne colle pas à l’histoire/au contexte ? Dans le cas de Django le film se passe au XIXeme siècle et même s’il y a beaucoup d’anachronismes, à cette époque les femmes étaient relativement peu impliquées dans les gunfights et les gestions de plantation. C’est pas cool mais on ne peut pas appliquer notre vision moderne des choses à tout.

      Je trouve ce principe un peu ridicule. La parité n’est pas ce qui rend une fiction égalitaire. On parle de raconter une histoire. Comme je l’ai dit je me moque bien de ce que les héros ont dans le slip. Bien qu’étant une fille je suis avant autant de plaisir les aventures de Django que celles d’Ellen Ripley pour peu que l’histoire et le perso me plaisent.

      En fait concrètement on s’en fout un peu que ce soit un mec ou une meuf. Enfin moi je m’en fous.

      • Tu n’a rien compris au test de Bechdel, apparemment tu ne comprends pas l’anglais. Fais-toi traduire alors.

        • Sisi j’ai compris fin je crois, juste quand j’ai vu passer Austin Power dans sa liste ainsi que Wall-E j’ai fait « wut ».

          (Bon j’ai peu répondu à coté tout à l’heure pardon)

          J’ai toujours pas l’impression que ça rend un film sexiste. True Gritt répond aux critères de ton texte pourtant je vois mal le sexisme dedans. Skyfall s’en sort bien pourtant il est un peu macho (James Bond .oblige, je suis d’accord c’est loin d’être le pire).

          Bref c’est réducteur et encore une fois moi je me moque de ce que le héros a entre les jambes.

          • True Gritt…euh…moi je ne vois pas l’intérêt de ces films où tout le monde s’entretue. Apparemment les gens qui aiment Django Unchained aiment tout simplement tous les films où le scénario n’est qu’un prétexte à nombreuses et spectaculaires tueries.
            Un film doit-il être violent pour avoir quelqu’intérêt à vos yeux ?
            Je le demande sans mépris et par pure curiosité. Je pense cependant ne pas être un cas à part. Nous sommes assez nombreux/seuses à n’avoir aucun goût pour les films violents.
            Cela dit j’aime bien Thelma et Louise ou Louise tue un violeur et démolit le camion d’une espèce d’individu obscène.
            J’aime bien la représentation de meurtres qui apparaissent en quelque sorte comme justifiés.
            J’aime bien aussi la boucherie à la fin de « Taxi Driver ». On comprend bien le meurtre dans ces deux cas.
            Il a quelque chose de libérateur.

            Mais regarder la représentation de la torture des Noirs sous prétexte de film sur l’esclavage, non merci.

      • Le problème est que les femmes n’existent pratiquement pas au cinéma, peu de films mettent des femmes dans des rôles forts et des premiers rôles.

        De plus lors de l’esclavage les femmes avaient un rôle réel :

        http://www.slate.fr/story/67113/django-unchained-lincoln-femmes-noires

        Le problème de Django n’est pas une question de nombre de personnages féminins, c’est aussi la façon donc les perso féminins sont présentés.

        Par exemple dans « True Grit » il n’y a qu’un seul perso féminin important, mais c’est un perso fantastique !!!!

        Dans Django a part la princesse en détresse (donc perso passif par exellence) on a la pute qui trahis les siens (Sheba) et l’hystérique qui ne pense qu’a se remarier (Lara Lee la soeur de Candie)… donc pas une belle image des femmes qui sont toutes dépendantes des hommes.

        • OK dac je vois mieux.

          Bon je dois être une traître à mon sang mais je vois pas le soucis. Vraiment quand je regarde un film je me moque pas mal du sexe des personnages.

          Et tous les personnages féminins ne peuvent pas apparaître sous un jour positif. C’est la vie ya des connasses comme ya des connards. Pour Broomhilda elle a effectivement le role de la princesse (ce qui sert la symbolique de l’histoire) mais elle n’est pas non plus complètement passive, elle essaye de s’échapper quand elle est chez Candie (c’est pour ça qu’elle se retrouve au four). Elle fait ce qu’elle peut vu sa situation, moi à sa place je me serais transformée en gelée et laissée mourir quelque part.

          Bref moi ça ne m’a pas choquée mais après je peux me tromper. Je regarde aussi pas mal de films et j’en ai rarement vu qui soient véritablement sexistes. Je ne me sens pas non plus exlue en temps que public « féminin ».

          Merci de m’avoir éclairée avec courtoisie au fait. ^^ C’est toujours plus agréable que de se faire aboyer dessus (Euterpe ne te sens pas visée. Si en fait.)

        • Je n’ai pas de connaissances réelles sur le sujet pour juger du détail, mais il y a un petit article réalisé par un blogueur et qui se trouve en une de « Mediapart », à propos de Lincoln. Il semble reprendre des arguments plus ou moins similaires à ceux qu’il y a ici et dans l’article de Slate que vous citez: http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-marliere/070213/avec-lincoln-spielberg-blanchit-le-combat-abolitionniste

          Personnellement, je n’ai pas vu Lincoln, mais j’ai juste vu la bande annonce du film qui m’a beaucoup frappé, dans la mesure où elle semble clairement invisibiliser les noir(e)s, qui n’apparaissent à l’écran que quelques secondes pour mourir ou dire bravo… Le film n’est peut-être pas si mauvais que ça par ailleurs, je n’en sais rien, mais sur ce point là en tout cas, j’ai trouvé ça assez glaçant… http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19466620&cfilm=61505.html

          Peut-être avez-vous vu Lincoln -vous ou un(e) des rédacteurs/trices- ? Vous en avez pensé quoi (ou peut-être qu’une personne projette d’écrire un article dessus)? Quelqu’un a un avis ?

          (Je pose la question ici parce que vous parlez justement de ce genre de questions, mais peut-être qu’il faudrait créer un débat à part (?) )

          • @Julie Gasnier [j’avais oublié de préciser]

          • Meg je , et ma communauté ou autre ne donne pas d’autorisation Tarantino pour ses films dailleur tu constatera que les films traitant de l’esclavage et ou de héros u héroïnes noires se compte sur les doigt d’une main, mais le que j’ai ressenti à travers certaines réplique c’est l’impression de pointer du doigt la lune , pour la montrer et que quelques personnes sont restées focalisée sur le doigt .dou ma réaction a des réaction un peu exacerber de euterpe, la conclusion de se raisonnement est que chacun tire des films récits ou autre l’eau qui fera tourner son moulin hors je voulais aussi lui montrer qu’une vérité n’est pas la vérité et que d’autre aussi concerne qu elle par le sujet n’avait pas la même considération des événements des rapports de forces ou autres ce qui as paru comme un film totalement sexiste et raciste poour elle a paru à des gens de ma communauté dont je ne suis pas un porte parole , dans un degrés et angle de vus une dimension différentes de même que certainement d’autre gens de cette communauté pour t paraître outrée du film, pour l’instant j’en ai pas connu

          • Euterpe tu as un problème avec les mâles je crois iil n’y a que ça qui sort de tes répliques , et de plus les femmes noires ou homme noires on des complexes d’infériorité mais ça c’est de l’histoire il faudrait que tu te penche un peu plus sur la psychologie de peuples assouvis , sur un laps de temps important .et d’Islamabad de te décevoir mais le problème des femmes noires est plus proche de celui des homme noirs que des femme blanches, un noir qu’il soit homme ou femme n’accède pas de la même façon en même proportion à la condition de vie d’un femme blanche. À compétence égales une femme blanche est privilégié à un ou une noire d’où le décalage par rapport à tes revendications certe il y a des liens comme la femme blanche la femme noire est une femme , mais les mécanisme sociétaux crées des différences majeurs dans le traitement égalitaire , d’où le faîte que tu soulèves le problème sous l’angle du sexisme mais que dans les communauté ce n’est pas le cas c’est simple

  29. « On crame les magasines féminins aussi ? Ils ne sont pas universelle eux non plus » :
    Absolument ! Vu qu’ils sont créés par des mecs pour aliéner les femmes et leur faire croire que leur univers c’est le rouge à lèvres et le vernis à ongles ! Tout à fait d’accord !

    • Ma foi, tu voit parfaitement ou je veut en venir. Est ce qu’une frange de la population a le droit de s’adresser à elle même ? Tant qu’elle n’interdit pas les autres franges de prendre connaissance de ce qu’elle dit ?

      Devons nous interdire le Cosby Show, le brûler, envoyer les scénariste sur je ne sait qu’elle île déserte parce que tous les acteurs sont noirs ?

      • Toi non plus tu ne comprends pas l’anglais (ni le francais, d’ailleurs) : quand 99% des films grand public ne s’adressent qu’aux hommes, il faudrait applaudir ?
        Encore heureux, merci, que l’on soit QUAND MÊME autorisées en tant que femmes à voir ces films ! Il ne manquerait plus qu’opn nous mette dans des camps de concentration !

        C’est bizarre tu ne me parles plus de brûler des magazines féminins. du coup ?
        A partir du moment où quelque chose sert la cause féministe, il vaut mieux détourner la conversation, hein ?

        Mais nan tu n’es pas un 100 millionième macho est prêt à tout pour que conserver ces privilèges de mâle et obliger la femelle à continuer à lui servir de domestique admirative, prête au coit quand il veut + qui s’écrase quand il n’y a que des machos et des films machistes au cinéma !
        Sinon, à part cela : essaie de faire des efforts en conjugaison parce que c’est un peu pénible les fautes comme « tu voiT » et « je ne saiT », merci.

      • La question de la frange de la population qui a le droit de s’adresser à elle-même pose la question du communautarisme.

        Évidemment quand 90% des médias ne s’adressent qu’aux blancs hétérosexuels, il est logique que les homosexuels, les noirs, les arabes… aient envie de médias qui s’adressent à eux et partagent leurs problématiques. Après il y a toujours le risque de communautarisme et de scission. Chacun reste dans sa communauté…

        Personnellement je pense que s’il n’est pas gênant d’avoir des médias communautaires, mais que ça ne dispense pas de faire apparaître les minorités dans les médias « grand public ».

        Le Cosby Show est une série intéressante qui à fait date dans l’histoire car c’est une série avec les persos noirs qui s’adressait à tout le monde.

        De plus le problème des médias communautaires est qu’ils ont tendance (comme par exemple les magazines féminins et masculins) à renforcer à mort les stéréotypes.

        • Désolée Julie Gasnier mais les femmes ne sont pas une « minorité » ! 😉

          • Je parlais surtout du Cosby Show dans mon exemple… Et de la question sur la frange de la population. Après l’oppression des femmes est effectivement spéciale puisque nulle part, nous ne sommes une minorité, et dans quasi toute les sociétés humaines nous sommes discriminées.

        • Hey bien, je n’ai rien à y redire: il n’y a effectivement rien de féministe dans ce film, jamais dit le contraire.

          Mais si je vous lit correctement, cela veut dire qu’il ne doit plus jamais y avoir d’histoire « de garçon », c’est bien ca ?

          Il convient d’envoyer tout ça sur Mars, parce que c’est pêché ?

          Même si je conçoit que Broumilda est une potiche, et que c’est blessant. Que le film aurais pût être tourné autrement sur ce point (quoique vous ne m’ayez vraiment pas convaincu sur le domaine du racisme), ne trouvez vous pas ce discoure… tout simplement trop extrême ?

          Si j’ai bien tout suivis, ce que vous reprochez à ce film, c’est la largeur de son publique en fin de compte ? Il a trop d’audience et c’est ce qui vous énerve ?

          • Bon après réflexion au sujet de la question « Mais si je vous lit correctement, cela veut dire qu’il ne doit plus jamais y avoir d’histoire « de garçon » » je dirais que si, mais alors des histoires « de garçon » conséquentes. Si le plaisir du garçon c’est de se ranconter des histoires d’amitié voire d’amour etde castagnes voire de meurtres entre hommes « virils », si son plaisir c’est de ne pas trop y voir de filles parce qu’elles gênent ce plaisir, IL serait plus honnête et respectueux de ne pas représenter de femmes dans ces films. En effet, Socrate le disait déjà en son temps le vrai amour, l’amour divin, est l’amour entre hommes. L’amour de la femme est un amour bas. Et on voit bien dans ces films que les femmes n’y sont ni aimées ni respectées. On sent qu’elles sont juste des outils pour l’action mais qu’on s’en passerait bien.
            Comme c’est quand même assez dégueulasse d’être traitées comme cela et comme on sne e sent ni aimées ni respectées dans ces films, merci de nous laisser complètement de côté, au moins on saura de quoi il retourne.

            Ce qui serait aussi honnête et respectueux envers les femmes seraient de leur permettre de faire de même soit des films où elles s’éclatent et se contemplent le nombril sans l’intervention intempestive et dérangeante d’un mec. Bizarrement là les producteurs ne veulent pas entendre parler de ce genre de films.

            Mais à part cela le sexisme est juste une vue de l’esprit, hein.

          • Ok: donc un film a ambiance homosexuel, ça te vas.

            Ce qui vas sur Mars, c’est les histoires de Princesse et de Héros (du moment qu’il y a de la Princesse). J’ai bon ?

  30. Moi voila qualifier de macho, allez hop.

    Si je ne parle plus de magazine féminin, c’est parce que l’exemple était mauvais, comme tu l’a prouvé.

    Allez laisse tomber, il est manifeste qu’on ne peut pas discuter avec toi.

    Je suis navré pour mon orthographe, elle est mauvaise, j’en ai conscience. ^^

    • Pas de soucis pour l’orthographe, ce n’est pas dramatique, du moment que vous n’écrivez pas en langage sms, il y n’y a aucun soucis.

    • L’exemple des magazines féminins étaient excellent, au contraire ! Et nous aurions été d’accord sur toute la ligne si, justement, tu souhaitais que l’aliénation des femmes prennent fin. Mais non. Tu souhaites le contraire.
      C’est cela le sexisme.
      Ce n’est pas plus compliqué.

      • Les magazines féminins contrairement aux autres médias communautaires ont une vocation financière et économique, le plus est de créer des complexes afin que les consommatrices achètent…

        Euterpe : Victo a tout simplement mal choisi son exemple parce qu’il ne connait pas la presse féminine…

        • Alors cela prouve que Victo croit qu’il y a égalité, que les hommes ont leur domaine de prédilection et les femmes le leur. C’est juste très humiliant de lire que l’on puisse croire que les magazines féminins correspondent à ce que les femmes souhaitent et à leur mentalité en général.
          Comme si leur seul but dans la vie était « d’être la plus belle » ce qui nous ramène à la polémique sur Blanche-Neige qui a cours sur un autre billet de ce blog.

          • Si tu m’avais correctement lu, tu verrais que je ne défens pas spécialement Blanche Neige, j’ai juste rapporté une anecdote qui relativise quelque peu les choses.

            Je me suis d’ailleurs expliqué lorsque tu a cru que je voulait faire de Disney un « Grand Féministe ».

            Ça fait en tout deux interventions… Ais je tant marqué les esprits pour que cela soit rapporté sur d’autres sujets ?

    • @ Victo : Julie Gasnier t’a répondu : « La question de la frange de la population qui a le droit de s’adresser à elle-même pose la question du communautarisme.

      Évidemment quand 90% des médias ne s’adressent qu’aux blancs hétérosexuels, il est logique que les homosexuels, les noirs, les arabes… aient envie de médias qui s’adressent à eux et partagent leurs problématiques. Après il y a toujours le risque de communautarisme et de scission. Chacun reste dans sa communauté… »

      à propos de ta question sur la liberté de ne s’adresser qu’à soi-même en tant que mâles (« virils »). Qu’en dis-tu ?

      Que tu n’es pas envie de discuter avec moi, c’est possible mais « on » est une surgénéralisation. Il y a des tas de gens qui adorent discuter avec moi, qui trouve super de discuter avec moi 🙂

      • J’ai bien fait attention de répondre là ou il se doit. Ici je réagissait au fait que tu renvoyait à un débat ou je considère que ma participation était anecdotique. Pourquoi l’était t’elle, d’ailleurs, anecdotique ? Ca devrais t’intéresser: Blanche Neige était un film que j’ai vu quand j’étais môme, une fois. On en débat dans un article qui correspond à Raisponse, film que je n’ai pas vu du tout.

        Coup de bol: j’ai connaissance d’une anecdote intéressante. Je la transmet donc, mais inutile de débattre pour autant…

        Si tu veut savoir, je considère que Disney est un Grand Homme d’affaire. Et il n’y a pas de sarcasme: je suis admiratif devant certaines idées qu’il a eut, et certains risques qu’il a prit (dont la fameuse anecdote).

        Pour ce qui est du « on » c’est assumé: te parler est quelque chose de très désagréable, et je ne parvient pas à te calmer. Je t’associe donc à ton camps, afin de les pousser à nuancer tes propos. Je suppose que tu réalise qu’il y a encore peu tu proposais un autodafé ?

        • « je ne parviens pas à te calmer » 🙂 C’est à dire à me faire changer d’avis ? C’est cela que tu apelles me « calmer » ?

          « il y a encore peu tu proposais un autodafé ? » : euh, merci de me copier/coller la phrase avec date et heure où je « propose « un autodafé ».

          Dur de « calmer »les gens en les calomnier ou en les discréditant, sûr !

        • Lorsque tu propose d’envoyer un certain nombre de chose sur Mars, ce n’est rien de plus qu’un autodafé.

          Je souhaite te calmer car tu insulte une personne « tarentule » plutôt que Tarantino.

          Moi même je trouve tes propos très limite à mon endroit: je suis macho, un gogo, j’ai des goûts égoïste (à noter qu’on peut avoir de mauvais goût, mais un goût égoïste c’est relativement nouveau.)

          Oui, j’aimerais bien que tu te calme en effet ^^

          Et enfin, ne parlons pas de notre moralité totalement incompatible. J’estime qu’une personne qui se permet de critiquer quelque chose qu’elle n’a pas vu est intellectuellement malhonnête. T’as vu ? Moi aussi je sait faire dans les qualificatifs ^^ Mais bon, ca j’y peut rien.

          • Autodafé : exécution des jugements qui condamnaient au supplice du feu. (Par extension) : acte de brûler des livres ou des bibliothèques.
            Je ne crois pas que de dire aux hommes qui estiment que les films monosexués doivent le rester parce qu’ils ont envie et il y n’a pas à en discuter qu’ils n’ont qu’à aller vivre sur Mars ait le moindre point commun avec un autodafé. Il faut te calmer.

            Sinon, je préfère ne pas faie l’inventaire de tes insinuations douteuses à mon encontre. Il faut dire qu’en effet tu n’es pas direct, juste insinuant. Ce n’est pas moralement plus glorieux, désolée.

            Pour « Tarentule », j’avoue l’avoir emprunté au journal de la Décroissance.

          • Parce que c’est dit dans un journal, c’est moins insultant ? J’ai bon ?

            Ha, et ne te gêne pas. Il peut m’arriver d’insulter les gens, je peut m’énerver, faut me rappeler à l’ordre dans ces cas là.

            Pour l’autodafé, je sait ce que c’est, merci ^^ Et je t’assure: dans l’esprit, c’est ce à quoi tu veut aboutir.

  31. « Alors quand un film n’a pas pour sujet « l’émancipation » de « la » femme, il n’y a pas besoin de parler des femmes et même, il faut rester dans le machisme le plus beauf, parce que c’est la tradition.
    Les femmes dégagez, y a rien à voir. C’est un film de mecs, là. »

    lol, votre remarque est pertinente et c’est vrai que même si elle n’est pas le sujet, la femme n’a pas a être traité de manière sexiste. Toutefois, vous évitez soigneusement de répondre à quoi que ce soit et cela ne change en rien votre point de vue biaisé par votre façon de « sexiser » tout ce qui vous passe sous le nez. Brunhilda est pendant toute la première partie du film présenté comme une femme forte. Il n’y a pas de sexisme ici. Le film n’est pas à son sujet, so fucking what ? Son évolution dans la suite du film est pitoyable, je suis d’accord et j’ai bien envie de lui foutre une paire de baffe par moment devant tant de sottise (s’il vous plait, n’allez pas dire que je suis un méchant machiste à cause de ce que je viens de dire. Prenez ce recul dont j’ai parlé et ne prenez pas tout au pied de la lettre. De plus, j’ai comme l’idée que finalement, elle vous a énervé aussi). Il faut toutefois tempérer cela par le contexte du film comme le dit Shamusu et la situation horrible dont elle sort (la box) et celle très tendu dans laquelle elle se trouve. Faire apparaitre des signes faiblesse chez un personnage féminin n’est pas forcement synonyme de sexisme. De la faiblesse Schultz en a lorsqu’il interrompt Candie en train de parler à D’artagnan, il en a lorsqu’il craque et décide de le buter… C’est ce qui le rend humain aussi. Il faut arrêter de voir du sexisme partout. Brunhilda est certes exaspérante à la fin, de la à dire que le traitement du personnage est sexiste, ca va trop loin.

    Ensuite, si je reprend l’échange on a Shamusu:
    « mais en quoi le fait qu’il y ait peu de personnages féminins rend le film machiste ?  »
    puis Euterpe:
    « Ben simplement parce qu’on est plus de femmes sur terre que d’hommes et que 99% des films passent pas le test de Bechdel »

    Pour le Bechdel test, son but n’est pas de dire si un film est sexiste ou pas mais d’évaluer la présence des femmes dans un film. C’est ce qui est dit au début de la vidéo à 8 secondes et répété a la 37ème, il est même très précisément dit que cela n’a rien à voir avec la qualité du film à ce moment la.

    Autrement dit, on part sur un autre débat, qui n’a rien à voir avec le sexisme de Django en parlant de ce test puisqu’il ne prouve en rien son supposé sexisme. Il démontre juste que les rôles féminins du film sont très petits, ce que personne ne nie jusqu’à présent. Ca n’en fait pas un film sexiste.

    Sinon pour « Absolument ! Vu qu’ils sont créés par des mecs pour aliéner les femmes et leur faire croire que leur univers c’est le rouge à lèvres et le vernis à ongles ! Tout à fait d’accord ! »

    euh… nan ? De ce que je sais, la plupart des personnes responsables dans le business du mag féminin sont… des femmes. Vous n’avez de cesse de dénoncer les clichés et stéréotypes, mais celui ci-dessus n’est pas mieux.

    Je pourrais revenir sur l’intérêt du test Bechdel, car il en a, je suis bien d’accord, mais j’aurai peur de faire un message trop long.vOn va attendre un peu et je vais terminer avec:

    « Vu l’avalanche (ne vous gênez pas surtout ! Si c’était sur mon blog, je supprimerais ce com’, personnellement, car il y a un certain abus) »

    haha. Oui, c’est vrai que mon post est assez long. C’est exactement pour ça que je ne post pas souvent sur internet. Il est difficile de bien développer ses idées en un malheureux paragraphe (surtout si on répond à un texte qui à la base est assez long comme c’est le cas ici) et cela prend du temps ainsi que de la place. Tout ça pour voir votre réflexion détruite en une phrase par des trolls et autres imbéciles (je ne vise personne ici, c’est une généralité du net) qui ne semblent même pas l’avoir lu ou y comprendre quoi que ce soit. C’est irrespectueux et surtout désespérant. :s
    excusez moi d’essayer d’élever le niveau. L’agressivité de ce que serait votre réaction (la suppression du post) est à l’image de votre raisonnement que j’ai précédemment décrit. Un peu de recul ne ferez pas de mal. Vous parlez de respect quand vous semblez ne pas en avoir pas le moindre, la défense de vos droits en tant que femme vous passionne et c’est tout à votre honneur, mais vous vous oubliez un peu dans ce torrent d’émotions, état peu propice à la réflexion et au raisonnement. Au final, plus qu’autre chose, vous heurtez et discréditez cette cause qui vous est si cher et par votre extrémisme vous vous attirez les foudres de gens qui à la base sont de votre coté, du moins pour la plupart je pense.

    • Je pense que le film est sexiste, dans le sens où la violence faite à Broumilde est extrèmement érotisé, et rendu presque « belle » (la scène où elle est fouetté, au ralenti, et surtout, l’horrible scène de son corps nu, manifique et suant lorsqu’ils ouvrent la box), tandis que celle faite aux hommes est soit virile, soit immonde. C’était également le cas dans Kill Bill, et c’est le cas dans beaucoup de films. C’est ce genre de scène que je trouve sadique et sexiste. Je trouve également sexiste de ressortir le mythe de la princesse faible et passive et du prince charmant, car c’est un stéréotype qui ne s’adapte plus au public d’aujourd’hui, et auquel il est de plus en plus lassant de se retrouver confronté, autant du coté féminin que masculin.

  32. Sinon pour « Absolument ! Vu qu’ils sont créés par des mecs pour aliéner les femmes et leur faire croire que leur univers c’est le rouge à lèvres et le vernis à ongles ! Tout à fait d’accord ! »

    euh… nan ? De ce que je sais, la plupart des personnes responsables dans le business du mag féminin sont… des femmes. Vous n’avez de cesse de dénoncer les clichés et stéréotypes, mais celui ci-dessus n’est pas mieux.

    Je ne cesse de le répéter, les femmes aussi peuvent intégrer des stéréotypes sexistes, les noirs des stéréotypes racistes, etc…

    Broomhilda est non-seulement exaspérante, mais elle est entièrement dépendante de son homme qui vient la sauver…

    Le personnage est montré en position de faiblesse et de souffrance mais cette souffrance est utilisée pour enrichir le personnage de… Django !!!!

    Je vous renvoie à cet article qui est passionnant :

    http://cultures-genre.com/2012/11/09/femmes-violees-une-affaire-dhommes-12/

    La femme est déniée de sa propre souffrance, celle-ci sers de prétexte pour montrer que son mari risque de craquer…

    Le bechdel test est surtout utilisé pour montrer a quel point les femmes sont mal représentées et inexistantes dans les films et un film passant le bechdel test peut très bien être sexiste…

    Et les commentaires longs sont bienvenues sur le site, ce qui nous gêne ce sont les commentaires troll non argumentés du type : « Vous êtes des crétins », les commentaires argumentés, même s’ils ne sont pas d’accord avec nous sont toujours les bienvenus…

  33. N’empêche je voudrais quand même faire remarquer que d’après ce que j’ai pu observer sur le web seuls les hommes se permettent d’écrire une thèse de 10 pages voire de recopier une thèse de 10 pages et de la caser dans une page de commentaires.
    Les femmes ne se permettent pas de prendre tant de place. Elles ont l’impression (à tort peut-être) que c’est un manque de respect.
    Certains hommes, au contraire, estiment que leur prose « le vaut bien » comme on dit chez L’Oréal.

    • la encore tu sexualise pour rien.

      C’est justement parce que je respecte un minimum ce qui ce dit que j’ai pris le temps d’écrire un pavé. développer des arguments, des idées, etc… ça prend de la place comme je disais. Il ne faut pas y voir un manque de respect, une invasion, juste une envie de participer de manière constructive au débat (outre le fait que je suis parti HS sur certains passages aussi ^^ je présente mes excuses pour cela), désolé si tu vois ça comme un manque de respect, c’est bien loin d’être le cas, ça me semblait évident.

      Alors on peut extrapoler, les hommes étant « dominants » dans cette société trouvent plus facilement la confiance et ont l’égo surdimensionné pour faire ce genre de chose, les femmes étant « dominés » ont l’habitude de fermer leur gueule, etc… Si j’me trompe, désolé. Si c’est bien ce que tu sous-entends, je ne vais pas te dire que ça ne joue pas, mais c’est complètement exagéré, c’est avant tout une question de caractère (oui, oui, je sais, la définition de notre caractère est entre autre évidement liée à notre sexe mais attends la suite…). Dans la société d’aujourd’hui, s’il est vrai que l’égalité des sexes n’est pas encore acquise elle l’est largement assez pour qu’une femme puisse avoir confiance en elle et s’exprimer, etc…

      • « la encore tu sexualise pour rien. »

        le verbe « sexualiser » ne veut pas dire attribuer un sexe à un comportement mais donner un caractère sexuel à quelque chose, introduire de la sexualité quelque part.

        Cette phrase est donc erronée, irrespectueuse et agressive. Mais passons.

        Je CONSTATE que les tartines émanent TOUJOURS des mecs. Maintenant quelqu’un aura fait autre part une autre constatation peut-être (mais cela m’étonnerait). Je suis même certaine que tou.te.s celleux qui auront lu ce que j’ai écrit à ce sujet vont maintenant faire attention au sexe de l’auteur quand il verront un com’ de 3 km et s’apercevoir que j’ai raison.

        « Dans la société d’aujourd’hui, s’il est vrai que l’égalité des sexes n’est pas encore acquise elle l’est largement assez pour qu’une femme puisse avoir confiance en elle et s’exprimer, etc… »

        C’est beau d’affirmer des choses au petit bonheur sans s’appuyer sur la moindre étude, rien ! Je pense que tu pourrais te pencher sur la problématique du genre pour vérifier si ton affirmation tient la route, plutôt que de parler au hasard.
        Mais je ne suis pas convaincue que tu le feras. Surtout s’il y a un nouveau Tarentino qui passe au cinéma….. 😉

  34. @ Heimdall : heureusement que tous les gens qui se sont éclatés en regardant ce film ne sont pas incapables de supporter qu’on le critique !
    Tu l’as vu, tu l’as aimé et maintenant que veux-tu ? Faire taire celleux qui en disent du « mal » ?
    Le droit de critiquer existe. Pas dans l’univers de Django Unchained, peut-être, c’est vrai, mais ce n’est qu’un film. Dans la réalité on a le droit d’émettre un avis négatif et même plusieurs si on veut.

    • Ah non, je me fous royalement de savoir si tu as aimé ce film ou pas, ce sont les gouts de chacun et je les respectent… Ce qui m’exaspere en revanche c’est que dire que Django est raciste et sexiste est simplement faux, tout comme de dire que 99% des films sont pour les males blancs heterosexuels! Tu n’arrives pas a comprendre que la majorité des gens s’en moque du sexe et de la couleur de peau des protagonistes! Pour eux ce sont des humains et pour toi des dominants et des dominé, et c’est la que le bat blesse…. ton agressivité et tes manieres hautaines deservent la cause que tu defends..

      Quand a la violence de ce film elle est bien reelle et depeind une realite de cette epoque qu’etait la conquete de l’ouest…

      Sur ce je vous laisse entre vous!

      • @ Hrimdall : « Pour eux ce sont des humains et pour toi (sic) des dominants et des dominé, et c’est la que le bat blesse »

        Sauf que pour les auteurs/trices de ce billet c’est aussi le cas et pour des quantités de personnes qui s’interrogent sur notre « nourriture » culturelle. Ils y voient aussi une histoire de dominants et de dominés. Tous ces imbéciles, n’est-ce pas ?
        Même des gens très jeunes s’en rendent compte.

        Par contre, les gens qui comme toi, n’en ont jamais assez de ces divertissements virilo-violents, ils ne supportent aucune critique de leurs films chouchous.
        Et TON agressivité + TES manieres hautaines sont aussi très trés lassantes.

  35. Euterpe > je peux parfaitement comprendre qu’on n’aime pas la violence dans les films. Moi perso j’aime bien le gore. Dans Django j’aime bien son côté exagéré/décalé qui prête autant à sourire qu’à grimacer de dégoût.

    Après j’aime aussi les films sans violence, je n’ai jamais affirmé que j’avais besoin de voir de la tatane à la pelle pour aimer un film. Ça dépend du film en question. Moi j’aime bien les films de baston en général (ce sont simplement des goûts personnels) mais ça ne m’empêche pas d’apprécier d’autres sujets. La violence peut à mon avis servir pas mal de propos dans un film en étant bien utilisée, comme tout autre thème.

    Mais on (enfin, moi, mais je crois pas être la seule non plus) peut apprécier un peu de violence totalement gratuite parce que c’est euh… fun ? Je trouve ? Parfois il n’y a pas besoin d’aller chercher bien loin, le cinéma c’est aussi du divertissement.

    Mais je me répète je peux comprendre que ça rebute. Une amie voulait m’accompagner voir Django et comme je sais que la violence dans les films la rebute (je lui ais montré Fight Club et elle a eut un peu du mal à le digérer) je lui ai déconseillé de venir. Je conçois parfaitement que ça ne soit pas la tasse de thé de tout le monde.

    « Mais regarder la représentation de la torture des Noirs sous prétexte de film sur l’esclavage, non merci. »

    Ben en même temps si tu fais un film sur l’esclavage tu peux difficilement les montrer en temps de danser dans les champs de coton à poil dans la joie et la bonne humeur. Je comprends pas trop le truc là.

    • Il y a un truc qui s’appelle l’allusion. J’en ai déjà parlé à propos de « M le maudit » de Fritz Lang. On retrouve aussi les allusions à la violence dans Hitchcock. Mais ce rien suffit à faire très peur.
      Personnellement je ne comprends pas qu’on fasse un film sur l’esclavage avec des scènes gore que certain.e.s trouvent « fun ». De tout manière, c’est vrai, je suis comme ta copine qui ne supporte pas ces scènes.
      Et ce n’est pas facile d’être entouré de gens qui trouvent « fun » la violence, en fait.
      Mais en plus, je trouve qu’être blanc et se permettre de faire du divertissement avec un thème aussi atroce, c’est immonde.
      Je rejoins la réaction de Spike Lee dont il est question sur un autre billet de ce blog.
      Je comprends tout à fait qu’il estime déshonorer ses ancêtres en regardant un tel film.
      Il faudrait aussi avoir conscience que derrrière cette histoire d’esclavage, il y a des gens, beaucoup de gens qui ont subi des souffrances abominables, des tortures sans nom. Que l’on s’amuse et fasse du fric avec cela, c’est quand même bien cynique.
      Et que cela amuse des gens, c’est franchement choquant.
      Maintenant, les fans de ce film qui se sont tant éclatés, vous n’êtes pas obligés de comprendre mais j’estime avoir le droit de dire cela.

      • Montrer ou ne pas montrer est un choix cinématographique qui sert une histoire. Ne pas choisir de montrer une scène n’a pas pour but d’épargner les yeux du spectateur mais aussi parfois d’horrifier encore plus par la suggestion. En montrant tout voir en caricaturant dans Django on désamorce justement le côté horrible et on donne un côté décalé à la violence.

        A film différent méthodes différentes.

        Sinon bah moi je ne force personne à regarder les films ni même à les aimer, comme je l’ai dit je n’ai pas forcé ma copine qui n’aime pas le gore à mater Django avec moi. Je suis désolée que tu sois entourée de gens intolérants ^^’ Parmi mes amis y en a qui ont les mêmes goûts cinématographiques que moi, d’autres non, on ne se juge pas, on va voir ensemble des films qu’on aime tous et voilà. Ouais je sais on est cools. J’ai des super potes.

        « Mais en plus, je trouve qu’être blanc et se permettre de faire du divertissement avec un thème aussi atroce, c’est immonde. »

        Donc il aurait fallu qu’il soit noir ? Dans ce cas je propose d’interdire à tout non-juif de faire des films sur la Shoah (*bruit du point Godwin*)

        Je pense que le public de Django, qu’il ait ou non aimé le film, a bien conscience que l’esclavage c’est mal et que des gens ont souffert. A moins d’être complètement teubé, les gens savent faire la différence entre la triste réalité historique et un film.

        Je pense aussi que faire de « l’humour » sur un sujet n’est pas lui manquer de respect. Je suis dans le milieu médical et on plaisante souvent tous sur des choses atroces qu’on voit tous les jours. Je ne pense pas qu’on nie la souffrance des malades. C’est une façon de décompresser un peu.

        Je pense que c’est un peu la même chose pour les passages peu reluisants de notre histoire : à toujours les traiter avec le plus grand sérieux ou à ne pas les traiter du tout si on n’est pas noir/juif/arabe/membre du groupe opprimé en question, on finit par entourer le thème d’une sorte de tabou. En parler librement ce n’est ni le dédramatiser ni nier la souffrance des gens.

        Ensuite, dans Django ce n’est pas la souffrance des noirs ou l’esclavage que j’ai trouvé fun, mais le côté décalé de la violence. D’ailleurs dans le film la violence visuelle c’est surtout les blancs qui la prennent dans la mouille. Quand Broomhilda se fait fouetter justement on ne voit que son visage et pas directement le fouet qui s’abat sur son dos. C’est justement cette suggestion qui rend la scène horrible et qui la détache du reste de « cervelle qui gicle ».

        Bref je pense que tu te trompes en pensant que les gens sont amusés par l’esclavage, ça n’est pas ça qu’on trouve fun.

        Après je comprends fort bien qu’on n’ait pas aimé le film et que le côté violence rebute. ^^ Chacun ses goûts, moi je déteste les comédies romantiques et les thrillers psychologiques me stressent.

  36. « Donc il aurait fallu qu’il soit noir ? Dans ce cas je propose d’interdire à tout non-juif de faire des films sur la Shoah (*bruit du point Godwin*) »

    Avez-vous seulement lu la critique de ce film ci-dessus (le billet) ? Apparemment non.
    Je ne vais quand même pas la copié/collé !

    Je ne comprends pas que les spectateurs/trices de film qui se sont « amusé.e.s » sans se poser de question puissent venir ici dire : mais non ! Il y a rien dans le film de tout ce que vous y avez vu et compris, Ce sont des sornettes, tout le monde il y est beau tout le monde il y est gentil et tout est parfait, il en faut pour tous les goûts, les goûts et les couleurs ca se discute pas, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, il vaut mieux rire que pleurer, après la pluie le beau temps, rira bien qui rira le dernier, etc… et toute sorte de phrases bateau dans le même genre, histoire de nier qu’il y a peut-être autre chose à dire de ce genre de films que de pondre des proverbes paysans (je n’ai rien contre les paysans).

    Quant à dire de ce film qu’il n’est ni sexiste ni raciste parce que personne ne ferait attention à la couleur de peau et au sexe des gens c’est vraiment le point Godwin de l’argument zéro.
    Et on s’en fiche si c’est des adultes ou des enfants, des chiens ou des chats, des arbres ou des abribus, peut-être ?
    Ah oui ce sont tous des humains !
    Bon, dans ce cas je ne sais pas ce que vous faites quand vous voyez différentes nationalités dans un film. Cela n’a pas de sens ? Un film sur des allemands au Tibet, ce doit être sans intérêt pour vous puisque vous ne distinguez pas un.e allemand.e d’un.e tibétain.e.
    Et s’il y a une histoire d’amour vous ne distinguez pas l’homme de la femme, non plus ?
    C’est du lourd, quand même, non ?
    La mauvaise foi c’est un peu pénible, tout de même.

    • Bonjour Euterpe.

      Juste pour vous remercier de développer vos arguments, que je trouve dans l’ensemble très intéressants et m’éclairent sur des choses auxquelles je n’avais pas forcément pensé (entre autres exemples, tout ce que vous dites sur le fait d’exhiber de la violence partout sous prétexte de « dénonciation », dans votre commentaire du 3 février, 2013 à 11 h 05 min).

      Bon, après, je ne veux pas entrer dans le débat proprement dit, et je ne connais pas du tout du tout Tarantino mais je voulais juste dire que j’apprécie les idées que vous avancez -et que votre blog est super!-.

      Juste pour apporter un élément à votre discussion: vous parlez du Bechdel Test à quelques reprises en citant une courte vidéo de Feminist Frequency. Je viens de tomber ce matin sur cette vidéo plus détaillée, qui développe de façon plus précise les enjeux et aussi les limites du Bechdel Test, et qui surtout (et c’est là que ça peut être intéressant pour enrichir la discussion sur ce topic) connecte la question du sexisme latent des films avec la question de la représentation des noir(e)s dans les fictions, en particulier quand ces films traitent de « l’émancipation » des noir(e)s. C’est en plein dans le sujet, à mon avis.

      http://www.youtube.com/watch?v=PH8JuizIXw8&list=UU7Edgk9RxP7Fm7vjQ1d-cDA : toute la vidéo est intéressante, mais pour moi, l’essentiel se trouve de 06’48 jusqu’à la fin de la vidéo.

      NB: j’ai aussi découvert très récemment -ne vous moquez pas de moi…- qu’en cliquant sur la 2ème icône en bas à droite de la vidéo, on pouvait disposer de la traduction française! Youtube est un outil merveilleux!
      (Je précise ça parce qu’il y a des vidéos en anglais quelquefois échangées dans les coms, alors si jamais des non-familiers de youtube comme moi lisent ce commentaire, je tiens à leur épargner toutes les difficultés que j’ai eu pendant longtemps^^)

      Voili voilou!

      • Bonjour Thomas,

        Merci pour votre contribution, le bechdel Test est effectivement un outil intéressant mais avec ses limites.

        Comme elle le dit dans la vidéo, le test est intéressant pour établir les tendances globales de l’industrie, par pour juger de la qualité féministe d’un film spécifique.

        Je serait curieuse de savoir si Django passe le Bechdel Test adapté au raciste.

        Je pense qu’il faudrait vérifier en revoyant le film.

        • Probablement qu’il ne passe pas le test de Bechdel du tout !
          A propos du féminisme des films, il est quand même assez évident que si un(e) cinéaste fait parler entre elles deux femmes (ayant un nom) d’autre chose que de mecs, on a QUAND MÊME de fortes chances de ne pas être dans un film sexiste.
          Moi quand je pense aux films qui passe haut la main ce test, je n’en trouve pas, déjà, mais au moins ceux que je trouve ne sont pas sexistes. Même si ce n’est THÉORIQUEMENT pas une garantie. En pratique, les films sont plutôt féministes.
          Quelques titres qui me viennent à l’esprit :
          « We want sex equality » de Nigel Cole
          Les films de Margarethe von Trotta
          euh… je ne sais plus.

          À propos d’Allemande : W.Allen sur Gertrude Stein dans « Midnight in Paris » réussit la performance de dépeindre un personnage historique connu aussi pour être lesbienne, et ne trouve pas le moyen de lui faire s’adresser à une autre femme…

          Ce texte est pourtant d’une exigence quasi nulle. Il suffit que Xe dise à Ye : « Il fait froid ce matin » et que Ye lui réponde : « Oui, d’ailleurs, j’ai mis une petite laine »… pour réussir le test.
          Les feuilletons (surtout policiers où il y a UNE commissaire) font mieux que le cinéma.

      • Merci beaucoup Thomas, je suis très touchée 🙂

        Le cinéma, est une écriture et une fois que l’on a pris conscience de ça, on peut commencer à essayer de décrypter les messages véhiculés par ce média. D’un autre côté ce n’est pas une écriture classique à base de mots. Il y a les images.
        Quand Victor Hugo écrit un livre contre la peine de mort et le truffe de scène de décapitations ratées, c’est insoutenable mais efficace parce que ça reste des mots écrits. Il n’y a AUCUNE image. C’est nous qui nous « imaginons » à partir de mots. Quand on « montre » la violence, c’est déjà de la violence. On ne fait aucun travail d’imagination, on n’a aucune prise non plus sur le moment de la violence. On est sous emprise en fait. Quelqu’un nous impose quelque chose de l’extérieur. On peut détourner la tête mais souvent c’est trop tard. Quand on lit des mots, on peut prévoir celui qui suit, le survoler, s’arrêter.

        Il existe grosso modo deux sortes de cinéma : celui qui respecte le spectateur/la spectatrice. De ce cinéma, on sait qu’il n’ira pas jusqu’à une certaine limite. Son but est de distraire en faisant réfléchir pas de chahuter les gens émotionnellement en dehors de certaines limites.
        L’autre sorte de cinéma cherche au contraire à « droguer » le spectateur/la spectatrice. Je dis « droguer » parce qu’il manque un mot en français (en allemand « Rausch ») qui signifie drogue mais aussi vertige, ivresse, l’état que peut procurer un bombardement stroboscopique de couleurs en opposition sur le prisme chromatique, l’état que peut procurer des scènes violentes psychiquement ou physiquement ou les deux également très rapprochées qui font que l’on sort d’un film vidé.e après des poussées extrêmes d’adrénaline.
        D’ailleurs, l’adrénaline est une drogue.
        Les adeptes de la 2e sorte de cinéma ne peuvent, pour certain.e.s, plus se passer de film violents. C’est pourquoi c’est un commerce très juteux qui pourrait poser à long terme un vrai problème de santé publique.

        Il y a aussi des films qui laissent perplexe. On ne sait pas dans quel catégorie les mettre. Pendant un certain temps, j’appréciais beaucoup les films de Hanecke. Et puis un jour, une personne sur le web a complétement démonté le mécanisme de ses films exactement comme cette analyse de Django Unchained, ici, et j’ai compris que je me faisais avoir. Depuis j’ai pris mes distances avec Hanecke.
        C’est pourquoi je suis tout à fait favorable à ce genre d’analyse.
        Avec le recul, je me rends compte que le cinéma d’Hanecke ne m’apporte pas ce que je croyais qu’il m’apportais et en plus, il y a aussi des scènes tout à fait inattendues et d’une grande brutalité. L’emballage est plus intello que chez Tarentino mais le système est très semblable, en fait.

        Merci beaucoup pour les renseignements concernant la traduction en français sur youtube.
        Je ne peux malheureusement pas regardé la vidéo tout de suite (j’aimerais la regarder à tête reposée) mais je vais m’y mettre dès que possible et je vous transmettrai mes impressions sur le sujet qui comme pour vous me passionne.

        • Voilà j’ai regardé la vidéo. En effet, elle précise bien des choses sur le test de Bechdel et je suis très contente de l’avoir vue.
          Oui, en effet le passage sur le traitement de l’émancipation des noires est sidérant.
          Cela me donne envie de voir « The Help » pour me faire une idée.
          Les films américains sont très en retard sur bien des films dans le monde en matière d’antisexisme, d’antiracisme, sans parler de l’antispécisme.
          Il y a réellement un fossé entre les productions hollywoodiennes et non-hollywoodiennes.

        • Il n’y a pas de quoi! 🙂
          Et merci à vous pour ces quelques précisions supplémentaires !

    • Ben écoute je suis pas là pour me faire insulter ou insinuer que je suis une grosse détraquée parce que j’ai été divertie par le film, je vais donc arrêter les frais.

      A partir du moment où moi ça ne me pose pas de soucis que tu ais détesté le film mais qu’apparemment que moi ou d’autres gens l’aiment ça te fait hurler, c’est mal barré pour que la discussion donne quelque chose. La tolérance c’est bien aussi, c’est pas parce qu’on est sur le net qu’on a le droit de traiter ceux qui ne pensent pas comme vous avec un tel mépris.

      Je sais très bien faire la différence entre un pénis et un vagin, juste je m’en fous et je vois pas en quoi c’est choquant ou de la mauvaise foi. Je ne rapporte simplement pas tout au sexe ou à la couleur de peau des gens.

      Pour moi Django aurait été sexiste/raciste s’il avait présenté un personnage faible ou détestable parce qu’il est black ou une femme. Ca n’est pas le cas ou du moins je n’ai pas fait attention.

      Voili voilou et essaye de te montrer moins agressive, tu as peut-être de bons arguments mais se les faire asséner avec mépris et condescendence ne donne pas envie de les écouter ^^; (si moi-même j’ai été discourtoise je m’en excuse je n’ai pas fait exprès)

      • Mais le problème n’est pas que des gens aient aimé le film et d’autres non, ça en tout cas pour moi c’est tout à fait tolérable. Le problème c’est que les gens ne voient pas qu’il y ait racisme/sexisme, et ça, ça n’a rien à voir avec les goûts ni le bon moment passé ou non devant le film (enfin si on est très sensibles à ces sujets, ça peut nous gâcher l’expérience, mais pas toujours).

        Un film sexiste n’est pas forcément un film explicitement misogyne, c’est à dire qui dirait sans équivoque « les femmes sont inférieures », et c’est la même chose pour le racisme.
        Dans ce cas là, il pourrait ne pas y avoir de femmes dans les films du tout, ou cantonnées exclusivement à des rôles de mères/petites amies (on en est pas loin) etc sans que ça soit sexiste et problématique, il faudrait considérer que tout est parfait comme ça. Or non, c’est très problématique.

        Ne pas faire attention au sexe/couleur des personnages, c’est refuser aussi d’analyser les films sous ces angles. C’est quelque chose qui sera souhaitable s’il y a égalité de présence à l’écran, de répartition des rôles etc, mais aujourd’hui c’est ne simplement ne pas vouloir voir les discriminations qui existent. Le « je ne rapporte simplement pas tout au sexe ou à la couleur de peau des gens. » tend à faire croire que ce sont les féministes/antiracistes qui créent la division par sexe et par couleur de peau, et je comprends que ça fasse tiquer, parce que si c’est ce que tu veux dire, c’est malhonnête.

      • Je ne t’insulte pas Shamusu. Je suis juste exaspérée par cette obstination à ne rien vouloir voir ni entendre et à dénier aux autres le droit de voir et d’entendre ou si ce n’est le dénier, ce droit, le ridiculiser, le faire passer pour stupide, compliqué, coupeur/euse de cheveux en 4, etc…

        D’ailleurs Amokrane le dit très bien. Ce n’est pas nous qui voulons absolument voir une différence qui serait absente (ou sans importance, ce qui pour toi à l’air d’être la même chose) mais toi qui veut à toute force ne voir qu’une bouillie indistincte appelée « humanité », point barre.
        Qui insulte qui ?

  37. Le problème de ce genre d’article, c’est que le prémisse régit toute l’interprétation subséquente. Vous partez d’un point a, le but est de prouver ce point a, et donc d’orienter l’analyse pour en revenir toujours à ce premier point (ici, Tarantino est raciste). Or l’interprétation d’un film se fait à plusieurs niveaux, la culture, et particulièrement des films comme ceux de Tarantino, sont multiformes. Tout dépend de là où on se place et de comment l’on comprend les différents éléments agencés (discours sur l’histoire ou simple hommage, discours sur la relation entre les hommes ou la relation entre les éthnies et les sexes etc).

    De ce point de vue, la seule manière plus ‘scientifique’ que vous devriez avoir lorsque vous approchez ce genre de film est de constituer une analyse inverse : et si vous écriviez sur le fait que Tarantino n’est ni raciste, ni phallocrate, quels en seraient les arguments (et ces arguments doivent rester de bonne foi dans les limites des indices que le film nous donne) ?
    Exemple, pourquoi ne pas considérer que Schultz lie une vraie amitié avec Django et que c’est au nom de cette amitié qu’il lui apprend à ‘mieux tirer’ (car il sait tirer avant cela, et sacrément bien d’ailleurs), à se ‘fondre’ dans la masse des négriers, et enfin l’aide à trouver sa dulcinée et se sacrifie pour lui (boudiou, il se sacrifie pour de vrai !).

    Jusqu’où iriez vous, et serais-ce en dernier recours que vous évoqueriez des arguments de mauvaise foi (ex : comment pourrait-on réellement considérer que la bonne femme de Django n’est qu’un personnage féminin ultra banal qui n’est là que pour être sauvé ?) ?

    Deuxième exercice, écrivez ce qui est pour vous le récit parfait, ni raciste, ni sexiste, ni phallocrate, ni tout ce que vous reprochez ici à Tarantino. Dans cette histoire, il ‘doit’ y avoir des ethnies différentes et des gens de sexes différents et il doit y avoir un conflit structurant (je parle d’un conflit de manière générale, ça peut être un tremblement de terre)

    Un piège : cela doit être une vraie histoire, pas juste un pamphlet simpliste et moralisateur où toutes les intentions se lisent noir sur blanc (car oui, c’est aussi ça, un vrai bon récit).

    Analysez-le ensuite en partant du principe inverse : votre récit est ABSOLUMENT raciste, sexiste, violent, etc. En toute honneteté intellectuelle, vous finirez par vous trouver des défauts. Si vous n’arrivez pas à le faire, demandez à un de vos collègues en lui disant que c’est votre voisin qui vote FN qui l’a écrit.

    Ensuite, parler politique est une chose. Parler idéologie en est déjà une autre, car l’idéologie suppose que son sens est caché, le seul moyen de mesurer son impact serait donc, scientifiquement, de voir à quel point les gens l’ont ressenti après leur visionnage, et s’ils ont trouvé le message (en fait non, ce qu’ils ont COMPRIS du message) pertinent, ou ridicule, ou choquant etc.

    L’influence ne va pas de soi non plus. L’on peut regarder un film avec un oeil distancé, on peut apprécier un film qui ne nous plaît pas idéologiquement, on peut ‘négocier’ (je vous renvoie à John Fiske et Stuart Hall) les rapports que nous avons avec la culture (populaire ou non).

    • Ce que je trouve un brin décalé et simpliste c’est qu’on veux aborder le film d’un point de vue soit sexiste soit machiste soit noir blanc ou blanc noir , sans regarder de une la filmographie de Tarantino ,, ses films sont jouissifs et soont aussi des defouloirs avec messages incorporé , il y a une fantasmatique dans ces films ou ion sent l’utilité de rétablir une certaines injustice , par le sang la vengeance les explosions , oou la réflexion de comment sortir d’un schéma qui en vrai dans la réalité est beaucoup plus compliqué . Ça reste du cinéma fiction western très rentré dedans à la manière d’un bronson , oou de héros intrépides , alors certes il y a sans doute des référence à la femme princesse recoompense ,, ou au noir méchant qui peut être un cerveau dans l’histoire , mais tout dépend de l’angle ou on l’aborde .

      Pour ma part moi j’ai trouvé django un personne lié à l’esclave réel , on a pas de mal à imaginé un certain nombre d’image de soumission de violence , puisqu’on retrouve encore ces fonctionnements la dans nos sociétés d’aujourd’hui ,

      Django est avant tout un hoomme , ayant vécu dans le contexte de l’époque , donc difficile poour lui d’avoir accès à la culture , de 1 ça ne lui servirais pas forcément à grand chose quand sa préoccupations quotidienne est de ne pas se faire lincher,, de 2 sa femme a pu avoir accès à ça parce qu’elle était une négresse de maison , rien de bien étonnant , donc je ferais pas d’analogie avec une émancipation par le blanc qui semble contextuelle

      De plus django est un hoomme intelligent on le voit a travers son raisonnement et ses actes comme tout hoomme pourrait le faire , une fois le rapport de force rééquilibré django se réappropriait sa propre humanité independement de l’aide de shulz, à travers sa quête sa vengeance du début, dailleur à tort son premier acte est de choisir son propre costume qui dans un premier temps est le reflet de ce qu’il pense être chassieux (référence au costume de valet) , il en est fier parce qu’il n’a pas conscience de ce mécanisme comme tout homme django apprends à se connaître au fur et à mesure, il se découvre des talents autres que de labourer lles champs,

      Shulz est d’abord un homme qui profite d’une situation, mais dans son traitement vis à vis de django il ne transparaît pas qu’il considère django comme inférieur , il initie django dailleur très vite le personnage de shulz est dépassé par la vivacité d’esprit et combatif de django, mais déjà il ne s’agit plus d’une confrontation de hiérarchie entre lles races entre eux,

      Après on peut tjrs polémiquer sur le côté ( le blanc sauve le noir de sa négritude) mais rappelons nous de racine , ou thé roots ,, kun ta kinte le fier guerrier héritier du flambeau de chef dans un futur proche avec la combativité ,, a pu montrer ses limites contre un système du coup shulz est une porte d’entrée pour django, Dans sa quête ,

      Tout depend de l’angle qu’on veut aborder, puis les guerriers Mandings se battant dans le salon, la femme noire élégamment habillée pouvant se permettre une nonchalance que le maître lui permet aussi d’avoir , deux colosses pouvant réduire les 4 blancs dans la salle en bouilli s’écrasant l’un contre l’autre étant les jouets du maitre représentes assez bien le fait que toute leur foorçe physique pour laquelle on les a choisit ne soont pas une vrai force en soit tant que l’esprit n’est pas libérer de la peur des sévices ,,car kal violence d’un combat de se type aurait induit le fait que soit ces deux hoommes se détestaient au point de se violenter de la sorte ou qu’ils soient des ennemis jurés ou en guerre ou juste des animaux, mais témoigne d’un contexte ou la lutte poour la survie était dirigée de manière assez sadique ( saw, saw2 saw3 non?)

      La femme de django désigné comme la femme princesse par beaucoup à amont sens autant de force et de présence que django, alors oui les féministes ou les défenseurs de l’option sexisme auraient préférés une héroïne prenant un bâton de dynamite entre les dents et maniant l’arme avec précisions , mais de 1 c’est un détail et de 2 l’utilité en aurait et et réduite , parce que poour moi la femme de django montre toute la force de caractère ,, de résistance qu’en femme » » noire « est capable de produire , poour pouvoir endurer des choses que même un homme n’aurait pu recevoir, faisant référence aux viols commis à cette époque qui était récurrents ,( poto mitan) cets le nom qu’on attribut à ces femme dans les Antilles qui sont la bases même de la structure familiale par exemple en Martinique ,ce sont des femmes qui ne plient pas maigres ce qu’elles endurent.

      Pour stephen on sent que poour survivre il s’est très vite adapté ,, au début ion voit le nègre le vieux nègre celais qui renit sa propre humanité , celui à qui pont a dit un jours toi tu es un nègre mais pas comme les autres tu puniras les autres pour nous parce qu’on t’accepte , ce personnage pour moi mets fin au stéréotype du nègre naïf, ion peut voir l’intelligence d’analyse du personnage assez complexe car il est l’esclave que le mettre permet de lui parler de la sorte , mais que le maître tance quand il va loin et il est le maître car au delà de sa condition d’esclave il fait asseoir le maître qui n’a d’autre choix que de l’écouter et la le. Maître devient esclave , et l’esclave maître ,

      L’image que j’ai retenu c’est quand django s’enfuit de la cage en tuant les négriers dont Tarantino ,rien avoir avec une image de maître et d’esclaves , eux sont de simples peigne-cule, django récupère un cheval l’arme et repars , les 3 nègres abasourdis sachant pas s’il faut sortir ou non de la cage grande ouverte et au final le sooourir de l’un d.eux en voyants django repartir , l’île n’est plus oou n’est pas un nègre , et c’est la différenciation qu’on peut y faire , ce nègre qui sourit se rend sans doute compte qu’il peut rester un nègre ou être un homme libre qu’importe son but ´, l’une femme princesse oou, gagner de l’argent ,la conclusion je pense est surtout de se. Rendre compte que poour qu’ill y est un maître il faut un esclave ,django s’est rendu libre lui même , même s’il a eu une l’opportunité et un coups de pousse peut importé sitôt qu’il a choisit son but il était déjà libre le reste c’est du cinéma jouissif de divertissement parce quoi on se plait à pouvoir imaginer de soins drôles et heureuses , la l’image de petite scènes drôle ou qui peuvent sembler ridicule

      • Ah oui de plus c’est pas méchant mais en tant qu’homme noir mais pas que je trouve le combat et les moyens des antiracistes plus préjudiciable, parce que svt il parle de choses qu’ils ne maîtrise pas et 2 il s’arrogent le droit d’être la parole des descriminé et moi je n’ai jamais légitimé leur parole pour qu’ils me défendent , dans ma communauté c’est pareil , cets un peu des Brigitte Bardot pour gens de couleurs , le féminisme en un sens à les même degrés de revendication mais pour moi féminisme et racisme ce n’est pas le même combat on associe les deux comme si on était main dans la main , c’est un peu facile je trouve de se hisser porte parole

        • À oui mea cullpa pour lles fautes d’orthographe mon correcteur automatique me réécrit tout et c’est galère …:D

        • « il s’arrogent le droit d’être la parole des descriminé et moi je n’ai jamais légitimé leur parole pour qu’ils me défendent »

          Je comprends totalement ça, mais tu dis aussi :

          « les féministes ou les défenseurs de l’option sexisme auraient préférés une héroïne prenant un bâton de dynamite entre les dents et maniant l’arme avec précisions , mais de 1 c’est un détail et de 2 l’utilité en aurait et et réduite »

          Où tu te permets de la même manière, en tant qu’homme d’être la parole des femmes et de dire qu’une héroïne n’était pas utile.

          Je ne rajoute rien, car je suis pas très à l’aise sur ce sujet, qui est assez complexe, je ne veux pas juger ta première phrase vraiment. Mais ton opinion du sexisme dans le film ne me semble pas légitime, si l’opinion des blancs sur le racisme dans le film ne te parait pas légitime.

        • Ca manque de logique ce que tu dit
          D’un coté tu reconnait que Tarantino fait des films racistes et sexistes, mais comme il le fait bien (film jouissif défouloir…) c’est pas grave et tu préfère pas qu’on en parle parceque ca te gâche un peu le plaisir d’un divertissement raciste et sexiste bien fait…

          Après tu ajoute que personne n’a la légitimité pour s’opposer à la discrimination quelqu’elle soit, ni les antiracistes, ni les féministes, ni les antispécistes, puisqu’on ne t’a pas demander personnellement l’autorisation pour se « hisser porte parole ».

          Avec ton raisonnement, il y aurait encore l’esclavage des noirs en Amérique, puisque les abolitionnistes n’ont pas été demander à 100% des esclaves noirs ce qu’ils voulaient à l’époque. Les femmes n’auraient pas le droit de vote, ni aucun autre droit que fermer leur gueule, puisque les féministes n’ont pas d’autorisation de 100% des femmes bien loin de là même. Et on pourrait s’amuser a torturer des animaux tranquillement puisque ils ne peuvent pas choisir de porte parole (bon ca on peu encore).

          Et pour ce qui est du féminisme, la grande majorité des féministes luttent aussi contre le racisme et ca depuis bien longtemps et sans ton autorisation (Olympe de Gouge était anti-esclavagiste dèjà au XVIII, Louis-Michel a pris cause pour les Kanaks, Simone de Beauvoir était anticolonialiste et a lutter pour l’Algérie libre…) et a toujours lutter main dans la main avec des groupes antiracistes et anticolonialistes, ci dessous un article qui met quelques points sur quelques I à ce sujet :

          http://www.contretemps.eu/interventions/f%C3%A9ministes-blanches-empire-r%C3%A9cit-complot-f%C3%A9ministe-fantasm%C3%A9

          Les féministes ne confondent pas l’antiracisme avec l’antisexisme, c’est un mouvement humaniste et on trouve souvent les féministes sur tous les fronts de l’humanisme ; lutte des classes, droits des enfants, droits des animaux, droit des immigrés, droits des homosexuels… tout en connaissant la spécificité de chaque lutte. Ce site « Le cinéma est politique » en est encore un exemple puisqu’on y retrouve des préoccupation anticapitalistes, antifacistes, antisexistes, antiracistes, antiaphrodistes, antispécistes, antiagistes …

          Je ne comprend pas le reproche que tu veux faire, on aurait pas le droit de s’interroger sur un des rare film industriel américain qui prend l’esclavage comme contexte historique sans être une nuisance pour ta communauté. Tu dit qu’on porte ici préjuduce à ta communauté, mais tu n’explique pas comment, ni pourquoi, ni ce qu’il faudrait pour n’être plus préjudiciable. Parcequ’honnêtement, je ne pense pas que « le cinéma est politique » soit un site qui cherche à nuit à ta communauté, et si tu porte cette accusation, la moindre des choses serait de t’expliquer un peu.

          Et tu semble être contre l’idée de porte parole (j’ai lu personne ici se revendiqué porte parole, mais passons) tandis que toi tu parle de « ta communauté » comme en son nom et tu revendique pour elle le droit d’aimer le racisme et le sexisme dans un film si le film est « jouissif » pour ta petite personne. Est-ce que ta communauté t’a donné une autorisation pour te hisser en porte parole ? Je me demande d’ailleurs si Tarantino a demander à ta communauté et toi une autorisation pour faire son film. C’est bizarre que ca ne te pose pas de problème quant c’est Tarantino qui s’exprime même si il est un peu raciste et sexiste (comme tu le reconnait toi même pour la femme princesse-récomprense et le noir méchant-balèse-sans cerveau), mais que ca te gène de tenir la main de féministes (est-ce qu’on a la gâle ou quoi ? ou tu préférerait un main dans la gueule que main dans la main ?). Je ne comprend pas ce que tu demande à part qu’on se taise et qu’on te laisse profiter de Django Unchained dans le silence.
          J’espère avoir mal compris ce que tu veux dire, car pour le moment pour moi ca n’a aucun sens, ou plutôt aucun sens acceptable.

        • Euh, Denzaa…

          Les femmes activistes ont plébiscité avec succès pour que les « hommes noirs » aient la chance de voter au Êtas-Unis… Je crois en 1905. Les femmes n’ont pas encore eu cette chance.

      • « alors oui les féministes ou les défenseurs de l’option sexisme auraient préférés une héroïne prenant un bâton de dynamite entre les dents et maniant l’arme avec précisions , mais de 1 c’est un détail et de 2 l’utilité en aurait et et réduite » :
        oui c’est sûrement cela qu’attendent les féministes, ben voyons : REMPLACER le grand héros mâle par une grande héroïne femelle encore plus caricaturale dans la balourdise (la dynamite entre les dents).

        « c’est un détail » surtout pour les non-féministes, on l’aura compris.

        Bon, alors, moi j’ai envie de faire remarquer que la hantise des gens qui ne veulent pas entendre parler de sexisme dans leurs chers films chouchous c’est que les femmes pourraient faire les mêmes coups bas aux hommes que les hommes font aux femmes à savoir les renvoyer dans les cordes et les cantonner dans des rôles de « princesses » (porte-manteau de jolis fringues), de putes (corps au service des « pulsions irrépressibles » de l’autre sexe), godiches (assistés permanents qu’il faut toujours aidé), figurants, etc… Les néantiser pareillement.

        L’égalité, à savoir, rappeler que dans l’esclavage il y a eu la moitié de femmes et qu’elles se son aussi démenées pour se sortir de là, ça ne leur paraît pas possible parce que la vie des femmes, c’est pas important.

    • A Velvet Jo : oui, faisons le test, en effet. Vous seriez peut-être surpris du nombre de gens qui trouve que « Django Unchained » est précisement un pamphlet simpliste et moralisateur où toutes les intentions se lisent « noir sur blanc » (c’est le cas de le dire) !

  38. D’autre part: nan nan le sexisme ce n’est pas DU TOUT un racisme dirigé contre un sexe, hein.

    Il ne faut pas mélanger les torchons (les femmes) avec les serviettes (le mâle viril noir tellement supérieur à ces nullités de femelles !).

    • Personnellement je ne mélange pas le racisme et le sexisme parce que dans le rapport moral de notre société pour résumer ma sœur qui est noire , avec une tête bien faite , ne rentre pas dans les critères de sélection nationale, dsl le combat des femme noires n’est pas le combat des femmes blanches parce qu’outre le fait d’être des femmes , dans un pays qui prône la parité , le pourcentage de femme noire oou dhomme à la tête de responsabilité reflète une société qui se bat pour les femmes b( blanches contre la domination de l’homme blanc) et ce n’estas en mettant une rama yade oou une taubira quelques part que la population noire devra être plus sensibilisé à la lutte féministe , et c’est toi qui emplois ces termes vis à vis des femmes en parlant de femelle hors, j’ai une mère une sœur des amies une femme et tous basané noir et dsl mais il ne me viendrait pas a l’esprit d’enfermer quiconque dans un carcan comme on peut le constater tout les jours, à travers des remarques, un rappel systématique des origines une discrimination à l’embauche ou à l’emploi , dont un système qui encourage le complexe d’infériorité , telle que lissage de cheveux defrisage, looook ressemblant à la femme européenne type, amincissement du nez par chirurgie esthétique et tout ce que la société produit pour complexer ces femmes , pour moi les féministes encourage à un modèle de liberté à l’occidental , alors que comme dans django on doit tendre vers la reconnaissance de soit de ces origines de sa beauté propre physique et intérieur ses propres valeurs , et le respect de soit, l’homme oou femme noir, la plupart des famille dans l’ethnie que je cite sont matriarcale donc le pseudo discours féministe alors qu’on parle d’émancipation de l’homme et la femme noire ne passe pas par ces codes de libération occidentale

      • À oui je pense qu’on prête aussi énormément de profondeur à Tarantino regardez sa filmographie rends compte que bien que simpliste il fait du cinéma certe sans la finesse d’un Hugo ou d’un Césaire mais moi j’ai trouvé beaucoup d’image positive, tantôt égalitaire tantôt égalitariste tantôt déjanté en gros : on prends le film comme on a envié de le. Prendre , si on est pessimiste ,, lrefractaire ou fan il nousarlera dans le sens qu’on veut, moi perso ça fait longtemps qu’un film mettant un héros noir de m’avais pas heurter et c’est ça aussi, la qualité de certains personnage acteur ou réalisateur

        • Meg tu n’as pas compris ce que j’ai dit. , jamais pensée était que je n’ai pas coonsideré ce film raciste par rapport à la personne se positionnant comme antiraciste et dénigrant u caractère raciste du film

          • Meg de 2 j’ai pas dit qu’il y avai besoin d’autorisation de ma part je me permettrais pas mais j’ai du mal avec les personne qui s’octroie la capacité de parler systématiquement au nom des principaux concernée , parce que ce que pens elles antiraciste est bien beau et angéliques mais les personne défendu souvent on des points de vus d’un autre angle ce qui fait passer les antiraciste poour des gens maladroit par rapport à beaucoup de sujet dont le féminisme ,´oou le sexisme qu’on veut attribuer à ce film

      • Bof des hommes qui ont des soeurs, des maies, une femme, des mères et des grands-mères et que ça n’empêche pas de voir dans les femmes des créatures qui se situeraient quelque part entre l’animal et l’humain il y en a tellement qu’on ne peut pas les compter.

        « mais il ne me viendrait pas a l’esprit d’enfermer quiconque dans un carcan comme on peut le constater tout les jours »

        par contre dans les films, alors là il faut foutre la paix au mâle, c’est le repos du guerrier, les femelles y sont parfaitement inutiles hors du rôle de potiche ou de coupe que l’on remporte dans un concours.

        En ce qui concerne le complexe d’infériorité des femmes noires, il ne te semble pas être un complexe d’infériorité identique à celui de la femme blanche doublé du complexe racial du au racisme ambiant, non ?
        Les femmes noires subissent un double racisme : le sexisme + le racisme.
        Elles ne sont pas sur une autre planète que les femmes blanches. Elles sont juste victimes d’un racisme double. Les féministes défendent toutes les femmes quelle que soit leur couleur et parmi ces féministes, certaines sont noires.
        Tiens donc.

      • « liberté à l’occidental »
        Il y a pas « la liberté » pour toi. Toi tu connait la liberté à l’occidental, la liberté à l’oriental, la liberté noir ou blanche, la liberté un peu libre mais pas trop, la liberté pas libre mais quant même un peu, la liberté blonde, la liberté rousse, la liberté gauchère…

        Ton discours ressemble beaucoup a ce que j’ai lu des Indigènes de la République à propos des « féministes blanches » et de l’homosexualité qui n’existerait pas en Orient et en Afrique et serait un luxe de riches blancs qui ne concerne pas les Indigènes de la République (c’est pas des PéDés les IR il faut les comprendre, pas de ça chez eux, que les gays restent cachés et se marient avec des femmes comme on l’a toujours fait).
        L’article que j’ai mis plus haut en réponse a ton commentaire en parle, je te le conseil vigoureusement vu tous les préjugés délirants que tu semble avoir sur les féministes.

        Les féministes sont pour le lissage des cheveux des femmes noirs, l’amincissement du nez et la discrimination à l’emploi… qu’est ce qu’il faut pas lire !

        • Meg ce qui est énervant c’est que tu me prête des choses que je dis pas et que je ne pense pas , et tu me ramènes à des gens que je ne connais pas , ce que je dis c’est que la libertés Côme les blancs la consoivent , a l’occidental c’est à dire je suis libre de faire ce que je eux quand je veux ou je veux, peu importé que ça résulte d’une volonté qui est légitime ou d’un complexe qui pousse a certain comportement d’ordre du complexe est envisageable pour toi , puisque normale et naturel Dan stout les sens du terme , mais ça résulte aussi de logique qui sont votre ou tienne puisque toutes les femme ne pensent pas obligatoirement en féministe et ce qui est drôle c’est que quand on est pas d’accord avec un mouvement on est systématiquement répertorié contre donc sans réflexion aucune l’ont doit considérer les féministes = bien sans préjugés juste pleine de bonté et de bonne intention , ouverte à toutes les discutions , et les autres= méchant mesquin fourbe con macho sexiste des qu’ils ne suivent pas votre resoonnement , après tu me parle d’homosexualité qui n’a pas grand chose à voir avec le sujet sans savoir ce que j’en pense ou si moi même je ne suis pas homosexuel , merci pour les aprioris

          • Quand je parle de liberté occidentale je te prends un exemple la conception des droit de l’homme en Chine ce concept n’existe pas mais dans le sens conceptuel ils n’ont jamais déclaré un droit de l’homme hormis les évolutions que le peuple chinois imposent par leur grève manifestation ou autre , en France les droit de l’homme est presque le fondement de la pensée , sauf que les valeur et concept sont consubstantiels à l’endroit d’où n’ait la pensée donc on a beau déclarer en tant ue français des choses universelle par nature c’est juste une élucubration occidentale pour d’autre continent Asie Afrique etc comme tu veux c’est simple

          • Alors chez les Noires, il n’y a pas de féministes parce que c’est un concept de Blanches ?
            Ce qui est extraordinaire c’est que tu puisses ainsi parler pour toute ta « communauté » comme un « porte-parole » des hommes, des femmes, peu importe. En effet la remarque de Meg est 1000 fois juste.

          • Bon euterpe tu fais semblant de pas comprendre , c’est lourd , il y’a des féministes noires il y a des syndicats il y a des homosexuels noirs il y a des hommes violents noires il y a des noires qui ont de l’argent d’autre moins , il y a de tout , mais il y a même des racistes noires si tu veux, des méchants aussi des gentils , etc etc mais réduire tout un film à une parole sexiste c’est juste trop ta des opinions ok si tu es juste dans un trip d’être adoubé par je sais pas qui soit, mais réduire tout ton seul raisonnement qui serait la pensée unique c’est chaud je suis pas d’accord avec toi après jrespecte que tu penses mais d’Islamabad je ne pense pas que les féministe est plus de respect envers les femmes que d’autres gens pas féministe pour un sous , si tu comprends pas ça eh bien tans pis pas grave

          • Dsl correcteurs automatique c’est pas Islamabad , mais ici

          • Je ne te traite pas d’homophobe, ni de sexiste, c’est juste que je ne comprend pas comment la liberté peut être qualifié d’occidentale comme tu le fait. Pour moi c’est un détournement du mot, c’est comme si tu disait qu’on pouvait être plus ou moins égaux. c’est pas possible, on est egaux ou on l’est pas, la liberté c’est pareil, on est libre ou on l’est pas, il y a pas de demi-liberté ou de liberté relative. Le seul endroit ou j’ai vu cette idée de liberté blanche ou occidentale qui serait différente d’une liberté noir ou africaine, c’est chez les Indigènes de la République et chez toi. Et franchement je ne comprend pas ce que peut être une liberté spécifique comme tu la qualifie ou comme le font les IR. Quels sont ces libertés qui ne seraient pas adaptés aux femmes noirs alors qu’elles le seraient aux femmes blanches? Est-ce qu’il faudrait retiré le droit de vote aux femmes noirs ou aux femmes blanches, le droit à un salaire ? Quelles n’aient pas le droit au divorce ou à la contraception ou à une scolarité ? Je ne comprend pas ou tu veux en venir avec ces liberté occidentales dont les femmes noirs ne veulent pas ou n’auraient pas besoin.

            Je pense comme Euterpe que les femmes noirs subissent une double discrimination (au minimum, sexuelle et raciale, quant elles ne sont pas pauvres, lesbiennes ou handicapée ou tout autre critère discriminant qui s’additionnent et peut être se multiplient) et je ne comprend pas le besoin d’opposer les deux luttes comme tu le fait. Tu parle d’angélisme, mais tu ne donne aucune exemple concert et attribue aux féministes des actions et des revendications qui ne sont pas les leurs (où a tu vu des féministes réclamé une discrimination à l’emploi des femmes noirs ?). Je pense que tu confond les féministes avec les NPNS qui est une récupération de la cause par le PS (comme le fut SOS racisme) puis de l’UMP, et c’est une erreur de ta part, c’est comme si je réduisait les antiracistes à SOS racisme, ca serait une erreur de ma part. Encore une fois je t’invite a lire l’article que j’ai mis plus haut, tu verra que les féministes sont loin d’êtres ce que tu pense.

            Et pour ton objection sur les femmes qui ne sont pas toutes féministes, franchement c’est n’importe quoi, c’est comme si on n’avait pas abolit l’esclavage parequ’il y a des « Stephen » qui trouve ca bien.

            Je comprend en partie le reproche que tu veux faire au sujet de la confiscation de la parole, c’est le même chez les féministes qui réclament des réunions non mixtes, pour ne pas se faire confisquer la parole par les hommes qui restent des dominants malgrès toute leur bonne volonté et comme des groups d’antiracistes noirs n’ont pas envie de laisser les blancs parlé à leur place dans leurs assemblé.

            Mais sommes nous dans une assemblé millitante ? Faut il montré sa photo d’identité pour prouvé qu’on est bien noir et avoir le droit de parlé du dernier film de Tarantino ?
            Ici on est sur internet et anonymes, personne n’est certain de la couleur ou du sexe de nos interlocuteurs et on ne cherche pas à confisquer la parole ou parler à la place de, et encore moins au nom de, tu peut t’exprimer aussi occidentalo-librement que moi et ta parole a autant de place que la mienne, alors pourquoi dit tu que l’on porte préjudice à ta communauté quant on discute d’un film de Tarantino ?

  39. « mais réduire tout un film à une parole sexiste » ? Il n’a pas été question d’une « parole sexiste » mais de tout un film ! Le film « Django Unchained » de A à Z est sexiste, c’est de cela qu’il est question (entre autres ; parce qu’il est aussi raciste, entre autres).
    Il semble que tu n’as pas lu le billet de ce blog.
    Tu l’as juste survolé.

    Alors un conseil avant de commenter encore : lis-le.

    • Vive metaliiik tu as parfaitement résumé ce que je pense du film , dsl euterpe mais tu limites les choses dans ta pensée . Laisse tes coordonnées metaliiik ce serait cool d’échanger avec toi, tu as l’air d’avoir plusieur niveau de lecture et ça manqué dans les réflexions 🙂

  40. Une fois j’ai rencontré un Africain black de black dans le train qui défendait Dominique Strauss-Kahn lors de l’affaire du Sofitel, le décrivant comme un héros victime d’un complot international ou un truc dans le genre.
    Je lui ai dis que c’était incroyable que les Africains en bute au racisme le plus moche, que les Africains qui sont les plus pauvres de la planète puissent s’identifier et prendre le parti avec une telle flamme pour un ultra riche Blanc uniquement uniquement parce que c’est un mâle.
    Je lui ai dis : tu as des soeurs, une femme, des amies, une mère et tu ne soutiens pas Nafissatou Diallo ?
    Tu trahis les femmes de ta communauté, jette l’anathème sur elles uniquement pour te sentir proche d’un ultra riche blanc qui te méprise, qui méprise tous les Africains, hommes ou femmes et qui n’en a rien strictement rien à faire de toi ?
    C’est ridicule ! Je lui ai dit. Et tellement stupidement sexiste.
    Le mec m’a serré la main en descendant du train.
    Je crois qu’il a apprécié que je lui dise la vérité en face.
    Denzaa me fait penser à lui.
    Sauf que ce dernier est sexiste jusqu’au bout.

    • je ne te compare par à une hystérique échappe de service psychiatrique alors arrêté les liens de ce type la tu commences à manquer de respect ,par des insultes ou comparaisons douteuses. Tant que la cncversation reste courtoise , j’adhère à l’échange la tu franchis une ligne .

      • De plus rattacher un africain croisé dans la rue et le rattachér a tout les africains par un lien de fraternité , et de sanguinité invisible par exemple ça c’est du racisme , est ce qu’un roumain est un français est ce qu’ italien est hongrois ,, tous européens certe mais tous une identité , marqué par leur ethnie pays et autre , la pour toi comme poour beaucoup on sent qu’un nègre est un nègre un rwandais c’est pareil qu un camerounais ,

        • Toi, tu nous raconte bien que les Noirs sont des gens à part qui ne doivent pas être comparer à des Occidentaux (tous Blancs dans ton idée, d’ailleurs), alors.

          Et puis cet Africain, je l’ai rencontré dans le train pas dans la rue. C’est lui qui m’a parlé de DSK. Or j’étais familière d’un blog tenu par un Africain qui s’appelle Alain Julles (très connu sur le web) et c’était la bousculade des Africains fans de DSK chez lui (lui par contre ne l’était pas, au contraire, il défendait à fond Nafissatou Diallo).
          De plus, à Rfi (la radio mondiale francophone), on avait la même bousculade des types de tous les coins d’Afrique qui se pressait à l’émission de Juan pour parler de l’affaire du Sofitel et accabler cette pauvre Nafissatou Diallo, leur consoeur !
          Je me trouvais donc tout a fait légitimée de dire qu’une majorité des Africains mâles qui s’exprimaient sur le sujet le faisait très stupidement pour témoigner de leur solidarité avec DSK ! Surtout que cet Africain rencontré dans le train tenait exactement le même discours que j’avais déjà lu et entendu x fois par ces confrères.
          Trop moche, franchement.

  41. Tu crois que c’est poli de demander à un commentateur son adresse pendant un échange avec deux femmes en écrivant à ce commentateur  » tu as l’air d’avoir plusieur niveau de lecture et ça manqué dans les réflexions » comme si meg et moi nous étions des pauvres simplettes obsédées par une seule chose le sexisme (ou deux avec le racisme), dont tu ne veux pas entendre parler ?
    Tous tes commentaires se résument à cela : nier le sexisme et le racisme dont on parle ici. Tu as trouvé un autre commentateur qui le nie aussi et c’est à lui que tu fais signe maintenant.
    ça signifie : je ne veux même pas en causer, je suis venue sur ce blog pour chercher les gars qui se sont éclatés comme moi à voir ce film et tout autre point de vue m’ennuie.

    Je ne t’ai pas comparé à une fou échappé de l’hôpital psychiatrique non plus ni même à un égomane. A moins que tout les mâles d’origine africaine le soient. Mais jusqu’à preuve du contraire, je n’ai pas entendu le dire.

    • En fait tu as 12 ans? Je vois pas le manque de politesse , certe un ennui certain à force de voir que tu me saisis pas mon propos , comme je te l’ai dit moi jrespecte le fait que tu penses pas pareil , lmais tu deviens méprisante et obtus ou est l’intérêt de continué un échange quand après celui ci devient injurieux, moi c’est ma limite après je trouve que le monsieur était pertinent , et n’est pas tomber dans des conclusions du genre allez sur mars et restez entre vous qui montre qu il n y a juste plus possibilité de discuter et d’argumenter donc ,je parle au gens de tout bord ouvert qu’ils partagent mes idées ou pas . Mais tu n’es dans aucunes des 2 catégories. Donc je m’arrête la. Bonne continuation

  42. Cela dit avec Meg qui n’a pas parlé de Mars, tu ne veux pas discuter non plus, alors à d’autres le prétexte !

    • Meg , je pense Ue la liberté devrait être universelle, mais elle ne l’est pas dans les fait c’est pour cela que les gens se battent pour , je ne nie pas un apport du féminisme , comme je ne nie pas un apport des blocks panther oou d autre groupuscule qui ont réfléchis et ooeuvré pour des choses plus juste , je dis tout simplement que actuellement les femme noire et même les homme noires luttent pour leur droit et espère accéder au même niveau d’égalité que les féministes reçheche dans leur lutte d’égalité mais d’Islamabad nous ne somme pas au même niveau encore aujourd’hui ion en est à parler de discrimination positive , qui est pour moi un non sens ça reconnais au moins que les immigres femme oou homme déjà lutte pas sur le même plan que les français dis blancs sans rentrer dans d’autres terme de détail ,

      Je n’ai pas dit que les femmes blanches demandait une discrimination bien au contraire j’ai tout à fait conscience de la demande qu elle ont d’égalité du droit des femme,, la seul différence c’est que que certe les femme noires sont des femmes , mais donne moi le pourcentage de femme noire avec des responsabilités ou homme noir parce que pour moi la catégorie que je découpe est une population d’origine immigré la ou vous en faite une catégorie de femme noire , je dis attention les femme noire n’ont pas les même difficulté que les femme blanches et je rappel que l’homme blanc majoritaire laisse de la marge au femme blanches ( je suis content ) mais ce n’est pas l’homme noir qui discrimine la femme noire l’empêchant d’avoir accès à des grandes école ,, oou a des foonctioons plus importante , donc la problématique de la femme blanche par rapport à l’homme blancs n’est pas la même.

      De même le npns est un parti féministes a la base, et si la lutte des féministes comme tu le definis( humaniste, donc l’homme au sens homme et femme) ne se contente que de chercher l’égalité entre femme blanche et homme blanc tu n’as pas compris la problématique de la femme noire qui certe est relié par sa féminité au combat féministe , mais tu vas trouver plus de femme et dhomme afro centriste par exemple qui cherche à atteindre l’égalité qu’un à déjà du mal à donner à la femme blanche , le. Jour oou je verrais des féministes marché main Dan la main avec des afrocentristes’ la je me dirais leur reflectn va au bout de leur raisonnement , mais dsl poour l’instant dans la tête de pas mal et je connais pas mal de femme noires écrivant des thèses ou à la tête d’association noire , cette lutte purement feministe n’est pas encore dans leur prerogative

      • Dsl ce n’est pas d’Islamabad mais DSL auto correcteur qui me gave merci

        • Après si tu es intéressé par ce combat qu’on les femmes noires tu peux tjrs te rapprocher d’association pour comprendre un peu mieux leur démarche , je pense pas détenir la vérité mais étant donné que j’ai fréquente ces milieux ou même à travers des rencontres de tout les jours ( c’est une image bien sur pas tout les jours) j’ai svt ce genre de de discutions ou d’échange que je trouve instructifs.

          • Précision il n’y a pas de groupe antiraciste noir par exemple , comme je te l’ai dit l’antiracisme est beaucoup vu par les noirs comme un mouvement du genre SOS racisme , etc

    • C’est gentil Euterpe d’essayé de relancer la discussion, mais je pense que le concept de « liberté occidentale » est tellement indéfendable que Denzaa n’a pas d’autre solution décente que la fuite. ^^

      En tout cas je suis impressionnée par le succès de cette discussion sur Django Unchained et du site « Le cinéma est politique » qui est de plus en plus interessant et de plus en plus riche en participation. Les interventions du genre « je veux me divertir sans réflechir sur les films » est tout de même très minoritaire ici et ca fait plaisir. Merci à l’équipe du cinéma est politique pour le super travail que vous faites.

  43. Oui, Denzaa veut nous faire croire que les femmes noires adorent se taper toutes les corvées ménagères pendant que leurs fainéants discutent de films sur internet pour passer le temps. Les Blanches ce sont juste des hystériques. Donc, pas comparable, pas comparable.
    Bref…

    Oui, moi aussi je suis impressionnée par les passionnantes analyses de ce site et pas seulement celle sur Django Unchained. Je lis en silence toutes les autres aussi.
    Ici, il y a un peu plus de déferlement machiste parce que le film flatte le machiste à fond dans le sens du poil, alors ce me donne envie de dire « oh ça va là ! »

    • Merci de nous montrer qu’au final des. Femmes qui plus est blanche se montre à la hauteur de leur père .vous avez définitivement un pb avec les hommes , quand ONF aime pas les femmes l’est de la misogynie , et le terme quànd on aimes les hommes??vous êtes ce que vous dénigré. C’est chaud

  44. Denzaa c’est bien que vous êtes intervenu parce que j’ai mieux compris ce que me dérange foncièrement dans ce film : la connivence du Blanc et du Noir mâles contre les femmes.
    On efface le racisme grâce au sexisme. On a déjà eu cela avec
    « Intouchables ».
    Voilà une vidéo qui explique bien le topo :
    http://dugoudronetdesplumes.samizdat.net/video/goudron-sur-lecran-intouchables/

    Le film est raciste mais le sexisme est plus fort encore. Du coup le Blanc et le Noir s’adorent…sur le dos des femmes.

    • Si je mamuse a suivre votre raisonnement et que je l’applique à la cause que je défends , j’ai donc le droit de conclure que tout les blancs sont des racistes qui pznsent qua nous exploiter donc en aucune manière je devrais faire confiance à un blanc puis en plus l’histoire prouve que le mal fait à une ethnie à travers le temps justifie et agrémente ma pensée. Un gros pourcentage d’homme et de femme ( puisque ma cause représente les homme et et les femmes de couleur) noirs ont des Hulot merdiques rament pur s’en sortir les 3/4 de mes amis proches et de mes sœurs cousins cousines ont fiait des grande études et ne trouvent pas de personnes voulant les embaucher , ala valeur de leur competence( en effet ona préfère des blancs voir en deuxième solution des femmes blanches à des personnes compétentes noires) donc merci tu me permets de ramener toutes ces personnes sur le forum et constater, merci ne m’avoir remis dans le droit chemins moi qui pensait que la réflexion permettrait de comprendre le monde autrement que par le racisme ou le sexisme , met et euterpe je vous en remercie , en tant que blanches ou nids vendu à la stephen je sais pas qui vous êtes vous comprendrez que j’exhorte mes frère et sœur à me méfier de tout les blancs , surtout ceux qui se disent antiraciste féministes 😀

      • Raisonnement du coup ultra simpliste , mais apparemment lchacun a le devoir de voir midi à sa porte.donc faisons de la pensée industrielle ça coûte moins cher , ça pas très rechercher mais après tout on bouffe de la merde tout les jours on écouté du Matt pokora, on vote pour le moins pire des présidents donc foire du slip et de la culotte ( je précise sinon je pourrais être taxer de sexisme si je mentionne pas les deux)) laissons nous aller 🙂

  45. Il y a aussi de l’exploitation entre Blancs et entre Noirs. Une fois qu’on a infériorisé une catégorie de gens en la mettant à son service, en effet, c’est très dur pour cette catégorie de s’en sortir.
    D’autre part, il y a aussi les Noirs collabos avec les Blancs. Par exemple les chefs d’États africains qui saignent leur peuple pour s’enrichir et donner le fric aux Blancs qui veulent se faire élire dans leur pays avec je ne sais quoi en contrepartie. Cela rest très mystérieux.
    Et puis, il y a les Africains qui ont vendu leurs propres frères et soeurs aux esclavagistes au temps de l’esclavagisme.
    Chez les femmes, pareil. Il y a des exciseuses, des mères maquerelles, des mères qui vendent leurs filles à des souteneurs ou même simplement des femmes qui sont toujours d’accord avec les machos contre les autres femmes pour être mieux traitées qu’elles.
    Il y aussi des fausses féministes comme Elisabeth Badinter, une femme ultra riche qui finance de la publicité ultrasexiste. Elle ne donne pas un sou aux associations féministes mais se proclame féministe, écrit des livres soi-disant féministse, se fait inviter à des discussions où elle est censée représenter le féminisme.

    Simpliste, je ne sais pas. Simple, non.

    • Il y a des pommes pourris partout , est ce qu’une minorité doit etre representatifs de la major partie des gens .

      Un Raisonnement extrémiste, peu conduire à dire tout et se contredire ,, la rigueur d’un mouvement réside aussi dans sa capacité a mesurer , et pas seulement à vociférer des slogans , et a pouvoir faire un pas vers l’autre qu’il ne soit pas d’accord qu’il soit con, des fois même raciste au premier abord.

      Donc si chacun ne fait que voir midi à sa porte aucune ouverture est possible et laisse place à toutes les frustrations orientées en vision politique ,

  46. Après avoir vu le film 5 fois, et en avoir je pense décortiqué une bonne partie, je ne peux m’empêcher de répondre à votre article.
    Ici, comme sur beaucoup d’autres critiques, vous ne voyez que certains aspects du film, ces aspects étant en réalité noyé dans l’ensemble du film.

    Django serait donc un film raciste car le noir ne s’émancipe que par le blanc, car Stephen est un gros salaud et est noir, car Django est présenté comme une exception?
    Je vais reprendre ces points en les analysant à l’aune de l’oeuvre dans son ensemble (ce que vous auriez du faire).

    Django ne s’émancipe que par le Blanc: Oui, Django était un esclave, donc il n’a pas reçu d’éducation, Tarantino ne peut pas altérer la réalité au point de montrer des noirs cultivés alors que l’on se situe avant la guerre de sécession…. Ce qu’il fait en revanche, et il le fait admirablement bien, c’est de montrer les américains comme des abrutis de 1ère. Il ne peut pas montrer un noir cultivé car cela n’existait pas (ou très peu) à cette époque. Par contre, les américains sont constamment tournés en dérision dans le film (la scène du ku klux klan, le laché de chien, etc), le tout magnifiquement résumé par Django quand on lui demande pourquoi son associe allemand ne peut regarder le noir dévoré par les chiens: « Il n’est pas autant habitué aux américains que moi ». Idem quand on apprend que Candie est francophile mais que lui parler en français le vexerait!

    J’ajouterai que Django prend progressivement le pas sur le DR Schultz, l’élève dépasse le maitre en somme, il s’exprime bien, est plus intelligent que les autres et c’est même le Dr qui va craquer en 1er, tandis que Django ne va pas céder à ses pulsions.

    Ensuite, Stephen est noir: Son personnage est certes un fieffé connard, mais il est surtout l’émanation de Candie, là ou Django est l’émanation du Dr. Si Stephen existe, c’est parce que Candie existe, autrement dit le noir ne devient ici mauvais que parce que son maître blanc est horrible. La soif de pouvoir des humains fait le reste et Stephen va rejeter sa condition de noir pour se comporter comme un Blanc. Stephen n’est pas noir, enfin pour qui sait regarder autre chose que la couleur de peau (sic!), il est blanc à l’intérieur. Rien de raciste là-dedans, bien au contraire !!

    Django est une exception: Un film ça reste une métaphore, une exagération. Dans un péplum comme Spartacus, même si les esclaves se révoltent, ils ont bien un chef, c’est toujours comme cela, dans toutes les révolutions il faut une figure pour l’incarner. De la même façon que Candie incarne la sauvagerie des Blancs, Django est le libérateur des noirs. J’ajouterai que deux ans avant la guerre de sécession, il aurait été cocasse de mettre en scène en soulèvement des noirs. Pourtant, le cinéma étant une exagération, il n’est pas dur de considérer que Django représente le peuple noir qui se soulève, le début d’une nouvelle ère en somme.
    Vous oubliez d’ailleurs totalement un des points d’orgue du film, où Django est présenté comme Siegfried, cocasse quand on sait que ce même siegfried a été repris par l’idéologie Nazi ! Tarantino fait de Django un Siegfried noir, aidé par un Allemand il renverse tous les codes de la société, de l’histoire, si ça ce n’est pas une dénonciation habile du racisme ! Et oui, Siegfried étant seul, comme l’est Django, on est dans la mythologie, l’imaginaire, où un homme représente plus que cela, ici il représente un peuple.

    Quant au combats de mandinques, il n’est là que pour illustrer la cruauté des blancs, se réduisant eux-mêmes au rang de bêtes.

    Je finirai sur le rôle de la femme. Pas de femme ayant un grand rôle ici, cela s’explique tout d’abord car le film est un western donc il y a des codes.
    Personnellement je n’ai jamais été choqué de voir qu’un film pouvait montrer les hommes s’entre-tuer, devenir des barbares tout cela pour sauver une femme qui est resté pure. La femme vu comme un trésor, un diamant, symbole de pureté, qui permet à l’homme de s’échapper de sa condition de barbare, cela va à l’encontre du sexisme pour moi.
    Vous auriez voulu que Broomhilda aide Django à tuer tout le monde? Qu’elle se rebelle elle-même pour échapper à sa condition devenant ainsi un homme barbare? Personnellement je n’aime pas cette idée. Django fait tout pour sauver sa belle, c’est un conte, quelque chose qui parle à tout le monde, qui fait rêver. J’ajouterai d’ailleurs que Broomhilda est cultivée, bien plus que les 3/4 des blancs du films, elle parle allemand notamment…

    J’espère vous avoir éclairé !

    • Bonjour,

      Juste quelques questions (je ne réponds pas à tout les points pour l’instant car je n’ai pas beaucoup de temps) :

      « Django était un esclave, donc il n’a pas reçu d’éducation, Tarantino ne peut pas altérer la réalité au point de montrer des noirs cultivés alors que l’on se situe avant la guerre de sécession ».
      Est-ce que votre conception de la culture n’est pas un peu « occidentalo-centrée » ? La culture c’est juste Siegfried, l’anglais raffiné et l’allemand ? Les Noir-e-s n’ont jamais eu de culture « avant la guerre de sécession » ? Et est-ce que vous pensez que cette culture précise que les Blancs dispensent aux Noir-e-s dans le film est la condition sine qua non de l’émancipation de ces derniers ?

      « Ce qu’il fait en revanche, et il le fait admirablement bien, c’est de montrer les américains comme des abrutis de 1ère. »

      Est-ce que vous pensez que l’esclavage était le fait d’ « abrutis de première », ou même d’individus particulièrement sadiques (comme le film le laisse parfois entendre) ? Est-ce que ce n’était pas plutôt l’exploitation systématique d’une « race » par une autre, notamment pour des raisons économiques et politiques ?

      « Django prend progressivement le pas sur le DR Schultz, l’élève dépasse le maitre en somme ».
      Oui, c’est ce qui me dérange, 1/ qu’il y ait un maître et un élève, et 2/ que le maître soit un Blanc et l’élève un Noir (cf ma réponse au commentaire de « plume noire » au-dessus).

      « Dans un péplum comme Spartacus, même si les esclaves se révoltent, ils ont bien un chef, c’est toujours comme cela, dans toutes les révolutions il faut une figure pour l’incarner »
      C’était qui le chef de la Commune ? Et le chef de la révolution espagnole ? A mon avis, rien de nécessaire dans l’existence de chefs. Par contre je vois bien l’intérêt politique que peut avoir la thèse selon laquelle « il y aura toujours des chefs et toujours besoin de chefs »…

      • « Est-ce que votre conception de la culture n’est pas un peu « occidentalo-centrée » ? La culture c’est juste Siegfried, l’anglais raffiné et l’allemand ? Les Noir-e-s n’ont jamais eu de culture « avant la guerre de sécession » ? Et est-ce que vous pensez que cette culture précise que les Blancs dispensent aux Noir-e-s dans le film est la condition sine qua non de l’émancipation de ces derniers ? »
        La seule partie de culture « blanche » que Django reçoit c’est l’histoire de Siegfried. Sinon il sait s’exprimer (« I like the way you die Boy », phrase qui est dite très tôt dans le film »), sait presque lire, sait tirer, sait monter à cheval, il est marié, etc. Schultz arrive juste à faire ressortir ce qu’une vie d’esclavage avait enfoui, et arrive à canaliser le désir de vengeance de Django.
        Certs on ne montre pas les noirs parler entre eux, on ne les montre pas de rebeller, pour la simple et bonne raison qu’ils sont opprimés ! Les juifs se sont-ils rebellés massivement contre les nazis? Non! Les noirs ne l’ont pas fait non plus, simplement car l’oppression ne le permet pas, sinon il n’y aurait aucune dictature dans le monde.
        J’ajouterai que l’insertion dans le film de plusieurs chansons de hip-hop (le tout dans un western!) est bien révélateur de la culture noire ! On ne trouve pas de blues ou de Jazz car cela ne correspond pas à l’ambiance du film mais il y a bien une représentation de la culture noire…

        « Est-ce que vous pensez que l’esclavage était le fait d’ « abrutis de première », ou même d’individus particulièrement sadiques (comme le film le laisse parfois entendre) ? Est-ce que ce n’était pas plutôt l’exploitation systématique d’une « race » par une autre, notamment pour des raisons économiques et politiques ? »
        Tarantino ne fait pas de film politique, il fait des films funs, à partir de là il va tourner en dérision les esclavagistes. Je prend la scène du ku klux klan naissant: En 5 minutes, Tarantino arrive à rendre une salle hilare en tournant en dérision le KKK. Vous auriez préféré 20 minutes de dialogues politiques? Pas moi. C’est ça la magie du cinéma, ce n’est pas de la politique. Vous voulez une explication du système, sur les raisons économiques de l’esclavage, allez voir un discours politique. Ce que je constate, en revanche, c’est que le film atteint son but, rendre détestable ces gens-là. Et vous osez dire que le film est raciste avec ça…

        « Oui, c’est ce qui me dérange, 1/ qu’il y ait un maître et un élève, et 2/ que le maître soit un Blanc et l’élève un Noir (cf ma réponse au commentaire de « plume noire » au-dessus). »
        Alors là je vous arrête tout de suite, vous analysez tout en fonction de la couleur de peau ! Quand un professeur à l’école dans une cité de Seine Saint-Denis s’adresse à une classe majoritairement noire, c’est là aussi du racisme, de la culture blanche délivrée aux noirs?
        Le film ne voudrait rien dire si c’était un noir qui apprenait la culture à un blanc !

        « C’était qui le chef de la Commune ? Et le chef de la révolution espagnole ? A mon avis, rien de nécessaire dans l’existence de chefs. Par contre je vois bien l’intérêt politique que peut avoir la thèse selon laquelle « il y aura toujours des chefs et toujours besoin de chefs »… »
        j’avoue m’être mal exprimé ou trop généralement, il n’y a pas toujours de chefs, mais c’est quand même souvent le cas.
        Surtout, on n’est dans un film, avec une hiérarchie des personnages (1er rôle, etc), donc dans un film il y a toujours une figure pour représenter une révolution, c’est nécessaire au film, rien de politique dessous.
        Et oui il y aura toujours besoin de chefs, dans une démocratie il y a bien toujours un chef, pour la simple et bonne raison que décider à plusieurs est impossible. Je ne suis pas partisan de la dictature pour autant…

        • « Certs on ne montre pas les noirs parler entre eux, on ne les montre pas de rebeller, pour la simple et bonne raison qu’ils sont opprimés ! Les juifs se sont-ils rebellés massivement contre les nazis? Non! Les noirs ne l’ont pas fait non plus, simplement car l’oppression ne le permet pas, sinon il n’y aurait aucune dictature dans le monde. »

          L’oppression ne permet pas de se rebeller ? Mais comment les dominé-e-s s’émancipent alors à votre avis ? Du fait d’un acte de générosité des dominant-e-s qui se disent un beau jour « tiens ! si on abandonnait nos privilèges ça pourrait sympa ! » ?

          Vous pensez que des dominé-e-s qui s’unissent pour lutter contre une oppression ça n’existe pas ? Vous pensez que des types comme Django ça a plus existé que des révoltes collectives ?

          « Tarantino ne fait pas de film politique, il fait des films funs ».

          Pour moi, tout film est politique. Les films politiques ne sont pas juste ce qu’on appelle les « films engagés », du genre Ken Loach. Les autres aussi sont politiques. Les représentations ne sont jamais neutres pour moi. Dès qu’on représente quelque chose, on prend parti. Le simple fait de montrer certaines choses plutôt que d’autres et déjà un choix politique. Vous voyez ce que je veux dire ?
          Et donc par conséquent, un film peut être « politique » et « fun », ce n’est pas contradictoire.

          « Le film ne voudrait rien dire si c’était un noir qui apprenait la culture à un blanc ! »

          C’est-à-dire ? Vous m’intriguez là…

          « Surtout, on n’est dans un film, avec une hiérarchie des personnages (1er rôle, etc), donc dans un film il y a toujours une figure pour représenter une révolution, c’est nécessaire au film, rien de politique dessous. »

          Pourquoi devrait-il y avoir nécessairement une hiérarchie dans les personnages ? Vous voyez une « hiérarchie » dans les personnage d’un film comme « Le Goût des autres » d’Agnes Jaoui, ou « A propos d’Elly » d’Asghar Farhadi ? Pourquoi ne peut-il pas y avoir plusieurs personnages à égalité de traitement ?

          Et dans l’hypothèse où l’on suit un personnage principal (chose contre laquelle je n’ai évidemment rien en soi), pourquoi faudrait-il en faire un héros au-dessus de la masse ? Et dans l’hypothèse où un film mettrait en scène un leader révolutionnaire (puisque vous prenez cet exemple), y a-t-il une nécessité de le glorifier en tant qu’être exceptionnel ? Le film ne peut-il pas être critique dans la représentation qu’il en donne.

          En résumé, aucune nécessité là dedans pour moi, juste des choix politiques.

          « Et oui il y aura toujours besoin de chefs, dans une démocratie il y a bien toujours un chef, pour la simple et bonne raison que décider à plusieurs est impossible. Je ne suis pas partisan de la dictature pour autant… »

          Décider à plusieurs est impossible ? Euh, vous faites comment pour vivre avec les autres ? Vous ne discutez pas ? Vous ne faites pas de compromis ?

          Et d’un point de vue politique : ils ne décidaient pas ensemble à l’époque de la démocratie grecque ? Et lors de la Commune ? Et dans tous les mouvements anarcho-syndicalistes ? (etc)

        • Mais arrêtez de faire des procès d’intention à chacun de mes commentaires ! L’oppression ne permet pas de se rebeller puisqu’elle est tournée dans ce sens. il faut une prise de conscience collective, un effort énorme, être prêt à mourir pour sortir de l’oppression.
          Comme je vous l’ai dit il y a des dictatures dans le monde…
          Bien sur que des révoltes existent, et heureusement, mais le processus est très très long, est risqué. Il est évidemment bien plus simple de mettre fin à un tel système quand c’est les oppresseurs qui le font, puisqu’ils ont le pouvoir.

          Pour la politique je vois ce que vous voulez dire, il y a des choix dans le film, voulu ou non d’ailleurs puisque nos interprétations diverges! Ce que je constate, c’est qu’à la sortie de la salle, si je demande à des gens si le film est pour ou contre le racisme, la réponse sera largement « contre », le message du film est donc passé (malgré surement quelques défauts ou points sensibles). Et je trouve que s’il ne passe pas pour vous c’est que votre grille de lecture est trop fermée…

          Si Django est montré comme un leader c’est car il est Siegfried, c’est à dire un homme seul, c’est une figure, un symbole. Zeus est bien le dieu des dieux et de la foudre, c’est un symbole. Des films ne font pas de hiérarchie, celui-ci en fait une, c’est tout.
          Les hommes ont de tout temps aimé les symboles, dieu est en le meilleur exemple (je ne suis pas croyant), alors dans un film, pour illustrer un soulèvement des noirs, je ne vois pas le souci…

          Pour la démocratie, vous citez les grecques, les penseurs grecques étaient contre la démocratie, celle-ci étant alors une aristocratie (ce qui élimine déjà bien des personnes).
          Plus la prise de décision concerne de personnes, plus il faut un décideur selon moi (mais très encadré évidemment). Dans une famille ça passe évidemment, même si l’on peut toujours dire que celui qui fait des compromis se soumet en vérité.
          Quant à la commune, il y a déjà eu un vote pour élire des représentants, et ensuite ces représentants se sont divisés…
          Mais là on est un peu hors-sujet quand même!

          • Bonjour,

            Je ne comprends pas ce que vous entendez par « faire des procès d’intention ». J’essaie juste de répondre à vos commentaires, en essayant d’expliquer en quoi je ne suis pas d’accord avec vous. Désolé si vous avez l’impression que je déforme vos propos, mais ça me semble assez inévitable quand on discute avec des gens avec lesquels on ne partage pas du tout la même position. Par exemple, j’ai l’impression que beaucoup de commentaires qui critiquent ma brève sur Django déforment ce que je dis. Mais l’échange permet de clarifier un peu je trouve.

            « Bien sur que des révoltes existent, et heureusement, mais le processus est très très long, est risqué. Il est évidemment bien plus simple de mettre fin à un tel système quand c’est les oppresseurs qui le font, puisqu’ils ont le pouvoir. »
            On est d’accord donc : les révoltes collectives existent, mais elles sont évidemment quelque chose de difficile car les oppresseurs ont par définition le pouvoir. Mais je vous rappelle qu’au départ vous avanciez cette idée de l’impossibilité (maintenant difficulté) de mener une révolte pour expliquer que le film ne mettent pas en scène une révolte collective des Noir-e-s. Mais est-ce que les trajectoires individuelles (comme celle de Django qui massacre toute une maison de Blanc-he-s) sont plus faciles ou réalistes ? Je ne pense pas. Tout ça pour dire qu’à mon avis, le fait de choisir de mettre en scène une émancipation individuelle et non collective est un pur choix politique, qui n’a rien à voir avec une volonté de réalisme.

            « Ce que je constate, c’est qu’à la sortie de la salle, si je demande à des gens si le film est pour ou contre le racisme, la réponse sera largement « contre », le message du film est donc passé »
            Je n’ai pas dit que le film n’était pas contre le racisme ! J’ai dit que malgré son anti-racisme affiché (mais qui peut sortir un film ouvertement raciste aujourd’hui?), il remobilisait des schémas ou des fantasmes qui pour moi sont racistes (c’est ce que j’explique dans ma brève).

            Après, je pense qu’il est vraiment caricatural de dire « Django Unchained est raciste » (ou « Django Unchained n’est pas raciste »), comme si le film était un bloc homogène. A mon avis, c’est beaucoup plus complexe que ça (ne confondez pas ce que je dis dans ma brève et ce que disent certain-e-s dans leurs commentaires). Je pense qu’un film n’est pas le produit de l’intention d’un-e Auteur-e, mais plutôt comme des productions socio-culturelles ambivalentes, voire même parfois contradictoires.
            Par exemple, le personnage de Schultz est complexe à mon avis (Cf le commentaire de Norman au-dessus et ma réponse). Il est à mon avis très ambivalent car d’un côté il réactive des schéma racistes (c’est seulement grâce à lui que Django peut se libérer, il l’éduque, etc. en gros il permet au public de continuer de fantasmer un rapport de domination raciste en étant le Blanc indispensable à l’émancipation du Noir) tout en étant trop cool. Mais d’un autre côté, certains détails peuvent être lus comme une critique de ce genre de comportement « post-colonialiste » (le fait qu’il dise se sentir « responsable de Django », qu’il ne partage pas équitablement la prime, ou qu’il foute Django dans la merde en tuant égoïstement Candie). Bref, ce personnage est ambigu, et difficile à cataloguer comme « raciste » ou « pas raciste ». Et chacun-e peut donc y trouver ce qu’ille veut.

            « Si Django est montré comme un leader c’est car il est Siegfried, c’est à dire un homme seul, c’est une figure, un symbole. (…) Les hommes ont de tout temps aimé les symboles, dieu est en le meilleur exemple (je ne suis pas croyant), alors dans un film, pour illustrer un soulèvement des noirs, je ne vois pas le souci… »
            Vous pensez que Django est un symbole anti-esclavagiste ou révolutionnaire ? Mais alors pourquoi prendre une figure individuelle ? Pour reprendre un exemple mythologique, les Amazones sont autant un « symbole » que Zeus pour vous, et pourtant elles sont plusieurs. Donc je ne comprends pas bien votre argument du symbole. Il me semble trop abstrait, et du coup empêcher de se poser la question de savoir si ce symbole est un individu exceptionnel ou un collectif. Or c’était ce point que je soulevais au départ.

            « Pour la démocratie, vous citez les grecques, les penseurs grecques étaient contre la démocratie, celle-ci étant alors une aristocratie (ce qui élimine déjà bien des personnes). »
            Oui, les penseurs grecs comme Platon ou Aristote étaient contre la démocratie, mais parce que c’était tout simplement des aristocrates qui n’avaient aucun intérêt que le peuple gouverne. Mais cela n’empêche pas Athènes d’avoir été une démocratie qui a fonctionné pendant pas mal de temps.
            Donc non, on est pas « hors sujet » comme vous dites à mon avis, puisque vous avanciez l’idée qu’il fallait nécessairement un chef, et que c’était donc normal que Django ne présente pas une révolte collective mais un individu au-dessus de la masse. Si des organisations véritablement démocratiques ont existé (et existent d’accord encore, même si elles sont très souvent durement réprimées ou isolées), c’est donc que les chefs ne sont pas si nécessaires que ça, non ?

        • J’ai oublié de répondre au fait que le film n’aurait pas de sens si l’on montrait un noir apprenant la culture à un blanc…

          Alors là c’est plus technique puisqu’en fait ça vient tout simplement du sujet du film voyez-vous !
          Le film montre un noir qui se voit libérer par un blanc (le blanc fait cela pour être dans la légalité dans le film non parce qu’il est esclavagiste) et évidemment va faire de lui son élève et son ami.
          L’inverse, c’est pourtant pas difficile à comprendre, ne fonctionnerait pas ! Le film se déroulant avant la guerre de sécession, on imagine mal un noir qui va libérer un blanc esclave et lui apprendre à lire et écrire! Vous ne voyez que la couleur de peau dans le film, encore une fois Schultz et Django sont des égaux, ils s’entraident dans le même dessein (qui ne profitera qu’à Django d’ailleurs), ils ne sont pas noirs ou blancs mais juste amis. Leur couleur de peau n’est qu’un simple fait, ce n’est pas la base de leur rapport. Vous ne semblez voir que la couleur, il faut se détacher de ça, le film est bien plus habile.

          • Bien sûr que je ne voulais pas parler d’un Noir qui libèrerait un Blanc de l’esclavage ! Je voulais juste dire : pourquoi dans le film c’est toujours Schultz qui apprend des choses à Django et jamais l’inverse ? Django n’a-t-il aucune culture, rien à apprendre à Schultz ? Pourquoi Django ne pointerait-il pas les ambiguités de Schultz, en mettant par exemple en évidence son comportement « post-colonialiste » (le « je me sens responsable de toi », ou le « on partage pas la prime moitié-moitié ») ? Remarquez que la prise de conscience par Schultz de l’horreur de l’esclavage lui vient tout seul, il n’a pas besoin de Django lui. Vous voyez ce que je veux dire ? C’est l’unilatéralité de la relation en ce qui concerne le « savoir » qui me dérange.

  47. Camille, votre article est surement le plus intéressant qu’il m’ait été donné de lire sur Django Unchained, celui ci engendrant des commentaires assez intéressants pour la plupart.
    Cependant, il faut comprendre plusieurs choses : Django et Brumhilda savaient déja lire et écrire bien avant de rencontrer Schultz,
    En effet celle ci parle allemand! Dois je rapeller qu’à l’époque savoir lire était déja un privilège pas donné à n’importe qui.
    on voit que Django sait lire lorsqu’il lit l’avis de recherche de Schultz sur la colline, même s’il peine à articuler, il sait lire
    Donc Schultz n’a pas apporté de connaissances particulières en matière d’orthographe ni de tirs d’ailleurs (Django savait déja manier une arme)
    En revanche, il faut voir Schultz comme un coach, il sait trouver les bons mots et faire ressortir le potentiel de Django,
    Bien sur, celui-ci perfectionne Django au tir, à l’expression écrite et orale, mais en aucun cas il n’est le pantin de Schultz,
    Il est vrai que les noirs sont vus comme des pantins, des esclaves sans culture, sans émotion, des moutons qui subissent de à jusqu’à Z. On a l’impression que Django est leur mentor, mais en aucun cas on voit un noir se soulever contre l’opresseur, créer une émeute et c’est cela qui m’a géné dans le film.
    Et grâce à vous, j’ai pu me rendre compte de cette ineptie,
    La condition des noirs, la torture et l’esclavagisme sont montrés de bout en bout par le gentil blanc qui dénonce,
    Mais après tout lorsque l’on regarde ce film, on se demande même si les noirs sont humains car après tout, ils encaissent sans broncher,
    Les lutteurs auraient pu se rebeller et tuer Candy,
    Les femmes se font fouetter sans raison aucune et personne ne bronche,
    Et le combat final entre Samuel L Jackson et Django signifie très clairement,
    Après tout les grands chefs noirs s’en sont mis plein les fouilles avec l’esclavage, il aurait fallu qu’ils payent pour cela, plus que les blancs.
    Voici un lien d’une critique de Django sur mon site web :
    http://www.focusur.fr/20130122/django-unchained-entre-reussite-deception

  48. Je suis farouchement opposé à l’idée qu’un mâle/blanc soit un dominant, sans tenir compte de son existence.

    Un mâle/blanc militant féministe et antiraciste (ce que je suis) n’est pas un dominant (j’en parle dans un article de mon blog : http://www.remivincent.fr/article-etre-un-homme-feministe-113863911.html)

    Pour le reste de l’article, il me convainc. Mais je n’ai toujours pas résolu en moi la question : doit-on vraiment étendre la lutte politique à l’art? Gramsci dirait « oui évidemment » en pensant à l’hégémonie culturelle, donc j’aurai aussi tendance à dire « oui ». Mais il y a quelque chose qui me gène, et je suis dans une position inconfortable, là.

    • Mais être « dominant » ne signifie pas exercer individuellement une domination consciente sur le groupe dominé. Simplement qu’un homme a des privilèges par rapport à une femme, que certes il n’a pas choisi, mais qu’il doit tout de même reconnaître.
      Un homme sera plus écouté, paraîtra plus compétent, sera mieux payé qu’une femme, ne sera pas harcelé dans la rue. Ce n’est pas forcément son choix, il peut rejeter cela, mais c’est déjà un luxe que de pouvoir être embêté par ses privilèges.

    • « doit-on vraiment étendre la lutte politique à l’art? »
      Pouvez vous donner un exemple d’œuvre d’art qui ne soit pas politique ?

      • Être dominé et dominant n’est pas juste une question de sexe, il y a beaucoup de femmes dominantes , et les hoommes ne sont pas obligatoirement dominants ,regarder un groupe d’enfant jouer, quand vous les voyez jouer au papa et a la maman , généralement la mère met tout le monde d’accord ion se tait et ion l’écoute sinon gars à nos fesses… Et petit rappel de psychologie de base , c’est le rapport mère fils qui fait par exemple les machos, ce ne soont pas les pères .

        • Amokrane : Un homme sera plus écouté, paraîtra plus compétent, sera mieux payé qu’une femme, ne sera pas harcelé dans la rue. Ce n’est pas forcément son choix, il peut rejeter cela, mais c’est déjà un luxe que de pouvoir être embêté par ses privilèges .

          Oui tu as raison sur pas mal de chose d’où l’importance de lutter mais pas seulement par une lutte féministe mais surtout humaniste , ça doit être un pb qui concernent tout le monde.

          Juste un bémol , les français d’origines d’autre pays. Noirs , etc etc n’ont pas forcément accès aux responsabilités , a certaines fonctions maigres leur compétences , ce qui fait que pour l’instant le combat de l’égalité des femmes est fossé , et que derrière maigres les efforts consentis et a consentir de nouveau tel que la parité les femme noires et autres n’obtiennent pas les postes à responsabilité qu’on donnera au femmes française de souche pour être langue de bois , ce qui mène leur lutte dans une autre catégorie que le féminisme pur,

          Après je suis d’accord avec toi aussi que les hommes ont un privilèges et un avantage parce que contextuelle ment lorsque des sociétés primitives se forment c’est bête mais c’est celui qui a le plus de muscle qui devient chef , mais il faut prendre en compte l’évolution des sociétés , aujourd’hui ion parle de mariage poour tous alors qu’il y a 90 ans les homéostat étaient guillotinés , puis 50 ans seulement emprisonnés , 20 ans plus tard libre mais discriminé , aujourd’hui ils pourront se marier,
          Le rapport de force homme femme change aussi puisqu’aujourd’hui les femme se masculinise de plus en plus et ont adopté beaucoup de comportement d’homme, et pas forcément les plus flatteurs aussi

          • Le fait qu’il y ait un deuxième système d’oppression blanc/noir ne veut pas dire qu’il n’y a pas de système homme/femme, les deux existent et sont en interaction : un homme noir fait partie d’une catégorie de dominants et d’une catégorie de dominés, même chose pour la femme blanche. Et en effet ce n’est pas si simple à étudier, parce qu’une femme noire aura plus de chances d’être embauchée en France qu’un homme noir (je crois) alors qu’elle fait partie de deux catégories de dominés. Donc oui les interactions sexisme/racisme sont importantes à prendre en compte aussi, mais ça n’enlève rien à l’importance du combat contre le sexisme par ailleurs.

            Par contre je ne sais pas de quelle psychologie tu parles, mais le rapport mère-fils qui est à l’origine du sexisme, c’est n’importe quoi ^^ D’où tiens-tu ça ?
            Et encore une fois faire partie de la catégorie dominante ne veut pas dire être le chef tout le temps, c’est seulement avoir des privilèges que les dominés n’auront pas. Donc oui dans certains contextes les femmes peuvent se trouver en position de pouvoir même si c’est très rare, et ça ne les transfère pas d’un coup dans la catégorie des dominants (quand on parle du rapport homme/femme seulement là).

          • La construction du machisme , est établis depuis des lustres en psychologie, il naît du rapport mère fils , du fameux complexe d.ooedipe, en effet le complexe d.ooedipe existant entre mère et fils et père et fille est simple, l’enfant commençant auteure de 3 , 4 ans à construire soont identité sexuel , l’en rapport avec ses parents , ainsi le fils comprends qu’il est un garçon parce que comme son papa il a un phallus, des attributs de garçon, idem pour la fille par rapport à sa mère, dans un deuxième temps le fils s’étant identifié à son père , est amoureux (psychologiquement du fait du lien) de sa mère ,logopédie se joue à partir du moment ou la mère faisant comprendre à son fils qu’elle est la femme du père , donc rejetant ( en image bien sur) cet amour du fils , forçant celui ci a déporter cette amour vers. D’autres petite fille. Ou jeune fille, idem l poour père fille. L’AFP que dans certain cas la mère consciemment ou inconsciemment de seffaçe pas oou ne veux pas s’effacer , d’où le fait que le peti garçon combler par l’amour de sa mère ne se voit du coup pas obliger de le reporter. Sur d’autre fille puisqu’il possède cet amour inconditionnelle de sa mère , les. Femmes qu’il rencontrera ne pouvant pas les investir emotioonnelement deviennent du coup objet de désir sans poour autant qu’il puisse y investir cet amour appartenant quasiment à sa mère , d’où le fait qu un macho aura des représentations qu’en terme d’objet , ( ex: j’ai une belle , femme , une belle, voiture , une belle maison, tous son mes objets , qui montre mon côté dominant pour l’amour ,ma mère me comble)Ariel pour elodie des fille, tout ne tient que dans le rejet à un moment donner pour permettre à l’enfant de rechercher son alter ego ailleur que chez son parent de sexe opposé

      • Je vais me faire un plaisir de le faire !

        Architecture: La basilique de Fourvière (à Lyon).
        Sculpture: Le penseur de Rodin
        Peinture: La Joconde (un peu facile je l’admet!)
        La musique: Hells Bells de AC/DC
        Litterature: Malheureusement je ne m’y connais pas assez donc je risque de donner un mauvais exemple mais pourquoi pas les fables de Lafontaine.
        Théâtre: Idem qu’au dessus mais pourquoi pas le malade imaginaire.
        Le cinéma: Seven, Heat (etc, etc)

        Voilà pour les 7 arts ! L’art c’est avant tout élever l’esprit, la politique peut intervenir, mais pas tout le temps !

        • Qu’il est cultivéééééééééééééééé ! Un surdoué et personne ne se met à genoux devant ?

          • Qu’elle est beteeeeeeeeeeee un imbus d’elle même et personne ne lui jete des pierres???!!! (Sans vouloir comparer à l’image de lapidation des femmes au moyen orient qui me condamnerais irrémédiablement au statut de sexiste machiste misogyne , et j’en passe dont euterpe affublée si facilement n’importe quel homme sans distinction et sans réflexion poussé .). 😀

          • Bof mes exemples ne sont pas un exemple de grande culture franchement, et je l’avoue même pour la littérature et le théâtre. N’importe qui aurait pu citer mes exemples pour bien montrer que art et politique sont deux réalités bien différentes qui peuvent parfois se recouper.
            Votre commentaire en revanche est bien idiot ! Et votre tentative pour me décrédibiliser bien mauvaise !

        • Amokrane , d’accord avec toi sur l’importance du combat contre le sexisme, du coup il doit aussi inclure le fait qu’en cas de séparation oou de divorce 80 % des droit de garde sont accordé aux mères parce qu’on les reconnaît plus apte à s’occuper des enfants , hors moi par exemple je pense que je suis un bon père et je me suis occupé de mon petit depuis la naissance je me levais la nuit poour lui donner son lait ( la mère ayant un petit pb lui permettant pas de le faire) je l’éduque lui apprends des valeurs , fait à manger , lave soin linge le fait sortir , etc et au même titre que ça mère pourtant la justice choisit les mères . Sexisme ou plutôt aprioris?

          Et quand je parlait de dominant , je ne parlais pas que de femme au pouvoir mais dans la vie de tout les jours, si on regarde de plus près dans les couples aujourd’hui , les femmes sont celles qui prennent les grandes décisions , achat de maison quel type de voiture familial ou on part en vacance, alors certe il y’a pas de choose sans doute à corriger oou a modifier de part et d’autre homme et femme , mais le rapport dominé dominant se traduit dans beaucoup de chose , au travail en couple dans la vie de tout les jours ,entre amis dans la famille sans qu’il soit forcément question d’homme et de femme, inutile de prendre l’exemple d’un amis qui depuis qu’il est en couple marche au doigt et a l’œil , ça compagne étant par exemple clairement dominante .

          • Pour les gardes, la plupart des femmes les ont parce que les hommes ne les demandent pas. Quand ils demandent ils ont alors plus de chances de l’obtenir que la mère (j’ai lu ça dans la brochure sur le masculinisme qui a circulé sur le site, il faudrait que je cherche la source de l’info).

            Les femmes font toujours la grande majorité des tâches ménagères, s’occupent des enfants, ont davantage de chances d’être battue/tuée par leur conjoint que l’inverse, donc non dire que dans le couple la femme est dominante ce n’est la plupart du temps pas le cas.

        • La basilique de fourrière à été construite par l’église, pour montrer son importance politique. C’est une œuvre d’art politique

          Le penseur de rodin est une sculpture faite par un homme, il n’a pas fait une penseuse, pour lui la pensée est incarné par un homme, c’est politique.

          La joconde, une peinture faite par un artiste de cours, de Vinci était hébergé par François premier pour montrer sa force politique. Une peinture politique pour montrer qu’on est riche, cultivé et dicter le bon goût.

          AC/DC, du rock, une musique de rebels, qui crie sa rage contre la société c’est aussi politique.

          Toute forme d’art est politique. Quant les artistes s’expriment, c’est qu’ils ont des choses à dire et donc ils font de la politique, ils luttent pour dire un truc, même si ce truc ne te semble pas facil à comprendre.

          • j’aime beaucoup vos arguments.

            La basilique de Fourvière est de l’art, l’Église était riche, elle a donc construit une oeuvre d’art. Cela s’accompagne d’une plus grande maîtrise des architectes, d’une pensée des intellectuels de cette époque là. L’Eglise a aussi construit de petite église à cette époque là.

            Et si Rodin avait fait une femme je pourrai dire aussi qu’il n’a pas représenté un homme et que donc la pensée est incarné par la femme? Rodin vivait à une époque ou la femme n’avait pas de rôle dans la société, il a donc sculpté un homme, ça me semble logique.

            Les artistes vivaient et étaient entretenus par des mécènes, c’est pour cela que l’art était si répandu, quant à voir une quelconque rapport entre François 1er et la Joconde c’est absurde. Rien dans cette œuvre n’est politique…

            AC/DC une musique de rebelle! Les chansons d’AC/DC ne parlent pratiquement que de faire l’amour à une femme, dans le genre rage contre la société on a vu mieux !

            Et pourquoi avoir une chose à dire serait obligatoirement de la politique, l’art ce n’est pas que le message de l’œuvre, c’est aussi sa technique, sa beauté!

          • Tu as encore des problèmes de vocabulaire
            Politique = Qui a rapport à la société organisée.

            Ici tu es sur « Le cinéma est politique » et on ne se demande pas si Tarantino vote pour Hollande ou à quel parti politique il appartiens, on prend le mot politique dans son sens large, son sens étymologique. Polis viens du grecque qui veut dire la ville, la cité, la société humaine. Donc la Joconde qui fait partie de la société humaine est entièrement une production politique. Faire le choix de peindre une femme, une femme belle, qui porte le voile, regarde le spectateur, sourie légèrement, met ses mains dans une certaine position, pour faire joli dans le salon de François 1er, contre de l’argent et une protection politique… tout cela c’est des choix politiques fait par Vinci et nous avons parfaitement le droit de voire les choses selon ce point de vue.

            Si tu pense que l’art c’est juste de la technique pour faire joli ou pour passer le temps, que fait-tu ici à discuter politiquement du cinéma ?
            Les sites d’analyses de films d’un point de vue technique ou esthétique ce n’est pas ce qui manque, il n’y a pratiquement que cela. Que veux tu au fond ? qu’on ne parle pas d’art d’un point de vue politique parce que ca ne t’intéresse pas ?

          • Je viens de tomber sur cette video de Deleuze qui as un rapport avec la discussion
            C’est en plusieurs partie, je met la première, la suite est facile à trouvé :
            http://www.youtube.com/watch?v=CU6XaD-L7AU

        • Pour essayer de répondre à Loskof sur la nature politique des oeuvres d’art.

          Personnellement, quand je dis par exemple que le cinéma est politique, je ne veux pas dire que tou-te-s celleux qui font des films ont des intentions politiques conscientes, qu’ils veulent faire passer un message, et que un film est comme un tract politique. Bien évidemment, ce n’est pas le cas.

          A mon avis, les oeuvres d’art sont politiques dans la mesure où elles véhiculent des représentations (je ne parle ici que des arts figuratifs, car pour les arts non-figuratifs comme la musique sans paroles ou la peinture abstraite par exemple je ne sais pas). A partir du moment où on décide de montrer quelque chose, on fait des choix dans la manière qu’on a de le montrer, et dans le simple fait de montrer ces choses plutôt qu’autre chose. Exemple : les films qui mettent aujourd’hui dans leur immense majorité en scène des personnages masculins plutôt que féminins font un choix politique (peut-être sans s’en rendre compte, mais cela n’enlève rien à la nature politique de ce parti pris). Idem pour la représentation des Noir-e-s au cinéma par exemple. Vous comprenez ce que je veux dire ?

          Dans cette mesure, toutes les oeuvres figuratives que vous citez sont politiques. Vous voyez ce que je veux dire ?

          • Je comprend votre façon de penser mais je la trouve trop généraliste.
            Je me trompe peut-être mais en disant que tout est politique et que finalement tout tourne autour de l’homme et de la femme (ou blanc/noir) chaque possibilité devient directement binaire:
            Si on prend un homme dans un film, c’est sexiste. Si on prend une femme aussi alors?
            De Vinci a choisi de peindre une femme, pourquoi pas un homme alors?

            Ce qui est fait est fait, l’histoire ne peut être modifiée, il faut accepter, malheureusement, que la femme ait été sous-représentée pendant de trop longs siècles. Une oeuvre d’art, même si elle représente un homme, est avant tout une oeuvre d’art, quelque chose qui élève l’esprit, qui est beau, et c’est dans cette optique là qu’il faut la voir je pense.
            Une oeuvre est presque toujours ancrée dans son temps, si elle représente un homme cela ne l’empêche pas d’être belle.

            En vous présentant comme féministes vous ternissez votre message je trouve car cela est dirigé déjà vers un seul sexe (c’est le même effet que ce que vous dénoncez)… Il est honteux que des femmes soient battues, pour autant, si « la nature » avait doté les femmes d’une plus grande force physique que les hommes, il est fort probable que ce soient les femmes qui aient battus les hommes. Il faut accepter ce fait et aller de l’avant, et c’est ce qui se passe dans nos sociétés, vous feriez mieux de dénoncer tout ce qui peut se passer en Afrique, moyen-orient, etc…

            J’espère avoir une réponse de votre part 🙂

          • « Ce qui est fait est fait, l’histoire ne peut être modifiée, il faut accepter, malheureusement, que la femme ait été sous-représentée pendant de trop longs siècles. Une oeuvre d’art, même si elle représente un homme, est avant tout une oeuvre d’art, quelque chose qui élève l’esprit, qui est beau, et c’est dans cette optique là qu’il faut la voir je pense.
            Une oeuvre est presque toujours ancrée dans son temps, si elle représente un homme cela ne l’empêche pas d’être belle. »
            Donc vous reconnaissez que l’art figuratif a été politique « pendant de nombreux siècles » alors ? Mais pourquoi ne le serait-il plus aujourd’hui (le cinéma par exemple) ?
            Et pourquoi refuser de voir la dimension politique des oeuvres en disant qu’elle sont de l’art « avant tout » ? Nous n’avons jamais dit sur ce site qu’il ne fallait pas considérer les oeuvres d’art d’un point de vue esthétique. Nous disons juste qu’il faut aussi prendre conscience qu’elles sont politiques. J’ai tendance à penser que l’esthétique est souvent un moyen de mettre à distance le sens social et politique des oeuvres, quand celui-ci est un peu trop dérangeant.
            Personnellement, je trouve que mon appréciation et ma compréhension des oeuvres s’est enrichie à partir du moment où j’ai commencé à porter plus d’attention à leur sens social. Plein de film que je ne regardais que sous un angle esthétique se sont considérablement enrichis pour moi, et je prends infiniment plus de plaisir à les regarder. Et d’autres que j’aimais bien me sont apparus beaucoup moins agréables quand j’ai commencé à prendre conscience de ce qu’ils véhiculaient.
            Vous comprenez ce que je veux dire ?

            Sinon, pour votre idée selon laquelle « si « la nature » avait doté les femmes d’une plus grande force physique que les hommes, il est fort probable que ce soient les femmes qui aient battus les hommes », je ne pense pas que ce soit là une simple question de force physique. Ce n’est pas seulement parce qu’on peut violenter quelqu’un-e qu’on le fait, encore faut-il s’y sentir autorisé-e. Or à mon avis, notre société patriarcale socialise les hommes dans un sens où l’usage de la violence est pour eux beaucoup plus légitime et « naturel » qu’il ne l’est pour les femmes. Donc c’est une question sociale/politique/culturelle plus qu’une question biologique/physique pour moi.

            Et en ce qui concerne « ce qui se passe au Moyen-Orient, etc », il faut aussi savoir balayer devant sa porte, et ne pas penser que le sexisme c’est juste là-bas, c’est les « Autres », les barbares archaïques, etc. Vous voyez de quels genres de discours je veux parler ?

  49. @Denzaa :
    C’est de la psychanalyse ça, pas de la psychologie. C’est un dogme misogyne qui n’a pas évolué depuis début 1900 et qui n’a rien de scientifique (ce n’est pas prouvable, pas falsifiable). Un dogme qui dit que les femmes sont des hommes castrés, que leur plaisir sexuel est masculin et donc à condamner, que les femmes violées ont séduit leur violeur… Donc effectivement je vais pas adhérer à ton discours sur l’enfant non plus.
    La psychologie scientifique, en revanche, qui se base sur des vraies études, n’explique pas le développement de l’enfant de cette manière là.

    • Ouai mais Boon a un moment donne il y a tjrs des nouveau psy de nouvelles thèses rien n’est figé toute les réflexions ne sont pas a jeter à la poubelle , juste quand ça nous arrange pas non plus , et par ailleur , je n’ai jamais entendu ue les personnes violé ont séduit leur violeur ou autre , dailleur les violeurs ont un moode de fonctionnement qui est déjà psychanalysé , et puis comme tu las dit toi même , tu vas pas adhérer à mon discours sachant qu’à la base tu n’adhérait pas déjà aux premiers échanges , tout le monde est libre de vivre dans son monde persuadé qu’il détient la vérité , surtout quand tu dis la psychologie scientifique basée sur des VRAIES études en gros tu décides ce qui est vrai ou faux , si l’échange se cantonne à ça alors toi tu diras faux moi je dirais vrai et ça s’arrête la

      • Je n’étais pas en désaccord avec tout ce que tu disais, mais étant anti-psychanalyse oui là on va pas être d’accord du tout ! (puis la thèse qui dit que c’est les mères qui sont coupables de tous les maux, forcément même sans rien connaître à la psychanalyse…)
        Donc oui il y a la théorie de la séduction en psychanalyse. Ce n’est pas de nouveaux psy, de nouvelles thèses, c’est d’un côté la psychologie scientifique (par vraies études, j’entendais que cela suivait une méthodologie scientifique) et de l’autre la psychanalyse qui elle n’évolue pas. C’est ce que Freud a dit, Lacan (mais il a répété Freud donc bon) et c’est tout. (j’ai fait des études de psychologie, et on a malheureusement des enseignements de psychanalyse, c’est de là que je tiens ça).
        Freud n’a pas fait de vraies études car il a généralisé des cas, inventé beaucoup de cas, falsifié des données, menti sur des résultats. Ce n’est pas que moi qui le dit.

    • « Sinon, pour votre idée selon laquelle « si « la nature » avait doté les femmes d’une plus grande force physique que les hommes, il est fort probable que ce soient les femmes qui aient battus les hommes », je ne pense pas que ce soit là une simple question de force physique. Ce n’est pas seulement parce qu’on peut violenter quelqu’un-e qu’on le fait, encore faut-il s’y sentir autorisé-e. Or à mon avis, notre société patriarcale socialise les hommes dans un sens où l’usage de la violence est pour eux beaucoup plus légitime et « naturel » qu’il ne l’est pour les femmes. Donc c’est une question sociale/politique/culturelle plus qu’une question biologique/physique pour moi.
      Et en ce qui concerne « ce qui se passe au Moyen-Orient, etc », il faut aussi savoir balayer devant sa porte, et ne pas penser que le sexisme c’est juste là-bas, c’est les « Autres », les barbares archaïques, etc. Vous voyez de quels genres de discours je veux parler ? »

      Je pense que comme toutes les espèces vivant dans ce monde , l’être humain dans sa primitivité a été soumis à un certain nombre de doonnees très basique,

      Quand on. Regarde des espèces animals oou d’insectes, on voit que les espèces ou la femelle est plus imposante physiquement prédomine , en terme de violence sur le mâle , même si ce n’est pas forcément l’unanimité , je pense que les choses oont aussi un rapport avec le pouvoir , par exemple durant l’esclavage par exemple dans le livre doocumenté l » la férocité blanche » de muriel uribe donnait l’exemple de cruauté chez les femmes possédant des esclaves, et un certain sadisme dans les punitions et ou torture qu’elles pouvaient faire subir à leur esclave, ou encore certains récit sous l’Allemagne nazis montrai d’autre exemple féminin de violence oou torture à l’égard de femme juive, je pense que c’est avan tout une question de pouvoir , et il est fort à parié que si la force physique primaire avaient été un atout féminin , l’homme aurait peut être été à la place oou la femme se trouve, on prête des vertus de patience de douceurs etc que parce que contextuelle ment dans l’éducation le rôle des femmes à étant cantonné et stéréotyper ranger dans une case , comme on prête aux arabes le sens du vole, aux africains la sauvagerie, aux chinois le sens du devoir et du travail aux français l’arrogance ,etc etc

  50. @ Denzaa : oui, il ne manquait plus que la lapidation. Tu n’en avais pas besoin pour que tout le monde excepté toi et Loskof aient déjà repéré depuis longtemps ton sexisme, ton machisme, ta misogynie et ton obséquiosité envers le mâle blanc. Tu viens faire ton appel à la solidarité avec tous les Loskof de la terre pour leur rappeler que vous, les Blancs et les Noirs êtes égaux en sexisme, machisme et misogynie alors qu’ils te laissent leur adresse, n’est ce pas ? Le film « Django Unchained » ne véhicule t-il pas ce message si généreux, si puissant et si grand ?

    • Personnellement je ne connais pas Denzaa mais je trouve son discours bien plus mesuré que le vôtre.

      Il suffit de lire vos messages et la terminologie employée pour comprendre que vous êtes dénuées de toute nuance. C’est dommage car les auteurs de ce site, même si je ne partage pas leurs idées, voient leur site tourné en ridicule par vous.
      Non mais vraiment lisez vos messages: Sexisme, mysoginie, mâle blanc, noirs. Vous n’avez que ça à la bouche ! Ce sont vos seuls arguments, il n’y a rien derrière ! D’ailleurs vous commentez un film que vous n’avez pas vu…

      • @ Loskof : C’est intéressant que vous n’ayez pas répondu à Meg, que vous ne répondiez aux femmes que par des insultes (quand vous leur répondez) et que vous dénigriez le fait que Paul Rigouste puisse se réclamer du féminisme.

        A propos de votre réponse sur l’art à Paul Rigouste: saviez-vous que pendant des siècles les hommes ont interdit aux femmes de peindre des nus et des paysages ? Savez-vous qu’elles avaient rarement le droit de signer leurs peintures et que des hommes les signaient à leur place ?

        Les activités artistiques sont aussi des activités longtemps confisquées par les hommes, encore aujourd’hui d’ailleurs.
        Les hommes sont surreprésentés dans l’art aujourd’hui encore. Ils se débrouillent toujours et partout pour conserver leurs prérogatives.
        L’art le plus « consommé » aujourd’hui étant le cinéma, on n’y voit donc devant et derrière la caméra, une pléthore d’hommes.
        Quand c’était la peinture, les femmes n’avaient pas le droit de peindre sauf sous certaines conditions.
        Avec le cinéma, les producteurs financent le moins possible de films de femmes et le festival de Cannes ignorent les femmes tant qu’il peut.

        Pour ce qui est de denzaa, c’est vrai qu’un appel au meurtre contre une méchante féministe, c’est mesuré pour vous.

  51. Bref : denzaa se met à genoux devant Loskof.

    • Je connais pas de looskof de toutes façon euterpe je vais te répondre de manière binaire parce qu’il est impossible de dialoguer avec toi , donc vu ta façon de considérer les choses sur la systématisation des sexiste mysogines etc etc j’applique ton raisonnement a ma cause Afrique centriste donc j’en déduit , et décrète que tout les blanc sont des racistes hoommes blanc et femme blanches comprises et que leur lutte ne me regarde pas , que mon but est d’exhorter tout les hoommes et femmes noires a se méfier à être solidaires entre eux pour obtenir ce qu’on ne leur laisse pas atteindre parce que société raciste pays raciste cultures raciste , que la religion l’état la population à cautioonné penda nt des siècles ,jusqu’à nous reclure dans des banlieu avec des situation et un accès aux études limités , et que même lorsque nous avons les compétences , on préfère prendre un hoomme blanc ou une femme blanche . Et j’ai des centaines d’exemple à l’appuie qui me confortent dans cette façon de pensée et puis que nous somme libre de voir midi à notre porte d’adhérer ou pas , j’adhère à cette vision et je vais faire en sorte que tout les noirs y adhère puisqu’on pourra faire confiance à nous même , et faire attention aux brebis galeuses qui comme a l’époque de l’esclavage ont participé à la vente d’autres noir 😀

      • Dsl amookrane mais je suis pas d’accord avec toi , moi par exemple j’ai du m’inscrire dans une association de papa à qui les mères refusait de les présenter , oou bien qui essayait d’avoir le droit de garde parce que je sais pas d’où tu viens mais en France en 2013 les pères ne sont pas les pères des années 50 , et voilà donc j’ai pu voir les cas de mères qui ont fuis avec les enfants , de mères refusants de présenter l’enfant , dans mon cas la mère voulant carrément partir à l’étranger sans consultations en invoquant des raisons très extravagantes ,,et j’en passe , donc tu a beau te persuader que ce sont les pères qui demandent pas mais quand je te parlais des 80 % ce sont dans les cas ou justement lleśperes demande la garde . Et j’ai vu pas mal de choses pas terrible du côté des mères parce que par exemple une mère ne respectant pas la loi n’est même pas fortement inquiétée , et tandis que l’homme lui est directement appréhendé et elooigné . Donc j’adhère fais jamais à la pensée le tout-sexisme etc

    • Bonjour, si je commente ici c’est que cet article et surtout certains commentaires m’ont particulièrement troublé, en particulier les commentaires de fanatiques, « fachos de la bien pensance » (et je pèse mes mots) comme Euterpe.

      Permettez moi d’exprimer ma pensée :

      D’après moi toute l’argumentation de cet article (et de ce j’ai vu du site en général) est basée sur ce que vous critiquez le plus : le racisme et le sexisme.
      En fait, les plus racistes c’est vous, vous prétendez vouloir rassembler mais vous ne faites qu’opposer, diviser et mépriser. Là où je vois un être humain vous voyez un sexe (ou devrais-je dire genre, le terme sexe étant sûrement trop sexiste pour vous), une ethnie, une orientation sexuelle ou encore une religion. Je ne parle même pas de votre illusion de « dominant-dominé » d’inspiration Marxiste complètement dépassée.

      Voici votre argumentation : Le réalisateur est blanc, il pense comme un blanc, agit comme un blanc, etc. Selon vous, il fait agir ses personnages selon sa vision du monde de blanc, ses stéréotypes. C’est ce qui vous dérange. C’est justement sur ces stéréotypes que vous dénoncez tant que vous basez toute votre argumentation qui par conséquent n’a plus aucun sens.

      Par ailleurs, votre conception de « Stephen » alias Sam Jackson est erronée, ce que Tarantino montre ici de manière plutôt réaliste c’est ce qu’on appelle couramment en psychologie le syndrome du « petit chef », c’est à dire une personne qui a souffert et qui fait souffrir les autres dès le moment où ils ont ne serait-ce qu’une once de pouvoir où de responsabilité. (A la manière d’un père ayant été battu étant jeune reproduisant ce schéma sur ses propres enfants, ce qui est assez courant). Que Stephen soit noir ou blanc ne change finalement pas grand chose au personnage si ce n’est l’ironie de la chose rendue comique par la performance exceptionnelle de Samuel L. Jackson.

      Enfin permettez moi de répondre personnellement à Euterpe :

      Comme l’a déjà précisé un internaute votre comportement s’apparente purement à de la malhonnêteté intellectuelle, méprisante voire haineuse non seulement pour le travail du réalisateur (vous n’êtes même pas capable d’orthographier « Tarantino » correctement, par provocation peut être ?), de l’équipe du film et surtout vis à vis des spectateurs (ces soit-disant moutons sans cervelle) qui ont apprécié ce film que vous vous permettez d’insulter sans même avoir daigné le regarder.
      Je ne prétend pas vouloir vous faire changer d’avis sur le film, rien ni personne ne le pourrais. C’est surtout votre manque de respect récurrent qui me dérange.

      « Dès qu’on gratte un peu c’est bidon », pour gratter, faudrait déjà regarder le film ! Vous semblez penser que les films de Tarantino n’ont pour objectif que la violence gratuite mais vous omettez le fait que ces films, destinés à un public adulte sont tout de même composés en majorité de dialogues. Par ailleurs, dans les films de Tarantino les jeux d’acteurs sont souvent très bon, ce qu’il est difficile de renier, même avec la plus grande mauvaise foi du monde. Ainsi on aime ou on aime pas mais avant d’être de la violence, Tantino c’est des plans somptueux, des dialogues bien à lui, une BO originale et des acteurs (et actrices, ne l’oublions pas !) qui ont de la gueule !

      J’espère recevoir une réponse de votre part pour pouvoir continuer ce débat, c’est avec grand plaisir que je répondrai à vos réactions. Je vous propose de terminer cette tentative de réquisitoire par une célèbre citation de Voltaire « Je ne suis pas d’accord avec vous mais je suis prêt à me faire tuer pour que vous puissiez vous exprimer. »

      Cordialement.

      PS : Je n’apprécie pas vraiment votre fâcheuse tendance à déformer la langue française avec vos « noir-e-s » ; « illes »… etc. On a compris que vous étiez féministes, c’est pas la peine d’en rajouter !

      • Bonjour,

        Je réponds aux critiques qui me sont adressées, même si je sens que la discussion avec quelqu’un qui nie même jusqu’à l’existence de rapports de domination risque d’être assez stérile. Mais bon, pour Voltaire, je veux bien tenter le coup :-).

        1/ D’abord, sur votre PS : pour vous donc, la tentative d’éliminer le sexisme de notre langue se résume à « déformer la langue française ». Ne pensez-vous pas que le sexisme de notre grammaire et de notre vocabulaire participe à la reproduction de la domination masculine ? Ou peut-être que le patriarcat ne vous pose aucun problème ? Ou alors peut-être pensez-vous que la domination masculine n’existe pas, c’est ça ?

        2/ Pour vous, ce sont celleux qui critiquent le sexisme ou le racisme qui le reproduisent, c’est ça ? Pouvez-vous alors m’expliquer comment vous faites alors pour combattre le sexisme ou le racisme s’il est impossible de le nommer ? (si bien sûr, encore une fois, le racisme et le sexisme vous posent un problème)

        Pour faire une analogie : lorsque dans une usine un patron exploite ses employé-e-s et s’enrichit sur leur dos en les payant une misère pour un travail ignoble, vous vous ne voyez pas un patron et des ouvriers, mais juste des « être humains » ? Et ce sont celleux qui critiquent cette exploitation qui l’inventent en « opposant, divisant et méprisant » ?

        3/ Vous dites « Voici votre argumentation : Le réalisateur est blanc, il pense comme un blanc, agit comme un blanc, etc. Selon vous, il fait agir ses personnages selon sa vision du monde de blanc, ses stéréotypes. C’est ce qui vous dérange. C’est justement sur ces stéréotypes que vous dénoncez tant que vous basez toute votre argumentation qui par conséquent n’a plus aucun sens. »

        Mais vous retournez mon argumentation. Je n’ai pas dit : Tarantino est un homme blanc, donc son film est raciste et sexiste. J’ai d’abord analysé le film, et ensuite j’ai émis l’hypothèse que certains de ses schémas et ses représentations pouvaient peut-être en partie s’expliquer par le fait que Tarantino jouissait d’une position de dominant en tant qu’homme blanc. Mais bien évidemment, je ne pense pas que tous les hommes blancs ne peuvent qu’être des gros racistes/sexistes.

        Je dis juste : il est fort possible que celleux qui ont une position de dominant-e-s dans les rapport de domination n’aient pas autant conscience de la domination qu’illes exercent que celleux qui la subissent. L’homme blanc hétéro se pense comme l’universel, et voit les autres comme différent-e-s. Un homme par exemple n’a pas de raison d’être spontanément gêné par la règle grammaticale du « masculin l’emporte ».

        C’est comme vous. Je ne dis pas que vous êtes forcément un dominant. Mais vue la manière que vous avez de ignorer la domination d’un sexe sur l’autre, d’une « race » sur les autres, et d’une classe sur l’autre, il y a fort à parier que vous êtes un homme blanc et bourgeois. Je ne dis pas que c’est nécessairement le cas ni qu’il faut en avoir honte, mais votre manière de nier toutes ces dominations s’explique peut-être par le fait que vous ne les subissez pas, et en jouissez bien au contraire. Après il ne s’agit pas de s’autoflageller, mais juste de prendre un minimum conscience des rapports de domination dont on profite (souvent inconsciemment).

        4/ Et quant votre analyse de Stephen comme un « petit chef », j’ai l’impression qu’elle ne peut se faire que par une suprême ignorance des rapports de « race » qui se jouent ici. Vous allez me dire : là où je vous voyez une ethnie, je vois des êtres humains. Mais alors je me demande comment vous avez pu comprendre ce film qui raconte l’émancipation d’un Noir dans un contexte esclavagiste si pour vous il n’y a ni Noir-e-s ni Blanc-he-s, ni rapport de domination entre les deux…

        • « lorsque dans une usine un patron exploite ses employé-e-s »

          L’avantage de ce mot, c’est qu’on lui fait dire n’importe quoi. Exemple : une personne forcée à payer l’impôt pour qu’une autre touche une allocation est exploitée parce qu’on lui vole les fruits de son travail.

          « vous ne voyez pas un patron et des ouvriers, mais juste des « être humains » ? »

          Exact. Il y a une offre et une demande de travail entérinées par un contrat. Personne n’est forcé à quoi que ce soit.

          « Et ce sont celleux qui critiquent cette exploitation qui l’inventent en « opposant, divisant et méprisant » ? »

          Tout à fait. Puisque vous partez de prémisses foireuses, vous arrivez à des conclusions foireuses. Bref, vous êtes marxiste.

          • C’est quoi la « prémisse foireuse » pour vous ? Le fait qu’il existe des patrons et des ouvriers ? Le fait que les premiers exploitent les seconds ?
            Je n’ai pas l’impression qu’il y ait besoin d’être « marxiste » pour reconnaître cela…

          • L’existence d’une exploitation. « Reconnaître » sous-entend que ce ne serait qu’un constat objectif, alors qu’il n’en est rien. Vous avez une grille de lecture marxiste que vous aimez appliquer à toute chose.

            Moi j’ai une grille de lecture libérale et je vous dis qu’un ouvrier n’est pas exploité. Deux volontés s’accordent sur des actes respectifs à accomplir. Personne ne vous oblige personne ni à souscrire aux conditions établies, ni à souscrire avec d’autres.

          • « Deux volontés s’accordent sur des actes respectifs à accomplir. Personne ne vous oblige personne ni à souscrire aux conditions établies, ni à souscrire avec d’autres. »

            Personne n’oblige personne non. Mais s’ille veut bouffer, l’ouvrier-e est bien obligé-e de souscrire aux « condition établies » comme vous dites. Et j’ai envie de rajouter « établies par les patrons« .

            Avant de parler d’un contrat entre deux volontés libres, il faudrait peut-être remarquer que les deux parties sont loin d’être à égalité. D’un côté, il y a quelqu’un-e qui ne possède que sa force de travail, et de l’autre quelqu’un-e dont le capital lui permet d’utiliser la force de l’autre pour faire fructifier ce même capital.

            Si vous n’appelez pas ça de l' »exploitation », vous appelez ça comment ? De la « coopération » ? De la « collaboration égalitaire » ? Est-ce que l’ouvrier et le patron partagent à égalité les profits de l’entreprise à la fin du mois ? Je ne crois pas.

          • « Mais s’ille veut bouffer, l’ouvrier-e est bien obligé-e de souscrire aux « condition établies » comme vous dites. Et j’ai envie de rajouter « établies par les patrons« . »
            Non il n’est obligé à rien. L’ouvrier n’a pas de droit sur le bien d’autrui. Il peut refuser les conditions proposées ou fonder sa propre entreprise.

            « D’un côté, il y a quelqu’un-e qui ne possède que sa force de travail, et de l’autre quelqu’un-e dont le capital lui permet d’utiliser la force de l’autre pour faire fructifier ce même capital. »
            En contrepartie de quoi il reçoit le salaire pour lequel il a souscrit…

            « Est-ce que l’ouvrier et le patron partagent à égalité les profits de l’entreprise à la fin du mois ? »
            Et pourquoi le ferait-il ? Il est payé pour la location de sa force de travail, l’entreprise ne lui appartient pas.

          • Je précise que je n’ai rien contre les SCOPs, les phalanstères, les communautés libertaires autonomes ou autres initiatives du genre. Du moment que rien n’est imposé, en bonne libérale, je m’en tape.

          • « Non il n’est obligé à rien. L’ouvrier n’a pas de droit sur le bien d’autrui. Il peut refuser les conditions proposées ou fonder sa propre entreprise. »

            Ok, l’ouvrièr-e a le choix, ille peut soit crever la gueule ouverte, soit « fonder sa propre entreprise ». Mais avec quel argent au fait ? Ah oui, l’argent qu’il n’a pas. Lumineux !

            « Du moment que rien n’est imposé, en bonne libérale, je m’en tape. »

            Parce que pour vous, les inégalités de richesse entre Arnaud Lagardère et un ouvrier lamda ne sont pas imposées à ce dernier ? Rappelez-moi où est-ce qu’Arnaud Lagardère a trouvé tout son capital initial ? Et rappelez-moi aussi pourquoi l’ouvrier lambda n’a pas eu à la naissance droit au même capital ? N’a-t-on rien imposé à personne ici ?

          • « Non il n’est obligé à rien. L’ouvrier n’a pas de droit sur le bien d’autrui. Il peut refuser les conditions proposées ou fonder sa propre entreprise. »
            L’ouvrière textile n’a qu’a prendre sa machine sous le bras pour concurrencer LVMH.
            L’ouvrier en sidérurgie est libre de fonder sa propre entreprise et concurrencer Mittal.

            Sinon il y a le choix Paul emploi
            http://www.miroirsocial.com/actualite/8405/les-risques-psychosociaux-du-projet-de-loi-sur-l-emploi

            mais en bonne libérale, tu me dira…

          • « Mais avec quel argent au fait ? Ah oui, l’argent qu’il n’a pas. Lumineux ! »
            Avoir de l’argent pour fonder une entreprise n’est pas un droit. Vous confondez liberté et capacité. Vous n’aurez pas la seconde sans porter atteinte à la première (d’ailleurs vous n’aurez même pas la seconde, rapport à toute les tentatives socialistes qui foirent).

            « Et rappelez-moi aussi pourquoi l’ouvrier lambda n’a pas eu à la naissance droit au même capital ? N’a-t-on rien imposé à personne ici ? »
            Le hasard n’est pas juste ou injuste. L’héritage est un don. Un individu donne librement le montant qu’il souhaite à un autre. Je ne vois pas ce qu’il y a à redire. Cela ne regarde ni vous, ni l’État (surtout quand c’est pour voler le pognon).

            On peut s’arrêter là si vous voulez, mon intervention était d’abord destinée à bien vous montrer que votre position, et « l’exploitation » dont vous parlez, n’est qu’une grille de lecture comme une autre. Ce n’est ni objectif, ni évident, ni intemporel.

          • Je ne pense pas que ce soit là juste une question de « grilles de lecture » comme vous dites. Moi je parlerais plutôt de positions politiques. Car votre discours n’est pas juste une manière de voir le monde différemment, c’est une idéologie qui légitime un système producteur d’inégalité, de souffrance, de misère, etc.

            Mais bon, inutile de discuter éternellement comme vous dites, nos positions politiques sont tellement à des années lumières que je ne vois pas comment on pourrait se comprendre…

          • Je serais curieux, Pauline, de savoir ce que vous pensez du discours libéral qui dit que si « l’Afrique » est dans la merde c’est parce qu’illes ne sont pas capables de s’en sortir.

            Pour moi c’est typique du discours libéral de vouloir faire croire à un jeu équitable alors que les jeux sont largement pipés d’avance. Dans ce cas précis du discours néo-colonial sur l’Afrique, le but est de faire oublier les siècles d’exploitation, de pillages, et de vols qui ont amené une bonne partie de ce continent à être dans une pauvreté incroyable, et donc de faire comme si ces siècles d’exploitation n’auraient eu aucun effet.

            Pour moi, le discours libéral, c’est non seulement ce que dit Camille, à savoir une légitimation de systèmes qui produisent sciemment des inégalités et des oppressions, mais c’est aussi occulter les mécanismes historiques qui amènent à ces systèmes. C’est un discours de dominant-e qui refuse de se poser la question d’où viennent ses privilèges, rien de plus.

            Ça me fait penser à Utah Phillips quand il dit « l’idée la plus radicale du monde est d’avoir la mémoire longue »

      • @ Vae Victis : je crois comprendre que vous aimeriez que je répondre à votre commentaire. J’ai expliqué dans un commentaire précédent ce qui m’empêchait de voir ce film et personne ne semble comprendre la gravité de mes arguments pourtant je ne crois pas être la seule à ne pas pouvoir m’infliger des scènes de violence ciné, je pense. Alors je trouve déjà très douteux que l’on fasse des films grand public bourrés de violence quasi insoutenable quand on sait qu’une partie de la population ne peut pas le supporter. Tou.te.s mes ami.e.s et proches qui ont vu ce film m’ont déconseillé formellement de le regarder et d’après ce que j’ai lu sur les scènes de violence ici, c’est parfaitement justifié. Alors même si le sujet (l’esclavage) pourrait m’intéresser ce film est déjà fait de telle manière que je ne PUISSE PAS LE VOIR.
        C’est la raison pour laquelle je critique en premier lieu le fait d’utiliser la violence comme une divertissement sous prétexte de la dénoncer. Cette violence encore une fois ne me permet même pas de voir le film.Pour les autres, il s’agit de se shooter à l’adrénaline mais il nie le phénomène. La violence déclenche une production d’arénaline qui agit comme une drogue et créé une dépendance.
        J’aimerais donc que l’on cesse de me faire le reproche de ne pas avoir vu ce film. Je ne peux pas faire autrement. Et je pense que j’apporte malgré cela un point de vue non négligeale.
        D’autre part, Tarentino que le journal de la Décroissance appelle Tarentule est un cinéaste politique (oui politique) avec une idéologie croissanciste de concurrence à base de winner vs loser et voilà pourquoi les gens qui comme moi s’opposent à l’idéologie de croissance déplore le fait que les réalisateurs les plus médiatisés sont ceux qui font de la propagande pour un système politico-économique mortifère en se servant de thèmes historiques qui suscitent la curiosité des personnes qui comme moi s’intéressent (et travaillent) dans le domaine historique.
        Si je reprends la déformation du nom de Tarentino par le journal de la Décroissance c’est dans cet esprit.
        Je peux citer par exemple un film qui est totalement à l’opposé de la mentalité tarentinienne c’est « También la lluvia » dont je parle ici : http://lesaventuresdeuterpe.blogspot.de/2012/03/de-la-guerre-de-lor-la-guerre-de-leau.html
        Nettement moins divertissant et certainement plus propre à faire réellement réfléchir.
        De mon point de vue, divertir avec des thèmes aussi douloureux que l’esclavage, est assez moche. Or la plupart des commentateurs/trices ont dit ici que ce film était divertissant.
        Puisque vous m’accordez le droit de m’exprimer, je vous explique ma position en espérant que vous la respecterez puisque vous dites être pour la liberté d’expression.
        Néanmoins votre pseudo qui signifie « malheur aux vaincus » (j’ai fait dix ans de latin donc pas besoin de me le traduire) donne à priori à penser que vous êtes plus dans une logique de winner/loser que de solidarité et d’égalité. A moins que vous expliquiez le choix de ce pseudo autrement.
        Pour ce qui est de ce que vous appelez déformation de la langue, moi je l’appelle visibilisation du féminin.
        Merci de ne pas me dicter comment je dois écrire ou ne pas écrire.
        J’ai répondu avec le plus cordialité possible. J’espère que vous y serez sensible.

        • Tout d’abord je vous remercie toutes les deux d’avoir pris la peine de me répondre si rapidement. Je répondrai à Camille dans la première de ce commentaire (dont je m’excuse par avance de la longueur) puis à Euterpe dans la deuxième partie.

          @ Camille Rougier :

          A l’instar de votre analyse de Django Unchained, vous avez trop interprété de simples mots ce qui vous conduit à une vision erronée de mon opinion.
          A aucun moment j’ai nié l’existence de rapports de domination, je relativise simplement vos propos.

          En revanche, au risque de vous surprendre, nous ne vivons plus dans une société patriarcale (encore heureux). Non je ne pense pas que lorsqu’on apprend à un enfant qu’en orthographe c’est le masculin qui l’emporte sur le féminin l’enfant se sentira automatiquement supérieur à sa camarade qui, se trouvera immédiatement en position de femme soumise. Pourquoi ? Je devrais?

          Ni vous ni moi n’étions présent le jour de la proclamation officielle de cette règle de grammaire, vraisemblablement instaurée après des siècles de coutume. D’un autre côté à cette époque seul les hommes étaient lettrés puisque nous fûmes dans une société patriarcale donc sexiste. Il fut donc beaucoup plus facile et logique pour eux de choisir quelle règle appliquer.

          Mais vous avez raison, la grammaire est sexiste dans la mesure où elle résulte de siècles de coutume patriarcale qui est une part de notre patrimoine culturel. C’est pourquoi la changer serait purement et simplement nous priver de notre patrimoine culturel et historique au profit d’idées modernes que celles de notre société actuelle. Cela s’apparenterait à apprendre à nos enfants qu’une société patriarcale n’a jamais existé, et c’est faux. Il faut se rappeler de nos racines comme il faut apprendre de nos erreurs et dans le cas présent ne pas modifier la grammaire est un moyen de se souvenir.

          Je soutiens aussi que la « domination masculine » de la société n’existe plus (en France), officiellement du moins, il existe évidemment des hommes « dominants » des femmes « dominées » dans des cercles familiaux, mais le législateur n’y peut rien et de toute façon les mentalités changent. Par ailleurs vous oubliez l’important pourcentage de familles nucléaires dans lesquelles c’est la mère qui prend les décisions. Doit-on combattre cette pratique ? Je ne pense pas.

          Prenons pour preuve notre gouvernement paritaire actuel, où voyez vous une domination masculine ? (Je trouve d’ailleurs ce principe de parité homme femme ridicule car non fondé sur le mérite mais sur un fondement utopiste qu’est l’égalitarisme. Je préfère un million de fois un gouvernement méritocratique composé à 70% de femmes compétentes qu’un gouvernement dont les membres sont choisis par rapport à leur sexe, couleur de peau… etc).

          Revenons à Django. Il est clair que le film est divisé entre dominants/dominés, esclavagiste/esclave et par conséquent dans le présent cas noir/blanc. Les rapports de « races » sont forcés étant donné que le film parle de la « traite des nègres ». Sachez aussi que Tarantino aurait pu réaliser EXACTEMENT le même film mais avec uniquement des blancs dans un contexte historique différent (par exemple la Rome antique) qu’il aurait pu appeler « Spartacus Unchained », il aurait juste eu à remplacer les termes « nigger » par « slave ». C’est ici que votre théorie du « blanc dominant vs noir dominé » tombe à l’eau. Sans compter l’évidente dénonciation de l’esclavage dans ce film.

          Aussi, tout au long de votre réponse vous avez employé le champ lexical appartenant à la théorie Marxiste (il n’y a aucun mal à ça), mais j’ai l’impression que vous avez tendance à oublier que par définition une théorie philosophique est une interprétation de la réalité, en aucun cas une vérité absolue.

          Enfin, vous semblez m’imaginer comme étant un affreux « mâle » dominant, bobo de 35 piges sirotant son champagne dans un jacuzzi… etc. Figurez vous que je ne suis qu’un étudiant avec un mode de vie certainement plus modeste que le votre et que je n’ai pas spécialement la sensation d’exploiter ni d’être exploité par qui que ce soit. C’est sûrement parce que je suis de sexe masculin et blanc, de surcroit.

          @ Euterpe :

          En premier lieu sachez que je respecte votre décision de ne pas aller voir ce film étant donné son caractère violent. Ce qui me dérange ce n’est pas que vous refusiez de le voir mais vos critiques insultantes à base de « dès qu’on creuse c’est bidon » et une assimilation du spectateur à un beauf. Ceux qui ne veulent que de la violence n’auront qu’à se contenter de « Saw 3D », Tarantino c’est bien plus que ça.

          Je ne vais cependant pas perdre mon temps à faire l’éloge de ce film que j’ai adoré, vous n’y seriez de toute façon pas sensible. Vous me parlez des idées politiques de Tarantino, sachez que ses idées politiques n’enlèvent pas son talent, il aurait beau être la pire ordure, le pire assassin je considèrerais toujours ses films comme géniaux.

          De plus, que vous surnommiez le réalisateur « Tarentule » m’importe peu, je parlais de l‘orthographe de son nom, TarAntino et non TarEntino.

          Non je ne partage pas la logique simpliste du « dans la vie y’a des gagnants et des perdants », logique que vous dénoncez mais qui dans une certaine mesure se rapproche de votre logique « dominant contre dominé » si ce n’est que vous vous « victimisez » en vous classant des la catégorie des dominés.

          Il est indéniable que chaque être humain soit égal en droit ; cependant c’est triste à dire mais l’égalité n’existe pas, un individu n’est pas égal à un autre, chacun est différent, comme un homme n’est pas égal à une femme (différent ne veut pas dire que l’un est supérieur à l’autre il ne faut pas confondre.). Chacun est différent mais reste en premier lieu un être humain et doit être traité en tant que tel.

          Enfin permettez moi de vous expliquer le choix de mon pseudo : Tout comme moi vous vous intéressez à l’histoire, et vous « parlez » latin (contrairement à moi), vous avez ainsi surement entendu parler du pillage de Rome par Brennos (chef gaulois que j’admire dans le sens où il s’est opposé à la tyrannie romaine et qui s’est battu pour ce en quoi il croyait, on pourrait même le comparer à Django mais là n’est pas le sujet ;)) qui, lorsqu’il a défait les romains qui lors du paiement de la rançon il a triché sur le montant du poids d’or que les romains leur devaient, il a lancé son épée sur la balance et a prononcé la célèbre locution latine « Vae Victis », malheur aux vaincus.
          J’apprécie beaucoup cette locution car elle rappelle que lors d’un affrontement (physique où non) c’est toujours le vainqueur qui décide ce qu’il advient du perdant, il décide de la suite. C’est en aucun cas pour moi un moyen de scinder la population en deux catégories de personnes « gagnants et perdants ».

          J’ai tenté de vous répondre avec le plus de clarté possible et je m’excuse encore une fois de la longueur du commentaire. Je ne prétend pas vous faire changer d’avis mais simplement vous exposer mon opinion dans l’optique d’un débat.

          Cordialement.

  52. Il faut regarder ce film sous deux angles. Le premier, en prenant en compte tous les autres films de Tarantino. On se rendra vite compte que Django est dans la lignée du cinéma de Trantino qui ne cherche pas a philosopher… Le deuxieme c’est le parallèle entre Django est la légende allemande de Wagner dont le film en est une adaptation. Schultz en fait reference et dit aider Django a cause de cela.

  53. @ Vea Victis : oui, évidement je la connais l’histoire. Quand on apprend le latin on n’apprend pas que la langue, voyez-vous.

    Franchement à vous lire, on se prend à soupirer devant toutes vos affirmations auxquelles vous semblez croire dur comme fer et en tant que féministe, on rencontre sans arrêt des gens avec lesquels on se retrouve inutilement à faire de la « pédagogie » alors que de toute manière, ils/elles ne changeront strictement rien à leurs manières de voir et on a surtout l’impression de perdre son temps inutilement.
    Le déni de l’inégalité est insurmontable par le débat et la discussion. Pour vous, il n’y a pas d’inégalité, le président de la République ET le premier ministre + tous les ministres les plus importants sont des hommes mais on est dans un monde fantastiquement égalitaire, il n’y a jamais eu de présidente mais c’est une histoire de mérite pas une histoire d’hommes qui ne veulent pas céder un pouce de pouvoir aux femmes. Dans le passé, oui, les hommes avaient décrété que les femmes devaient être exclues de la vie publique mais aujourd’hui ils leur cèderaient volontiers la place s’il y en avait une qui la méritait, n’est-ce pas ? Ils ont tant changé, les hommes grâce à un coup de baguette magique de fée extra-terrestre !
    En fait, je préfère ne pas débattre quand la distance qui nous sépare question vision du monde est aussi grande.
    il est certain que pour se sentir confo dans sa position d’oppresseur, il vaut mieux nier l’oppression et la faire reposer sur des phénonèmes « naturels », « fortuits » et que sais-je.

    Je ne comprends pas de quoi vous voulez débattre dans ces conditions. Lisez un livre féministe et revenez en parler, ce sera plus ÉGAL.
    Vous ne vous en rendez me pas compte mais vous parlez d’égalité et d’inégalité comme si vous possédiez le sujet à fond et mieux que personne alors qu’il est évident pour toutes celleux qui ont vraiment réfléchi à la question que vous n’y connaissez strictement rien. On est en plein Mansplaining, là.
    Désolée.

    • L’exemple de la politique est un excellent exemple.

      En effet, jamais de femmes présidente, même si en 2007 Ségolène Royal y est presque arrivé, barré non pas par son sexe mais par les idées de son part, et son manque d’intelligence.

      Ensuite pour ce qui est du gouvernement actuel, une femme est ministre de la justice, ministère qui est, avec celui des affaires étrangères par exemple, le ministère régalien par essence, c’est à dire l’un des plus importants.
      Pas de femme 1er ministre. En effet, c’était soit Aylraut, soit Aubry, et cette dernière a été écartée.

      Ce que je veux dire, c’est que s’il y a bien un endroit ou la parité ne peut pas être appliqué c’est bien en politique. Ces gens gouvernent le pays, souvent mal, mais il y a quand même le besoin que ces gens soient méritants. Et je suis désolé, mais quand on voit les grandes femmes politiques que l’on a pu avoir ces dernières années et ben on se dit qu’elles étaient juste là car c’étaient des femmes: Morano, Bachelo, Royal, Taubira, etc. Les femmes en politique ont toutes leur chance si elles sont douées. Le souci, pour arriver à la parité, c’est qu’il n’y a pas autant d’hommes que de femmes dès le départ intéressés par la politique… Dès lors la parité ne fonctionnera pas.

      J’ajouterai que des grandes femmes politiques, intelligentes cette fois-ci, il y en a et à de très hautes fonctions: Alliot-Marie, Lagarde (même si je suis contre son idéologie), Le Pen.

      Pour finir, la parité, comme les quotas, etc c’est une mauvaise chose. Ce qu’il faut, c’est créer les conditions de l’égalité, une femme doit avoir les mêmes chances qu’un homme, en revanche placer une femme, ou un noir, ou un chinois, à un poste pour des raisons de quotas c’est d’une part contre l’égalité, et surtout cela ne rend pas service à ces personnes. Dans mon boulot il y a 80% de femmes, pourtant je ne vais pas choisir que des hommes pour équilibrer…
      Bref, le combat des féministes est gagné depuis longtemps, et heureusement, et je pense même que les femmes n’ont pas attendu les féministes pour se soulever (droit de vote des femmes…). Ce que vous faites, notamment en agitant la modification de la langue française, c’est revenir 50ans en arrière. Votre combat est gagné, les mentalités changent, vous n’avez plus qu’à mesurer votre discours, faire des formations pour que, par exemple, lors du recrutement, un homme ne soit pas privilégié, vous lancer en politique, etc.

      • @ Vae Victis & Loskof

        Comme le dit Euterpe, j’ai l’impression que discuter éternellement avec des gens qui vont jusqu’à nier l’existence de la domination masculine serait aussi absurde que de discuter pendant des heures de l’exploitation capitaliste avec un des patrons du Cac40 (qui sont au passage tous les hommes… une histoire de mérite sûrement ;-)).

        Il y a un moment où ce n’est pas une question de voir ou de ne pas voir quelque chose, mais de VOULOIR VOIR OU NE PAS VOIR. Et là, toutes les discussions du monde ne changeront malheureusement pas grand chose.

        Je vous dirais bien de réfléchir à des choses comme les violences faites aux femmes, la prostitution ou la pornographie par exemple, mais vu ce que vous pensez de la parité en politique, je n’ose même pas imaginer comment vous interpréteriez tout ça.

        A un autre moment, avec plus de temps et un peu plus d’optimisme, j’aurais peut-être tenté une discussion, mais là je crois qu’on part de trop loin pour moi.
        Sorry

        • Camille rougier: vous n’êtes pas différentes de ceux qui veulent bien voir ce qu’ils veulent , et a l’instar de ces personne vus légitimez ce qui arrange dans votre raisonnement hors vous n’êtes pas plus enclin à la discussion ou encore au fait de voir des choses sous des angles différents ,que d’autre donc c’est comme le respect  » qui en veut s’en procure » oon pourrait dire pareil avec l’échange .

          • Le respect, l’échange toussa toussa… le reproche que vous faites à Camille Rougier sonne vraiment drolement à mes oreilles. Ca fait plus d’une semaine que je vous ai répondu avec plein de questions. Tout ce que j’ai récolté c’est votre mépris complet et votre silence. Euterpe vous en a même fait la remarque. Pour une personne qui réclame le respect et l’échange c’est cocasse.
            J’en profite puisque vous êtes si respectueux et avide d’échange, pour reposer les questions auquel vous n’avez toujours pas répondu.

            « Quels sont ces libertés qui ne seraient pas adaptés aux femmes noirs alors qu’elles le seraient aux femmes blanches? »
            Vous affirmez qu’il y aurait une liberté à l’occidentale, j’aimerait vraiment que vous m’expliquiez ce concept, qu’est ce que c’est concrètement pour vous la liberté occidentale et qu’est ce qui la distingue de la liberté asiatique ou africaine ?

            Je voudrait aussi que vous me montriez une source lorsque vous affirmez que les féministes militent pour que les femmes noirs soient discriminés à l’emploi ou se fassent lisser les cheveux. Je vous ai donner plus haut un article qui fait le point sur la lutte des féministes contre le racisme et le colonialisme. Votre grand respect de l’échange vous a bien sur dispensé de le lire, sinon vous ne m’auriez pas répondu que les féministes militent pour l’amincissement du nez comme vous l’avez fait.

            Vous avez affirmer aussi que la discussion sur Django Unchained portait préjudice à votre communauté, j’attend toujours de savoir ce qui vous fait dire cela.

  54. bof rien que des manoeuvres de masculinistes pour faire taire les féministes.Les Blancs nous jouent les violons du « mérite » pour ne pas prononcer le mot « supériorité » (« les femmes ne méritent pas les privilèges des hommes » = « les sous-êtres ne peuvent exercer des fonctions d’êtres supérieurs ») et les Noirs se posent en victimes des méchantes féministes quitte à nous calomnier ignoblement. Pas grave : des femmes qui prétendent à l’égalité ne « méritent » pas de vivre alors les méthodes employées pour les intimider sont sans importance.
    En tout cas, Django Unchained fait non seulement la joie des sexistes plus que de tout autre personne mais en plus ces mêmes sexistes se l’approprient quasiment comme emblème de leur parti.

    • Meg vous lisez et comprenez ce que vous avez bien envié de comprendre donc ce n’est pas du mépris mais comme vous ne m’avez pas vraiment lu je ne peux pas passer mon temps a reprendre ce qu vous avez mal compris :

      Quand a euterpe je pense que ce n’est même pas la peine d’essayer de dialoguer puisque rien de constructif n’est possible dans une pensée a sens unique et hors sujet.

      1 – je n’ai pas pas dit que les féministes voulaient discriminés les femmes noires et leur faire lisser leur cheveux j’ai dit simplement que vous ne pouvez pas intellectuellement prendre en compte que les femme noires ont également leur lutte , qu’elles sont brimés en permanence , discriminés et rendu complexés par cette société oou déjà oon veut leur faire croire que le modernisme c’est le modèle de l’épanouissement de la femme blanche, et tel le smagasine de mode ventant les femmes maigre elles ont leur vante la femme blanche , qui entraîne d’autre coomportement , Tél lissage des cheveux. Entre autre , complexe de leur plastique féminine , ou de la taille de leur nez ou autre, et en plus la lutte féministe contribuant au droit des femmes surtout blanche par rapport au hoomme blanc( donc ne me faite pas croire que la femme blanche veux être légal de l’homme noir , par exemple ce serait comique à entendre , mais ça vous ne voulez ou vous ne pouvez le voir donc , ça montre qu’en les femme noires oont leur lutte a elle.

      De 2 je n’ai pas parler de liberté ooccidentale ou asiatique, j’ai parlé de la conception occidentale de la liberté qui n’est pas la même chose, si vous ne comprenez pas la différence alors il ne peut y avoir discussion , car pour reprendre l’exemple français , grand donneur de leçon au monde entier , le concept droit de lhoommiste est un concept français a la base que tout les pays dit  » civilisés et démocratiques » oont voulu absolument inculquer aux tiers mondistes , pauvre , pas très malin, sauvage. Primaires etc pour caricaturer sans prendre en compte que c’était même avec toute le bonne volonté et les meilleur intentions une pensée bourgeoise du 18e siècle française et que libre au autres pays de considérer par leur propre pensées et réflexion ou valeur la façon dont ils perçoivent le monde et de le considérer , mais c’est la ou réside aussi l’arrogance à la française qui déclame et décrété à peut près tout ce qui lui passe par la tête et de vouloir être un modèle de pensée , c’est ainsi que par le même procédé et raisonnement on en est par exemple venu a dire que la colonisation c’était bien que ça à apooorté des route en Afrique , et ces ingrats d’africains qui disent même pas merci.

      • En fait si je comprend bien vous reprochez aux féministes (moi y compris) ce que vous avez lu dans la presse féminine et vous reprochez aux contributeurs de ce site (moi y compris) des propos tenus par le FN et l’UMP…

        « j’ai parlé de la conception occidentale de la liberté »
        Et c’est quoi alors une conception non-occidentale de la libérté ? Quels sont les libertés de conception occidentale que les non-occidentaux ne veulent pas ?

        Vous dites que les femmes blanches ne veulent pas les même droits que les hommes noirs! C’est évidemment faux, bien sur que les féministes veulent les mêmes droits que les hommes noirs, les mêmes que les unijambistes gay, les mêmes que les albinos lesbiennes, les trapezistes chauves, les anorexiques roux… Le féminisme est une égalitarisme.

  55. @ Denzaa : mais à la femme blanche on vante aussi LA femme blanche c-à-d une certaine sorte de femmes blanches qui n’existe pas. TrÈs très longue, un squelette tellement étroit que l’on se demande comment elle peut tenir debout, un nez tellement minuscule que l’on se demande comment elle peut respirer, des yeux tellement grands qu’on dirait un lémurien, une bouche tellement pulpeuse qu’on dirait un mérou, des cheveux tellement long et blond/roux qu’on dirait Raiponce, des mains et des pieds tellement petits qu’on se demande comment elle peut faire quoi que ce soit avec, une taille tellement étroite qu’on se demande comment ça se fait qu’elle se casse pas en deux, une poitrine tellement énorme qu’on se demande comment ça se fait qu’elle tombe pas en avant sous le poids.
    Et puis un sourire éternelle sur la face, les ongles toujours longs et bien peints, pas de poil nulle part excepté sur la tête où ils douvent être par contre extrêment abondant et encore des tas de détails qui font que les femmes blanches qui se reconnaissent dans ce modèle sont quasi inexistantes.
    Quand on oblige les femmes à ressembler à un modèle inatteignable et à passer leur vie à s’évertuer à en approcher, cela s’appelle du sexisme.

  56. Article intéressant qui me permet de mieux comprendre la gêne que j’ai ressentie à plusieurs moments en voyant ce film.
    Et je trouve toujours hallucinant les réactions limite haineuses de ceux qui pensent qu’on ne peut pas critiquer un bon film, ni même d’ailleurs associer cinéma et politique. Je trouve ça un brin fasciste…
    Bien sûr que tout le monde n’est pas censé être gêné par ce film, car un film est polysémique et chacun y voit ce qu’il veut selon son expérience. Il n’empêche quand on voit le peu de film sur l’esclavage, et toute l’histoire de la représentation ds Noirs à Hollywood, on ne peut pas sous-estimer l’importance des stéréotypes dans Django. Et que Tarantino n’ait pas reproduit consciemment ces clichés n’est pas le problème.
    Bref, article intéressant qui offre un autre point de vue au milieu de l’unanimité des louanges qui a accueilli la sortie du film.

  57. Bonjour,
    Je trouve ce blog intéressant car j’avoue que je reste admiratif de la façon et l’opiniatreté avec lequel vous démontez les arguments de chacun pour essayer de montrer que Tarentino a essayé de faire un film louable et qu’on peut apprécier sinon aimer.
    Pour moi considérer que tout film est politique est une évidence au sens même qu’il est le reflet d’une époque et donc un film comme Django aurait été infaisable avant les années 70.
    Les années 70 qui paradoxalement on vu émerger plusieurs courants de natures différentes : le féminimisme, dont visiblement vous êtes des ardentes adeptes et puis au sens plus large une émancipation de la censure générale ce qui a donné lieu au film pornographique et film d’horreur.
    Donc ce qu’il faut y voir c’est qu’un film est le reflet de son époque et en ce sens je rejoins votre point de vue sur le côté individualiste du film qui prône le héros au détriment d’une lutte de groupe qui est aujourd’hui étouffée.
    Mais ce côté du film ne me gêne pas car pour moi c’est un film qui se veut avant tout un divertissement.
    Reste la question à se poser : un divertissement peut il avoir lieu à n’importe quelle époque et dans n’importe quelle contexte? Et donc on rejoint une forme de censure qui voudrait que, pour des raisons morales on impose à un auteur une limitation de ses idées.
    Tarentino a eu le courage de situer son film dans un contexte difficile de l’histoire américaine et je pense que, même s’il est hyper doué pour le business comme vous dites, il a pris un risque.
    La preuve en est par la polémique que son film a suscité.
    Les arguments de chacun, les analyses hyper détaillées pour prouver que tel ou tel facette des personnages sont racistes ou sexistes me font doucement rigoler.
    Tarentino est un bosseur et ça se voit sur ses scénarios qu’on ne peut pas prendre le temps de critiquer juste en voyant une bande annonce ou un résumé de film sur allociné.

    Ses personnages sont ambivalents, complexes, passent par des voies de cheminement contradictoires et, il est vrai, Django reste assez basique, normal il est basé sur le prototype du héros. Le héros, au cas où vous me passiez une paumade de culture, ça existe universellement.
    On ne peut restreindre le film a une grille de lecture du blanc hétéro plein de fric qui fait un film tape à l’oeil sans se demander ce que, dans votre monde féministe assez sordide et triste, où coule une censure permanente et un manque d’écoute des autres, donnerait un tel sujet traité.
    Les réalisateurs que vous aimez ( est ce que vous aimez le cinéma au moins ) sont et reconnus comme tels , quand ils sont connus du grand public tout sauf des enfants de coeur.
    Fritz Lang était un parfait tyran sur ses plateaux et Hitchcock pas très cool avec ses actrices.
    Peu vous importe et moi aussi d’ailleurs je trouve leur film très bon.Mais ils restent de grands manipulateurs du spectateur et jouaient constamment avec la censure de l’époque. Comparer des films de différentes époques n’a donc aucun sens vis à vis de la violence et de la façon dont elle est montrée au cinéma.
    Pour moi, ce film est juste un bon divertissement qui m’a fait un peu sourire car je ne suis pas surexcité par les coups de flingue de la fin mais il est réussi d’un point de vue cinéma tout court. Je ne le porte pas au pinacle pour autant ou ne le descends. Il aborde des thèmes sensibles avec une liberté de ton qui peuvent irriter certains mais il faut voir ça comme du divertissement. Maintenant on peut imaginer une société en crise où les gens ne voient que des films s’autocensurant et abordant le cinéma comme un messager de la bonne parole mais on se ferait chier grave.

    Ce qu’on peut reprocher au film par contre, c’est d’esquiver les scènes d’émotion de Django et de sa femme. Mais encore une fois c’est un partie pris et Tarentino l’assume complètement. On ne pleure pas beaucoup non plus dans les films d’Hitchcock. ce sont des cinéastes qui s’intéressent à certaines émotions et se moquent d’autres. Why not ? ils ont le droit.
    A bon entendeur

    • Je ne sais pas trop quel est le but de votre commentaire, au delà du simple plaisir de donner son propre avis. Car si vous souhaitiez engager un dialogue, ce n’est pas avec des remarques comme « dans votre monde féministe assez sordide et triste, où coule une censure permanente et un manque d’écoute des autres, donnerait un tel sujet traité. ».

      Personne sur ce site à ma connaissance n’a parlé de censure, critiquer n’est pas censurer ; votre commentaire est basé sur ce biais. Vous parlez d’autocensure, le but n’est pas de critiquer pour que les gens taisent leur sexisme, puisque d’une cela ne supprimerait pas le sexisme de la société patriarcale, et que d’autre part le sexisme n’est pas qu’une affaire de discours.

  58. Bonjour
    Le but de mon commentaire est de démontrer que vos remarques sur le film et la manière dont vous répondez aux critiques des intervenants qui ne partagent pas votre idée est basé sur une grille de lecture que vous appellez ‘sexisme’ et que je trouve restreinte. Vous parlez de politique et finalement ce qui ressort le plus ce sont des idées qui n’ont rien à voir avec le film proprement dit mais que vous faites passer par la force. Si vous mettez en ligne vos idées et les soumettez à l’avis des autres vous vous doutez bien que tout le monde ne les partagent pas forcement sans pour autant être ‘contre les femmes’ ou autres.

    • Heu, je ne comprends pas le « vous » que vous employez, je ne suis pas l’auteur de l’article.
      Bien sûr que tout le monde ne partage pas les idées de l’auteur, ou de la ligne générale du site, je ne vois pas le rapport avec ma réponse. L’on peut être en désaccord et courtois, ou en tout cas, ne pas attaquer comme vous le faîtes, en sortant du terrain argumentatif et dialogique.
      Je vous ai répondu avant tout sur le fait que vous considériez le travail des féministes comme menant à la censure. La lutte féministe ne cherche pas la censure mais l’égalité entre hommes et femmes.

  59. En préambule, je précise que j’ai adoré ce film, comme la plupart des Tarantino. J’aime son attrait pour le cinéma populaire, pour les films bis, leurs acteurs et actrices, la violence exacerbée…
    Cependant, ça n’empêche pas de s’interroger sur le -grand- spectacle que Tarantino nous propose. Et cet article est très intéressant pour ça, car il relève plusieurs malaises et stéréotypes que le film véhicule, peut-être à son corps défendant.
    Pour ma part, le personnage de Samuel L. Jackson est plus qu’ambivalent. D’abord, c’est un travail d’acteur magistral, à des lieues de ce qu’il fait d’habitude. La construction du personnage relève du dixième degré bien sûr, allant emprunté au cinéma hollywodien des années 20 à 60 les pires caractéristiques des « Oncle Tom » dévoué au maître. A l’époque d’ailleurs, les acteurs qui jouaient les bon serviteurs, les mangeurs de pastèques ou les nounous joviales étaient déjà de très bons acteurs (Stepin Fetchit ou Hattie Mc Daniel par exemple) car ils jouaient des rôles qui n’existaient pas dans la réalité. Mais en même temps ils construisaient une représentation faussée et raciste des Afro-Américains que reprend Tarantino à l’extrême. C’est ce qui fait je crois la force de Django, c’est de reprendre les stéréotypes de la représentation des Noirs pour la pousser à son paroxysme et pour nous offrir un spectacle sanguinolent : il réussit son coup, mais bel et bien au prix de véhiculer à son tour certains stéréotypes négatifs. L’écrire n’est pas condamné le film, juste un garde-fou pour qui n’y prête pas attention.

  60. Jsuis daccord ou je peux comprendre certains arguments cités dans cette article, jajouterai que la compagne de jango aurait gagné a etre moins collé au diktats de la beauté de ce nos jours et moins cendrillonesque (meme si cest un conte ) il y a quelques passage qui sont piquant elle aurait pu letre aussi, surout physiquement. Quelle soit belle ok mais relativement a la beauté de cette epoque brf javais besoin de donner un de mes point de vue. meme si cest pas tres comprehensible

  61. Bonjour,
    Cet article est extrêmement bien écrit mais me pose un petit problème.
    En effet je pense qu’il faut replacer ce film dans son contexte et dans ses intention.
    Premièrement c’es un film de genre, un western. Tarantino joue donc ici avec des codes, d’où pour moi cette forme d’exemplarité (dans tous ce genre de film il y a un hero qui de part son caractère exceptionnel va se retrouver mêlé à l’émancipation de ses compatriotes(il était une fois la révolution,par exemple)).Cela ne pouvait pas raconter un soulèvement populaire sinon les codes ne serais pas respecter et l’exercice de style n’aurait pas fonctionner.
    Ensuite plus que l’histoire d’un homme il me semble que Tarantino à voulu raconter l’histoire de l’Homme noir aux Etats-Unis. En effet comme tu l’explique très bien dans ton article on y voit surtout une lutte blancs contre blancs. Mais n’est-ce pas justement ce qui c’est passé aux Etats Unis? Qui c’est battu pour la fin de l’esclavage? Puis une fois l’esclavage terminé(mort de Schultz dans le film) une lutte plus importante que la simple « libération » physique(signature entre Shultz et Candie)qui c’est faite en dehors de la participation noire américaine, mais la « libération culturelle »(il se retrouve au moment de son petit discoure de fin habillé en maître, c’est lui qui est maintenant maître de son destin).Shultz représente pour moi la position de l’Europe face à l’esclavagisme, qui vacille en effet entre je n’aime pas beaucoup et je m’en sert car j’en ai besoin. Tout ça pour moi n’est que la vision d’un blanc sur l’histoire noire américaine, et le film n’a pas la prétention de plus. Tout cela en donnant un bon pied de nez aux autres western(surtout quand le spectateur se retrouve à écouter un bon vieux RZA en pleine amérique pré-guerre de sécession).

  62. @ Zed : « Qui s’est battu pour la fin de l’esclavage ? »
    Sojourner Truth, par exemple : http://angrywomenymous.blogspot.de/2013/03/si-la-premiere-femme-creee-par-dieu.html
    et Harriet Tubman : http://angrywomenymous.blogspot.de/2013/03/si-javais-convaincu-plus-desclaves.html
    ainsi que Sarah Parker Remond :
    http://angrywomenymous.blogspot.de/2013/04/sarah-parker-remond.html
    Et puis plus tard, d’autres comme Ida B. Wells :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ida_B._Wells
    sans parler de certaines Américaines blanches.
    On n’a pas assez vu d’hommes dans cette histoire ? Et est-ce que faire un western avec un crime comme l’esclavage est justifié ?
    Se divertir avec la souffrance, ça ne gêne donc personne aux entournures ? C’est légitime ? Peut-on vraiment tout se permettre au nom du sacro-saint divertissement ?
    Au moyen-âge, on trouvait amusant de jeter dans la rivière des gens enfermés dans un sac avec des chats…en sommes-nous encore là ? Même si aujourd’hui ce genre de cruauté « divertissante » n’est que sur la toile ? Est-ce un besoin humain de s’amuser de la souffrance et de la mort ?
    Je voudrais bien que l’on m’explique cette jouissance particulière que semble ressentir tant de personnes ici à ce genre de spectacle.

  63. Je parlais dans mon commentaire pas en terme de personnalités mais de masses. Je m’explique la fin de l’esclavage ne vient malheureusement pas d’un réel révolte des esclaves mais d’une acceptation par une certaine caste de blancs de l’absurdité de l’esclavage. Après la lutte à été de retrouvé et de s’approprié leur culture. Après je suis d’accord en ce qui est du gros manque de reconnaissance de la femme à sa juste valeur depuis la nuit des temps.
    La culture du western se base souvent sur un partie prix historique(la révolte mexicaine par exemple).
    Pour le reste il faut je pense se poser la question: A quoi sert le cinéma?
    Est-il là pour représenter une certaine réalité ou n’est qu’un outil de divertissement?
    Pour moi il ne doit pas être qu’un outil de divertissement mais un moyen de partager des points de vue sur la vie réel. Après on ne peut pas nier que depuis la Grèce Antique l’Humanité a eu besoin d’utiliser les arts visuel pour représenter les transgressions.
    La question n’est pas celle de la jouissance ça peut simplement être par exemple de l’intérêt purement technique et même si ça ne te correspond pas elle répond à une certaine réalité.

  64. Camille, Merci. Dans l’article que j’ai écrit http://blogs.mediapart.fr/blog/shaman-dolpi/150213/qui-tue-tarantino je n’ai pas évoqué cet aspect absolument machiste attribué à cette femme, princesse passive dans sa tour d’ivoire. Sans doute d’autres choses encore. Mais ce qu’on n’oublie souvent d’évoquer par rapport à ce film, c’est après : quand on critique ce film de Tarantino, rares sont les retours constructifs. Quand les critiques sur les critiques sont irrationnelles, alors il y a quelque chose à encore creuser. Finalement, c’est tout le mérite de Django Unchained.

  65. Quand je lis tous vos articles sur ces films américains notamment et surtout les blockbusters en particulier et bien sûr celui de Tarantino ici, je ne me pose plus les questions sur le specisme, le sexisme, le genrisme et tout ça, mais plutôt sur la nécessité de respecter une charte particulière pour réaliser un film qui deviendra un blockbuster.

    Dans Django, le propos de départ est l’histoire d’un homme qui veut retrouver sa femme. Histoire somme tout banal. Tarentino qui aime investir des genres (les gangsters américains, les films de sabre, les films sur la guerre et le débarquement américain, (à quand le Vietnam) et ici le western) il place son histoire banal au far-west pour servir son histoire et parce qu’il aime bien Ennio Morricone (ici c’est le far-west pour les européens, c’est la formule consacrée, en Amérique c’est plutôt le far-south). Mais si c’était des blancs, son histoire serait plate donc on y met des noirs, ça engendre plus de difficultés (donc du sang) surtout à cette époque. Qui dit plus de difficultés dit plus de combats (du sang), de la vengeance (du sang) et donc l’histoire de Django. Maintenant pourquoi lui donner ce lien avec le Django d’entan ? ben pas simple, sans doute pour lui donner une épaisseur dans l’histoire du cinéma, sans doute pour attirer un public supplémentaire plus vieux, je n’en sais rien. Le propos ici est l’histoire d’un homme qui va en baver pour atteindre son objectif, avec une trame connue des jeux vidéos, le couple initiation/quête.

    Dans un tel scénario à velléité de blockbuster, il est impossible de dire autre chose sans perdre son public, il est impossible de faire apparaître des scènes audacieuses dans leur discours sur les contours et les fonds de scène sans encore perdre son public. Non, il faut se concentrer sur l’histoire, l’initiation, la quête. On pourrait dire les choses que vous dites, mais ça tourne autour du pot. On pourrait aussi dire que pour plus de simplicité dans l’histoire (l’idée d’arbre qui cache la forêt), Django représente le peuple opprimé qui doit s’émanciper et se libérer. La quête de la femme qu’il aime représente la quête de la Liberté du peuple opprimé et si Django réussit c’est donc la victoire pour ce peuple. Cette femme « Broomhilda » représente cette liberté par ses actes, elle est toujours punie parce qu’elle ne se conduit pas comme une esclave et par son nom qui signifie Déesse cuirassée ou Déesse de la Victoire dans la mythologie des Walkyries. Nous sommes devant un blockbuster qui se veut tel, du coup, le propos ne peut pas être dangereux pour les américains. Il le deviendrait si di Caprio était vraiment le méchant (ce qui n’est pas le cas n’est-ce pas ?). Il le deviendrait s’il s’agissait de renverser l’ordre établi comme naturel (c’est pour cela que di Caprio est tué par un blanc et Django tue son pendant noir, cette vengeance doit se faire selon cet ordre naturel). Il le deviendrait si l’émancipation était la Révolution complète des blancs et de leur culture sur les noirs etc. Non, dans la charte des blockbusters, la révolution c’est juste une histoire de respect des autres tout en gardant l’ordre naturel établi et d’émancipation c’est singer ce que font les hommes blancs de culture européenne (Django le fait très bien avec grossiereté au début (son costume bleu ridicule) et avec plus de maîtrise (son costume de vrai cow-boy après) et « Broomhilda » elle est extraordinaire parce qu’elle parle déjà très bien Allemand).

    En regardant tous ces films et en lisant vos critiques, nous pourrions finalement retrouver les X commandements à suivre obligatoirement pour faire un Blockbuster. Cette charte est forcément le discours de base de la propagande américaine. Maintenant est-il possible de connaître la censure dès le scénario des politiciens américains ? Peut-on savoir si leur conseillé en communication a un droit de lecture ? etc.

    • PS : le cinéma comme divertissement ou non ? cette question devrait ouvrir chaque article de ce site, ça permettrait de savoir où l’on va. En regardant bien le film et tous ses films, Tarentino semble clairement avoir une vision purement divertissant du cinéma. Du coup, tout discours analytique n’est là que pour mettre en avant ce qui est vraisemblable à entendre d’une oreille de blanc européen. Vos analyses en particulier ne fait qu’établir ce qui est à faire dans le cadre d’un blockbuster.

  66. Tigre de Tasmanie

    Bonjour bonjour !

    Bien que beaucoup vous l’ai rappelé, vous semblez oublier que Django Unchained est un film faisant partie de la grande famille du cinéma et ainsi, de ce que l’on appelle le « 7ème art ». Cet article : http://www.lattrapegeeks.com/django-unchained/ rend très bien compte, ce me semble, des différentes qualités esthétiques de Django. Alors, oui, je comprends que certains n’aiment pas la violence au cinéma (moi-même, je n’irai jamais voir de la violence gratuite comme Saw), mais avec la violence des films Tarantinien il y a bien d’autres dimensions, et je ne pense pas que l’on puisse le réduire à cela en oubliant le reste. Notez que je ne vous blâme pas de ne pas aller le voir (quoique pour formuler des critiques si haineuses il me semble que ce soit la moindre des choses) mais que je vous enjoins à être plus balancée dans vos critiques.

    Pour ce qui est de votre critique du racisme dans ce film il m’est d’avis que vous êtes un tantinet paranoïaque. Forcément, les méchants américains blancs et riches veulent dominer le monde en répandant leurs idéologies racistes et machistes sur nous, ô pauvres masses populaires naïves… Vous semblez oublier que la plupart des gens qui sont allés voir ce film ne l’ont pas analysé sous toutes ses coutures et sont pour la plupart ressortis avec cette idée en tête : à l’époque de l’esclavagisme, les blancs ont été d’une cruauté sans non envers les noirs.

    Alors arrêtez de vous prendre la tête, et Euterpe, vous devriez arrêter de vous écouter parler (en l’occurrence de vous admirer écrire), c’est mauvais pour les chevilles !

    A bon entendeur, salut !

  67. Je suis rendu au deuxième message de Daniel et il démarque une perspective différente et il est bien.

    Le cinquième message d’Euterpe est vrai en ce qui concerne la sensibilité insufflée en une personne par le vécu.

    La violence est un viol, selon moi et les films violent me font pas du bien en divertissement.

    Un de mes amis canadiens anglais m’a dit s’il n’y aura pas de violence, il n’y aura pas d’histoire. C’est triste cette conscience rigide.

    Effectivement, les neurologues et les psychiatres ont trouvé que ces films nous insufflent à degré varié une conscience apathique et de violence envers soi et l’autrui.

    Je continue à vous lire ici.

  68. Shamusu,

    Tu es très chanceuse… Moi, je vois de la violence, je le deviens… Je ne puisse pas faire la distinction entre fiction et réalité.

    Il est très important à toutes ici de comprendre qu’il y a des personnes qui réagissent avec colère et puis avec mépris-virilité excessive en voyant une personne féminine qui a une image pacifique et érotique.

    Là n’est pas mon cas.

    J’adore les « Shojo » et les « Shonen Ai ».

    Quand la colère et puis la violence surviennent en moi, je souffre énormément au sens physiologique.

    Il est très important pour ceux et celles qui sont incapable de voir la violence en seront capable de l’éviter.

    En contre façon, il est important de pouvoir choisir de regarder le gore ou l’érotisme, masculin ou féminin, si ça nous fait du bien..

  69.  » L’esclavage ce n’est plus vraiment les blancs qui exploitent les noirs, mais les pro-esclavagisme contre les anti-esclavagisme (qu’ils soient blancs ou noirs).  »
    Pfff. C’est vrai quoi, il aurait pu faire un truc bien clicé et bien con, les méchants blancs contre les pauvres gentils noirs, mais il a OSE utilisé son cerveau et contrairement à vous, il sait que les dictatures ne tiennent que parce que les opprimés les soutiennent. Si vous aviez lu des livres au lieu de cracher dessus et de les brûler parce qu’ils ne sont pas accessibles, selon vous, aux pauvres gens du peuple (en fait, c’est juste que la culture vous fait mal à la tête) vous le sauriez.

  70. Bonjour,

    Vous est-il venu à l’esprit que ce film est volontairement polémique?

    N’oublions pas que c’est une fiction, d’abord écrite, puis créée en live de A à Z par un gars qui, quoi qu’on en pense, est un fabuleux technicien qui maîtrise son propos et, s’il laisse passer des passages aussi gros, je pense vraiment qu’on est loin de la disctraction.

    Bref, un film loin d’être aussi maladroit que ce que vous en dites.

  71. Ouf, merci pour cet article.
    Je ne suis donc pas le seul à avoir été choqué par la tirade de di Caprio avec le crâne, qui relate l’une des nombreuses thèses pseudo-scientifiques qui proliféraient au XIXème… et surtout par l’absence de contre-poids dans le film.

    Qui plus est, Django confirme vers la fin qu’il est bien ce « noir sur 10000 ». Donc on a bien le sentiment qu’il s’agit de la thèse du film.

    De même, lorsqu’un esclave se fait tuer par des chiens, c’est le blanc qui voulait s’y opposer, et c’est encore ce même blanc qui a des problèmes de conscience. Pas Django.

    Les qualités techniques et l’étiquette « divertissement » sont d’ailleurs, selon moi, des circonstances aggravantes plus qu’atténuantes.

    Enfin, faire passer le KKK (qui effectivement existait déjà à l’époque) pour des gentils guignols avec leurs sacs mal ajustés sur la tête, c’était aussi très déplacé.

    • @lolo: Entièrement d’accord avec vous, sur tous les points !
      J’ai été choquée aussi par ce discours de Candy sur le crâne.
      Ce film m’a beaucoup plut, mais en lisant cet article je suis d’accord avec toutes ces critiques, avec un plus pour le sexisme du film, tellement évident que ça en devient grotesque, surtout lorsqu’on compare ce film aux autres films de Tarentino. Je ne pense pas du tout que Tarentino soit féministe, pas du tout, mais des rôles féminins intéressant avaient été développés dans ses autres films (Kill bill bien sûr, Inglourious basterds…).
      Pour moi ce réalisateur est un réalisateur de la pulsion. Et les femmes « fortes » de ses films combinent à la foi une pulsion sexuelle et de violence, de gore, destinée évidemment à un public masculin hétérosexuel. En ce sens, on peut presque rapprocher « Death Proof » d’un film porno pour Tarentino…

  72. Tout à fait d’accord avec cette critique, notamment celle de death-proof mais je vous rappelle néanmoins que les objectifs de Tarantino sont de choquer les gens et non pas de dénoncer.

  73. Excellent! Tu exprimes parfaitement ce qui me gênait dans ce film pourtant encensé et porté aux nues. Merci. C’est parfaitement détaillé et précis. Le côté exceptionnel de Django, l’unitilité de sa copine, etc.
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  74. Bonjour, je suis tombé par hasard sur cette analyse et je pense que ma réponse est très tardive par rapport à la date du post. Mais je tenais quand même à apporter mon analyse sur un point car je n’ai pas le temps de les reprendre tous.
    Le fait qu’un blanc éduque un noir ne veut peut-être pas dire qu’un noir est inférieur car il a besoin d’un blanc pour s’éduquer. Factuellement, à cette époque, et d’autant plus dans une Amérique esclavagiste, les blancs se réservaient l’éducation afin de maintenir leur pouvoir (comme le faisait les curés en Europe à une autre époque). Donc au contraire, ça peut montrer que si un blanc considérait un noir tel son égal à l’époque il aurait pu essayer de remédier à l’acculturation provoquée par l’esclavagisme en partageant ses connaissances car il estimait qu’il était tout aussi capable que lui de les acquérir ! Y’avait-il réellement des noirs avant la guerre de sécession aussi cultivés, pas parce qu’ils n’en étaient pas capable, mais parce qu’on leur avait privé de cet accès, qui auraient pu être mis à la place du Dentiste. Les analyses on peut aussi leur faire dire ce qu’on veut en fonction de son militantisme !

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