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Hunger Games (2012) : « Puisse le sort vous être toujours favorable »

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La dictature totalitaire comme miroir d’une réalité économique ?

Dans un futur indéterminé, une nation autoritaire et totalitaire[1], Panem, s’est construite sur les cendres de l’Amérique du Nord. Elle est composée de 12 districts, chacun spécialisé dans un domaine de production particulier, et d’une capitale, « Le Capitole ».

Les Hunger Games naquirent après que la rébellion du 13ème district fut violemment réprimée, afin de rappeler aux habitants de Panem ce qu’il en coûte de s’en prendre au Capitole.

Le système politique de Panem comprend des éléments appartenant aux régimes autoritaires et totalitaires antiques et modernes.

Les Hunger Games ont une double utilité, il s’agit d’un instrument d’oppression envers les populations des districts, les obligeant à offrir un tribut et donc à vivre dans la peur, d’être choisi ou de perdre un proche, mais également d’un moyen de divertissement pour la population du Capitole.

Comme nous le verrons plus bas, les Hunger Games sont inspirés des jeux du cirques romain et plus particulièrement des combats de gladiateurs. Cependant, les jeux romains n’étaient pas utilisés comme un instrument de terreur sur la population, mais plutôt comme un divertissement. Tandis que les Hunger Games sont clairement utilisés dans un but répressif, les jeunes gens tirés au sort pour participer étant appelés « tributs » (rappelons qu’un tribut est à l’origine une contribution matérielle donnée en signe de soumission ou d’allégeance). En prenant les enfants des districts, Le Capitole assoit son pouvoir. Les Hunger Games servent aussi à divertir le public du Capitole au dépend des districts dont les enfants vont mourir.

La peur et la répression sont des éléments fondamentaux des dictatures et régimes totalitaires, et les Hunger Games cristallisent ces deux éléments en les poussant à leur paroxysme. Cependant le régime totalitaire et la dictature transparaissent au travers d’autres éléments.

Les pacificateurs sont une milice totalitaire utilisée pour surveiller, contrôler et réprimer la population. L’utilisation d’une milice, de la police ou de l’armée pour surveiller et réprimer la population est un élément récurrent dans les systèmes autoritaires et totalitaires (on peut songer aux SS en Allemagne Nazie ou au KGB dans la Russie Soviétique). Lors des séquences se déroulant dans les districts, les pacificateurs apparaissent de temps à autre à l’image pour rappeler la surveillance à laquelle sont soumis les habitants de Panem.  De même, ils interviennent pour écraser l’insurrection qui suit la mort de Rue dans le district 11.

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De la même façon, les barbelés qui entourent Panem sont un symbole fort et clair du manque de liberté de la population.

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L’utilisation de la propagande[2] est elle aussi vivement critiquée tant dans le film que dans le livre. Lors du tirage au sort, un film propagandiste (c’est-à-dire utilisant des mensonges dans le but de servir une idéologie précise) est diffusé aux potentiels tributs et aux spectateurs. De la même façon l’expression « Happy Hunger Games » et la gaîté de la présentatrice alors qu’il s’agit pour la majorité de la population d’un évènement atrocement triste sont un exemple frappant de propagande.

Bien qu’il en partage des éléments clés (la milice, les barbelés, la propagande, la misère du peuple…), le régime totalitaire de Panem ne s’apparente à aucun régime totalitaire existant ou ayant existé.

Etroitement lié à ce régime totalitaire, le  système économique est foncièrement inégalitaire : les 12 districts de Panem sont chacun spécialisés dans un domaine de production précis et contrôlés par le Capitole. Le Capitole est la partie la plus riche du Pays, puis la richesse des Districts décroit en fonction de leur rangs : les districts 1 et 2, spécialisés respectivement dans le luxe et la maçonnerie sont les plus riches, tandis que les districts 11 et 12, spécialisés dans l’agriculture et la mine sont les plus pauvres. Comme le livre, le film insiste sur l’extrême misère du district 12 qui contraste violemment avec l’opulence du Capitole.

Bien qu’il puisse s’agir d’un prétexte scénaristique ou d’une critique de la dictature en général, selon moi, la dictature du Capitole est une métaphore du système économique actuel.

La dictature serait donc une métaphore du manque de choix où se trouvent les gens dans la misère. En effet de nombreuses personnes ont la « liberté » de s’en sortir (dans le sens ou aucune loi ne les en empêche), mais aucune possibilité réelle de s’en sortir car ils sont entièrement enfoncés dans la misère. L’exploitation des districts par le Capitole correspondrait alors à l’exploitation des populations par les classes dominantes. Les districts ne sont pas tous exploités de la même façon tout comme les populations ne sont pas exploitées au même niveau.

vlcsnap-2013-01-15-15h37m13s249De la misère du district 12…

vlcsnap-2013-02-07-22h01…au fastes du Capitole.

Je vois surtout dans Hunger Games, une critique du déterminisme social et de l’exploitation. En effet, un enfant qui nait dans un district ne pourra jamais quitter son district et s’il a eu le malheur de naître dans un district pauvre il ne pourra jamais en sortir.

Le seul moyen de devenir riche pour un enfant venant d’un district pauvre est de gagner les Hunger Games, et théoriquement les chances sont les mêmes pour tous. Cependant, les enfants des districts riches, les tributs de carrière, ont reçu un entraînement depuis leur enfance et sont bien nourris tandis que les autres étaient principalement occupés à essayer de ne pas mourir de faim. De ce fait, les gagnants des Hunger Games sont principalement des gens venants des districts riches. Sur 74 éditions, il n’y a qu’un seul gagnant du district 12.

On retrouve ce déterministe dans la réalité. Dans les pays développés, les enfants venant de familles riches ou même aisées ont plus de chance de réussir dans la vie que les enfants venant de familles pauvres…[3] Il existe certes des exemples de « self-made men » qui ont réussi en étant partis de rien, mais cela reste rare. De la même façon, la formule « Puisse le sort vous être toujours favorable »  semble fondamentalement ironique, car si en théorie les chances entre les tributs sont égales (interdiction de s’entraîner avant les jeux), en pratique les tributs de carrière s’entraînent effectivement avant les jeux.

En plus du déterminisme social, la notion d’exploitation est très présente dans le livre comme dans le film, puisque le Capitole « exploite » les districts qui travaillent pour lui. On retrouve ce rapport entre exploitants et exploités dans de nombreuses entreprises, notamment les entreprises qui sont délocalisées dans les pays pauvres pour employer des enfants. La notion du plus grand nombre de gens qui travaillent pour que seule une petite partie de la population en profite résonne comme une métaphore du monde actuel puisque qu’on sait que 10% des habitants les plus riches de la planète possèdent 83% de la richesse mondiale[4].

La métaphore du capitalisme comme dictature répressive permet d’illustrer les principaux travers du capitalisme (l’exploitation, les populations réduites à la misère) mais présente deux défauts majeurs.

La métaphore est caricaturale et n’intègre pas tous les éléments du Capitalisme dans sa critique comme par exemple la concurrence entre entreprises ou les échanges internationaux.

Et surtout, le fait que le régime soit une dictature porte à confusion. Si le film dépeint un système oppresseur basé sur l’exploitation, le capitalisme est quant à lui, par définition, basé sur le libre-échange et la libre concurrence. Le fait d’utiliser la dictature semble paradoxalement dédouaner le capitalisme en rejetant la faute sur le système policier.

La violence et son spectacle 

L’utilisation des Hunger Games comme instrument de divertissement rappelle la Rome antique impériale et ses jeux du cirque ainsi que des combats de gladiateurs. Le nom de « Panem » vient d’ailleurs très probablement de l’expression du poète satyrique romain Juvénal : « Panem et circenses » qui signifie littéralement « Du pain et des jeux ». Dans la Rome antique, les gladiateurs étaient soient des professionnels biens entraînés, soient des esclaves ou des prisonniers de guerre volontaires n’ayant d’autre choix pour changer de vie.

Aujourd’hui, la violence est non seulement très présente dans notre société (dans la fiction comme dans la réalité), mais elle devient même parfois un but, une fin en soi, comme par exemple dans le sous-genre du cinéma d’horreur qu’est le torture porn. En effet, dans ce genre de film, le scénario n’est généralement qu’un prétexte pour filmer les pires tortures infligées aux personnages. Pareillement, dans certains jeux vidéo, comme Grand Thief Auto ou Manhunt la violence n’est plus un moyen de survivre, d’affronter ses ennemis ou de réussir la quête mais la but même du joueur (celui-ci gagne des points en agressant ou en commettant des crimes).

Plus effrayant encore, le déferlement de la violence dans la vie réelle, qu’elle soit physique ou morale. Nombreux sont les personnes apparues à la télévision ou sur internet qui sont ridiculisée et moquées. Il existe des sites spécialisés en images violentes réelles comme des accidents, des tortures, des mutilations… Et un nouveau mouvement, le happy slapping, consistant à filmer l’agression d’une personne avec un téléphone portable et à diffuser ensuite les images sur le net. Internet, grâce à son anonymat et ses possibilités d’accéder à de multiples informations à favorisé ce déferlement de violence.

Lors d’une courte scène, le film interroge sur l’effet dans la vie réelle de tant d’exposition à la violence : alors qu’il est dans le Capitole pour dénicher des sponsors, Haymitch observe un petit garçon poursuivre et brutaliser sa petite sœur avec une épée.

Certaines études ont montré une corrélation entre l’exposition à la violence et les comportements violents ou agressifs dans la vie réelle[5].

Le livre Hunger Games dénonce clairement la violence des Jeux et le plaisir que prennent les spectateurs à regarder cette violence. Le fait que les participants aux Hunger Games aient entre douze et dix-huit ans exacerbe cette violence. Si les participants étaient des adultes, les Hunger Games seraient sans doute beaucoup moins terribles.

Adapter le film en livre présente un piège majeur : à l’image la violence est très souvent rendue photogénique et divertissante, comment adapter un livre qui présente des évènements violents pour dénoncer la violence sans valoriser celle-ci ?

A mon avis, le film réussit globalement à ne pas rendre la violence attractive à l’écran, notamment en ne s’attardant pas sur les scènes de combat et en cadrant volontairement serré afin que l’horreur de la situation ne soit pas montrée à l’écran mais exprimée par les personnages.

Là où l’horreur de la situation est la mieux exprimée est bien entendu la mort de Rue (qui est la plus jeune tribut). L’émotion de Katniss se répercute dans le district 11, soulevant un début de rébellion. Cependant lors de la mort des « anonymes » et surtout lors de la mort des tributs de carrière, l’émotion est loin d’être la même.

Les tributs de carrières sont clairement présentés comme des personnages antipathiques, brutaux et impitoyables : ils éprouvent de la joie à tuer et dans l’arène ce sont les ennemis majeurs de Katniss. Pourtant, ils sont eux-mêmes des victimes du système. Ils ont été élevés et entraînés dans l’optique de devenir des tueurs aguerris et de gagner la compétition. Dans le livre comme dans le film, les tributs de carrière sont déshumanisés, ils sont présentés comme des monstres n’ayant aucune émotion hormis le plaisir de tuer. Les seuls tributs que Katniss tue dans l’arène sont des tributs de carrière, leur déshumanisation sert-elle à justifier ou excuser le fait que Katniss devienne une tueuse ? Ou simplement à créer de « bons » méchants que le public pourra facilement détester ?

vlcsnap-2013-01-15-16h10m05s7Comment définir un personnage efficacement

Dans l’une de ses vidéos, la blogueuse féministe Anita Sarkeesian explique que lorsqu’elle a vu le film au cinéma, le public a manifesté de la joie lors de la mort de Clove, qui sauve Katniss et venge partiellement la mort de Rue. D’autant plus que Clove fait preuve d’une immense cruauté lorsqu’elle s’apprête à tuer Katniss avant que Thresh ne l’en empêche. Il est problématique que dans un film qui a pour but de dénoncer la violence, la mort brutale d’une enfant, aussi odieuse soit-elle, provoque la joie du spectateur.

Le film retombe donc malheureusement dans les travers qu’il cherche à dénoncer. En déshumanisant les tributs de carrières, il récrée un schéma relativement manichéen de « gentils » et de « méchants », où les méchants doivent être vaincus par les gentils, alors que le réel « ennemi » est le système entier. Les tributs de carrière sont des victimes de ce système et le film aurait gagné à critiquer plus ce formatage d’adolescents en machines de guerre.

vlcsnap-2013-01-15-16h55m05s118vlcsnap-2013-01-15-16h55m20s24vlcsnap1Mais ne l’avait-elle pas un peu mérité ?

Il est intéressant de voir que Cato, le principal antagoniste, le tribut de carrière le plus brutal et dangereux est finalement humanisé à la toute fin du film (un élément qui n’apparaissait pas dans le livre), regrettant cette éducation à tuer qui est peut-être finalement aussi atroce que la misère dans laquelle ont grandi les autres tributs. Malheureusement, cette humanisation arrive un peu tard et aurait mérité une meilleure introduction…

vlcsnap-2013-01-15-17h02m39s65 vlcsnap-2013-01-15-17h03m00s247 vlcsnap-2013-01-15-17h03m08s104Finalement tribut de carrière c’est peut-être pas la joie…

Malgré ses failles, Hunger Games a le mérite de dénoncer la violence omniprésente de notre société et la façon dont nous consommons cette violence à titre de divertissement. Regarder un candidat de télé-réalité se faire humilier est une forme de violence, regarder un film de torture ou pire une vidéo avec des gens réels pour le plaisir de voir des gens souffrir aussi. Pourquoi consommons-nous la violence à titre de divertissement ?

vlcsnap-2013-01-15-16h22m48s224 vlcsnap-2013-01-15-16h22m55s41Non ils ne sont pas devant un match de foot, ils vont regarder des gosses s’entretuer…

La solidarité et le refus de la violence, une nécessité et un moyen de lutter contre l’oppression 

En plus de critiquer les inégalités sociales, Hunger Games présente la solidarité comme une nécessité, tant lors de la vie dans les districts que dans les jeux de la faim. Au début du film Katniss et son ami Gale s’entraident, ils chassent ensemble, partagent leurs vivres… Katniss va jusqu’à demander à Gale de prendre soin de sa famille lorsqu’elle part pour les jeux de la faim. Lorsque Katniss va vendre son butin au marché noir, une vendeuse lui fait généreusement cadeau d’une petite broche ornée d’un geai moqueur. Dans un flashback, il est montré que Peeta à un jour fait preuve de générosité envers Katniss en lui lançant une miche de pain. Dans l’arène, bien qu’il n’y en ait qu’un seul qui puisse s’en sortir, la solidarité reste une valeur fondamentale. Katniss n’aurait clairement pas pu s’en sortir sans l’aide de Rue qui l’aide sans rien demander en retour et sans l’aide Peeta qui lui dit de fuir.

Non seulement la solidarité est montrée comme la seule façon de survivre à des situations atroces, mais le refus de la violence est lui aussi posé comme une façon de lutter contre l’oppression.

Car l’important dans la trilogie n’est pas tant l’oppression que la façon dont le peuple va lutter pour la supprimer. Si le premier tome (et donc le premier livre) sont consacrés à l’exposition des personnages, de l’univers et des Hunger Games, le reste de la trilogie est consacrée à la révolte.

Le premier film annonce déjà cette révolte lors du soulèvement du district 11 après la mort de Rue. Le film annonce également des éléments symboliques qui vont avoir de l’importance dans la suite de l’histoire, comme le symbole de Katniss avec la main levée et surtout la broche ornée du geai moqueur.

Katniss va être l’élément déclencheur de la révolution, en s’opposant au Capitole elle va le devenir presque malgré elle le symbole de la révolte. Au début du film, l’unique préoccupation de Katniss est de survivre et de revenir vivante des Hunger Games, mais son opinion change au fur et à mesure du film. Les actes de solidarité et de refus de la violence sont autant de révoltes contre le système brutal.

Lorsque Rue est tuée par un tribut de carrière, Katniss tue ce dernier par réflexe de survie, pas par vengeance. Sa colère ne s’exprime pas par la violence (contrairement à de nombreux films ou la quête du personnage principal est de venger quelqu’un) mais par l’installation d’un semblant de sépulture pour l’enfant.

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La mort de Rue et la façon donc Katniss « sacralise » sa mort créent une révolte dans le district 11 annonciatrice de la révolution qui commence à gronder.

A la fin, elle finit par décider de s’opposer au Capitole en choisissant de se suicider avec Peeta plutôt que d’en laisser un se sacrifier. Bien qu’elle prétende avoir agi par amour pour Peeta afin d’échapper la vindicte du Capitole, la broche au geai moqueur qu’elle arbore lors de son couronnement marque son opposition discrète.

Dans une société qui valorise énormément les notions de compétition et de réussite à tout prix, il n’est pas innocent de présenter des gens solidaires en dépit d’un contexte où tout est fait pour monter les gens les uns contre les autres… Il suffit de regarder un épisode de téléréalité pour constater que même quand il n’est pas question de vie ou de mort, les gens sont prêts à allègrement manipuler et se trahir les uns les autres. Les notions de solidarité et de refus de la violence sont logiques puisque les deux critiques principales du film sont l’injustice sociale et le spectacle de la violence.

Télévision, manipulation et distorsion de la réalité 

Comme nous l’avons vu plus haut, Hunger Games ne critique pas seulement la violence de la société, mais également le fait que le public se délecte de cette violence. Cet élément est particulièrement pertinent aujourd’hui dans nos sociétés où les médias sont devenus un relais de la violence, non-seulement de la violence physique à travers des œuvres de fiction comme des films, des séries télé ou des jeux vidéo particulièrement violents, mais également de la violence morale : nombreux sont les exemples de « bashing » (une attaque violente et souvent gratuite envers une personne ou un groupe de personnes) ou les moqueries envers les gens via la télévision ou le net. Certains candidats de la téléréalité font partie des victimes de la violence morale. En effet, si certains (et ils sont peu nombreux) réussissent à tirer leur épingle du jeu ou reprennent une vie plus ou moins normale, nombreux sont ceux qui sombrent dans l’oubli, tombent en dépression ou font des tentatives de suicide. Les émissions de téléréalité sont nombreuses et variées et il est difficile de savoir dans quelle mesure les candidats sont manipulés par les productions. De plus, il est probable que de nombreux candidats soient castés pour être des éléments comiques dont les spectateurs pourront se moquer ou des éléments désagréables qui seront détestés.

Les Hunger Games reprennent le concept de la téléréalité, les candidats sont filmés 24h sur 24 et le public peut influencer le jeu en aidant les candidats (en leur envoyant des cadeaux qui peuvent les aider à survivre dans l’arène).

Comme des candidats de téléréalités, les tributs des Hunger Games sont obligés de jouer un rôle afin d’attirer la sympathie du public. Katniss et Peeta se retrouvent donc à jouer celui des « amants maudits du district 12 ». Ce qui est intéressant c’est qu’à force de jouer le jeu de la popularité et de l’amour, les deux adolescents se retrouvent confus à propos de leurs propres sentiments.

Lorsque Katniss et Peeta arrivent au Capitole, ils sont accueillis par des vivats et des acclamations. Peeta se retrouve à saluer la foule, surpris par les acclamations qu’il suscite et semblant même y prendre plaisir, oubliant que ce même public applaudira probablement sa mort dans quelques heures. vlcsnap-2013-01-15-16h13m53s254

De la même façon lors de son interview avec le présentateur, Katniss semble apprécier de tourbillonner dans sa robe de soirée sous les vivats du public.

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Katniss et Peeta sont également troublés par leur « histoire d’amour », lorsque Peeta avoue son amour pour Katniss lors de l’interview, celle-ci est très en colère et l’accuse de se servir d’elle. De la même façon, Katniss fait semblant d’aimer Peeta afin de lui sauver la vie lorsqu’il est blessé. Dans leur dialogue il est difficile de différencier ce qui relève de la comédie et ce qui relève de leurs véritables sentiments.

Lors de leur retour, après la fin des jeux, Katniss et Peeta sont toujours piégés dans cette relation, comme des candidats de téléréalités coincés dans leur stéréotype.

Évidemment, aucun candidat de téléréalité n’est jamais forcé de participer à une émission et les enjeux ne sont pas comparables (la vie contre la célébrité et de l’argent). Cependant les mécanismes à l’œuvre dans l’arène et la téléréalité avec ce qu’ils impliquent de manipulation et d’ambiguïté sont similaires.

Le film dénonce donc deux aspects différents de la téléréalité : le spectacle de la violence (car oui assister à l’humiliation d’un candidat en direct à la télévision c’est une forme de violence) et la fausseté des relations qu’implique un public (tant la relation avec le public que la relation entre les candidats entre eux, car il est impossible d’être naturel alors qu’on se sait regardé, a fortiori si l’amour du public est un enjeu).

Dépasser les traditionnels stéréotypes genrés 

Il est rare qu’un film d’action à gros budget mette en scène une femme forte et active, sans qu’elle soit excessivement sexualisée (comme dans Lara Croft ou Charlie’s Angels). Pourtant, des films comme Alien ou Kill Bill ont prouvé qu’une femme pouvait porter un film d’action qui soit un succès commercial sans être nécessairement ultra-sexualisée.

On remarquera que s’il est rare de voir une héroïne s’approprier des comportements typiquement masculins (se battre, agir héroïquement, être des meneuses…), il est encore plus rare de voir des hommes adopter des comportements et des valeurs féminines et QUE CELA SOIT VALORISE dans le film[6].

L’héroïne de Hunger Games, Katniss, est une héroïne forte et active. Elle prend en charge sa famille. Lors d’une conversation avec Peeta, elle déclare qu’elle n’a pas la possibilité d’avoir des scrupules dans l’arène, et surtout vient au secours de ce dernier en lui sauvant la vie.

Bref, selon les normes de la société, Katniss est une héroïne « masculine » et son comportement guerrier est valorisé dans le film.

Le principal personnage masculin, Peeta, est lui un personnage aux valeurs plutôt féminines : il est romantique (il confie son amour pour Katniss au présentateur et la suite du film semble confirmer qu’il était sincère), généreux, plutôt non-violent (lors de sa conversation avec Katniss il souhaite résister pacifiquement au système). De plus, alors que le talent de Katniss est de tirer à l’arc, donc un talent « actif », son principal talent est de créer des camouflages, donc un talent « passif » (passif mais très utile puisque cette capacité permet de lui sauver la vie).

Ce qui est intéressant, c’est que même si Katniss reste le personnage central de l’histoire et est donc plus mise en valeur, les qualités « féminines » de Peeta sont également valorisées, même lorsqu’il est en position de faiblesse le personnage n’est pas ridicule.

Peeta et Katniss conservent cependant chacun des qualités typiques de leur sexe : Peeta est très fort physiquement et Katniss adopte à plusieurs reprise la fonction typiquement féminine du « care » (en français le soin aux autres).

Elle prend soin de sa sœur et de sa mère après la mort de son père et de Peeta lorsqu’il est blessé. C’est même sa sœur et sa mère qui lui donnent cette volonté absolue de survivre. Cependant Katniss gère le « care » de façon à la fois masculine et féminine :

vlcsnap-2013-01-15-15h35m54s219Elle console sa petite sœur qui a fait un cauchemar (fonction féminine et maternelle)

vlcsnap-2013-02-07-22h12Avant de partir chasser pour nourrir sa mère et sa sœur (fonction masculine de l’homme qui fait vivre sa famille)

vlcsnap-2013-01-15-16h50m30s195Elle soigne les blessures de Peeta et le nourrit (fonction féminine)

vlcsnap-2013-01-15-16h51m14s139Elle risque sa vie pour lui (fonction masculine)

De la même façon, c’est à un homme, son ami Gale qu’elle confie la tâche de prendre soin de sa famille. On peut supposer que Gale adoptera les mêmes fonctions à la fois féminines et masculines de Katniss : lorsque Katniss se sacrifie il entraîne sa sœur à l’écart (fonction féminine de s’occuper des enfants) et lorsqu’il vient lui dire adieu elle lui dit « Don’t let them starve »/« ne les laisse pas mourir de faim » (fonction masculine : nourrir la famille).

Dans le district, les rôles genrés sont clairement définis. La plupart des hommes travaillent à la mine, et les femmes s’occupent de leur foyer, tandis que dans l’arène la notion de genre disparait et tous les candidats sont à égalité dans la compétition.

Il est intéressant de montrer des héroïnes fortes et actives qui ne soient pas sursexualisées. Une étude de l’Annenberg School for Communication & Journalism a montré qu’il y avait seulement 30% de rôles féminins parlants au cinéma (et nous ne parlons même pas des premiers rôles). De plus les rôles féminins sont généralement moins importants que les rôles masculins.

Les filles manquent de personnages féminins importants et développés auxquels s’identifier. Et quand on leur propose des personnages féminins importants, on leur propose soit des femmes concentrées uniquement sur l’amour et les hommes (cf. les articles sur Twilight, Bromance vs Womance, Pocahontas), soit des héroïnes modelées selon les fantasmes masculins (Lara Croft, Charlie’s Angels, Sucker Punch…)

Hunger Games dépasse les stéréotypes genrés, non-seulement en proposant un personnage féminin fort, intéressant et développé, mais également en proposant des personnages masculins qui sortent des stéréotypes de la virilité.

Hunger Games est un film complexe et intéressant, défendant des valeurs rares dans les blockbusters hollywoodiens (une héroïne forte, une critique de la violence, de la télé-réalité…). On peut cependant regretter que le film soit ambigu sur sa position envers le capitalisme.

Julie G.


[1] Pour mémoire, un rappel de la différence entre un régime autoritaire et un régime totalitaire :

http://leconservateur.bafweb.com/index.php?2007/11/01/998-differencier-autoritarisme-et-totalitarisme-l-exemple-des-dictatures-du-xx-eme-siecle

[2] L’utilisation de la propagande n’est pas le monopole des régimes totalitaires, certains pays libres l’ont utilisé lors des grandes guerres.

[3] Et ce pour de multiples raisons : les familles riches sont mieux éduquées, ils peuvent donc aider les enfants à faire leur devoirs ou payer des cours particuliers, prix d’accès aux études, etc…

[6] Quand je parle de valeurs ou de comportements masculins ou féminins, je parle bien sûr de comportements que la société considère comme masculin ou féminin.

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57 réponses à Hunger Games (2012) : « Puisse le sort vous être toujours favorable »

  1. Bonjour, j’ai récemment découvert ce site, et ai lu avec un certain intérêt quelques articles. J’ai vu le film, et lu tous les livres et j’aurais une question à vous poser concernant le personnage de Katniss. On m’avait parlé de ce personnage comme étant quelqu’un de manipulateur, cruel et égoïste. Après lecture des trois livres, je n’ai pas réussi à voir ces traits en elle, et j’ai plutôt le sentiment qu’elle a été un pion tout le long, la seule décision qu’elle ait prise étant celle de prendre la place de sa soeur(et une autre décision à la toute fin dernier livre). Pour le reste, il me semble que ces choix étaient simples : survivre ou mourir, et qu’elle a toujours choisi de survivre. Elle a une grande force, c’est indéniable, mais malgré cela j’ai l’impression qu’elle n’a aucune maîtrise de ce qui lui arrive.

    • Bonjour,

      Ayant lu (et adoré!) les livres, je n’ai jamais eu non plus le sentiment que Katniss était manipulatrice ou cruelle…

      Elle a effectivement une maîtrise très limité de ce qui lui arrive, après elle choisi quand même de se battre contre le capitole en devenant un symbole, d’empêcher la présidente d’accéder au pouvoir…

      Katniss est en permanence manipulée et tente de se débrouiller au milieu des mensonges…

      • Contrairement à vous deux je trouve que Katniss à une tendance à la manipulation (par contre cruel, absolument pas).
        Dans le sens où bien souvent elle ne considère pas la volonté des autres avant d’agir. Contrairement à Peeta.

        Cependant cela contribue pour moi à la rendre humaine.

  2. Bonsoir!

    Je pense que vous trouvez le film ambigu sur son rapport au capitalisme principalement parce que le système économique présenté ressemble plus à un système de type communiste. La spécialisation économique des districts, la très forte emprise du centre de décision politique sont des composantes historiques du volontarisme soviétique. Quand à la mise en avant des inégalités entre les secteurs d’activité, elle est un topos de la critique. Cette interprétation a de plus l’avantage de se lier avec toutes les figures de la répression totalitaire que vous pointez dans votre article. En revanche, rien (à mon souvenir), ne fait l’apologie d’un système de type capitaliste.

    Je suis par contre plus nuancé que vous ne l’êtes sur les représentations de la société distribuées dans le film. Sur la distribution genrée des rôles, je suis plutôt d’accord avec vous, je pense (mais je ne suis pas spécialiste et je n’ai vu que le film à sa sortie) mais j’ai trouvé qu’il tombait dans un autre travers insupportable du cinéma, notamment parce que c’est renforcé par la territorialisation des enjeux économiques, c’est une forme d’angélisme qui fait que les personnages présentés comme riche (centre) sont tous d’immondes salopards (sans exception je crois, au alors si, le noir qui fait les costumes, Lenny) tandis que les plus pauvres (périphérie) sont absolument tous des gens super cools (comme vous le notez, dans la partie sur les échanges et l’entraide). Du coup il y a à mon sens bien une forme de manichéisme qui structure le film. De plus votre argument sur les tributs des premiers districts me semble peu fondé. Ils exercent certes une pression sur leurs enfants pour en faire des combattants (ce qui les déshumanise sans doute) mais ils sont dans le même système que les autres districts. Ils sont dominés politiquement bien qu’ils en profitent plus. Je veux dire que ce sont eux qui auraient les moyens de coordonner une révolution des districts (puisqu’ils ont les moyens financiers ET subissent tous un entraînement « militaire » pour participer aux jeux) mais qu’ils n’en font rien. Parce qu’ils sont « riches » donc bêtes donc méchants.

    D’une manière générale, je trouve la passivité des peuples affolante dans ce film (alors qu’ils critiquent le régime et les jeux). Ils attendent 70 ans à voir massacrer leurs enfants, à subir les barbelés, la répression alors qu’on les force à regarder leur domination à la télévision sans qu’il ne se passe rien? Et pouf, après 70 ans, l’héroïne se pointe et tout le monde se dit « Ha oui, en fait? Pourquoi on consent? » Je ne sais pas la suite de l’histoire mais je pense que c’est étonnant de lire sur ce site une critique du même fil narratif utilisé dans Django (où le héros est la figure du Précurseur), qui me paraît ici peu crédible (parce qu’attendu mais pas préparé). En 70ans soit c’est la première fois qu’ils se rendent compte de l’horreur que ça représente, soit il devrait y avoir des traces de contestations autre que celles de l’héroïne…

    Je m’aperçois que j’ai (encore) été plus long qu’espéré.
    Excusez-moi.

    • Bonjour,

      Ne vous excusez pas commenter, surtout quand les commentaires sont pertinents !!

      Qu’est-ce que vous appelez « topos de la critique » ? Dans votre paragraphe, je ne comprend pas vraiment si vous invalidez ou non la possibilité que le film soit une critique du capitalisme.

      Pour l’angélisme je suis d’accord le film est caricatural sur les représentations riches/pauvres.

      Je n’avait pas songé qu’effectivement c’était les districts riches qui avait les moyens de fomenter une révolution contre le capitole… Par contre je ne pense pas que ça invalide mon argument sur les tributs de carrière, puisque en plus d’être entraînés le fait d’être riche (et donc forcément des salauds égoïstes) les rend encore plus méprisables…

      En fait si vous voyez les autres films ou lisez les livres la révolution est effectivement préparée par des dissidents, Katniss est instrumentalisée afin de devenir un symbole de la révolte mais celle-ci existe déjà bien avant son arrivée.

      Après il reste la question de pourquoi les peuples restent sous domination avant de se révolter ? Il y a eu de nombreuses dictatures qui sont tombées d’un coup et beaucoup qui ont duré plusieurs décennies… Hunger Games ne me parait irréaliste de ce point de vue là…

      Le fil narratif n’est pas du tout le même que Django, puisque Django n’entraîne aucune révolte, seulement la vengeance et le sauvetage de sa femme, il ne devient a aucun moment le symbole de quoi que se soit…

      • Ho, je ne prétends pas invalider quoi que ce soit, ce que je voulais dire c’est que le mode de production ressemble au systèmes communistes et que la critique qui a été faite à l’URSS dès années 30 (dans Tintin chez les soviets, par exemple) à 1991 et qui est encore faite à la Chine c’est précisément d’être créateurs d’inégalités bien pires que les autres.

        Je ne suis pas en mesure d’apporter un éclairage statistique sur ce sujet, (d’où le fait que je ne prétends rien invalider) mais il me semble que les américains et le bloc de l’ouest baignait assez largement dans cette critique là pendant la guerre froide. (D’un régime hypocrite car basé sur des valeurs égalitaires) En tout cas c’est un clivage. Et on retrouve une part de cette « fausse égalité » dans le film de propagande. Comme vous le remarquez tout cela n’est pas nommé mais je serais quand même curieux de connaître l’influence qu’à pu avoir le traitement culturel du totalitarisme à la fin de la guerre Froide sur l’auteur du livre et surtout sur ceux qui ont été chargés de représenter ce régime au cinéma (Votre photo montrant les fils barbelés évoque par exemple aussi les frontières de la Corée du Nord).

        2/Oui cela les rend méprisables mais pas inhumains. Il sont au contraire associés à ceux du Capitole. Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas lu les livres mais dans le film, leurs intérêts restent flous… Si la dissidence apparaît dans les livres tant mieux, ça doit complexifier un peu la situation!

        3/Ha, sur Django, mon argument n’était fondé que sur ce que j’en avais vu. Pourtant je pense qu’ils ont à peu près la même fonction: dans le premier film, Katniss est mise en situation de survie permanente, et pourtant elle devient la source des quelques contestations qui commencent (mollement) à poindre. Django, par ses actions (Le fait d’assassiner les contremaîtres devant les esclaves (Tarantino film aussi leurs réactions), la libération des trois esclaves sur le chemin de la mine, et même son comportement de salaud quand il les conduit chez Candy) et la mention du panneau de début 2 ans avant la « guerre civile » fait figure de précurseur. Et même si ses actions nous sont présentées comme purement égoïstes,leur l’effet involontaire nous est montré. En situant le film deux ans avant la guerre, le réalisateur ré-introduit les esclaves dans l’histoire de l’abolition. La dernière image du film c’est d’ailleurs les trois esclaves libérés, qui juste avant de sortir de la cage se demandent « Qui c’était ce « nigger »? ». Si la rébellion n’est pas montrée dans le film, le spectateur replace l’individualisme de Django dans son contexte. C’est comme ça qu’il fait sens, face à une histoire mythique qui glorifie Lincoln (Je ne sais pas si le Spielberg évite cet écueil, mais à lire les critiques, j’en doute un peu).

        • Je trouve votre remarque sur les systèmes totalitaires communistes intéressant et il semble logique que pour décrire un système totalitaire on s’inspire des systèmes préexistants.

          Au début quand j’ai commencé a analyser le film, j’ai commencé par séparer la dictature de la critique du capitalisme… Mais il me paraissait étrange que l’auteur critique des choses très contemporaines et occidentales : la téléréalité, la violence, etc… et critique la dictature en disant « c’est pas bien ». Donc c’est pour ça que je pense qu’il s’agit bien d’une critique du capitalisme. Le problème c’est que si la critique du capitalisme prend la forme d’une dictature communiste… c’est probable que les gens passent a côté…

          2/Dans les livres tout est du point de vue de Katniss, donc elle n’a aucune conscience de l’existence de la rébellion avant le tome deux… Il n’y a pas de rébellion du D11 dans le livre.

          3/Je comprend ce que vous voulez dire sur Django, cependant je pense que ses actions sont trop « discrètes » pour pouvoir réellement influencer la rébellion, tandis que les actions de Katniss sont sur grand écran à travers tout le pays…

          Et surtout Katniss a partir du deuxième tome à une volonté d’émanciper son peuple (elle accepte de servir de symbole) contrairement à Django.

          Effectivement les réalisateurs/auteurs blancs qui veulent faire des films antiracistes ont tendance à être condescendants et à surestimer le rôle des blancs dans la libération des noirs.

    • Tout à fait d’accord avec vous Bloch, je n’avais pas vu non plus à quel point le système politique dépeint dans le film renvoyait au communisme soviétique. Maintenant que vous le dites ça me parait évident.

      Après, j’ai l’impression que Hunger Games est à ce niveau assez vague pour que chacun-e puisse y trouver ce qu’ille veut y trouver. Certes, on a des tas de détails qui renvoient au communisme soviétique, mais on en a aussi plein qui connotent d’autres systèmes politiques. Il y a évidemment l’empire romain avec tout ce qui renvoie aux jeux du cirque comme le dit Julie. Certaines images (notamment lorsque les gens du Capitole viennent chercher les enfants pour les Hunger Games) connotent aussi pas mal le génocide perpétré par les nazis. L’ambiance du district de Katniss me semble aussi assez médiévale. Et comme dit Julie, il y a aussi entre autres des éléments qui renvoient au capitalisme et à l’idéologie libérale du « self made man » (pour le dire vite). (On peut aussi penser à d’autres systèmes d’exploitation/d’oppression aussi à mon avis).
      Du coup j’ai l’impression que Hunger Games peut plaire à tout le monde : ceux/celles qui veulent y voir une critique du capitalisme/libéralisme, et ceux/celles qui ne veulent pas y voir une telle critique et préfèrent encore agiter le spectre du totalitarisme pour expliquer que le capitalisme/libéralisme est le seul modèle de société viable aujourd’hui.
      Pour moi, le portrait de l’exploitation/oppression que fait ce film est tellement vague et hétéroclite qu’il permet de ne pas se poser la question de l’exploitation/oppression telle qu’elle existe aujourd’hui dans nos sociétés capitalistes-libérales occidentales.

      Et si on tient à y chercher avant tout une critique du capitalisme/libéralisme (comme j’ai l’impression que le fait Julie), j’ai l’impression qu’une piste intéressante est l’histoire de Panem, qui s’est apparemment construite sur les cendres de l’Amérique du Nord. Je dis « apparemment » parce que je n’ai pas souvenir qu’il soit fait mention de ce détail dans le film non ? Mais si Julie le dit, c’est que ça doit être dans les livres (c’est ça?).
      Du coup, il me semble intéressant de voir Panem comme une anticipation dystopique (ou contre-utopique) du futur de notre société capitaliste-libérale (les personnages de la milice font très personnages de science-fiction). Dans cette hypothèse, Hunger Games nous ferait le portrait de ce à quoi tend notre société, sa vérité en quelque sorte. Derrière la mise en avant par le libéralisme de l’idée de liberté (libre échange, liberté d’entreprendre, liberté d’expression, etc.), il y a juste de l’exploitation et de la répression. Ce système ne montre son vrai visage répressif que lorsque l’idéologie ne suffit plus (lorsque des insurrections populaires nécessitent l’intervention de la police et de l’armée par exemple), mais la répression est toujours là, sous-jacente.
      Pour le dire un peu bêtement, j’ai l’impression que si on veut être gentil avec le film, on peut y lire l’idée que notre société capitaliste-libérale n’est pas si éloignée que ça d’un système totalitaire, ou que le système totalitaire est en quelque sorte la vérité du capitalisme.

      Mais bon, encore une fois, le film ne va pas si loin à mon avis, il se contente d’être ambigu à ce niveau (sûrement une des raisons de son immense succès).

      • « Et si on tient à y chercher avant tout une critique du capitalisme/libéralisme (comme j’ai l’impression que le fait Julie) »

        Je suis d’accord avec vos arguments, mais je ne TIENT pas a voir dans ce film une critique du capitalisme, c’est d’ailleurs une idée qui m’est venue assez tard dans la rédaction de mon article…

  3. *Lenny Kravitz (et pas Lenny, j’avais laissé un espace pour vérifier l’orthographe et puis… J’ai oublié! Mais il lui faut un nom quand même. Google ma rappelle que c’est Cinna dans le film)

    • J’ai bien peur d’avoir trouvé du réalisme à cette passivité, même si c’est un point de vue très pessimiste. J’ai l’impression qu’avec un gouvernement totalitaire, la tendance est plus souvent à se faire discret pour survivre, et/ou à obéir pour le pas perdre ses quelques privilèges, en espérant que les problèmes tomberont sur ses voisins, qu’à mener une rébellion.
      Mais une autre raison qui peut partiellement l’expliquer, dont je ne sais pas si elle développée dans le film mais que j’ai trouvé intéressante dans les livres, est aussi le filtre que pose la télévision sur la réalité. Les Hunger Games sont suffisamment enrobés de décors variés, de tenues raffinées, etc pour donner un côté factice à la situation, un aspect de jeu et de divertissement : les tributs doivent être forts, ou rusés, ou charismatiques (pour obtenir des cadeaux des sponsors) pour survivre, sont jugés pour cela… Le cadre posé est tel qu’il est facile d’oublier qu’on a là une poignée de gamins forcés de s’entretuer. D’autant qu’à part les familles d’où viennent ces enfants, ce sont des inconnus pour les spectateurs.
      Ainsi, les contacts qu’a Katniss avec ceux chargés des costumes et du maquillage me paraissent révélateurs : ils ont une réelle affection pour elle, mais ils ne se sentent pas concernés par la situation. Ils accordent une grande importance à son apparence, et ne sont pas conscients (peut-être par aveuglement volontaire) de l’horreur de la situation, ni du rôle qu’eux-mêmes jouent dans cette horreur.

      • Bonjour,

        Je suis d’accord avec votre argument sur la passivité de la population, il faudrait trouver des analyses sociologique des comportements des gens sous la dictature mais je pense que globalement c’est une explication.

        J’ai trouvé très intéressant cette histoire de « filtre » qui selon moi fait parti de la propagande. Effectivement l’attitude des gens autours ne tient absolument pas compte que les gamins vont très probablement mourir. Vous avez raison de mettre ça en valeur.

  4. Concernant la relation manichéenne riche/pauvre,elle est nuancée dans les tomes suivants du livre, où Katniss réalise que même les gens les plus riches du Capitole ne sont en fait que des instruments du système. Et les participants au soulèvement ne se révèleront pas tous être des anges, au contraire. Je ne peux que vous encourager à lire les livres, qui,s’il n’est pas remarquable par son style d’écriture, est assez prenant et pose des questions très intéressantes.

    • Effectivement la relation riche/pauvre est nuancée dans les tomes suivants…

      Cependant je ne crois pas que les tributs de carrière soient humanisés dans le livre…

      • Si, les tributs de carrière sont dans mon souvenir humanisés. Pas dans l’arène où là encore ils sont cités comme de vrais barbares ravis de reprendre du service, mais dans la situation de révolte. Je suis désolée mes souvenirs ne sont pas assez vivace pour me souvenir du nom ni du district (2 ou 3 il me semble), mais Katniss rencontre une femme (ancienne tribut) l’aidant à combattre le gouvernement.

        J’ai aimé votre article sur ce film qui rejoint ce que j’ai moi même pensé des livres et du film. Merci !

  5. Tous ces commentaires sont très intéressants et je vais de ce pas me procurer le film et/ou les livres dont je n’avais pas connaissance.
    Par contre, cette présentation m’a fait pensé à un vieux film que j’ai vu il y a quelques années : « On achève bien les chevaux » avec Jane Fonda.
    « On achève bien les chevaux » de Sydney Pollack se déroule en 1930 et présente une émission de « télé-réalité ». Les deux héros participent à un marathon de danse afin de subvenir à leurs besoins.
    Cela pourrait vous intéresser.

  6. En effet, c’est intéressant de voir à quel point ce film refuse les stéréotypes liés au genre.

    Je peux ajouter quelque chose? Pour moi, le personnage de Cinna, le styliste personnel de Katniss, est très intéressant. C’est quelqu’un de gentil, qui encourage Katniss, se tient à son écoute, lui fabrique de jolis vêtements, se tient en retrait et n’utilise jamais la violence. Tout ça, ça fait très « féminin ». Dans une autre fiction, on aurait peut-être un personnage franchement ridicule. Or, Cinna est quelqu’un d’admirable, quelqu’un qui sait utiliser au mieux ses qualités (intelligence, intuition, empathie, talent artistique) pour aider les autres et influencer au mieux les événements.

    C’est juste une opinion personnelle mais pour moi, ce personnage de fiction pourrait très bien remonter le moral des garçons qui lui ressemblent et à qui on reproche de ne pas être de « vrais mecs ». Enfin, c’est mon avis.

    • Je viens de regarder le film et j’avais déjà lu les livres, et j’ai également beaucoup apprécié le personnage de Cinna.

      Un petit quelque chose qui me chiffonne à son propos: je ne me souviens plus ce qui en est exactement dans les livres, mais dans le film, Cinna fait clairement savoir à Katniss qu’il désaprouve l’envoi de jeunes innocents au massacre comme des vulgaires morceaux de viande (il est le premier à ne pas la féliciter de participer, mais à admirer son sacrifice).

      Pourtant, son travail est, chaque année, de rendre un de ces steaks bien beau et bien appétissant pour que les clients puissent l’admirer dans la vitrine avant qu’il ne se fasse bouffer. Etant un habitant du Capitole, il doit sûrement avoir le choix de faire ce travail, et au vu de l’engouement des Capitoliens pour les Hunger Games, d’autres stylistes seraient surement ravis de prendre son job. Il paraitrait peu logique que Cinna fasse cela rien que pour encourager un tribut pendant les 2 semaines qui précèdent sa mort presque certaine.
      Il se peut, évidemment, qu’il soit soumis a des pressions, qu’il ne pense pa à remettre en cause le système. Mais il ne me paraît pas très cohérent qu’un personnage désapprouve un processus tout en étant un des engrenages de la machine…

      Sinon, pour tes remarques sur son côté « féminin », c’est vrai que je n’y avais jamais réfléchi, mais je suis d’accord avec toi, Miss!

      • C’est paradoxal, mais pas incohérent pour autant. Si j’osais, je le comparerais aux « engrenages » du nazisme. A priori personne de normalement constitué n’aime tuer, pourtant nombreux sont ceux qui ont participé à des mises à mort, à plus ou moins grande échelle, parce qu’on le leur demandait.
        Si j’osais, je le comparerais même à un cas un peu plus limite que celui du nazisme, de mise à mort d’êtres envers lesquels on n’a pas spécialement de haine : la mise à mort dans les abattoirs. A nouveau, sans doute que ceux qui y travaillent n’aiment pas tuer, pourtant il y a une cohorte d’éleveurs, de vétérinaires, de techniciens etc qui ont été mobilisés pour que des animaux meurent dans les abattoirs (ni avant ni après). Sans doute, d’ailleurs, que beaucoup aiment énormément les animaux, ou au moins en sont convaincus. Mais la machine est en place, alors ils y jouent le rôle qu’on attend d’eux.

      • Pas faux… La comparaison avec l’abattoir est pertinente, d’autant que j’ai parlé de viande dans mon commentaire 😉
        Je vois très bien ce que tu veux dire. Une personne dans le système, mais qui désapprouve ses effets sans pour autant remettre en cause le système lui-même.

        • Bonjour,

          Le personnage de Cinna est intéressant, il est vrai que j’ai surtout parlé de Peeta dans mon article mais la douceur et les « qualités féminines » de Cinna sont également valorisées.

          Je n’avais pas noté cette ambivalence de Cinna envers le Capitole, les commentaires que vous faites sont intéressants. Je n’avais pas réfléchi au sujet.

      • De nombreuses personnes sont dans ce cas.
        Par exemple, je suis contre notre système économique actuel et je déteste franchement la guerre.

        Pourtant je travail dans l’industrie pour une entreprise qui vend des armes.

        La logique derrière cela ? Elle est simple. C’est une place favorisé (Je suis apprenti ingénieur et j’ai pris la première opportunité venu de trouver une entreprise) dans notre société qui sert mes objectifs personnel en terme de carrière.

        Je pense me réorienter mais cela n’empêche pas le fait que j’aurais temporairement contribué activement à ce système.

        Est ce que j’en ai honte ? Oui. Est ce que cela m’a retenu ? Non.

      • Eva L

        Je vais répondre très tard, mais dans le cas où certains lisent votre message et se posent le même genre de question…

        Lorsque Cinna s’occupe de Katniss, il s’agit de sa première année au jeux. Elle lui demande s’il a été attribué par défaut au district 12 (pauvre, délaissé et toujours représenté par des miniers), mais il lui dit que c’est ce qu’il a demandé.

        Selon moi, c’est assez révélateur. Soumis à des pressions ? Non. Après relecture de la trilogie, on sait dès le tome deux qu’il va prendre des risques pour se révolter quelque peu : la robe de geai moqueur, par exemple. Ou le fait qu’il dise à Katniss et Peeta de se tenir bien droits et de ne sourire à personne dans les chariots. Mais si on y pense bien, et c’est très peu souligné mais quand même, tout le monde a remarqué l’ardeur avec laquelle Katniss protège sa petite soeur et se précipite pour prendre sa place. Elle ne regrette pas, elle ne pleure pas, elle est forte et on le voit. C’est le premier acte qui la différencie de tous les autres : elle, plus que tout autre est prête à se lever et à se battre, non pas pour elle (comme une tribut Carrière) mais pour un autre (sa soeur).

        Aussi, il demande à Katniss et Peeta de se tenir la main. Avant même que l’idée des amants maudits n’aie été évoquée. A mon avis, Cinna était là, aux Hunger Games, pas seulement pour habiller des tributs mais parce que Katniss en valait la chandelle et que la rébellion était déjà proche. S’il a conçu un an plus tard la tenue de geai moqueur de combat c’est donc qu’il était au courant d’une révolte à cette époque-là, qu’il avait des contacts qui pensaient comme lui. Il serait possible qu’il ait déjà, au début de l’histoire, entendu parler de tout ça.

  7. J’avais eu l’occasion de parler du film Hunger-Games lors d’un test pour l’édition vidéo et j’essayais, tant bien que mal, de montrer en quoi Hunger Games est un film beaucoup plus réussi et construit qu’on ne le pense, peu importe si on aime le film ou non. Et je tenais à remercier la rédactrice de l’article pour s’être investi dans une analyse du film, de façon beaucoup plus aboutie et réfléchie que je n’aurai pu le faire. À coup sûr, je vais pouvoir ENFIN envoyer un lien à mon entourage lorsqu’ils évoquent Hunger Games.

    J’aimerais revenir sur la violence dans le film. Il ne semble pas que ce fut évoqué, mais le livre et le film lors de leur sortie ont vite été relié à une autre oeuvre : Battle Royale, qui fut aussi un livre avant d’avoir été adapté en film ! (Je préfère d’ailleurs le livre au film)

    Hunger Games fut tout de suite confronté à cette comparaison et les spectateurs n’attendaient alors plus qu’une chose : voir des adolescents s’entre-tuer et si possible, de la manière la plus gore possible tout comme dans Battle Royale. Et, à la surprise (mauvaise) des spectateurs, ce n’était absolument pas le sujet du film HG qui se consacre à interroger le spectateur sur son rapport avec les images. Et très vite, les réactions montrent à quel point le film avait raison : les fans du roman s’offusquent de la perte de la première personne comme dans le roman (et donc d’un rapport encore plus intime avec Katniss), la non-présence de violence fut décriée sans parler de toute la polémique avec les acteurs interprétant Rue et Cinna.

    Le film avait le mérite de critiquer une violence sans tomber dans le « piège » (je mets entre guillemets car on peut rentrer dedans et avoir tout de même un message pertinent, selon mon opinion) de montrer également la-dite violence et ce même si le mérite est certainement dû au statut du film (PG-13 donc accessible aux adolescents). Mais ce ne fut pas autant apprécié par le reste de la populace qui trouve indispensable de montrer la violence pour délivrer un message sur cette violence. Jusqu’à y voir une censure et une manière de ne pas se « salir les mains » alors que c’est une manière comme une autre de parler de ce sujet.

    Un plan me semble d’ailleurs emblématique de ce rapprochement avec le spectateur : je ne sais plus si c’est un pano-travelling ou un simple champ/contre-champ mais lors de la présentation des candidats animée par Caeser, le film montre soudainement le public qui assiste à cette émission, comparable au premier prime d’une émission de télé-réalité. Surprise ! Nous ne sommes pas dans un théâtre, ni dans un plateau de télé-réalité mais à ce qui ressemble être une salle de cinéma étirée sur la longueur pour pouvoir accueillir un nombre important de personnes. Et lorsque vous êtes vous même entrain de voir le film dans votre cinéma adoré, ça vous frappe. Ou alors, ce n’est que le fruit de mon imagination.

    Un parallèle intéressant est à faire avec le personnage de Katniss et son actrice Jennifer Lawrence. En pleine promotion des Oscars où elle risque fort de décrocher la statuette pour « Happiness Therapy », on peut remarquer aisément que Jennifer Lawrence applique à la lettre ce que doit faire Katniss pour les Hunger Games : se faire belle lors des avant-premières, faire le tour des talk-show et autres émissions afin d’obtenir un capital sympathie auprès du public et surtout des votants, etc. On sait que les frères Weistein sont derrière cette énorme promotion mais Jennifer Lawrence sait depuis son rôle de Winter’s Bone qu’elle a dû se donner une image « glamour » pour se voir octroyer de nouveaux rôles au cinéma et ne pas s’enfermer dans un rôle. D’où son arrivée dans deux franchises massives (HG et X-Men) tout en continuant de jouer pour des films indépendants. Elle a tout compris au système hollywoodien et tant mieux pour elle. On ne cessera pas d’entendre parler de l’actrice pendant ces prochaines années !

    Et il y aurait tellement de choses à dire sur ce film mais cela prendrait trop de temps. Je me demande si le site « Le cinéma est politique » effectue des analyses cinématographiques de temps en temps ? Car on peut également dire plein de choses avec la mise en scène, c’est un élément à ne pas oublier par moment ! Mais ça fait encore plus de travail, c’est le seul défaut.

    • Bonjour!
      Ton commentaire soulève des points intéressants…
      Je n’ai pas entendu parler de cette polémique sur les acteurs qui jouent Rue et Cinna… Que s’est-il passé?

      • Si je me souviens, on avait reproché aux acteurs d’être un peu plus foncés que dans le roman. D’où les réactions suivantes :
        «Pourquoi Rue est-elle noire? Je ne vais pas mentir, ça m’a un peu gâché le film»; «J’étais impatient de voir Hunger Games, jusqu’à ce que j’apprenne qu’une fille noire jouait Rue». «Beurk, Rue est noire? Je ne regarde pas»; «Vous pouvez penser que je suis raciste mais quand j’ai découvert que Rue était noire, sa mort était moins triste»…
        Voilà les gazouillis qui ont fleuris sur la toile

        • C’était donc ça ? Je me doutais d’un truc du genre. Charmant, en effet…
          D’autant que suite à la lecture de cet article, je me suis refait la trilogie en quelques jours… Et apparemment, ces sympathiques internautes n’ont pas été très attentifs dans leur lecture. Je cite Hunger Games, Chapitre 7, page 105: « la fillette du district 11 (…) elle a de grands yeux noirs, une peau sombre et satinée, et elle se tient sur la pointe des pieds (…) ».
          Et il me semble bien que c’est mentionné à plusieurs reprises, notamment au travers de Tresh qui a « la même peau sombre que Rue ».
          Je n’ai donc, absolument pas été dérangée par la couleur de peau de Rue, qui correspondait de plus à la description de Suzanne Collins. J’ai trouvé l’actrice absolument adorable, parfaite pour le rôle.
          Quant à Cinna, il me semble effectivement, après vérification, qu’il est blanc dans le livre: « un homme jeune, qui doit être Cinna (…) ses cheveux en brosse ont conservé leur couleur châtain naturelle ». Pour autant, j’ai trouvé que Lenny Kravitz correspondait très bien à son personnage…

  8. « J’avais eu l’occasion de parler du film Hunger-Games lors d’un test pour l’édition vidéo et j’essayais, tant bien que mal, de montrer en quoi Hunger Games est un film beaucoup plus réussi et construit qu’on ne le pense, peu importe si on aime le film ou non. Et je tenais à remercier la rédactrice de l’article pour s’être investi dans une analyse du film, de façon beaucoup plus aboutie et réfléchie que je n’aurai pu le faire. À coup sûr, je vais pouvoir ENFIN envoyer un lien à mon entourage lorsqu’ils évoquent Hunger Games. »

    De rien et merci pour votre soutient.

    « J’aimerais revenir sur la violence dans le film. Il ne semble pas que ce fut évoqué, mais le livre et le film lors de leur sortie ont vite été relié à une autre oeuvre : Battle Royale, qui fut aussi un livre avant d’avoir été adapté en film ! (Je préfère d’ailleurs le livre au film)

    Hunger Games fut tout de suite confronté à cette comparaison et les spectateurs n’attendaient alors plus qu’une chose : voir des adolescents s’entre-tuer et si possible, de la manière la plus gore possible tout comme dans Battle Royale. Et, à la surprise (mauvaise) des spectateurs, ce n’était absolument pas le sujet du film HG qui se consacre à interroger le spectateur sur son rapport avec les images. Et très vite, les réactions montrent à quel point le film avait raison : les fans du roman s’offusquent de la perte de la première personne comme dans le roman (et donc d’un rapport encore plus intime avec Katniss), la non-présence de violence fut décriée sans parler de toute la polémique avec les acteurs interprétant Rue et Cinna.

    Le film avait le mérite de critiquer une violence sans tomber dans le « piège » (je mets entre guillemets car on peut rentrer dedans et avoir tout de même un message pertinent, selon mon opinion) de montrer également la-dite violence et ce même si le mérite est certainement dû au statut du film (PG-13 donc accessible aux adolescents). Mais ce ne fut pas autant apprécié par le reste de la populace qui trouve indispensable de montrer la violence pour délivrer un message sur cette violence. Jusqu’à y voir une censure et une manière de ne pas se « salir les mains » alors que c’est une manière comme une autre de parler de ce sujet.

    Un plan me semble d’ailleurs emblématique de ce rapprochement avec le spectateur : je ne sais plus si c’est un pano-travelling ou un simple champ/contre-champ mais lors de la présentation des candidats animée par Caeser, le film montre soudainement le public qui assiste à cette émission, comparable au premier prime d’une émission de télé-réalité. Surprise ! Nous ne sommes pas dans un théâtre, ni dans un plateau de télé-réalité mais à ce qui ressemble être une salle de cinéma étirée sur la longueur pour pouvoir accueillir un nombre important de personnes. Et lorsque vous êtes vous même entrain de voir le film dans votre cinéma adoré, ça vous frappe. Ou alors, ce n’est que le fruit de mon imagination. »

    Je n’avait pas noté le plan de « la salle de cinéma géante », après c’est je pense que c’est une perspective intéressante de faire une mise en abyme dans le film.

    Pour Battle Royale, j’ai eu l’impression en regardant le film (je n’ai pas lu le roman) qu’il s’agissait surtout d’un prétexte pour filmer un massacre et pas une vrai réflexion sur la violence…

    Après la perte de la première personne est obligatoire et je trouve que le film en prend plutôt bien son parti, notamment en montrant un peu l’extérieur et l’organisation des Hunger Games.

    « Un parallèle intéressant est à faire avec le personnage de Katniss et son actrice Jennifer Lawrence. En pleine promotion des Oscars où elle risque fort de décrocher la statuette pour « Happiness Therapy », on peut remarquer aisément que Jennifer Lawrence applique à la lettre ce que doit faire Katniss pour les Hunger Games : se faire belle lors des avant-premières, faire le tour des talk-show et autres émissions afin d’obtenir un capital sympathie auprès du public et surtout des votants, etc. On sait que les frères Weistein sont derrière cette énorme promotion mais Jennifer Lawrence sait depuis son rôle de Winter’s Bone qu’elle a dû se donner une image « glamour » pour se voir octroyer de nouveaux rôles au cinéma et ne pas s’enfermer dans un rôle. D’où son arrivée dans deux franchises massives (HG et X-Men) tout en continuant de jouer pour des films indépendants. Elle a tout compris au système hollywoodien et tant mieux pour elle. On ne cessera pas d’entendre parler de l’actrice pendant ces prochaines années ! »

    Après promouvoir les films fait parti du boulot des acteurs mais effectivement ce fonctionnement de Hollywood est assez fatiguant… Si tu veux bosser, il faut jouer le jeu…

    « Et il y aurait tellement de choses à dire sur ce film mais cela prendrait trop de temps. Je me demande si le site « Le cinéma est politique » effectue des analyses cinématographiques de temps en temps ? Car on peut également dire plein de choses avec la mise en scène, c’est un élément à ne pas oublier par moment ! Mais ça fait encore plus de travail, c’est le seul défaut. »

    Nous essayons de nous baser surtout sur des analyses politiques… Ayant fait des études de ciné je sais bien que la mise en scène est capitale !! Et peut d’ailleurs jouer sur l’aspect politique du film…

    • « Pour Battle Royale, j’ai eu l’impression en regardant le film (je n’ai pas lu le roman) qu’il s’agissait surtout d’un prétexte pour filmer un massacre et pas une vrai réflexion sur la violence…  »

      Je doit dire que je n’ai pas vue Battle royale depuis un moment. Mais de ce que je m’en souviens la violence n’est pas particulièrement valorisé dans le film, on peu à la limite critiquer que certaines scènes « gore » soient gratuites, mais pour moi le film n’est pas juste un prétexte à un massacre.

      Je m’explique: la première foi où j’ai vu le film, j’étais ado, je pensais justement regarder un film violent, pas très subtile et un peut gore, comment on en demande souvent à cet âge. Bref, force est de constater qu’après le premier visionnage j’ai était très très déçus par ce film. Il était très loin d’être la bonne grosse tuerie qu’on m’avais vendu à l’époque (les ami-e-s mais aussi les critiques de cinéma).

      Il aura fallu attendre quelques années, un peu de recule sur le cinéma en général, et peut être (je l’espère) plus de maturité, pour me rendre conte qu’on pouvais interpréter Battle Royale autrement que comme un film de violence gratuite. Pour rappel l’histoire commence par un bus scolaire qui est détourné l’ile de Battle Royale. A leurs réveilles, les étudient-e-s apprennent qu’ils/elles ont étaient envoyés sur l’ile par le gouvernement, et à l’aide de leur école, pour participer à un jeux qui sélectionnera le/la meilleur-e d’entre eux/elles.

      Pour moi il y a un parallèle (certes pas forcément très limpide) avec les systèmes de concours (japonais ou non)pour l’entré dans les grandes écoles/université. Ce moment dans la vie où les gens ne sont plus noté-e-s pour leur-e-s performances, mais où ils/elles sont mis-e-s en compétition les un-e-s contre les autres.

      Si j’avance cette lecture, c’est à cause de la réaction de certain-e-s personnages (ou plus tôt, groupe groupes de personnages).

      Le premier groupe, est le groupe adolescente (dans le far je croie), qui décident de mourir toutes ensembles, et de profiter de leurs derniers instants pour vivre de bon moments conviviales (bon ça ne se passe pas comme prévu et elles meurent toutes). Mais on peut y faire un parallèle (capillotracté je vous l’accord) avec un groupe adolescentes qui auraient décidés de ne pas révisés et de profiter de leurs derniers moments de liberté avant les grandes études, pour s’amuser et passer du bon temps. Le groupe explose lorsqu’elles commences à soupçonner l’une d’entre elles d’essayer de tuer les autres (donc de réviser de son coté), elles s’entre tuent toutes (révisent toutes de leur coté, en sacrifient leur amitié).

      Le deuxième groupe est un groupe de « nerd » qui décident de pirater le système informatique du jeu pour ne pas subir l’explosion de leurs colliers. Donc un groupe de tricheur qui, lient leurs savoir et leur capacités (autre que la survie, et donc autre que des capacités scolaires) pour pouvoir contrer une partie du système et survivre (réussir les concours). On peut y voire un clin d’œils avec certains cas de piratages où des étudiant-e-s ont pu obtenir les sujets d’examens/concours (je ne sais pas si ce phénomène est important au japon, mais aillant déjà eu lieu en France, on peu se douter qu’il existe aussi là bas).

      D’autre détails peuvent alimenter cette vision, il faudrait que je revoie le film pour m’en rappeler.

      Je ne connais pas de manière précise le système de concours d’accès aux grandes école japonaise, mais je suppose, comme tout concourt, que cela à tendance à opposer les gens les un-e-s contres les autres. Et même si certain-e-s décident de se serrer les coudes, de s’entre aider, ces concours ne sont pas créés dans cette optique, mais bien de sélectionner les plus à l’aise avec ce système.
      Et si non, les quelques exemples que j’ai (via la culture populaire japonaise, entendez par là, les manga, donc rien de très sérieux non plus) sur les concours au japon, montrent que ces concours peuvent entrainer, perte de confiance en sois, désociabilisation, tentative de suicide/suicide. Donc je suppose qu’il s’agit d’un sujet qui peut tout de même toucher des adolescent-e-s (chez eux comme chez nous).

      Après, le film n’est pas parfait, le fait qu’il ai été vendu comme un film de massacre montre bien que son message (si message il y a) n’a pas du tout été compris/lu/entendu.
      La fin du film me laisse aussi assez perplexe, dans le sens où seul le couple hétérosexuel s’en sort, comme si la seul chose qui puisse résister à ce genre d’épreuve, serai le schéma classique: un homme + une femme = amour = plus fort que tout.

      Voilà, je ne sais pas si mon commentaire est trop long ou pas, c’était juste une petite parenthèse sur Battle royale.

      Je tenais à féliciter tou-te-s les auteur-e-s de ce blog, qui font, selon moi, des critiques très intéressantes, et un très bon travail d’analyse !

      • Bon je viens de revisionner le film, je doit dire que finalement mon analyse n’est vraiment pas évidente.
        Le film dégage beaucoup de piste, la violence/les conflits générationnels/le système scolaire en faillite. Mais rien n’est vraiment développé, il y a beaucoup d’incohérences scénaristiques, et finalement les acteurs ne sont vraiment pas très bon.

        Mon analyse n’est pas forcément erronée, mais aucun indice viens affirmer ce point de vue de manière évidente. Donc je pencherais plus sur une sur interprétation de ma part, ou en tout cas, un choix du réalisateur de ne pas appuyer cette piste.

        C’est d’ailleurs ce qui est dommage avec ce film, aucune piste présenté au début du film ne semble réellement développée/expliquée/appuyée, on se retrouve avec beaucoup de questions, mais très peut de réponse, ni même de point de vue sur ces questions.

        On est plus en face d’un gloubiboulga de phénomènes de société, que sur un vrais questionnement sur cette société.

        • Bonjour,

          J’avoue que je ai vu Battle Royale il y a un certain temps donc je ne m’avancerai pas à faire une analyse de ce film.

          Après si ça se trouve mon analyse de Hunger Games est bancale aussi…

          J’essaierai de revoir le film pour voir ce que vous en dite.

  9. Merci pour cette précieuse analyse, notamment sur les stéréotypes de genre et le whitewashing (j’y reviendrai dans la note consacrée à ce sujet).
    Quelques observations simplement sur la notion de violence que vous traitez en bloc, alors qu’elle me semble jouer à des niveaux critiques distincts.

    Le spectacle “violent” auquel nous assistons à travers le film Hunger games n’est pas le même que celui auquel assistent les spectateurs internes de Hunger games, puisque nous le vivons regardé par eux et que c’est par là qu’il fait sens.
    Nous voyons une fiction, mise en scène et en forme, alors qu’ils voient un gigantesque snuff movie à mi-chemin entre survival et télé-réalité (ce qui le distingue également du jeu vidéo qui reste virtuel). Je pense par conséquent que ce n’est pas la représentation de la violence à proprement parler qui est la cible du propos mais bien la violence d’État, la violence réelle (guerre, terreur, répression) et les dispositifs par lesquels nous sommes amenés à la supporter voire à l’apprécier.

    Ce dispositif n’est pas un dispositif de représentation, c’est un dispositif de transmission par vidéo-surveillance mêlé d’interventions concrètes (les bonus de jeu, les petits coups de pouce ou à l’inverse les coups de gourdin type lance-flamme ou chien mythologique). Ce sont certes des éléments de jeu vidéo, mais tirés à balles réelles (les chiens sont “virtuels” en apparence mais ils tuent pour de bon). D’ailleurs ils ne sont visiblement pas décidés par les spectateurs du Capitole (qui disparaissent du champ une fois le jeu commencé), mais par le pouvoir en place à travers son staff de plateau. On ne demande pas leur avis aux téléspectateurs (version démagogique et/ou participative) : le jeu est truqué, programmé d’en haut au nom de leurs attentes supposées (un baiser, une relance de l’intérêt dramatique, etc.).

    C’est un peu le correctif que j’apporterais sur la question de la violence, pour éviter la posture moraliste du type ”la représentation de la violence nous rend violents“. Il s’agit d’une violence réelle et non re-présentée, d’une violence d’État bien plus que d’une violence des individus, dans laquelle les “tributs de métier” sont tout simplement des militaires de carrière. Un peu comme un JT, accompagné de toute sorte de justifications politiques et d’embellissements dramaturgiques destinés à le rendre supportable voire séduisant (avec en sus la tendance star ac’ que vous avez très bien décortiquée).

    De plus, ce ne sont pas les Hunger games qui génèrent la violence : ils procèdent eux-mêmes d’une violence préexistante qu’ils tendent à masquer tout en la transfigurant, à savoir la violence économique et raciale faite aux districts parias de Panem. Ces districts vivent apparemment sous un joug mi-colonial (pour le 11) mi-féodal (pour le 12), et la guerre qui leur est faite (depuis le ”Capitole“) n’est pas sans évoquer une sorte de guerre anti-terroriste où il convient de punir et réprimer les attaques passées et à venir.

    C’est la raison pour laquelle je mettrais plutôt le film du côté de la dénonciation de la propagande de guerre, à travers ses accommodements idéologico-médiatiques, que de la question de la représentation. Le spectacle n’est pas la représentation, et c’est d’ailleurs ce qui préserve l’existence médiatico-kitsch du Capitole où l’on n’a ni faim, ni mal, ni réalité.

    Sauf que le film est un peu mou du genou voire trouble (si on le compare par exemple à Punishment Park de Peter Watkins, qui ciblait, lui, les guerres de l’ère Nixon). L’héroïne trouve toutes les bonnes raisons (grâce à la complaisance du scénario), de triompher AVEC le système sans trahir ses valeurs, de tuer des méchants sans trahir la solidarité, de collaborer à la fois au vedettariat du système ET à l’esprit de résistance, au beurre et à l’argent du beurre… J’ai été suffisamment longue pour ne pas développer davantage mais on peut se poser des questions : que se serait-il passé si Rue, si Thresh n’avaient pas eu la gentillesse de mourir, et si la règle du 1 survivant avait finalement prévalu ?
    -Un vrai film politique sans doute, qui avait toutes les chances d’être gore…

  10. bonjour,
    à propos de votre premier lien, vous n’avez pas un peu l’impression que les propos sont carrément orientés extrême droite? le blogeur explique tout de même que nous sommes dans un régime totalitaire à cause des normes anti-racistes et anti-homophobe, de la remise en cause de l’église et de la famille biologique. A mon avis, on peut trouver d’autres liens.

    • Oui vous avez tout à fait raison. Rien que le fait de s’appuyer sur les travaux de Mr Stéphane Courtois est lourd de sens…

      (Je me permets de mettre le lien de cet article qui n’a pas grand chose à voir mais donne une idée des convictions et des méthodes de cet auteur…

      http://ihrf.univ-paris1.fr/spip.php?article696 )

    • Bonjour,

      J’avoue que j’ai pris ce lien simplement parce qu’il donnait une définition claire de totalitarisme et autoritarisme…

      Et je ne suis absolument pas d’accord sur le « totalitarisme soft » de l’auteur.

      Je vais essayer de trouver un autre lien. Merci de votre remarque.

  11. Juste pour info, il y a eu une polémique après la sortie du film. On reprochait à Jennifer Lawrence d’être trop « grosse » pour jouer Katniss.

    http://www.dailymail.co.uk/femail/article-2121740/Was-Jennifer-Lawrence-FAT-Hunger-Games-Male-critics-believe-actress-looked-hungry.html

    J’ai vu le film, lu les livres et trouvé ça stupide pour trois raisons:

    1) A vue de nez, je dirais que l’actrice entre dans un 38-40. J’appelle ça être plutôt mince.

    2) Il s’agit d’un rôle extrêmement physique: Katniss court, grimpe aux arbres, se hisse hors d’une rivière… Il fallait absolument une actrice athlétique.

    3) Dans les livres, Katniss souffre de la faim à onze ans, d’accord, mais par la suite, elle chasse en cachette et ramène plein de viande à sa famille. Sa soeur Prim, elle, s’occupe d’une chèvre qui leur donne du lait et du fromage. Les soeurs Everdeen ne peuvent pas être maigres.

    Personnellement, je trouve ces critiques aussi bêtes que celles qui reprochent à Amandla Stenberg (Rue) d’être noire…

  12. Merci pour cet article passionnant qui me fait voir d’un autre œil un film qui m’était resté en mémoire (notamment pour sa mise en avant de la solidarité) mais sans plus. Votre analyse politique me fait penser que le message de l’oeuvre (je n’ai pas lu les livres) tend vers Orwell.

    Cependant ni vous ni les commentateurs n’abordent le problème esthétique du film : manque de rythme, costumes ridicules… en un mot peut être un peu réducteur le film est plutôt moche à regarder. C’est aussi ce que j’avais gardé en mémoire, et je trouve que malheureusement cela dessert le film et son message. Un bon film ne s’appuie pas que sur un scénario et une réflexion intéressante, il faut savoir les faire passer. De ce côté là j’ai l’impression le film manque de clarté, et donc d’efficacité, sans doute parce que dans la tête de ses producteurs-auteurs le film reste finalement un gros produit hollywoodien visant à engranger un maximum d’argent.

    • Ah ! C’est drôle, c’est aussi un des aspects du film qui m’a marquée, mais pas de la même manière ni sur les mêmes points.
      J’ai effectivement été surprise (une surprise proche du dégoût, quand même) par le choix de mobilier dans Panem. C’est vraiment mineur dans le film, mais tout ce qui est conçu par le Capitole est hideux, soit parce que ça rappelle les années 40, soit parce qu’on a terriblement envie de se crever les yeux (la chambre de Katniss, le 12e étage, la corne d’abondance). En fait, les seuls objets un peu beaux / pratiques, se sont les armes des tributs.
      Je le redis, c’est mineur, mais ça me semble renforcer l’impression du film, et la dichotomie nature/ville.

      En dehors de ça, je trouve le film assez rythmé (à tel point qu’on passe à côté de certaines choses, je trouve), et qu’il alterne bien entre des phases actives, et des moments plutôt contemplatifs (le rapport à la forêt, certains moments de survie, la veillée de Rue…).

      Bref, j’ai ressenti moi aussi de la mocheté dans le film, mais seulement dans certains éléments, et pas dans sa forme générale. D’autant que je ne suis pas sûre que le but du 1er tome/film serve à être efficace, ou faire passer un message. A mes yeux, il pose surtout l’ambiance, le cadre, dans lesquels l’action va ensuite se dérouler.

  13. Article assez intéressant même si pour moi je ne vois pas où vous avez vu toutes ses qualités dans ce film.
    Le début du film est correct mais dès que le Hunger Games a commencé, je me suis ennuyé jusqu’à la fin…

  14. Essai « Un » à propos des scènes de violences: La conscience des héroïnes et des héros.

    Je n’aime pas la violence qui est démontrée envers un autre vivant et même envers un mort-vivant en toutes les fenêtres culturelles.

    Ou ah! Je suis vraiment surprise à propos de l’héroïne. Le synopsis en cette critique m’ouvre un peu les yeux sur elle mais je vais y penser quand même à lire la trilogie. Mon ami avec qui j’habite les a ici. Vu mon vécu avec la littérature des « British Fantassy » et des « American science-fiction », je vais hésiter quand même. Un écrivain canadien anglais de science fiction mentionna son désarroi à propos des misères et des attritions infligées à les populations des mondes imaginés par les autres auteurs en leurs romans de « Fantassy » et de science-fiction. Il dit que ce n’est pas pas bon pour le moral de leurs lectrices et de leurs lecteurs assidues. Ceux-la, je l’ai ressentis.

    Je préfère les héroïnes et les héros un peu plus miséricordieuses et chaleureux.
    J’aime les « Tintin », les « capitaine Haddock », les « Yoko Tsuno », les « Sadako » et les « Sawako », les « Monsieur désespoir qui est Itoshiki Nozomu », les « Ayumi Saito » (en le conte-dessiné, « Kings of Shogi »), les « Nancy Drew et les Hardy Boys » (personnages d’une longue série de nouvelles), Aku en le conte de Naruto, les « Sakura » chasseuses de cartes, les « Yako Katsuragi »(trop drôle), les « Nanami Momozono » (ma favorite récente en la série illustrée « Divine Nanami ») et son servant esclave « Tomoé un Yokai-Kitsuné » (le seul tueur en l’énumération, mais il est trop « cute »), les « Spiderman » (en la bande-animée seulement) et j’aime beaucoup « Batman » et que très récemment « Superman », avant, les super-héros hyper-puissants ne m’intéressaient pas mais lui, je vois, finalement, il me semble très féminin en sa façon… et même si Katniss ne m’apparaît pas exactement comme « Thorgal », dont j’aime bien aussi, elle est plutôt comme « Jugurtha » parce que lui, il tue et d’ailleurs aussi Tomoé tue et avec violence, avec ces griffes très lacérantes mais y’ est trop joli. Alors je puisse l’accepter comme une héroïne que j’aimerai ou peut-être que m’y identifierai si je décide de lire les trois bouquins, bien-sûre.

    …et j’arrête à les « Naruto », les « Sangoku » (j’aime bien son fils, Sangohan, par contre parce qu’il est un « geek ») et même à les « Sailor Gunjins » où nous voyons souvent Sailor Moon désintégrer les « omas » et les « oma boss » avec froideur… désolée, je suis incapable à m’identifier à elles… peut-être à « Sailor Galaxy »?

    …alors vous pouviez imaginer ma contrariété avec les « Conan, le spadassin », les « Red Sonja », les « Wolverine » (TM Marvel Comic Group), les « Frank Castle ‘the Punisher' » (TM Marvel Comic Group), les « Judge Dredd » (Tridant Comics), les « Thomas Covenants « the white Gold -wielder » » (je vous laisse une petite recherche ici), les « Chuck Norris » ( le très moins pire), les « Jean-Claude Van-Dame » (le moins pire), les « Steven Seaggal » (le pire), les « Hannibal Lecter » (le plus débile anti-héros conçu), les « Blaade » (même s’il a l’air « cool »), les « Baisé Fatale » et finalement les Anti-héroïnes et les anti-héros de Tarantino.
    Toutes ces héroïnes et tous ces héros cherchent à prouver leur force, leur valeur et leur dureté en mutilant ou en tuant horriblement leurs adversaires (donc je considère ceux-ci comme un viol) et que le pire est qu’elles ou qu’ils cachent le fait qu’ils ou qu’elles soient plus forts ou plus fortes (par magie ou par science-fiction) que leurs antagonistes, donc pour moi, je trouve cela très injuste et très mesquin et c’est contre le « comic’s code of ethics ». En bref, je n’aime pas les soi-disant héroïnes ou héros qui tuent et qui démontrent à tous bout de champs leurs « forces physiques supérieures » et disons à ce que je parle ici serait à ce que j’aie subis en ma vie.

    Il y a comme une mouvance très récente avec les illustrateurs des bande-dessinée à faire cruauté à des personnages masculins et à dessiner des « héroïnes » qui démontreraient tout le contraire des personnages de la « féminité ». Tout ce qu’elles ont de féminins sont leur visage, leurs seins et leurs hanches donc rien que la complexion… c’est comme s’ils veulent se racheter moralement auprès des filles et des femmes pour leurs démonstrations de violences envers elles en leurs « bande-dessinée » entre 1978 à aujourd’hui et encore, ils sont presque tous hypocrites.
    Il y a une scène dont je n’ai que feuilletée qui m’a vraiment choquée et après qui accentua une colère envers les filles et les femmes. Et ma thérapeute de cinq année empirait ce sentiment en ma tête. Là, il y avait un personnage « féminin » et un personnage masculin qui furent envoyés en une mission d’assassiner un autre guerrier en une planète de guerre éternelle qui n’était qu’un jeu avec des vrais tueries. Le conte suit comme tel, au court de leur voyage, le personnage « masculin » veut baiser mais elle ne veut pas, apparemment, ils étaient en couple avant cette mission et enfin, ils baisent ou plutôt, il la baise. Le lendemain, il se réveille et elle avait disparu. Il la cherche et la trouve attachée entre deux véhicules prête à ce faire estropier. Elle fut capturée par l’homme qu’ils recherchaient. Il se faufile de près et commence à tirer. Elle réussit à se libérer des chaînes et elle aussi commence à tirer après avoir trouver une mitraillette. À la fin, elle détient le recherché avec la pointe de sa mitraillette et en ce moment, elle vois son collègue blessé par terre. Mais elle commence à le démembrer par balles de mitraillette et son prisonnier démontre un signe d’étonnement à l’encontre de cet acte insensé et puis, elle tue son prisonnier et après, elle découpe ses mains et elle le décapite et plante sa tête sur un piquet pour les mouches, tout en lui prenant ses yeux. Elle part avec les mains car ils sont la preuve de la tuerie pour l’adjudant qui les avait envoyés en cet mission et elle garde les yeux comme souvenir… Quelle histoire!… C’était quoi cette scène? Ce qui attisa ma colère est le fait que le personnage qui a eu la tête coupé ressemblait à « Elric of Melniboné »… en plus, la décapitation pour moi est le pic de l’horreur, j’ai toujours été horrifiée par cela… j’avais vu des illustrations en des bouquins pour 7-10 ans, imaginez, où ils récitèrent à propos des Aztèques et des mongoles et j’ai vu des têtes coupées… en plus, moi qui n’aime pas d’avance des héros mâles qui font cette outrage et quand les personnages féminins font ces horreurs, le sacrilège va plus loin, je ressens, c’est comme si ces « héroïnes » pensent, selon les suites en ces histoires qu’elles vont se faire pardonner pour ces cruautés parce qu’elles sont de mignonnes filles! Non! À cause de cette simple scène, cela m’a brulé une colère contre toutes les filles et les femmes. Et j’avais 43 ans en le temps et imaginez ce qu’un jeune garçon de 7 ans pourrait penser à propos des filles et des femmes en voyant ces scènes et encore, imaginez ce qu’une petite fille puisse penser d’elle-même et si elle pourrait psychologiquement et physiquement incarner ces femmes hyper-fortes et violentes. J’ai cru qu’elles étaient toutes comme ça, cruelles et machos et avec aucune sensibilité à l’érotisme pacifique à part que de ressentir leurs propres beauté, force et violences jusqu’à très récemment, ce mois ici. Je recherchai le titre de la bande-dessinée où qu’il y a cette scène et j’ai vu plusieurs autres titres, nouveaux et ceux que j’avais oubliés et c’est là, je remarquai que tous ces illustrateurs sont des hommes. Pourquoi? Pourquoi que ces dessinateurs masculins illustrent des viols et des mutilations faites à l’encontre des femmes et après, ils dessinent des transgressions corporelles contre des personnages masculins de toutes les silhouettes, qui sont perpétrées par des filles et des femmes? Et ces scènes ne sont pas rares. Depuis 1979, les auteurs masculins conçoivent des personnages filles et femmes, qu’elles soit l’héroïne ou « Sidekick », qui ont cette penser mesquine à tuer et parfois avec une violence inouïe… Les titres des séries « Yoni » par Philippe Berthet et Yann, « Yiu » par Tehy et Nicolas Guénet, « Carmen McCullum », « Thorgal » avec « Kris de Valinor », « Fabien M » (le troisième et quatrième tomes par les frères Stalner) et « Castel Amer » (le tome au titre « Au nom du père ») par Henri Reculé me viennent juste comme ça, en ma pensée. Je remarquai que les illustratrices françaises ne vont pas aussi loin en concevant leurs violences en leurs contes, il y a Isabelle Plongeon dont elle pousse sa violence en ces récits assez loin… comme en sa série « Eloims » mais jamais en une mutilation définitive et chez les dessinatrices, les violences ne sont presque jamais dirigées vers un personnage à cause de son sexe, sa race ou son espèce qu’il ou qu’elle soit. À la fin, la tendance montre que les françaises en leurs contes et leurs dessins sont un peu moins violentes… il y a « Mangahanna » (une semi-professionnelle sur « Déviant Art » et sur « Manga-Fan »), Séraphine, Manboou, Isabelle Dethan, Lucie Durbiano, Claire Bretescher, Joëlle Savey et « Jenny » avec « Pink Diary » chez Delcourt… en tout cas, la violence de quelques-unes ne va pas à l’horreur… il y a quand même quelques hommes dont Hergé, Roger Leloup, Franquin, Weyland, Seron, De Gieter, Gos et autres que j’oublie qui sont bas en leur degré de violence en illustrant leurs bande-dessinée… En tout cas, je vous laisse ci-bas le lien de tous les titres…

    http://www.bdnet.com

    Si, si! C’est vraiment une fille française, Jenny, qui dessine un conte à la japonaise moderne!

    http://img95.xooimage.com/files/8/d/c/image-42798f4.jpg

    Il y a un exemple quand même que je puisse vous donner à propos d’une femme dessinatrice et scénariste qui illustre des conte-dessiné qui partent du « soft » jusqu’au « hard » et c’est Valérie Mangin avec (le titre « soft », navrée, j’ai cherché pendant longtemps et en vain, elle en était la scénariste et la dessinatrice à la fois et il se peut que je me trompe d’auteur avec une autre série) et « Le fléau des dieux » d’où c’est l’histoire d’une femme romaine qui fut une sacrifice nommée Flavia et un chef des Huns de l’espace, Attila, c’est un opéra sidéral, qui tombe amoureux d’elle. Elle survit sa mise-à-mort et les Huns l’eurent prise pour leur déesse… et tout au long de l’histoire, il y a du gore mais sans pourtant viser un sexe ou une race ou une espèce, ce qui me choque beaucoup moins mais quand même… les tueries m’ont poussé à arrêter d’acheter les autres tomes de cette série.

    J’aime finalement « SanGoku » parce qu’il ne se fait que compétition qu’avec lui même en combattant des adversaires, il n’a rien contre eux, ils ne sont que ses « aides » et au fil de mes lectures de la série « Dragon Ball », 42 volumes, il a tout fait pour réformer ses antagonistes « en une personne bien » comme il le dit souvent et il a réussit plusieurs fois et j’ai appris à aimer… un peu « Judge Dredd » parce qu’il est si constant en tant que « cul serré », il en soit comique, et, hypocritement, j’avais illustré pour un jeu de rôle et en une série de fanzines un personnage tellement abject nommé « Bohaz, le babylonien ».

    Les héros insaisissables:

    Bruce Lee, très jeune, j’avais été mal-à-malaise envers ce personnage… Toute cette puissance de combat capable de tuer facilement. Ça m’a pris des années à le trouver un peu plus attendrissant. Mes amis m’ont dit qu’il avait joué en le rôle de « Kato » en la série « The Green Hornet ». Ces héros en les comics de ce temps là ont été conçus avec une conscience qui suivaient les « Comic’s code of ethics » dont pour moi, c’était bien. Et ce qui m’a plus rapproché à cette acteur est sa petite taille… parce que je ne suis pas « grand », moi-même.

    L’homme sans non joué par Clint Eastwood, lui, il est limite pour moi en tant que « héros ». Je l’ai aimé dès le début parce qu’il se faisait tabasser et parce que ses adversaires ont été campés tellement abjects que quand il les tuait, j’en étais point outré.

    Dirty Harry Callaghan incarné par Clint Eastwood, son personnage ici me faisait peur. J’étais très jeune quand je l’ai vu pour la première fois et les réalisateurs n’ont pas très bien élaboré ses antagonistes alors quand il en tuait certains, j’en étais un peu choquée.

    Spock en la série télévisée « Star Trek » est probablement mon personnage favori et d’ailleurs de tout le monde que je connaisse aussi. Ce sont son sang froid et sa sensibilité à la fois qui m’attirent envers cet héros.

    Captain James Tiberius Kirk (joué par William Shatner), lui, je l’ai toujours aimé en tant que héros mais la plupart des filles et des femmes que je connaît ne l’aiment pas. Elles disent qu’il est trop un « pouding » ou qu’il est trop lascif. Et beaucoup de mes amis m’ont dit qu’il est un mauvais acteur. Tous ceux-là ont influencé ma perception envers lui… je me suis dite qu’il n’est pas un bon acteur après tout, même s’il a pris des cours de théâtre pendant des années… aujourd’hui, j’aime toujours le personnage, le capitaine Kirk.

    À la fin, j’aime tout le casting de la première série de « Star Trek ».

    En bref, j’aime un héros ou une héroïne dont je puisse m’identifier à ou simplement aimer et qu’ils ou qu’elles sont en une histoire qui va me faire du bien en émotion et peut-être en me donner une force à vivre.

    Reiko no ai!

  15. Petit essai à propos les études faites sur les conditionnements émotionnelles à cause des scènes de violences.

    … « Certaines études ont montré une corrélation entre l’exposition à la violence et les comportements violents ou agressifs dans la vie réelle »… Julie Gasnier…

    C’est vrai, ça l’eut été une très grande étude qui s’était étalée durant plus d’une trentaine d’années et conjointement avec plusieurs pays et effectivement, les conclusions ont été toutes unanimes sur le fait que oui! Les violences en les films, les romans et les bande-dessinée, surtout en les deux fenêtres culturelles visuelles ont modelé une certaine sensibilité ou insensibilité à la violence à des nuances différentes chez l’enfant et chez l’adulte. Je déduis aussi ici qu’il y ait même eu des neurologues qui ont contribué à certaines études.

    Je recherchais un lien qui supporterai ma dernière idées ou phrase et j’ai trouvé ci-bas. J’ai lu jusqu’à la section « Bébés (de la naissance jusqu’à 18 mois)… Je pense que ce texte pourra vous donner une bonne idée sur l’effet formateur à cause des nuées de violences en les fenêtres culturelles et j’ajouterai les facteurs des pressions sociétales en les sphères des sexualités et des images érotiques et des réussites professionnelles.

    http://www.european-mediaculture.org/fileadmin/bibliothek/francais/josephson_etude/josephson_etude.html

    Je vous laisse quelques extraits ci-bas de cet essai sur les études à propos des sortes et des degrés de violences en les films, les romans non-illustrés, les « bande-animée » et les bande-dessinée ».

    … Malheureusement, il existe très peu démissions non violentes, instructives et amusantes pour enfants. Il ne serait pourtant pas si difficile de réaliser une programmation non violente, car ce n’est pas la violence en elle-même qui attire les jeunes téléspectateurs… Wendy L. Josephson, philosophe en doctorat…

    Oui, nous le pouvions! Comme je le dis souvent, ce sont les mystères qui peuvent être anodines, historiques, avec une trouvaille d’un personnage en particulier, les anticipations des qui-qui-propos ou en les dénouements de diverses relations d’amitiés ou d’amours entres personnages avec peut-être un petit soupçon de comédie et d’érotisme dont ceux-la m’intéressent autant. Et s’il y a mort, nous le voyons jamais et cela pour moi me soit respectueux envers les êtres-vivant et donc à moi aussi.

    « Les enfants de moins de dix-huit mois peuvent regarder la télévision pendant de courtes périodes, mais cela exige un effort considérable de leur part. Ils préfèrent leurs propres activités »… Wendy L. Josephson

    Comme moi, aujourd’hui, ça fait des années que je ne regarde aucun films et aucune bande-animée (pour ce dernier, c’est est très très rare). Et il soit important à dire et je répète, les très petits enfants puissent avoir une intelligence d’empathie assez évoluée et comme les autres animaux, aussi et j’eusse eu une très bonne aperçu en ma propre image érotique voulue très tôt en ma préscolaire.

    … « De plus, ils ne peuvent guère mettre cette violence en contexte, car les nuances subtiles sur la motivation des personnages ou les conséquences des gestes posés leur échappent »… Wendy L. Josephson, PhD.

    Effectivement et ça dépend, je passais simplement devant la télévision et je voyais la dernière scène d’un film en noir et blanc et je vis, là, deux hommes entrer en une pièce qui me sembla un décor du Moyen-Orient et ils battirent un troisième homme sous les yeux d’un quatrième. Ce quatrième cria « Non! Non! » et il pleura et il pleura. Je ne savais pas que cette scène m’a vraiment marquée en ma sous-conscience. Je l’ai su que très récemment avec ma thérapeute de cette année. Moi et mon frère, nous nous sommes disputés très violemment, tout en même temps que nous emmenons ma mère à l’église. Ma mère s’arrêta avec sa marchette et elle pleura et elle pleura, mes yeux se sont agrandis à cause de plusieurs émotions et elles se rassemblèrent en une seule, j’eusse voulu continuer cette altercation violente avec mon frère et je me souviens à peine si j’eus voulu frapper mon frère ou ma mère… j’ai quelque chose de noir en moi qui me pose toujours la question « si tu fais cette horreur ou si cette horreur arriva, comment te sentiras-tu, est-ce que tu en souffrirais? » Cette pensée me soit venue à des moment au fil de ma vie et à cause, j’ai toujours eu cette émotion noir en moi qui voulusse me faire de la peine en me forçant à faire du mal à ceux et celles que j’aime, il y a mon ami ici et… j’ai très très peur pour lui… de moi-même, des autres et des vents de l’existence et avec l’assistance de ma thérapeute, je guette mes émotions et mes gestes. Après la messe, avec ma mère, mon frère fut parti pour faire l’épicerie avec son ami, j’étais revenue chez ma mère et j’étais en ma chambre et j’ai pleuré et j’ai pleuré. Et il y a une petite vieille au cheveux blanc avec la petite robe « noire pas « cool » » en le premier volet des films « The Gremlins ». Je devrais admettre que j’eusse eu des préjugés en ces temps envers certaines « petites vieilles avec petites robes noires « pas cool » » et qu’elles aussi m’apparaissaient à avoir des préjugés envers autres gens. J’essaye de me souvenir du film… la petite vieille en question avec les cheveux blancs n’aimait pas les jeunes et je trouvais ça pas correct de sa part et mes préjugés me disaient qu’elle était revêche et bigote et laide « à cause des rides » et à cause de son âge et de ses vêtements. Le film la démontrait négativement. Et à un moment en le film, je souris parce que les « Gremlins » entrèrent chez elles et ils commencèrent à saccager sa maison. J’étais contente, bien fait pour la vieille et elle vit les « Gremlins » et elle cria et elle alla à sa petite chaise escaladante. Un « Gremlin » avait saboté cette chaise montante. La petite vieille pleura tout en s’asseyant sur la chaise, elle pleura et j’entendis ses pleures de peur et à ce moment là, je pensai à ma propre peur des jeunes aussi et j’eus commencé à ressentir la sienne et elle actionna la chaise et elle et la chaise passèrent à travers le toit et la vieille fut projetée à quelques kilomètre… Est-ce que c’était supposé d’être drôle?… Ce ne l’est pas! Je compatis et mes préjugés envers ces femmes se sont effacés. Je ne sais pas si cette scène fut positive au sens que ça l’eut enlevé mon mépris, c’est difficile à dire, peut-être que pour une autre personne, ça l’aurait pu avoir l’effet contraire en elle.

    … « Peut-être ce goût surprenant est-il simplement une tentative d’exorciser ses peurs en se faisant peur »… Wendy L. Josephson, PhD.
    … « Toutefois, dans la mesure où ce régime habitue les enfants à la peur et à la violence, peut-être cela les rend-il plus tolérants de la violence dans la réalité »… Wendy L. Josephson, PhD.

    C’est faux, moi, ça les alimente et ma ex-femme eut regardé le film « Magnum Force » à 9 ans et elle m’eut dit qu’elle n’a pas pu dormir pendant deux semaines. Quand je vois de la violence, je le prend comme un viol sur moi et je vois par hallucination, à mes yeux des scènes d’où je tue, je tue jusqu’il n’y ait plus d’être humains sur la planète et donc toutes ces horreurs ne se verront plus. Une chose, j’ai beaucoup de mal, psychologiquement à frapper une personne au visage, j’en suis presque incapable tout se passe par hallucination… pour le moment.

    … « Par ailleurs, certains enfants sont beaucoup plus-sensibles à la violence télévisuelle que d’autres »… Wendy L. Josephson, PhD.

    Vrai et par conviction personnelle, mon père et mes frères ne semblent pas être sensible ou ni répugnés par la violence, moi, je le suis… exemple, le film « DeathWish II »… il y a aussi la conscience de la personne, son âme si j’ose avancé.
    En ce film avec Charles Bronson, Il y avait cette femme en petite robe blanche, elle est trentenaire et hispanique ou asiatique. Elle attend la sonnerie de la porte. Elle s’approcha de la porte et elle s’apprêta de voir par la petite fenêtre. Les truands entrèrent, presque tous des noirs, ils la violèrent et la tuèrent. Ma mère, fragilisée par la schizophrénie cria et elle partit en sanglots… tout en suppliant mon père et mon frère de changer de poste… Moi, je cria en dedans de moi. Moi qui est un garçon et une fille tout en même temps, je me voyais en cette femme en robe blanche et une grande tristesse s’installa en moi parce que j’étais aussi un garçon comme eux et cela me blessa profondément. Cette scène resta gravée en ma conscience pendant plusieurs années et je me recroquevilla en moi même.
    Il y a un autre exemple en ma vie qui puisse démontrer que moi et autres gens sommes plus sensible que certaines autres personnes. Mon père et mon frère cadet regardèrent un film d’horreur où ce sont des hommes qui se transformèrent en extra-terrestre(?) hideux tout en regardant une ampoule de lumière en une caverne (leurs yeux devinrent globuleux), si je m’en souviens bien. Ils riaient ensemble. Je n’ai que vu quelques secondes de ce film et je marchai le plancher de la cuisine. Je n’avais que cinq ans et je savais bien que les horreurs de ce film n’étaient que de la frimes. Ma mère me demanda  » Reiko, qu’est-ce qu’il se passe? Est-que ça va? » « Oui, maman, ça va, ce n’est rien! » J’eus eu de la misère à dormir pendant deux semaines, moi aussi. Je me souviens que beaucoup de films d’horreur ou de violences incomprises me dérangèrent profondément à 5 ans, à 9 ans, à 10 ans, à 11 ans, à 12 ans, à 13 ans, à 14 ans, à 15 ans, à 19 ans, à 20 ans, à 23 ans, à 25 ans, à 27 ans et enfin jusqu’à 44 ans avec le film « Ju-on, la rage meurtrière », celui réalisé par Sam Raimi avec le premier réalisateur, Shimizu Takashi. Et j’ai complètement négligé à énumérer ici les romans et les bande-dessinée qui m’ont affectée profondément.
    Et j’étais devenue anorexique à l’instar de voir un film avec un tueur-violeur en série. Il était gros et laids alors il y a grandement un impact des genres de violence à des nuées différentes en l’âme d’une personne. J’avais 24 ans.
    Nous absorbons et nous réagissons toutes et tous différemment en voyant les nuances de violences.

    (Je trouve cet extrait intéressant en ce qui concerne la participation du parent avec son enfant et j’eus lu un article que toutes les filles et les femmes se démenaient à avoir des études universitaires terminées pour justement pour pouvoir côtoyer leurs enfants à leurs propres études et ainsi de suite… Est-ce par hasard, la peur des masculinistes, que les femmes puissent avoir un contrôle absolu sur l’éducation et la psychologie des petits garçons? Who knows? »)

    Les bébés japonais semblent être de plus attentifs téléspectateurs que les bébés américains. (Aucune étude comparable n’a été réalisée au Canada.) Alors que l’exposition des bébés américains semble être surtout l’effet du hasard, du fait que le bébé se trouve dans la pièce où les autres membres de la famille regardent la télévision, une étude effectuée au Japon révèle que les mères japonaises interrogées-ont déclaré veiller à ce que leurs bébés regardent les émissions télévisées éducatives inscrites à l’horaire. On s’est rendu compte que les bébés japonais, tout comme les bébés américains, sont exposés à environ deux heures de télévision par jour. À cet âge cependant, aux dires de leur maman, plusieurs bébés japonais étaient déjà des téléspectateurs assidus de « Avec maman », l’émission télévisée éducative la plus populaire auprès des enfants d’âge préscolaire, et près de 80 % des mères interrogées ont déclaré avoir observé des signes d’écoute attentive : ils ont par exemple tapé des mains « comme à la télévision ». Un tel degré de loyauté et de participation de la part des bébés téléspectateurs contraste nettement avec la relative inattention rapportée par des chercheurs américains mais concorde assez avec les observations faites de parents qui regardaient délibérément l’émission « Sesame Street » et d’autres émissions pour enfants avec leurs bébés. Contrairement aux bébés simplement exposés au choix des autres membres de la famille, ces enfants ont démontré qu’ils connaissaient l’émission et qu’ils y réagissaient (par exemple, en pointant du doigt les personnages familiers à l’écran dès l’âge de 10 mois.)… Wendy L. Josephson, philosophe doctorale.

    J’ai regardé « Sésame Street » jusqu’à 15 ans et j’ai adoré. Et j’ai regardé les émissions canadiennes françaises pour enfant « Centour de 100 tours » jusqu’à 9 ans à l’école, Paillasson, Franfreluche, Nik et Pik, Sol et Gobelet et « Bobino et Bobinette » jusqu’à 15 ans, quand je revenais de l’école.

    J’ai bien aimé les dessins animés « The Flinstones », américain et « Rocket Robin Hood », canadien anglais mais ce dernier m’épouvanta parfois, je me souviens bien d’un homme qui s’est fait complètement avaler par une plante carnivore, nous voyons pas la scène complètement mais c’eut été horrifiant quand même et il y eut la « Cinquième Dimension » qui était glaçant… je les regardais à midi, la semaine.

    Mais ce sont les japonais et les japonaises qui m’ont insufflé l’idée que les filles et les femmes puissent se battre, se défendre seules et être indépendantes et connaître la physique et savoir faire les mathématiques tout en ayant une image érotique pacifique en portant short, petite robe (le yukata est inclue) ou jupe et chemise blanche… et à la fin, je me suis faite une auto-image « féminine » pour moi. Mes parents ne voyaient pas à ce que je voyais et je regardais avec assiduité les télé-série japonaises comme « Ultra-Man » (ils voyaient que je regardais celle-là et ils l’ont trouvé débile), « Godzilla », « Le roi Léo », « Mini-fée », « Prince Saphyre », « Goldorak », « Albator » et beaucoup de leurs films en « noir et blanc » dont j’ai aimés. Il y a eu des films japonais un peu « hard » comme celui où un vieux couple détenaient une fille endormie et ils vendaient l’amour de son corps à des passants en leur auberge. Je n’ai pas vu tout le film mais je me souviens de la fin où le vieil homme interrogea la jeune femme endormie « comment as-tu pu tuer cette homme? » et il frappa son corps insensible. Mais le film, en noir et blanc aussi, qui me donna l’impression de la sensibilité que les hommes japonais puissent avoir fut l’histoire d’un samouraï d’une quarantaine d’années. En une scène, il tissait et un homme lui demande « pourquoi tu ne donnes pas ta nièce en mariage? » Il n’avait qu’elle comme famille. « C’est jusqu’elle préfère rester ici et d’ailleurs, je crois que cet homme ne l’utilisera que comme concubine et je ne veux pas cela! » « En bref, c’est à son choix! »

    … « Battle Royale, qui fut aussi un livre (un roman sans illustration?) avant d’avoir été adapté en film ! (Je préfère d’ailleurs le livre au film) »… Manic et Didyme…

    Battre Royale n’est pas une œuvre. Ce conte ne donne rien de positif. Ce n’est qu’une haine et qu’une émotion lascive et perverse. Ce n’est qu’une excuse pour voir des filles… en jupe écolière… se faire démembrer ou simplement ridiculiser avant leur mort violente. Je n’ai que vu que quelques pages en le « Manga » et c’est celle d’une jeune fille supposément…  » trop opportuniste » qui s’est faite défigurée et démembrée (j’ai des cauchemars sur ces deux nuées de violences) par deux garçons avec des revolvers à gros calibre (je pense que c’est en le volume 15) et il y a une autre scène, en le film cette fois-ci où une fille lève la main pour poser une question et l’officier lui jette une dague en plein front. Ces scènes m’ont profondément dérangée… pour moi, c’est comme si les auteurs projetaient un rire et un mépris et enfin leur jalousie et leur malaise à cause de leur propre éveille érotique envers ces filles… avec leur image vestimentaire d’écolière… Ce genre de conte est l’une des raisons pourquoi qu’il y a perte de cette image de conscience chez les filles… enfin aussi de beaucoup autres images d’elles…

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    Le réalisateur du film « Machine Gun Girl » dit que les japonais et les japonaises n’ont pas tendance à regarder ses films « Gore », ils préfèrent lire des histoires d’amours ou de tous les genres de relations (Est-ce que je peux les blâmer?!), ils sont plutôt regardés par des gens hors du Japon.

    À mon travail, tout les gars et les hommes m’apparaissent violents en leur propos et en leurs gestes et en leurs aspects…
    J’ai une bonne nouvelle! J’ai réussit à baisser mes heures de travail à 24 heures par semaines et je vais voir mon médecin, le 19 décembre 2013 et je demanderai si c’est possible à baiser à deux nuits de travaille et d’avoir une certaine aide de gouvernement.

    Ouf!… ces deux essais m’ont été pénible à écrire et je suis entrain de lire la critique « Chez les ploucs: Killer Joe », devrais-je admettre qu’à lire tous en les quatre derniers volets à propos de ces films m’ont essoufflée. Il y a des paragraphes d’où j’eusse été obligée de prendre du repos d’écrire entres les idées et les phrases. Ça m’a pris deux semaines à écrire ceux-ci et en plus il y a deux autres essais que j’ai commencé au printemps et que je n’ai pas fini encore… et ils ne sont pas longs.
    À la fin, je vous donne la permission de plagiat en mes textes que je publie ici parce que l’image sombre des sociétés humaines me soit trop important à décrier et de ne que laisser en mon cœur.

    Anatatashi o mooichido miru!

  16. Je n’ai pas encore lu tous les commentaires précédents, mais je fais le mien.
    J’ai bien aimé le film, mais j’ai détesté aimer le film ! J’ai été très mal à l’aise de me retrouver dans la peau des spectateurs avides de cruauté qui sont dénoncés dans l’histoire. Dans un livre, on peut prendre de la distance, dans un film non. Encore heureux, comme vous le faites remarquer, que le film ne s’appesantisse pas sur le détail des mises à mort.
    Du coup, je n’ai pas eu envie d’aller voir le 2e film, d’autant que ma fille (qui a lu les livres) m’a confirmé que l’histoire continue dans ce registre sanglant…

  17. En effet, j’ai adoré le moment du faux suicide, où elle utilise son rôle de fille (« suicidons-nous ensemble mon amour, holala, je suis si impulsive et émotive, n’est-ce pas ? ») tout en manipulant froidement à la fois l’émission, mais aussi Peeta (il me semble évident que lui croit à cette idée de suicide). Le fait qu’elle ai cette idée rapidement, et non pas après 2 jours de réflexion ne fait que confirmer son génie. ^^

  18. Je viens de regarder le film et de lire l’article, et je partage complètement cette analyse ! Il y avait aussi des choses auxquelles je n’avais pas pensé. Bref, merci ! 🙂

    Sinon je trouve aussi intéressant que, même si Katniss est probablement hétéro à la base, le couple hétéro soit ultra poussé à se former, et non présenté comme une chose spontanée, ou même utile. De plus, ça doit être un couple entre un garçon et une fille du même district…

    (J’espère ne pas faire doublon avec un autre commentaire, je les ai lus un peu en diagonale ^^).

    • Je viens de regarder le 2 et je trouve ça encore plus marqué ! Dans la plupart des films, l’amour hétéro est montré comme The truc transgressif; alors que là il est montré comme le truc que le pouvoir veut mettre en place, je trouve ça très intéressant.

      • Malheureusement, si le film suit les romans, le 3 va tout remettre « sur les rails »…

        • Gâcheuse ! :p

          Bon, je vais aller le voir au cinéma de toute façon (je veux savoir la fin^^).

          Sinon je trouve que dans le deuxième film Katniss est un peu la dernière à comprendre les enjeux politiques et que ça fait un peu « pour justifier qu’elle se politise, il faut que ça aille très lentement, et qu’elle ait subi un nombre d’injustices et assisté à une quantité ahurissante de violences étatiques ». Je trouve que ça fait comme si ç’aurait été moins justifiable pour elle d’être politisée depuis le début, alors qu’il y avait plein de trucs à critiquer bien avant les violentes répressions…vous voyez ce que je veux dire ?

  19. Pour ma part, je pense que les Hungers games représentent bien le système scolaire : une lutte pour être le premier, où les enfants des premiers districts (de la haute société) partent avantagés par des années d’entraînement…
    Et quand par extraordinaire, un enfant du district 12 gagne les jeux, il a une petite place au soleil, au village des vainqueurs (la classe moyenne), où la vie est un peu meilleure que celle de ses semblables…

  20. Intéressant et instructif. J’ai trouvé ce film moins bien que Battle Royal par contre.

    Et une question : « On peut cependant regretter que le film soit ambigu sur sa position envers le capitalisme. » Sincèrement, aucun film ne peut être foncièrement dans une perspective anticapitaliste, on est avant tout dans le spectacle et la représentation de l’existant. C’est un peu comme l’adaptation de V pour Vendetta. Du coup peut-on attendre une perspective rupturiste du cinéma (grand public) ?

  21. Pour moi, c’est une analyse disons à moitié réaliste.

    En ce qui concerne la comparaison des critiques et des classes sociales actuelles, je ne suis absolument pas d’accord, pourquoi ? eh bien deja je cite votre phrase « Il existe certes des exemples de « self-made men » qui ont réussi en étant partis de rien, mais cela reste rare ». Rare ??? si vous parlez des milliardaires qui sont parti de rien evidemment et HEUREUSEMENT que c’est rare, car une société ou il y aurait énormément de riche serait une société vouée à disparaitre très vite. Donc il faut aussi comptabiliser ceux qui sont vraiment parti de rien, exemple un fils d’ouvrier ou de paysans qui sont parti de rien et qui ont réussis ET ces exemples la il y en a un sacré paquet !! moi en premier, mon arrière grand-père était paysans, mon père est désormais médecin, idem pour ma mère. Et des exemples comme ceux de mes parents il y en a pleins !! La réussite ne passe pas par la richesse mais par un minimum de confort de vie, et aujourd’hui 80% de la population française vie dans le confort donc à ce niveau on a pas à se plaindre. Et vous ne pourrez pas me dire le contraire, 90% des français ont l’électricité, l’eau courante, un chauffage d’appoint, et mange largement à sa faim. Donc non cette partie de l’analyse de cette saga ne correspond en rien avec l’analyse actuelle des choses.

    • Rare ??? si vous parlez des milliardaires qui sont parti de rien evidemment et HEUREUSEMENT que c’est rare, car une société ou il y aurait énormément de riche serait une société vouée à disparaitre très vite.

      Pourquoi ? Quel est votre raisonnement derrière cette afirmation ?

      Donc il faut aussi comptabiliser ceux qui sont vraiment parti de rien, exemple un fils d’ouvrier ou de paysans qui sont parti de rien et qui ont réussis ET ces exemples la il y en a un sacré paquet !! moi en premier, mon arrière grand-père était paysans, mon père est désormais médecin, idem pour ma mère.

      Etre médecin, c’est signe de réussite sociale dans certains cercles, mais cela est loin de vous placer sur les plus hauts échelons de la société en terme de pouvoir et de revenus. Comparez cela aux chefs de multinationales, de patrimoine foncier, etc, ce qu iets la norme dans certains milieux.

      La réussite ne passe pas par la richesse mais par un minimum de confort de vie

      Selon les critères que vous avez assimilé dans votre famille qui a des racines paysannes, la réussite est certainement défini en terme de « confort de vie ». Dans une situation similaire, j’ai toujours entendu mes parents me dire « l’important c’est de bien se nourrir et s’habiller, subvenir à ses besoins ». Mais il faut prendre conscience que dans certaines familles, on est à des années lumière de cette situation et la réussite se chiffre selon des ordres grandeurs bien plus importants…

  22. Bonjour ! Je viens de lire cet article, il est tout simplement incroyable, bravo !

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