Accueil » Brèves, Séries, Tous les articles » Sherlock, saison 2, épisode 1 : « The Woman »

Sherlock, saison 2, épisode 1 : « The Woman »

Holmes

Sherlock, série très en vogue en ce moment en Angleterre ainsi qu’en France (diffusée initialement sur France 4 puis France 2), et il me semble dans de nombreux pays Européens, ainsi qu’au Québec et au Canada, est une « adaptation moderne des aventures de Sherlock Holmes » (Wikipédia). Elle a été adulée par les critiques, et la première saison a remporté le BAFTA Award de la meilleure série dramatique et un Peabody Award en 2011. Sera analysé et critiqué ici uniquement le caractère outrageusement sexiste de cet épisode, en faisant un état des lieux des représentations liées aux hommes et aux femmes, et surtout de la relation entre Sherlock Holmes et Irène Adler, où se joue la dynamique principale de l’histoire.

Sherlock Holmes est un homme surbrillant, possédant une intelligence totalement surhumaine et présenté comme tel tout au long de la série. D’ailleurs la plus grosse intrigue de la série repose sur un combat d’intellect entre Sherlock Holmes et John Moriarty, véritable choc des titans qui se rendent les coups avec leurs phallus-intellect, garant de leur masculinité et leur supériorité sur les autres hommes et, bien sûr, sur les femmes.

Et c’est justement dans cet épisode que se jouera pleinement la domination des hommes (ici l’Homme avec un H majuscule, Sherlock l’Homme) sur les femmes (ici Irène Adler aka La Femme), une bonne fois pour toute (qu’elles comprennent leurs place, bon sang!).

Irène Adler nous est présentée comme le pendant féminin de Sherlock Holmes, une sorte de John Moriarty au féminin, certes peut-être en moins outrageusement cruelle. Brillante elle aussi, il y a cependant plusieurs choses qui les distinguent. Premièrement, Irène Adler est une femme, et doit donc être constamment renvoyé à son corps, à sa féminité, à sa sexualité, titillante pour les hommes. Le fait qu’Irene Adler est une dominatrice n’est pas anodin non plus. Elle veut dominer les hommes, renverser le rapport de pouvoir que les hommes comprennent très bien et qui maintient les femmes en position de soumission. Et pour cela elle doit être punie, car c’est un péché impardonnable que de vouloir transgresser le rapport d’oppression et vouloir dominer le dominant. Alors elle est trahie par ce qui fait d’elle LA Femme, à savoir son coeur, ses sentiments, en d’autres termes son essence féminine, et elle est renvoyée à ce qu’elle doit être, inférieure, soumise, dépendante d’un homme.

Cet épisode est clairement et totalement anti-féministe. L’anti-féminisme de l’auteur est d’autant plus clair quand on connait le livre sur lequel l’histoire est calqué, à savoir « un scandale en bohémie » par Conan Doyle. Dans cet histoire, c’est bien La Femme qui prend le dessus sur Holmes, et c’est d’ailleurs bien pour ça que Holmes la considère avec une sorte de respect (c’est pas non plus l’égalité des sexes, faut pas rêver). Dans cette ré-écriture moderne (mais moins progressiste), La Femme est vaincu par « l’Holmes », humiliée et réduite en pleurs avant de supplier ce dernier de l’aider. Plus patriarcal, tu meures. Pour retourner le couteau dans la plaie, Holmes va ensuite sauver La Femme à la toute fin de l’épisode dans un délire d’omnipotence quasi-divine où Holmes délivre La Femme de terroristes (arabes, forcément, mais bon passons…) pour totalement boucler la boucle et réifier le patriarcat bienveillant et « ému » par l’infériorité féminine.

Alors récapitulons. Nous avons une femme qui cherche à dominer les hommes (ce qui est déjà en soi une projection patriarcale sur les femmes, à savoir ce que veulent les femmes c’est le matriarcat plutôt que l’égalité), qui y arrive presque en usant à la fois de son corps et de son intellect, mais aussi et surtout de sa fourberie et de sa déception (quelle originalité de l’auteur…La Femme changeante, manipulatrice…du jamais vu à la télé). Ceci dit, au moment de sa gloire, de son triomphe, au moment où elle a quasiment renversé le rapport d’oppression et se moque ouvertement de Holmes, vaincu (quelle scandale!), voilà que notre Héros, notre Demi-Dieu comprend, réalise pourquoi il ne peut être vaincu par La Femme. C’est ici la scène où Holmes brise le mot de passe de Irène Adler en comprenant que, forcement, elle à utilisé son nom à lui comme « secret le plus intime ». Car La Femme a une faiblesse, terrible, immortelle, historique. Ses sentiments pour l’Homme. Son désir du Phallus. Voilà pourquoi La Femme ne sera jamais l’égal de l’Homme, car La Femme réfléchi avec son corps, pas son cerveau! Mais oui bien sûr, c’est bien connu, les femmes ne peuvent pas vivre sans les hommes, alors que les hommes eux s’en foutent des femmes. Ahhhhh « l’autonomie du Phallus », la « dépendance de l’utérus », voilà un discours qui a la vie dure aujourd’hui! Merci à l’auteur, Stephen Moffat, de faire le choix courageux de ré-écrire un livre potentiellement subversif et progressiste en téléfilm scandaleusement réactionnaire, sexiste et homophobe. En 2012. Chapeau Bas.

Je n’ai que parlé de la dynamique entre Holmes et Irène Adler, mais l’on pourrait parler également de la gentille mais simple assistante de laboratoire qui est amoureuse de Holmes, ou alors de la vieille servante heureuse de passer sa vie à servir ce Demi-Dieu surpuissant qu’est Holmes, qui le lui rend bien avec un regard protecteur et condescendant au possible. Décidément, Stephen Moffat nous a concocté une panoplie de représentations féminines qui respirent la modernité et le progressisme…

Je serais curieux aussi de partager (avec quiconque a vu cet épisode) des points de vue sur les représentations liées à la sexualité dans cet épisode, car elles me semblent pour les moins homophobes ainsi que biphobes. Encore un grand moment pour Stephen Moffat, qui ne cesse d’étonner dans l’écriture de cet épisode.

Liam

 

Autres articles en lien :

69 réponses à Sherlock, saison 2, épisode 1 : « The Woman »

  1. Quels éléments sont homophobes dans cet épisode ?

    • Je re-regarde l’épisode (pour être sûr de ne pas dire des bêtises 🙂 ) car cela fait plusieurs mois que j’ai écrit cette brève et puis je vous réponds, promis!

  2. J’ai revu l’épisode et je dirais que l’aspect le plus homophobe (mais je dirais plutôt lesbophobe, pour éviter toute confusion) c’est le fait que Irène Adler, qui s’auto-identifie comme lesbienne, tombe évidemment amoureuse de ce sur-homme qui est Sherlock. C’est reproduire LE stéréotype le plus ignoble sur le lesbianisme, qui est qu’en fait ce n’est pas vraiment POSSIBLE. Avec cette façon de penser, pour qu’une femme soit amoureuse, vraiment amoureuse, il faut forcément qu’il y ai un phallus dans l’histoire. Le lesbianisme, c’est juste pour celles qui n’ont pas encore trouver leur sur-homme, c’est une sorte de passe-temps où on s’amuse peut-être (et surtout où on a l’air sexy, pour exciter les hommes), mais ce n’est pas sérieux tout ça.
    Si l’on combine cet aspect de l’histoire avec le sexisme gerbant de l’humiliation que subit Irène Adler aux mains de Sherlock (qui n’a pas lieu dans le bouquin, je le répète) et de la conclusion de l’histoire où Irène Adler est TOTALEMENT dépendante de Sherlock, je pense que l’on commence à voir en quoi l’homophobie et l’anti-féminisme de l’épisode se complètent l’un l’autre. Irène Adler échoue parce qu’elle est une femme, et la définition de LA FEMME c’est qu’elle est dépendante de l’homme, et ne PEUT donc être réellement lesbienne, parce que le lesbianisme n’existe pas vraiment. C’est une sous-sexualité, et les personnes qui s’y identifient sont juste désorientées. C’est pour moi ce qu’il faut comprendre avec l’un des derniers plan sur le visage heureux d’Irène Adler au moment où Sherlock la sauve. Elle a ENFIN trouvé son sur-homme, elle devient donc entièrement femme! (Lui, par contre, n’a pas besoin d’elle, cela va de soi, et finit l’épisode en conquérant)
    Ce qui est également gênant, c’est la façon dont le lesbianisme d’Irène Adler n’est JAMAIS associé à des sentiments, mais juste à des pratiques sexuelles (et à la rigueur des paroles), qui sont elles-mêmes associées à son « travail », celle de dominatrice. Nous sommes donc invité-e-s à voir la sexualité « bi-sexuelle » d’Irène Adler comme étant non seulement une sexualité prédatrice, mais également une sexualité calculée et utilisée à des fins manipulatrices, là où son attirance et son amour envers Sherlock sont perçus comme réels, et sont même tellement forts qu’ils causent sa perte. La seule « vraie » sexualité d’Irène Adler du coup, c’est celle qui la voit subordonnée à un homme, dépendante de lui. L’hétéropatriarcat peut dormir tranquille avec des chiens de garde comme Stephen Moffat.

    Je sais pas si ça éclaire un peu pour vous ce que j’entends par l’homophobie du truc. Je dois avouer que pratiquement tout cet épisode m’a vraiment horrifié du début à la fin, tellement je trouvais l’hétérosexisme omniprésent et structurant.

    Il y a d’ailleurs un aspect sexiste de l’épisode que je n’avais pas vu jusqu’à maintenant, et j’en profite pour en parler. Vers la fin de l’épisode, au moment où Irène Adler pense avoir gagné (ah la sotte!), et où les spectateurs/trices sont peut-être en train de se dire « wouah balèse la nana », nous apprenons de la bouche d’Irène Adler qu’en fait elle ne peut pas vraiment s’attribuer tant de mérite que ça vu que James Moriarty l’a aidé. Elle va même jusqu’à dire « Thank god for the consultant criminal » (sur le ton de la blague mais ça ne change rien à mon avis), et avoue que Moriarty lui a donné beaucoup de conseils sur comment se déjouer des frères Holmes.
    Avec ceci, et ce qui suit, Irène Adler est réduit plus ou moins à une femme qui use simplement de façon efficace de son corps et sa sexualité (elle n’arrête pas de répéter tout au long de l’épisode en quoi « elle sait ce que tel ou telle aime »), et surtout ne devient rien de plus qu’une sorte de pion dans le jeu beaucoup plus grand et beaucoup plus important qu’est la bataille de phallus-intellect entre Sherlock et Moriarty. Une double façon de remettre LA Femme à sa place. J’irais presque même jusqu’à dire que c’est un peu symboliquement ce que fait toute la saison 2, au niveau de l’enchaînement des épisodes. Episode 1, on remet la femme à sa place, et épisode 2 et 3 on passe aux choses sérieuses avec la montée en puissance et l’apothéose qu’est cet affrontement de gladiateurs cérébraux. C’est vrai après tout, je vois pas ce que les femmes viendraient foutre là-dedans…

    • Elle dit être homosexuels , mais elle est bi. Elle couche avec les hommes et les femmes sans distinctions .
      Elle dit qu’elle est hommo , peut-être parce qu’elle a aime une femme , ou simplement pour avoir le dernier mot face a Watson .
      Cette femme ne fait que mentir , a partir de la , impossible de savoir vraiment quelque chose , mis a part ses sentiments vis a vis de Holmes qu’elle ne pu cacher .

  3. « Sherlock Holmes est un homme surbrillant, possédant une intelligence totalement surhumaine et présenté comme tel tout au long de la série. D’ailleurs la plus grosse intrigue de la série repose sur un combat d’intellect entre Sherlock Holmes et John Moriarty, véritable choc des titans qui se rendent les coups avec leurs phallus-intellect, garant de leur masculinité et leur supériorité sur les autres hommes et, bien sûr, sur les femmes. »

     En gros, on a deux personnages masculins très intelligents qui se font la guerre. On est pas obligé de mettre des personnages féminins partout non plus.

    « Et c’est justement dans cet épisode que se jouera pleinement la domination des hommes (ici l’Homme avec un H majuscule, Sherlock l’Homme) sur les femmes (ici Irène Adler aka La Femme), une bonne fois pour toute (qu’elles comprennent leurs place, bon sang!). »

     Absolument pas. Dans la série (je n’ai pas lu les livres), SH est plutôt assexué, les émotions, le désir, cela ne concerne pas. Hommes, femmes, ils balancent son arrogance à la face de tout le monde sans distinction de sexe.

    « Irène Adler nous est présentée comme le pendant féminin de Sherlock Holmes, une sorte de John Moriarty au féminin, certes peut-être en moins outrageusement cruelle. Brillante elle aussi, il y a cependant plusieurs choses qui les distinguent. Premièrement, Irène Adler est une femme, et doit donc être constamment renvoyé à son corps, à sa féminité, à sa sexualité, titillante pour les hommes. »

     C’est une prostituée de luxe, à partir de là, oui, son personnage est ramené à son corps au début de l’épisode pour l’introduire dans l’épisode. Mais par la suite, il n’en sera plus question.

    « Le fait qu’Irene Adler est une dominatrice n’est pas anodin non plus. Elle veut dominer les hommes, renverser le rapport de pouvoir que les hommes comprennent très bien et qui maintient les femmes en position de soumission. Et pour cela elle doit être punie, car c’est un péché impardonnable que de vouloir transgresser le rapport d’oppression et vouloir dominer le dominant.  »

     Elle est juste adepte SM. Je me vois mal dire à toutes les femmes SM plutôt dominatrices qu’elles sont le produit du patriarcat.

    « Alors elle est trahie par ce qui fait d’elle LA Femme, à savoir son coeur, ses sentiments, en d’autres termes son essence féminine, et elle est renvoyée à ce qu’elle doit être, inférieure, soumise, dépendante d’un homme. »

     Présentée comme quelqu’un de froid, elle a très vite des sentiments pour SH. Et c’est la même chose pour SH qui a pour la première fois de sa vie semble-t-il, des sentiments. Les deux personnages sont renvoyés à leurs émotions, pas uniquement la femme.

    « Cet épisode est clairement et totalement anti-féministe. L’anti-féminisme de l’auteur est d’autant plus clair quand on connait le livre sur lequel l’histoire est calqué, à savoir « un scandale en bohémie » par Conan Doyle. Dans cet histoire, c’est bien La Femme qui prend le dessus sur Holmes, et c’est d’ailleurs bien pour ça que Holmes la considère avec une sorte de respect (c’est pas non plus l’égalité des sexes, faut pas rêver). Dans cette ré-écriture moderne (mais moins progressiste), La Femme est vaincu par « l’Holmes », humiliée et réduite en pleurs avant de supplier ce dernier de l’aider. Plus patriarcal, tu meures.  »

     Je n’ai pas lu le livre. Mais si SH la fait supplier à la fin, il faut dire qu’elle-même lui a brisé le cœur. Elle l’a humilié en lui faisant naître de l’amour chez lui, lui qui ne cesse de répéter que les émotions ne servent à rien. Il est amoureux d’elle et elle lui a fait mal en disparaissant. Il lui en veut pour ça. Et il lui en veut d’avoir essayé de faire croire qu’elle ne l’aimait pas. On est dans une querelle d’amoureux, rien de plus.

    « Pour retourner le couteau dans la plaie, Holmes va ensuite sauver La Femme à la toute fin de l’épisode dans un délire d’omnipotence quasi-divine où Holmes délivre La Femme de terroristes (arabes, forcément, mais bon passons…) pour totalement boucler la boucle et réifier le patriarcat bienveillant et « ému » par l’infériorité féminine. »

     « délire d’omnipotence quasi-divine », un poil exagéré non ? En tout cas, cette scène n’était pas nécessaire, elle transforme SH en chevalier blanc sauveur de sa princesse et c’est inutile.

    Pour moi Iréène Adler est une femme forte, sûre d’elle, intelligente brillante et belle. Sa faiblesse ? Etre tombée amoureuse de SH. De l’autre côté, on a SH, un homme fort, sûr de lui, sociopathe, beau, arrogant, intellirent. Sa faiblesse ? Etre tombé amoureux d’Irène Adler.
    Cet épisode tourne principalement autour du fait que le héros de la série est capable d’aimer et que ça peut le détruire.
    Je trouve votre analyse tirée par les cheveux. Vous voulez voir le mal partout, je trouve.

    • Je vais faire point par point, pour essayer de répondre à toutes vos objections.

      « En gros, on a deux personnages masculins très intelligents qui se font la guerre. On est pas obligé de mettre des personnages féminins partout non plus.  »

      J’ai peur que cela soit déjà un point de vue que l’on pourrait classer comme sexiste. Je vous répondrais simplement. Pourquoi pas? Si l’on fait une série où tous les personnages principaux sont masculins, on est de fait en train d’invisibiliser les femmes ou du moins de les marginaliser, et d’interdire aux femmes de fait d’avoir des personnalités complexes et approfondies, ce qui est une des nombreuses ruses du patriarcat. Mais cela est la moindre de mes objections à cet épisode (ou d’ailleurs à la série, vu que plein d’autres séries font la même chose), alors je continuerai avec les autres objections.

      « Absolument pas. Dans la série (je n’ai pas lu les livres), SH est plutôt assexué, les émotions, le désir, cela ne concerne pas. Hommes, femmes, ils balancent son arrogance à la face de tout le monde sans distinction de sexe. »

      D’un côté, vous dites que Sherlock Holmes est asexué, et d’un autre vous dites que c’est dans cet épisode qu’il tombe amoureux. Soit les émotions et le désir ne le concernent pas, soit ça le concerne, du moins dans cet épisode.
      Mais à la rigueur ça ça ne m’intéresse pas tant que ça, parce que je pense que vous vous trompez lorsque vous dites que Sherlock balance son arrogance à la figure de tout le monde sans distinction de sexe. Je ne me souviens plus du reste de la série, mais dans cet épisode lorsqu’il balance son arrogance à la figure de Molly, pauvre simplette qui est amoureuse de lui, il réalise qu’il a blessé la pauvre créature et s’excuse.
      Je dois vous avouer, la condescendance absolue de cette scène m’a fait hurler. A aucun moment Molly ne le gifle, ne lui balance son verre à la figure, ne lui dit d’aller se faire foutre. Non, elle attend, abasourdie, passive, muette, amoureuse??? Bravo Stephen Moffat, ou plutôt Moftisson du coup (merci Elijah).
      Également, lui et Watson hurlent sur Mycroft lorsqu’il dit à Mrs Hudson de se taire, et puis juste après Sherlock lui dit: « But do in fact shut up ». En d’autres termes, ya que moi qui a le droit d’être un gros horrible envers ma femme-esclave (et joyeuse de l’être, Mrs Hudson).
      Prétendre que Sherlock traite de la même façon les hommes et les femmes est, je ne peux pas le dire autrement, à mon avis se voiler complètement la face.

      « C’est une prostituée de luxe, à partir de là, oui, son personnage est ramené à son corps au début de l’épisode pour l’introduire dans l’épisode. Mais par la suite, il n’en sera plus question. »

      J’ai du mal à penser que nous avons regardé le même épisode. Pour moi, Irène Adler est CONSTAMMENT ramenée soit à son corps soit à son pouvoir de séduction, TOUT AU LONG DE L’ÉPISODE ET JUSQU’À LA FIN. Outre le fait qu’elle ne cesse de répéter « I know what he likes » pour expliquer pourquoi elle a tellement d’informations et de pouvoir, il y a le « I would have you on the desk until you begged for mercy twice », sa tentative de séduction de Holmes (le moment où il lui prend son pouls et voit ses paupières se dilater, pauvre créature amoureuse qu’elle est). Je pourrais aussi mentionner sa tenue « de soirée » (ainsi que son maquillage soigneux, mais à la rigueur ça c’est tout l’épisode, même après la douche) qu’elle porte pour la dernière scène dans l’avion et puis avec Mycroft, qui a mon avis rappelle bien comme il faut sa position de séductrice.
      Je dirais même que presque à aucun moment de l’épisode on a le droit d’oublier qu’elle à autant de pouvoir grâce en premier lieu à sa position de prostituée de luxe (de dominatrice) et qu’elle sait utiliser sa sexualité pour obtenir des faveurs et des informations.

      « Elle est juste adepte SM. Je me vois mal dire à toutes les femmes SM plutôt dominatrices qu’elles sont le produit du patriarcat. »

      Là j’ai l’impression que vous avez mal compris mon propos, ou alors je me suis mal exprimé. Je ne dis pas que les femmes qui pratiquent le SM en tant que dominatrice sont ipso facto le produit du patriarcat et donc que cela dévalue leur activité. Le SM est une pratique complexe et passionnante qui est loin d’être monolithique, et qui pratiquée dans les bonnes conditions à la possibilité d’être très subversive (et carrément anti-patriarcale) ainsi que procurer du plaisir aux personnes qui la pratiquent. Il est toutefois possible de politiser le SM, et de questionner en quoi cette pratique renvoie à des contingences sociales, mais ce n’est pas mon propos ici (j’ai parlé un peu de ça dans une réponse à DarkPara dans Nouveaux Pères III).
      Mon propos était de dire en quoi, vu le caractère (pour moi) outrageusement sexiste de l’épisode, je ne trouvais pas ça un pur hasard que Moftisson aient choisi de faire du personnage d’Irène Adler une dominatrice, car c’est un bon moyen pour eux de faire d’un personnage déjà assez symboliquement affreux, « La Femme » (l’unique! l’essence féminine! et tout ce genre d’horreurs), un symbole encore plus caricatural de ce qu’ils pensent être la « femme forte », à savoir une femme qui cherche à prendre pouvoir sur les hommes (en usant, en premier lieu, de sa sexualité, perçu ici comme arme majeure de « la femme »). Comme je l’ai dit plus loin dans la brève, ceci est DEJA une projection patriarcale. Je vais me répéter, mais faire le portrait d’une « femme forte » comme étant quelqu’une qui cherche à prendre du pouvoir sur les hommes, c’est déjà montrer à quel point on a des a prioris sexistes. C’est projeter sur les femmes un désir de domination qui est l’apanage des HOMMES dans notre société. Difficile de faire plus sexiste en fait, à mon avis, car on décrédibilise par là l’aspiration à l’égalité qui est au centre de toute revendication féministe.

      « Présentée comme quelqu’un de froid, elle a très vite des sentiments pour SH. Et c’est la même chose pour SH qui a pour la première fois de sa vie semble-t-il, des sentiments. Les deux personnages sont renvoyés à leurs émotions, pas uniquement la femme. »

      Bon bin là on a pas vu la même chose. Moi ce que j’ai vu c’est Sherlock triompher à la fin précisément parce qu’il NE FAIT PAS DANS LE SENTIMENT. Il triomphe précisément parce qu’au moment où Irène Adler, elle, se laisse dominer par ses émotions, Sherlock lui est en train de lui tâter le pouls et regarder ses pupilles se dilater, et analyser en quoi ça c’est « l’amour », et en quoi Irène Adler à une énorme faiblesse, là où Sherlock, lui, n’en a pas.
      Je ne sais pas quoi dire d’autre là dessus.

      « Je n’ai pas lu le livre. Mais si SH la fait supplier à la fin, il faut dire qu’elle-même lui a brisé le cœur. Elle l’a humilié en lui faisant naître de l’amour chez lui, lui qui ne cesse de répéter que les émotions ne servent à rien. Il est amoureux d’elle et elle lui a fait mal en disparaissant. Il lui en veut pour ça. Et il lui en veut d’avoir essayé de faire croire qu’elle ne l’aimait pas. On est dans une querelle d’amoureux, rien de plus. »

      Je ne sais pas trop quoi rajouter de plus par rapport à juste avant. Sauf peut-être qu’à mon avis si l’épisode laisse un peu planer de l’ambiguïté sur « les sentiments » de Holmes au cours de l’épisode, je suis en profond désaccord avec vous quand à la signification de cette scène.
      Car Holmes, lui, n’est jamais vaincu par ses sentiments comme l’est Irène. Même lorsqu’elle le bat au début, c’est par fourberie, avec une aiguille dans le bras, et non parce qu’Irène à fait naitre des sentiments en lui. Si l’épisode peut être vu comme Sherlock qui « découvre » des sentiments et peut-être même une sexualité, le dénouement de l’épisode est l’histoire de Sherlock qui domine absolument ses sentiments, là où Irène est dominée par les siens.

       » « délire d’omnipotence quasi-divine », un poil exagéré non ? En tout cas, cette scène n’était pas nécessaire, elle transforme SH en chevalier blanc sauveur de sa princesse et c’est inutile. « 

      Je vous poserai juste une question alors. Si, à votre avis, la scène était inutile, pourquoi « Moftisson » l’ont laissé? Qu’est-ce que cette scène nous apprend sur les auteurs? Sur Holmes? Sur Irène? Sur leur relation?

      « Je trouve votre analyse tirée par les cheveux. Vous voulez voir le mal partout, je trouve. »

      Je ne peux que vous répondre qu’à mon avis, si moi je vois le mal partout, vous refusez volontairement de le voir.

      Juste une remarque générale sur la série tout de même. Si au cours de la série on était confronté à plein de personnages féminins différents, avec plein de motivations différentes, en « bien » ou en « mal », j’aurais été légèrement moins outré par Irène Adler. Mais il me semble qu’elle est le seul personnage principal féminin de toute la série qui « tient tête » à Sherlock et à son intellect tout-puissant (après, je me souviens plus de façon exacte). Cela, combiné avec le fait que l’épisode lui donne le nom de « The Woman », et le portrait qui est fait de ce personnage ainsi que sa relation à Holmes, me laisse plus que dubitatif quand il s’agit de me poser la question de savoir qu’est-ce qu’on est censé retenir de cet épisode exactement, surtout en termes de rapports sociaux de sexe.

      Je tiens à m’excuser si jamais mon ton parait quelque peu agressif, ce n’est pas mon intention. J’espère que vous comprenez avec cet échange peut-être un peu mieux mes objections à l’épisode, quitte à à votre tour objecter à mes objections encore plus! 🙂

    • Merci pour ce commentaire ; comme dans beaucoup de vos articles j’ai l’impression que vous ne ciblez que ce qui vous sert dans un épisode. Il ne faut pas oublier le personnage de Watson qui est également là pour balancer le rapport de Sherlock aux femmes. De plus, dans la suite de la série on voit beaucoup plus SH hanté par Adler que le contraire (cf scène dans son palais mental S3E2 je crois) > il est plus dépendant qu’elle, parce que c’est THE woman tandis qu’elle mène une vie indépendante. De plus, le personnage de Mary (s3) prouve clairement que les réalisateurs ont tenté de mettre en place un personnage fort et féminin (qui n’est pas dans le livre).

  4. Je suis globalement d’accord avec Beth Greene. La seule chose qui me pose problème c’est qu’ils aient tenu à faire d’Irène Adler une prostituée de luxe tendance dominatrice alors que ce n’est pas le cas dans le livre. J’imagine que du fait de l’a-sexualité de Sherlock et des échecs de Watson ça manquait trop de sexe pour intéresser (supposément) le spectateur moyen et que cet aspect a été rajouté dans l’optique de faire plus aguicheur et vendeur. Cet aspect n’était, à mon sens, pas nécessaire pour donner à Irène Adler l’importance qu’elle a et sa valeur, mais c’est globalement le seul qui me fait dire qu’on a fait reposer sa puissance sur la sexualité.

    Car en fait Irène Adler ne se réduit pas à cet aspect, il n’est que l’un des moyens qu’elle met en œuvre pour contrôler les gens qu’elle rencontre et ainsi se protéger comme elle l’explique; lorsqu’elle voit que ça ne marche pas avec Sherlock, elle change de stratégie. « LA Femme » est une appellation qui vient du bouquin également pour mettre en lumière le fait que c’est la seule qui compte aux yeux de Sherlock (la seule personne qui pourrait éventuellement le rendre amoureux, alors qu’il est totalement sociopathe par ailleurs, parce qu’elle est aussi brillante et que si elle se « comporte mal » c’est par intérêt personnel et non par délectation morbide et délirante comme Moriarty).

    Enfin Sherlock est présenté comme un homme sur-brillant: forcément, il ne pouvait que triompher d’Irène Adler (qui, même s’il y a un côté « amoureux », est aussi un personnage antagoniste), comme il a triomphé de tous les autres sans distinction de sexe.

    Je vois Irène Adler comme un personnage semblable à Catwoman, avec un rapport au corps et à la séduction un peu complexe, et cet aspect à la fois d’antagoniste mais aussi de potentielle alliée et/ou amoureuse. C’est toujours délicat de faire intervenir un personnage féminin qui met en avant son corps et sa séduction, justement à cause des vieux poncifs que l’on s’emploie actuellement et à raison à combattre; mais le résultat peut être intéressant si ce n’est pas traité de manière caricaturale et je trouve que dans Sherlock cela ne passe pas trop mal au final. Même si évidemment il y a quelques problèmes qui « coincent », c’est loin d’être le film sexiste que vous semblez présenter dans cette brève à mon sens (et pourtant je suis en général très attentive et très réactive sur ce genre de sujet quand je regarde un film).

    • « Je vois Irène Adler comme un personnage semblable à Catwoman, avec un rapport au corps et à la séduction un peu complexe, et cet aspect à la fois d’antagoniste mais aussi de potentielle alliée et/ou amoureuse. C’est toujours délicat de faire intervenir un personnage féminin qui met en avant son corps et sa séduction, justement à cause des vieux poncifs que l’on s’emploie actuellement et à raison à combattre  »

      Je suis complètement d’accord ! C’est très bien dit. Merci !

  5. J’ai eu la même analyse que je lis dans cet article, lorsque l’épisode est sorti.
    Ils se sont mis à 3 pour écrire la série (donc on parle couramment de ‘Moftisson’)et j’aurais bien aimé qu’I. Adler représentât un peu mieux les femmes (itou pour M Hooper, mais Mrs Hudson est hors concours je trouve)

  6. HA et ceci: « En fait elle ne peut pas vraiment s’attribuer tant de mérite que ça vu que James Moriarty l’a aidé ». Effectivement quand j’ai vu l’épisode la 1ere fois j’ai grogné de déception.
    Bien que je comprenne que J. Moriarty fasse fil rouge de la saison, il me semble que son intervention auprès de I. Adler aurait pu n’être qu’une info, et non une aide, pfff.

  7. Alors là je dois dire que je n’avais pas envisagé cette épisode sous cet angle, et donc merci de cet éclairage (et merci à Elihah pour l’info 😉 !)
    Par contre, certains aspects me gênait tout de même suffisamment pour que je trouve que cet épisode manquait un peu de cohérence, sans que j’y ai mis beaucoup d’explications après l’avoir revu plusieurs fois.
    Il y a d’abord la façon assez ridicule dont I. Adler est vaincue, là j’avais juste pensé au côté particulièrement stupide de choisir un tel mot de passe. Les femmes sont-elles toujours dominées par leur sentiments, leur hormones dans l’idée des auteurs ? Ce qui me fait dire qu’en 3ème lecture, on peut se dire que la proie veut être attrapée dans l’esprit de Moffat et Gatiss ou la femme veut être séduite si vous préférez et effectivement ne peut résister à l’homme (plus misogyne, tu meurs.)
    Qu’est-ce que J Moriarty vient faire la dedans, la franchement je me le demande encore, il semble juste là pour aider I Adler, comme si en effet, elle ne pouvait pas faire le boulot seule. Peut-être peut-on leur faire crédit du lien avec le 3ème épisode de la saison 1, repris au début de celui là où finalement Adler « sauve » Holmes et Watson. Encore que, je trouve que ce sauvetage manque un peu de crédibilité, mais bon, passons. De toute façon la présence de Moriaty est tellement anecdotique effectivement, qu’on se demande si la seule raison de sa présence n’est pas uniquement de diriger les opérations que Adler ne pourrait faire elle même. C’est quand même dommage, parce qu’effectivement, l’héroïne d’origine était plus féministe en un certain sens. Et je vois bien la lesbophobie en effet. Comme quoi on peut être Homo (Gatiss) et être lesbophobe et misogyne.

  8. Bonjour,

    J’ai trouvé cet article qui est plutôt intéressant (et qui cite cet article!)

    http://www.seriesaddict-sowhat.fr/2013/01/15/steven-moffat-incorrigible-misogyne/

    Pour ma part je suis assez partagée face à cet épisode, d’un côté je trouve intéressant que le corps et la sexualité qui sont généralement des armes des hommes contres les femmes deviennent ici l’arme d’Irène Adler.

    Si sursexualiser les femmes et les réduire a des objets est foncièrement misogyne, ici je ne pense pas que se soit le cas… Un corps et une sexualité assumée sont aussi vecteur d’émancipation pour les femmes.

    Ce qui gênant c’est que les femmes dans la série brillent par leur absence et leur manque de relief, du coup que la seule femme qui soit un personnage un tant soit peu développé et intéressante soit hyper sexualisée devient réducteur. Comme si le sexe était le seul sujet sur lequel les femmes avait droit à la droit à la parole.

    Ce qui me dérange beaucoup plus que la façon donc Irène Adler est sexualisée, c’est la façon dont elle est vaincue, déjà effectivement intégrer Moriarty a l’histoire n’apporte rien, on a compris que c’était le grand méchant, pas besoin qu’il soit partout !!!!

    Et surtout pourquoi faire qu’Irène perde ? Justement dans le livre elle gagne la partie et le respect de Sherlock… C’est dommage car tomber de son piédestal aurait fait du bien à Sherlock.

    Mais effectivement le plus agaçant est qu’Irène tombe amoureuse de Sherlock, le coup de la femme forte trahie par ses sentiments m’est restée en travers de la gorge… Démontrer que Sherlock est hermétique aux sentiments était déjà fait avec Molly, pas besoin d’en rajouter.

    Quand à la dernière scène, sans commentaire…

    Je trouve que le personnage d’Irène Adler seul personnage féminin de l’univers Sherlock, est aussi le plus maltraité dans les adaptations, par exemple dans les films de Guy Richie elle devient le « love interest » de Sherlock avant de devenir une « femme dans le frigo » (une femme forte tuée dans le seul but d’apporter une storyline au personnage masculin).

    Est-ce quelqu’un a vu « Elementary » ? ou Watson devient le docteur Joan Watson jouée par Lucy Liu ? J’ai entendu de bon écho de cette série…

    • Le sexe comme arme pour les femmes ne me semble pas vraiment original pourtant. Bien sûr ce n’est pas sexiste en soi et ça fait d’Adler un sujet plus qu’un objet, mais le fait est que les femmes n’ont accès qu’à ce pouvoir bien souvent quand elles sont puissantes. Voir par exemple :
      http://www.feministfrequency.com/2011/05/tropes-vs-women-4-the-evil-demon-seductress/ (les femmes puissantes étant souvent des méchantes par ailleurs)

      Sinon entièrement d’accord avec ce qui est dit, j’aime beaucoup cette série mais cet épisode m’a vraiment déçu.

      Je réponds également sur « Elementary » que je regarde : en tant que série elle est moins bonne que « Sherlock », au niveau de la mise en scène, qualité des dialogues, jeux des acteurs… Néanmoins le changement de sexe de Watson me parait très intéressant et plutôt bien traité pour l’instant. Le personnage me parait original, ce n’est pas un prétexte pour que la relation entre Watson et Holmes soit explicitement dans le romantique/la séduction comme je le redoutais. Après je pense qu’il y aurait du bon et du moins bon à en dire en général, et je serais intéressée par une analyse approfondie de cette série ! Mais mon impression est assez positive.

      • Perso moi aussi j’avais des doutes sur cette série, d’autant que l’on frise un peu l’overdose de Sherlock entre les films de Ritchie, la série de Gatiss, Dr House…

        Mais je pense que je vais me laisser tenter, j’en ferais peut-être une analyse.

        Effectivement, comme vous le faite remarquer, le problème est aussi que la femme sexuelle et puissante est souvent assimilée a un « démon » qui veut dominer les hommes? Je pense que c’est pour cela que le fait qu’elle soit dominante parait problématique a Liam.

        Irène Adler n’est pas assimilée a un démon mais son traitement est complètement caricaturale, elle passe de la femme fatale qui contrôle tout à la pauvre femme amoureuse en un temps record… Le personnage aurait vraiment mérité plus de subtilité et de développement, on aurait même pu expliquer qu’utiliser son corps était la seule possibilité dans un système patriarcal.

  9. Je n’ai jamais lu autant de conneries dans un seul article. Tout est prétexte pour dénoncer l’anti-féminisme quand il n’y en a pas.
    De plus ce n’est pas John Moriarty c’est Jim Moriarty, ou James, il y a bien un John mais c’est WATSON. Ensuite ce n’est pas Scandale en bohémie mais Scandale à Belgravia, le titre du livre.
    J’ai bien rigolé tout le long en lisant cette critique outrageusement exagérée. Arrêtons de voir la femme comme soumise aux hommes, on voit très bien que ce n’est pas le cas puisque les deux génies succombent tous deux aux sentiments. Et depuis le début Irène manipule Holmes, elle ne joue pas seulement de son corps mais aussi de son esprit aiguisé.
    Cessons de victimiser les femmes n’importe comment, cet article est hilarant et honteux à la fois.

    • Pas mieux. Merci.

    • ça vous dirait de développer vos arguments un chouïa? ou simplement insulter un peu gratuitement ça vous suffit?

      j’ai déjà dit ce que je pensais de la thèse de « les deux succombent aux sentiments », peut-être voulez-vous répondre à ça en développant?

      en même temps c’est tellement plus facile d’insulter dans tous les sens en disant « c’est n’importe quoi »…

      j’adooooore aussi votre façon de tirer l’attention sur des fautes d’orthographe sans conséquence pour essayer de discréditer l’article, ça montre un sens de la réflexion particulièrement aiguisé.

      bon, et juste parce que je ne peux pas résister, c’est bien un scandale en bohémie le titre du livre. « Il est la suite directe du dernier épisode de la première saison, Le Grand Jeu, et est une très libre adaptation de la première nouvelle des aventures de Sherlock Holmes, Un scandale en Bohême (A Scandal in Bohemia)1. » (Wikipédia)

      J’ai hésité à laisser votre commentaire tellement ça faisait commentaire de troll, mais bon chépa je préfère laisser au cas où vous avez vraiment quelque chose à dire sur l’épisode ou sur l’article, on ne sait jamais après tout, et ça serait dommage de rater une occasion d’échanger juste parce qu’on est parti sur de mauvaises bases…

      • Mais Liam, vous avez fait une faute à « mqornoazfzoerfmn », votre argument n’a donc aucune valeur.
        Aucune vraiment, c’est écrit la dans les « Lois du commentaire de mauvaise foi ».
        Navré franchement!

    • woaw. Refuser catégoriquement une analyse aussi détaillée, je ne vais pas dire que vous n’avez pas tout compris mais le coeur y est.

  10. Le nom de la nouvelle c’est Un scandale en Bohême et pas en Bohémie déjà.

    Ensuite dans la nouvelle Irène se sert elle aussi de son « corps » pour piéger les hommes, le roi de Bohême pour commencer et bien d’autres surement (si ce n’est pas plus expliqué c’est qu’on est un peu au 19e siècle et que Conan Doyle était un homme de son temps ; nul doute que s’il avait écrit de nos jours elle aurait été une dominatrice). Elle gagne peut-être dans la nouvelle, mais doit fuir parce que Holmes a été plus fort qu’elle ne s’y attendait. Si c’est une victoire totale ça…

    Et puis ton propos serait pertinent si Holmes traitait les hommes d’une façon différente d’Irène. Il les méprise tout ; c’est tout à fait paritaire. Et quand à cette histoire de pseudo homophobie… Irène est bi, c’est bien dit dans l’épisode qu’elle a couché avec les deux membres d’un couple hétéro et a fait voler le mariage en éclat. De plus à moins que je me trompe, ils ne sont pas amoureux l’un de l’autre, Irène et Sherlock. Ils apprécient leur intelligence et le jeu qu’il y a à s’affronter, même si Sherlock ne veut pas l’admettre.
    Parce qu’ils sont une femme et un homme on en conclu qu’il s’aiment forcément (la faiblesse des émotions dont Sherlock parle à la de l’épisode par rapport au mot de passe d’Irène relève plutôt du fait qu’elle a voulu trop jouer et que ses émotions ou son absence d’émotion l’ont trahit quand elle veut embrasser Sherlock chez lui). Si ça c’est pas sexiste je ne sais pas ce que c’est.

    • « Ensuite dans la nouvelle Irène se sert elle aussi de son « corps » pour piéger les hommes, le roi de Bohême pour commencer et bien d’autres surement (si ce n’est pas plus expliqué c’est qu’on est un peu au 19e siècle et que Conan Doyle était un homme de son temps ; nul doute que s’il avait écrit de nos jours elle aurait été une dominatrice). »

      Vous n’avez pas de chance car la nouvelle (qui s’appelle effectivement un scandale en BOHEME )je viens de la relire : dans la nouvelle Irène Adler a eu une liaison avec le roi de Bohême. Elle est affligée qu’il se marie avec une autre et donc menace de se venger…

      Elle ne se sert donc pas de son corps pour manipuler, elle fait chanter un homme qu’elle a aimé et qui l’a trahi, c’est complètement différent. Elle n’a pas l’intention de la manipuler avant qu’il ne la trahisse…

      De plus dans la nouvelle, elle gagne complètement, si elle quitte Londres, c’est parce qu’elle a épousé un autre homme et qu’elle est heureuse avec lui, du coup elle décide d’arrêter de faire chanter le roi de Bohême.

      Vous devriez vérifier vos sources avant de dire n’importe quoi.

      « De plus à moins que je me trompe, ils ne sont pas amoureux l’un de l’autre, Irène et Sherlock. »

      Ben effectivement vous vous trompez, puisque Sherlock n’est effectivement pas amoureux d’Irène mais elle est bien amoureuse de lui, puisqu’il déclare qu’il a découvert ça en prenant son pouls.

      De plus Sherlock ne se contente pas de vaincre Irène, il faut qu’il viennent la sauver des méchants arabes… En cela il l’a traite différemment de toutes les autres personnes qu’il a affronté.

  11. Tout l’article est du grand n’importe quoi. Inutile de s’attarder sur telle ou telle chose puisque je ne suis d’accord en rien avec ce qui est dit.
    Donc désolé d’être vulgaire mais pour moi (et j’insiste bien sur le « pour moi ») cet article c’est de la merde, tout simplement =)
    En tant que femme je ne me suis sentie nullement offensée par un pseudo anti-féminisme ou une quelconque attaque sexiste 😉

    • « En tant que femme je ne me suis sentie nullement offensée par un pseudo anti-féminisme ou une quelconque attaque sexiste »

      Ne nombreuses femmes ne se sentent pas agressées par les magazines féminins qui sont pourtant une bien belle source de sexisme… Pire ce sont souvent même des femmes qui sont à la tête des magazines féminins…

      De nombreux noirs perpétuent des stéréotypes bien racistes, il suffit de voir un clip de hip hop ou de rap pour le voir…

      • Les magazines féminins sont un ramassis de bêtises véhiculant des clichés bien réducteurs de la gente féminine, là-dessus on est d’accord ! Pour les rappeurs je ne peux pas en dire autant vu que je n’écoute pas ce genre de musique.
        Mais là je trouve que cette critique de Sherlock est tout bonnement exagérée. Ne victimisons pas Irène Adler parce qu’elle a perdu et qu’elle a été trompée par ses sentiments, sinon on a pas fini de trouver du sexisme dans n’importe quelle oeuvre !

        • Mais il y a du sexisme dans n’importe quelle oeuvre ! Et effectivement on a pas fini d’en faire l’inventaire, c’est bien pour ça qu’il est important d’en parler, au contraire. La plupart des gens ne se rendent même pas compte que les personnages féminins sont largement en reste voire absents dans la plupart des films, romans, bd… et cet aspect est le plus évident à faire remarquer, après il y en a bien d’autres.

          • Les femmes succombent plus facilement aux sentiments que les hommes, ce n’est pas du sexisme c’est une réalité ! Les deux ne fonctionnent pas de la même façon alors arrêtez de croire qu’ils n’y a aucune différence de manière de penser entre les deux ! Alors non je ne me sens pas choquée quand je vois Irène succomber à ses sentiments car pour moi c’est une réaction typiquement féminine !
            Alàlà et après on s’étonne que personne n’aime les féministes, mais si seulement elles arrêtaient d’emmerder le monde avec des broutilles on s’en porterait mieux !

          • « les femmes succombent plus facilement aux sentiments que les hommes, ce n’est pas du sexisme c’est une réalité ! »

            Ok, maintenant on comprends mieux le reste des commentaires au moins ^^. Le pire c’est que ce n’est sans doute même pas du trolling..

          • Je rectifie: les femmes sont plus sentimentales que les hommes. Ou du moins elles le montrent plus facilement leurs sentiments.
            C’est mieux comme ça ? =)

  12.  » L’hétéropatriarcat peut dormir tranquille avec des chiens de garde comme Stephen Moffat. »
    Sherlock bbc est une série crée et écrite par deux hommes ouvertement gays et produite par une femme…
    Plutôt qu’a un syndrome du larbin particulièrement cogné touchant simultanément trois personnes, je pencherait davantage pour un scénario simplement un peu bâclé.
    Par ailleurs, la lecture du « canon » vous démontrerait que le Holmes de Sir Arthur Conan Doyles est misogyne, raciste, foncièrement égoïste, méprisant envers ses semblables, violent etc. merci a la BBC de ne pas l’avoir rendu à toute force « politiquement correct ».
    Ensuite, l’épisode que vous avez vu est une tentative de modernisation et ne prétend pas « coller » absolument au texte initial, la Granada s’en ai déjas brillamment chargé il y a plus de vingt ans. Cela amène des choix parfois curieux et pas toujours heureux mais je ne préjugerait pas des opinions personnelles de messieurs Moffat et Gatiss juste sur cet épisode.
    Enfin, bien que cette série soit une relecture critiquable (qui ne l’est pas?) d’un personnage infréquentable, tout ce qui peut pousser des gens à découvrir les textes de Conan Doyles est plus que bienvenue. La merveilleuse logique diagnostique du détective ferait grand bien aux publicitaires, politiques et autres imbéciles qui jugent par le sexe de leur interlocuteur et oublient de les écouter et d’étudier le contexte.

    • « Sherlock bbc est une série crée et écrite par deux hommes ouvertement gays et produite par une femme… »
      Pensez-vous que le fait d’être gay ou d’être une femme empêche de mobiliser des schémas lesbophobes ou antiféministes ? Ou alors je n’ai peut-être pas compris votre argument.

      « Plutôt qu’a un syndrome du larbin particulièrement cogné touchant simultanément trois personnes, je pencherait davantage pour un scénario simplement un peu bâclé. »
      Loin d’être bâclé, j’ai l’impression au contraire que ce scénario est plutôt cohérent. Qu’est-ce qui est bâclé selon vous là-dedans ? Vous trouvez que des choses restent obscures ? Ou qu’il y a des incohérences ?

      « Par ailleurs, la lecture du « canon » vous démontrerait que le Holmes de Sir Arthur Conan Doyles est misogyne, raciste, foncièrement égoïste, méprisant envers ses semblables, violent etc. »
      Sans même aller comparer le Sherlock de la BBC à l’original, en quoi trouvez-vous que le fait que cette série soit fidèle à l’original excuse son antiféminisme et sa lesbophobie ? Est-ce que le fait de répéter des insultes sexistes ou homophobes par exemple nous met à l’abri de tout reproche au motif qu’on ne ferait que copier fidèlement quelqu’un d’autre ?

      « merci a la BBC de ne pas l’avoir rendu à toute force « politiquement correct ». »
      J’aimerais bien savoir plus précisément ce que vous entendez par « politiquement correct », parce que j’ai l’impression que vous utilisez ce mot pour (tenter de) ridiculiser a priori toute critique féministe, antiraciste, antihétérosexiste, etc., afin d’éviter d’avoir à y répondre. Votre usage de cette expression me fait penser à certains critiques du féminisme qui se plaignent de se voir tout le temps sermonnés par ces harpies de féministes qui les empêchent de pouvoir continuer à jouir tranquillement de la domination masculine dans leurs actes et leurs paroles. Renvoyer un discours féministe à du « politiquement correct » dispense d’avoir à affronter ses arguments en le ramenant à une posture moralisatrice (voire castratrice). Mais ce n’est peut-être pas ce que vous sous-entendiez. Dites-moi si ce n’est pas le cas…

      « …mais je ne préjugerait pas des opinions personnelles de messieurs Moffat et Gatiss juste sur cet épisode. »
      Je ne pense pas que l’auteur « préjuge des opinions personnelles de messieurs Moffat et Gatiss juste sur cet épisode », il ne fait qu’analyser l’épisode. A la rigueur, peu importe ce que Moffat et Gatiss pensent de tout ça, l’important à mon avis c’est l’épisode qu’ils ont produit, parce que c’est lui qui est servi à des millions de spectateurs/trices. Non ?

      « La merveilleuse logique diagnostique du détective ferait grand bien aux publicitaires, politiques et autres imbéciles qui jugent par le sexe de leur interlocuteur et oublient de les écouter et d’étudier le contexte. »

      Là j’avoue que je ne comprends pas du tout ce que vous voulez dire. Pourriez-vous préciser ?

    • Parce que j’ai peur d’avoir été un peu trop rapide lorsque j’ai essayé d’expliquer ce qui me gênait dans cette utilisation de l’expression « politiquement correct », je vais citer une brochure (par ailleurs très intéressante) qui aborde à un moment ce point. La brochure en question (que l’on peut trouver ici : http://lagitation.free.fr/spip.php?rubrique37) est consacrée au masculinisme en particulier, mais comme il est dit dans l’extrait que je cite, l’idéologie « anti politiquement correct » n’est pas utilisée que comme un argument antiféministe, mais aussi pour diaboliser les revendications d’autres « groupes minorisés ». Voici l’extrait en question :

      « Le discours masculiniste fait partie des idéologies réactionnaires qui, depuis les années 1980, s’opposent au politiquement correct (pc) : « Le Politically Correct ou PC (Politiquement Correct) vient des États Unis, plus précisément des milieux universitaires de gauche. Le terme political fait référence au fait que les relations interpersonnelles s’inscrivent dans un contexte social général et par la même deviennent politiques ». La droite néoconservatrice étasunienne va contrer cette remise en cause en déformant la signification première du mot : à tel point qu’aujourd’hui, le politiquement correct n’est plus utilisé que comme une référence négative, renvoyant à une dictature de la pensée. Les croyances propagées par les anti politiquement correct peuvent se résumer à l’idée que les minorités ont le pouvoir aujourd’hui, qu’elles menacent la cohésion républicaine voire l’unité des luttes. Pire, le groupe dominant, celui des hommes-blancs-bourgeois-hétérosexuels, connaîtrait un diktat de la part des groupes minorisés.

      Du fait de la propagande « anti politiquement correct », il n’est pas très surprenant que le mythe masculiniste selon lequel les hommes seraient en crise ait des facilités à s’imposer dans les esprits. Selon cette idée, les hommes vivraient dans le mal-être permanent, dans une crise identitaire profonde, de leur virilité, de ce qui ferait d’eux des hommes. Et les femmes, en premier lieu les féministes, seraient les responsables de cette « crise ». Le masculinisme présente ainsi la société occidentale comme connaissant une féminisation dangereuse de la société toute entière, voire une domination des femmes sur les hommes dans une ou plusieurs sphères de la société ; il se focalise sur et seulement sur la vie des hommes dans ses différents aspects. »

      • « Pensez-vous que le fait d’être gay ou d’être une femme empêche de mobiliser des schémas lesbophobes ou antiféministes ? »
        Certe non, hélas! Mais il me semble que Moffat n’a peut être pas écrit cet épisode POUR être un « chien de garde de l’hétéro-patriarcat » . Ou alors il est peut être maso?

        Le scénario contient plusieurs incohérences:
        -Watson qui laisse partir Iréne Adler sans chercher a la retenir (pour un ancien soldat,manque singulièrement d’un minimum de réflexes sur ce coup lâ)
        -Mycroft qui envoi ses homme de main chez Iréne en même temps que son frangin puis re-envoi lesdits tueurs chez son frangin (les relations fraternelles ne son guère chaleureuses mais Mycroft est censé avoir un cerveau, à défaut de sentiments)
        -Iréne qui se retrouve en liberté malgré ce qu’elle sait (c’est des services secrets bisounours!)
        -la fin est capilo-tractée!!! Holmes va libéré Iréne a l’autre bout du monde sans que ni son coloc, ni son frangin ne soupçonne rien? Et qu’est ce qu’elle fout dans cet endroit? Suicidaire?

        Je n’excuse rien en affirmant que le Holmes de Doyles est misogyne. Mais quand Liam oppose le scénario de l’épisode et le texte original qu’il qualifie de « progressiste », je me permet de rappeler que Iréne Adler ne représente pas les femmes mais une exception hélas (quoique la sœur des plans du bruce parrington faisait pas tapisserie). Et qu’on parle de Holmes, pas de Bambi. Décrocher complétement cet épisode du reste de la série comme des autres livres dont elle est issue et tenter d’en expliquer les représentation de la sexualité et/ou des rapports homme-femme, je veut bien, mais je prévient que les scénaristes on lu TOUT le canon et tienne compte d’autres histoires que « un scandale en Bohéme ».

        Moffat a conservé le coté « sale con » de Holmes. C’est un choix qui peut choquer mais que personnellement j’approuve. Et c’est dans ce sens que je parle de « politiquement correct ». C’est au coté « propre sur soi » et trop bien rangé que je faisait allusion. Holmes humilie Iréne comme il humilie tout ce qui passe à sa porté. Il a des rapports à autrui pathologiques. Personnellement, les héros immaculés me font bailler. Et ce serait, a mon sens, trahir le personnage que d’en faire un gentil garçon respectueux (des femmes comme du reste! Il ne se respecte même pas lui même!)
        Moffat a loupé le personnage d’Iréne, je suis d’accord avec madame Gasnier. L’épisode donne l’impression que le scénariste ne s’est pas résigné à voir « son » Holmes se faire étaler. Un choix qui peut être effectivement vu comme sexiste. Et je maintient que la fin est bâclée.

        Après, il s’agit de deux personnages présenté comme hors du commun dés le départ, je ne pense pas que l’on puisse généraliser sur une image des rapports homme-femme à partir d’un tel exemple.

        Pour finir, désolée si ma dernière phrase est trop obscure. C’est juste que les bouquins de Doyles sont a mon sens un bel hommage a l’utilisation de son cerveau, ce dont certain se croient malheureusement trop souvent exemptés, notamment quand ils on affaire à une femme.

        • Je me permets de répondre même si vous réagissez au commentaire de Paul, j’espère que ça ne gêne personne.

          « Certe non, hélas! Mais il me semble que Moffat n’a peut être pas écrit cet épisode POUR être un « chien de garde de l’hétéro-patriarcat » . Ou alors il est peut être maso? »

          J’ai peur d’avoir été un chouïa hâtif dans ce que j’ai écris. il ne s’agissait pas vraiment de chercher à démontrer le fond de la pensée de Moffat. C’était une façon de dire que dans son épisode, pour moi, cet écrivain avait reproduit des schémas qui sont hétérosexistes et patriarcaux. Je dois vous avouer, je m’en fous pas mal de Stephen Moffat au final, et il était assez maladroit quand j’y pense de m’acharner dessus dans la brève et même dans l’un des commentaires.
          Il est vrai que je pense que cet épisode est particulièrement violent, et il est vrai que ce que j’ai lu de comment Stephen Moffat défend « son » Sherlock de l’accusation de sexisme m’a particulièrement choqué. Il est vrai aussi que vu son choix de faire d’un personnage potentiellement progressiste* un personnage qui est à mon avis tout sauf progressiste (voire carrément réactionnaire), tout cela ne m’encourage pas à le trouver particulièrement sympathique.

          Mais au final Moffat ne fait que reproduire des schémas que l’on rencontre partout, dans la vaste majorité des productions culturelles de notre société, avec plus ou moins d’intensité. Stephen Moffat est un cas parmi d’autres. C’est juste que pour moi cet épisode cristallise tellement de stéréotypes sexistes et patriarcaux, que je trouvais que cela valait la peine d’être relevé.
          Parce que vraiment, mais alors vraiment, la psychologie de Stephen Moffat ne m’intéresse personnellement pas du tout. Ce qui m’intéresse c’est les représentations que son épisode véhicule, volontairement ou pas, peu importe. Et il est vrai qu’en cela c’était une erreur de ma part de me focaliser bien trop sur l’auteur dans ma brève, car cela personnalise des choses qui pour moi relèvent d’oppressions et de rapports de forces sociales, et qui renvoient donc à la domination hétéropatriarcale dans son ensemble, et non pas à la psychologie d’un individu.

          En ce qui concerne les incohérences, je comprends ce que vous voulez dire, mais je ne vois pas en quoi cela infirme mes propos. Je prends le dernier exemple, peut-être le meilleur. Si jamais cette scène est capilo-tractée (et je suis d’accord avec vous qu’elle l’est), pourquoi donc l’avoir laissée, ou alors qu’est-ce qui fait que les auteurs ne l’ont pas trouvé bâclée ou capilo-tractée? Qu’est-ce que cette scène nous apprend sur les personnages, et sur leurs relations? Qu’est-on censé en tirer?

          Peut-être aussi y a-t-il des incohérences sur des points périphériques parce qu’au fond c’est pas ça l’important, l’important c’est de mater la femme. Donc du coup, les scénaristes se sont (inconsciemment ou pas, on s’en fout) concentrés sur la cohérence de l’histoire du point de vue de son antiféminisme et ont été du coup un peu « étourdis » sur d’autres points. Il y a peut-être quelques incohérences, mais pour moi le sexisme lui il est très cohérent là-dedans, et est d’ailleurs omniprésent vu que le gros de l’épisode tourne autour de la relation entre Adler et Holmes ainsi que leurs « différences », ce qui montre bien pour moi que c’est ça le cœur de l’histoire.

          En gros, si je veux être fantaisiste, mon idée ce résume au fait que si Moffat (ou Moftisson) avait réfléchi à ce qu’il avait pondu d’un point de vue féministe et de l’égalité des sexes, il n’aurait jamais pu en toute conscience le proposer à la BBC, et idem la BBC ne l’aurait jamais accepté si jamais eux aussi l’avait regardé d’un point de vue féministe etc etc…
          Moffat aurait pondu un épisode avec un personnage qu’on appellerait « Le noir » ou « L’arabe » (encore que, l’arabophobie est malheureusement très en vogue en Angleterre en ce moment), tout le monde aurait crié au scandale, et cela même si Doyle avait écrit un livre avec le même personnage et le même nom. Car les mentalités ont (fort heureusement) quelque peu évolué, et ce genre de stéréotypes ouvertement racistes ne sont plus acceptés. Mais reproduire des stéréotypes ouvertement sexistes et lesbophobes, tout ça semble passer largement inaperçu parce que Sherlock est une grande tradition britannique, et puis Sherlock il est tellement cooooool et intelligent que ça va ya pas de problème.

          La BBC aurait fait « le noir » avec waouh regarde son gros kiki et ses gros muscles et comment il court vite et il est un peu intelligent en plus (toutefois aidé par un blanc plus intelligent que lui quand même) mais arf malheureusement pas assez intelligent pour échapper au grand maître blanc…il se serait passé quoi au niveau de la réception?
          Mais faire un épisode avec « la femme » avec waouh regarde comme elle est trop canon sexy avec ses longues jambes et comme elle séduit tout le monde et les manipule et en plus elle est un peu intelligente (toutefois aidé par un homme plus intelligent qu’elle) mais arf malheureusement pas assez intelligente pour échapper au grand maitre homme…ça choque (malheureusement) pas grand monde.
          C’est quoi la différence entre les deux? Parce que moi je n’en vois pas. Dans les deux cas, on assigne des gens dans des cases en prenant pour prétexte une différence biologique qui serait le signe de leur « différence essentielle » et de leur infériorité par rapport aux dominants que sont les hommes, blancs, hétéro etc…

          Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire ou pas?

          Bon, désolé encore une fois si mon ton peut paraître à des moments agressif ou pas sympa, ce n’est pas du tout mon intention car vous n’êtes pas du tout agressive et je suis content d’échanger avec vous sur cet épisode.

          *car il me semble que je n’ai pas dit que le texte original était en soi progressiste, mais plutôt que l’épisode l’était moins que le texte. j’ai quand même précisé que le livre n’était « pas non plus l’égalité des sexes, faut pas rêver »

          • You’re welcome!
            Je ne défend pas ce scénariste (si j’en ai donné l’impression, c’est involontaire). Toutefois je ne suis pas d’accord avec certains de vos propos.
            D’abord votre « inconsciemment ou pas, on s’en fout ». Pas moi! Ça ne change probablement rien au résultat, mais je refuse d’analyser ledit résultat sans en chercher les causes. Je ne veut dédouaner personne en disant cela, que ce soit bien clair! Mais j’estime que si constater est bien, comprendre les mécanismes qui amène une erreur reste le meilleur moyen d’éviter sa reproduction. Et si lesdits mécanismes sont inconscients, ce n’est pas la même chose qu’un acte volontaire visant a  » éduquer ».
            Je ne confond pas l’auteur et l’œuvre et je n’ai pas la prétention de connaitre la psychologie du sieur Moffat. Mais je ne me fout pas de savoir qui il est et quelle sont ses motivations quand vous expliquez qu’il à écrit un téléfilm sexiste et homophobe. Je suis d’accord avec vous que ce n’est pas anodin de produire un tel discours, ce n’est pas non plus anodin d’accuser quelqu’un de cela.
            Cette curiosité n’est pas un goût pour le « people ». C’est juste que j’ai vu plus d’une fois des personnes effectuer un énorme contresens dans leurs analyses ou leurs interprétations d’une œuvre parce qu’ils ignoraient (hélas parfois volontairement) des éléments biographiques de l’auteur.

            Ensuite, permettez moi de clarifier certaines choses. Si j’écris « sale con » en utilisant des guillemets, c’est à cause du coté vulgaire de l’expression. Je ne cite personne, je le pense vraiment. et je ne nie pas le sexisme de l’épisode, plutôt la vision que vous avez d’Holmes.
            L’analyse qui part du postulat qu’un héros a des attitudes et/ou des comportements qui ne peuvent être vus QUE comme forcément positives, conseillées ou admirables me gonfle. Mais vous avez raison d’en parler car je craint aussi qu’une bonne partie des spectateurs n’aient également ce postulat vis a vis des héros en général. Sauf que Holmes n’est pas « cool »(première nouvelle!) ou l’Homme ou un monument classé. C’est un monstre, et il est plus monstrueux dans la version BBC que dans l’original.
            De plus, il ne vient pas de tomber de la lune. Je croit que ce personnage était familier pour beaucoup de téléspectateurs. Et je parie la totalité de la série Granada contre un épisode de Derrick que la plupart de ceux qui le connaisse ne le définirait pas comme un parangon d’une sexualité « normale ». Je suis d’accord qu’il est très agressif envers le personnage féminin. Je ne l’excuse pas, je dit juste que je ne voit pas l’incroyable Hulk mettre des ballerines taille 36, et si il y arrive, ce n’est plus l’incroyable Hulk.
            Le sexisme est a mon sens dans le traitement d’Iréne que vous avez raison de dénoncer. La réduire à des clichés aussi merdiques en 2012 et nous asséner une fin pareille énerve. Le problème n’est pas, a mon sens, de montrer un héros ou une héroïne qui soit « sale con ». Le problème est qu’est ce qu’on propose en face comme personnage pour ne pas tomber dans un discours manichéen et susciter un minimum de réflexion.

            Enfin je ne pense pas que de parler d’un seul épisode d’une série sans prendre en compte les autres soit une bonne idée. La représentation des deux principaux personnages de cet épisode vous a choqué et votre texte l’explique clairement. C’est bien d’alerter quand on voit du sang sur un mur, c’est pas mal aussi de faire le tour de la maison. Parce que quand j’ai lu votre « fantaisie » sur un épisode qui serait raciste, ma première réflexion à été: « Tient, Liam a pas vu l’épisode du banquier ».
            Vous changez « noir » par « chinois » et vous en avez grosso-modo le scénario! Comme quoi ça peut être utile de regarder le reste. En l’occurrence, il y a récidive de clichés dangereux. Et j’ai le regret de vous dire que malheureusement, ça semble avoir choqué encore moins de monde.
            Pour la conscience sociale ou politique de nos contemporains, prière de se munir d’avirons! Et oubliez pas vos biscuits!
            Pour ce qui est des incohérences du scénario, c’était essentiellement pour répondre à paul Rigouste qui n’en avait pas vu. Donc pour moi, Moffat est très inégal comme scénariste. Peut être que ça décrédibilise un peu son discours. Je serait BEAUCOUP plus inquiète si ce même discours avait été tenu par quelqu’un comme Alan Moore.

          • Coucou,

            En faisant une fausse manipulation que je ne comprends toujours pas comment j’ai fait, je viens de perdre la réponse que je vous avais écrit. Étant donnée la frustration que cela m’a causé, cette réponse va être beaucoup plus télégraphique je pense. Je m’en excuse un peu par avance.

            Pour The Blind Banker, je suis d’accord que c’est horrible politiquement, raciste et sexiste bien comme il faut. Les seules légères différences que j’y vois c’est que le racisme ne me semble pas renvoyer directement à la biologie des personnes asiatiques, c’est en ça qu’il est un peu plus subtil que le sexisme du personnage d’Adler, qui elle est renvoyé explicitement à sa « différence » biologique et du coup psychologique dans son incapacité à maîtriser ses émotions, ce qui a pour corolaire sa dépendance envers Sherlock.

            Cela explique peut-être un peu pourquoi cela est passé inaperçu, car les discours racistes ont pas mal muté ces quelques dernières décennies, et me semblent se retrouver beaucoup plus dans des discours ethnocentristes au possible plutôt qu’un discours sur la biologie, qui elle n’est plus acceptée lorsqu’il s’agit de parler de « races », là où elle est toujours largement acceptée lorsqu’il s’agit de « sexes ». Je ne sais pas ce que vous en pensez, vous avez perçu un discours biologisant dans The Blind Banker? Ou peut-être mon opposition est foireuse, je suis pas sûr non plus.

            En ce qui concerne votre premier paragraphe, j’ai juste quelques questions, sur des trucs où j’ai du mal à voir ce que vous dites.

            « Ça ne change probablement rien au résultat, mais je refuse d’analyser ledit résultat sans en chercher les causes » Est-ce que cela veut dire que vous pensez que « les causes » ne se trouveraient que ou en dernière analyse au sein de l’intention de l’auteur?
            Pour moi l’auteur n’évolue pas dans une bulle qui serait détachée de la société, tout comme je ne le fais pas, ou vous ne le faites pas. Pour moi, nos choix sont largement conditionnés par les paramètres sociaux dans lesquels on évolue. Les « choix » que l’on pense faire n’en sont souvent pas du tout, et c’est en ça que je me fous globalement de « l’intention de l’auteur ». Mais ce n’est pas pour autant que je ne cherche pas (alors ptet pas assez dans ma brève, je le concède) à chercher les causes, c’est juste que je vois les explications ailleurs. Cela me semble avoir plus de portée politiquement de chercher les causes dans les discours dominants d’une société donnée en ce qui concerne les rapports sociaux de sexes et de voir en quoi une production culturelle s’insère ou pas dans ces représentations et ces discours dominantes, et de voir en quoi cela est intéressant ou problématique. Parce que psychologiser un discours qui s’insère très largement dans un rapport de forces entre dominants et dominées (dans ce cas précis, vu que c’est les rapports hommes-femmes dont il s’agit), c’est esquiver son caractère hautement politique, et c’est atomiser quelque chose qui est social, et pour être jusqu’au boutiste, pour moi les solutions sont des solutions collectives en premier lieu, et non pas individuelles en premier lieu. Il y aurait plus à dire là-dessus je pense, parce que ce n’est pas aussi simple que ça non plus pour moi, mais juste pour le cas présent je sais pas si vous voyez un peu ce que je veux dire ou si je suis à côté de la plaque ou quoi? 🙂

            « C’est juste que j’ai vu plus d’une fois des personnes effectuer un énorme contresens dans leurs analyses ou leurs interprétations d’une œuvre parce qu’ils ignoraient (hélas parfois volontairement) des éléments biographiques de l’auteur. »
            Du coup, est-ce que vous pensez qu’il y aurait un « sens » indépassable d’une production culturelle, qui se trouverait in fine dans « des éléments biographiques de l’auteur », et que les personnes qui n’ont pas pris le temps de lire tout le canon de Doyle (et il me semble que c’est le cas de la majorité des gens, et mon cas d’ailleurs), et bien ils ont une compréhension du « sens » qui aurait moins de valeur?

            « Et si lesdits mécanismes sont inconscients, ce n’est pas la même chose qu’un acte volontaire visant a  » éduquer »  » Pourquoi?

            « Je suis d’accord avec vous que ce n’est pas anodin de produire un tel discours, ce n’est pas non plus anodin d’accuser quelqu’un de cela. » Que voulez vous dire?

             » L’analyse qui part du postulat qu’un héros a des attitudes et/ou des comportements qui ne peuvent être vus QUE comme forcément positives, conseillées ou admirables me gonfle. Mais vous avez raison d’en parler car je craint aussi qu’une bonne partie des spectateurs n’aient également ce postulat vis a vis des héros en général. Sauf que Holmes n’est pas « cool »(première nouvelle!) ou l’Homme ou un monument classé. C’est un monstre, et il est plus monstrueux dans la version BBC que dans l’original. »

            Mais si ce que vous dites est vrai, combien de séries voit-on avec une monstre? Les séries qui se concentrent sur un homme sur-brillant et/ou exceptionnel ne manquent pas, c’est déjà beaucoup plus rare en ce qui concerne une femme sur-brillante et/ou exceptionnelle. Bon après, ça c’est ptet périphérique au propos ici.

            Je ne suis pas du tout d’accord avec vous en ce qui concerne cette série en particulier. Je trouve que toute la série invite lae spectatrice/teur à être impressionné-e par l’exceptionalité de Holmes. Entre les caméras qui vont vite pour refléter la rapidité de son cerveau gigantesque, ou a contrario les ralentis pour montrer à quel point les autres sont lents comparés à la puissance de l’intellect de Sherlock, ou bien les effets spéciaux sexy qui remplacent les effets spéciaux des pouvoirs spéciaux de d’autres séries, je trouve que visuellement tout est fait pour rendre cet aspect de Holmes glamoureux et impressionnant. Et cela à mon avis pour plus que relativiser ses comportements de dominants, qui font d’habitude l’objet de blagues de la part de Watson, ou bien, dont un exemple particulièrement percutant dans The Blind Banker, l’objet d’une reconnaissance de la supériorité de Holmes et donc de la soumission de l’autre, comme le détective à la fin de l’épisode. Même les comportements « anti-sociaux » de Sherlock font plutôt l’objet de blagues, comme, encore dans The Blind Banker, lorsque Watson doit crier « When I’m trying to get off with Sarah » parce que Sherlock s’est (une fois de plus) servi de lui et l’empêche d’avoir une vie amoureuse (conçu sur des prémisses sexistes, mais passons) et ne comprend pas pourquoi Watson le lui reproche. Également, à part quelques moments relativement rares de la série, personne ne conteste le droit de Sherlock à se comporter comme un dominant horrible, tout simplement parce que tout le monde semble accepter qu’il EST supérieur, donc c’est logique, même si un peu énervant de temps en temps certes (rhaa, c’est dur d’être inférieur-e!), qu’il se comporte en supérieur.
            Alors ici a priori je suis en train de contester la prémisse du personnage et de la série toute entière, mais je ne m’en excuse pas, car ce genre de schéma qui tend à naturaliser une hiérarchie entre les personnes de part leur « aptitudes intellectuelles ou physiques » est à mon avis un schéma dangereux. Je ne trouve pas que la série est une exploration intelligente et approfondie des conséquences socialement horrible d’une telle « supériorité » ou sentiment de supériorité, ou alors une analyse intelligente de ce qui pousse les gens à être fascinés par ce genre de personnes (quand bien même ça serait le cas) et à accepter d’être humiliés ou ridiculisés par lui encore et encore. Ou alors, c’est ptet 5 ou 10 minutes de chaque épisode, là où le reste c’est (pour moi) « waouh comme il est trop fort ce type ». Parce que pour moi, cette série reproduit le schéma que je trouve plus qu’énervant de « oh purée il s’est passé un truc trop super sérieux et on a besoin de cet homme exceptionnel pour résoudre l’énigme/sauver la fille/mater l’ennemi/sauver le monde ». C’est le schéma de base de toute série ou film d’action, et ce qu’on nous montre c’est que du coup les comportements de dominants sont nécessaires parce que la fin justifie les moyens et la fin c’est juste troooooop important qu’on peut pas faire autrement. Vous voyez ce dont je parle? Vous en pensez quoi?

            Une parenthèse rapide (avant la fin!), j’ai trouvé que la série était remarquablement incohérente sur de nombreux point, en revoyant The Blind Banker. On est censé croire que Sherlock ne comprend pas les relations sexuelles ou l’amour, mais il manipule la morticienne en jouant sur l’attirance qu’elle a envers lui (ou du moins sur son sens de la flatterie). Cette scène est à mon avis un gros coup à la gueule de l’idée selon laquelle Sherlock traiterait de la même façon les hommes et les femmes, mais aussi nous montre qu’en effet chaque épisode peut être considérer comme un « film » à part entière vu des nombreuses incohérences qui existent entre les divers épisodes. Je ferme la parenthèse.

            Bon au final j’ai pas mal écrit en fait, malgré mon état psychologique fragile après cette fausse manip de m****. Comme quoi quand on est lancé… 🙂

  13. Du pure délire obsessionnel.
    Discours sexiste, interpretation constante de chaque fait frisant la pathologie. On sent vraiment la haine de l’homme, cette obsession a vouloir defendre la femme en la rabaissant par d’autres et attaquer l’homme.
    Je voulais noter les faits objectifs mais il n’y en a pratiquement pas, 99% d’interpretation.
    En fait vous donnez vraiment une image deplorable de la femme dans votre récit mais ce n’est pas du tout ce qu’on voit quand on est pas obsédé..
    Ca fait vraiment peur..

    • C’est quand même marrant ces commentaires qui se contentent d’essayer de décrédibiliser sans jamais argumenter.

      J’aimerais bien répondre à vos objections argumentées mais il n’y en a pas. Vous dites que ma brève est 99% d’interprétations, et je vous concède que j’ai beaucoup interprété, vu que c’est une brève d’analyse et non pas un résumé de l’épisode. Cela va de soit que je ne vais pas me contenter de résumer bêtement l’épisode. Si vous lisez ma brève, il y a de grandes chances que vous ayez déjà vu l’épisode en question et n’ayez pas besoin de moi pour vous expliquer l’histoire.

      Alors, SI vous avez des arguments, je serais content de les entendre pour qu’on puisse discuter. Votre accusation de pathologie n’y fera rien, il n’y a rien que j’apprécie plus qu’une discussion argumentée et de bonne foi.

      Surtout que je serais fasciné de savoir ce que entendez par « haine de l’homme », ainsi que « la femme » et « l’homme ».

      • Argumenter… le probleme est qu’il est difficile d’argumenter ici car vous avez vos certitudes, et qu’il s’agit comme vous le concedez d’interpretation.
        Oui moi quand je lis votre article je ressens clairement de la haine, de la frustration, ce genre de sentiment qui font qu’on ne peut etre objectif.
        « véritable choc des titans qui se rendent les coups avec leurs phallus-intellect, garant de leur masculinité et leur supériorité sur les autres hommes et, bien sûr, sur les femmes. »
        Des que j’ai lu cette phrase j’ai compris que le reste n’allait etre que parti pris avec comme obsession la domination de l’homme sur la femme. Aucune valeur, et le reste m’a donné raison. Que vient faire le phallus la dedans? Vous dénigrez l’homme par cette phrase non? Il ne montre pourtant a aucun moment ce tant redouté phallus, symbole de la domination de l’homme. Phrase sexiste au possible. Comment continuer en partant de là? La haine de l’homme on la ressent des cet instant je vous assure et ca ne fait qu’augmenter par la suite. Vomitif toute cette haine.
        « et bien sûr sur les femme » <== Ba oui bien sur!! evident pour vous et votre obsession… rien ne le montre dans l'episode.
        "(qu’elles comprennent leurs place, bon sang!)" <== Comment argumenter encore sur cette phrase qui temoigne simplement d'un sentiment de revolte interieur qui n'a rien a voir avec l'episode? vous vous construisez votre propre histoire.

        Premièrement, Irène Adler est une femme, et doit donc être constamment renvoyé à son corps, à sa féminité, à sa sexualité, titillante pour les hommes <== Ah bon? C'est une obligation? Mais il n'y a que vous qui le dites n'est ce pas? quel rapport avec l'episode? A quel moment de l'episode il est enseigné que la femme DOIT etre renvoyé a son corps???

        Vous voulez tellement que l'episode soit anti-feministe que vous deformez les faits (Adler n'est pas homo mais Bi, ne cherche pas spécialement a dominer les hommes mais plutot l'humain, pas pour une question de domination mais pour se proteger au final)

        elle doit être punie, car c’est un péché impardonnable que de vouloir transgresser le rapport d’oppression et vouloir dominer le dominant <== Ah… A quelle minute on nous parle qu'elle doit etre punie pour tout ca? Eclairez moi.

        Bref tout le reste c'est la meme chose, il n'y a rien de concret dans vos dire, juste du fanatisme, de l'obsession, de la haine. J'aimerai du concret, qu'est ce qui dans l'episode est sexiste? ouvertement sexiste? un fait , pas une interpretation fantaisiste.
        Vous n'analyser pas les faits mais vos propres interpretations

        • Merci d’avoir étoffé avec des arguments, je regrette que vous n’ayez pas su éviter la case « vous êtes un fanatique et un obsédé », mais bon tant pis. Ça rend juste beaucoup plus difficile d’être sympa dans les échanges, ce qui est dommage.

          Je ne sais pas si vous avez pris la peine de lire les autres commentaires, mais si c’est le cas vous y avez sûrement vu que je réponds à quelque-unes de vos objections, par exemple l’idée qu’Irène Adler serait Bi.
          Irène Adler s’auto-identifie comme lesbienne (WATSON: If anyone still cares, I’m not gay. ADLER: But I am). Alors peut-être pensez-vous qu’elle ment à ce moment-là?

          Je fais du copier-coller d’un de mes autres commentaires, que vous n’avez soit pas lu soit choisi d’ignorer.

          Ce qui est également gênant, c’est la façon dont le lesbianisme d’Irène Adler n’est JAMAIS associé à des sentiments, mais juste à des pratiques sexuelles (et à la rigueur des paroles), qui sont elles-mêmes associées à son « travail », celle de dominatrice. Nous sommes donc invité-e-s à voir la sexualité « bi-sexuelle » d’Irène Adler comme étant non seulement une sexualité prédatrice, mais également une sexualité calculée et utilisée à des fins manipulatrices, là où son attirance et son amour envers Sherlock sont perçus comme réels, et sont même tellement forts qu’ils causent sa perte.

          Par rapport à l’idée selon laquelle je voudrais que l’épisode soit anti-féministe, cela me parait complètement absurde, et j’ai du mal à voir comment vous pouvez être de bonne foi. Vous semblez penser que je regarderais des films et des séries dans l’espérance d’y trouver de l’anti-féminisme. Pour n’importe quelle personne saine d’esprit qui veut l’égalité (réelle) entre les femmes et les hommes, votre propos est absurde jusqu’au bout.
          Ceci dit, comme j’imagine que vous le savez, elle a pour fonction de chercher à discréditer une cause pro-féministe en la faisant passer pour la haine des hommes, ou même la haine des femmes (qui, selon vous, se cacheraient derrière mes propos).
          Je ne comprends toujours pas en quoi critiquer des schémas que je perçois comme sexistes peut être interprété comme quoi que se soit d’autre qu’exprimer en quoi je regrette que cet épisode mobilise (pour moi) des schémas sexistes et patriarcaux. Vous voulez bien m’expliquer en quoi je déteste les hommes et les femmes?

          « Ah… A quelle minute on nous parle qu’elle doit être punie pour tout çà? Éclairez moi. »
          Et bien je dirais que toute la trame narrative le fait. Elle a voulu dominer cet homme sur-brillant qu’est Sherlock (à moins que vous ne contestiez que le gros de la narration ne réside pas dans cette joute, libre à vous…), mais hors de question qu’elle y arrive (à l’opposée du bouquin, même si la victoire peut-être vu comme partielle ça reste une victoire). Donc, elle est vaincue, et même humiliée, réduite en pleurs. Et, plus tard, dans une scène qui mobilise des schémas on-ne-peut-plus-sexiste, elle est sauvée par l’homme qui l’a vaincu.
          Alors, si vous ne voulez pas utiliser le terme punition, quelle terme utiliseriez-vous?

          « <== Comment argumenter encore sur cette phrase qui temoigne simplement d'un sentiment de revolte interieur qui n'a rien a voir avec l'episode? vous vous construisez votre propre histoire."
          Ici je pense que vous avez raison, car cette phrase relève de l’éditorial, et je l’ai employé pour communiquer à quel point je pense que cet épisode est sexiste. Libre à vous de trouver ça de mauvais goût, je comprends absolument.

          « Des que j’ai lu cette phrase j’ai compris que le reste n’allait etre que parti pris avec comme obsession la domination de l’homme sur la femme. Aucune valeur, et le reste m’a donné raison. Que vient faire le phallus la dedans? Vous dénigrez l’homme par cette phrase non? Il ne montre pourtant a aucun moment ce tant redouté phallus, symbole de la domination de l’homme. Phrase sexiste au possible. Comment continuer en partant de là? La haine de l’homme on la ressent des cet instant je vous assure et ca ne fait qu’augmenter par la suite. Vomitif toute cette haine. »

          Alors vous avez mal compris la signification que je mets derrière le mot phallus, et je suis d’accord que ce terme peut prêter à confusion. Il me semblait aller de soi que je ne parle pas de son pénis, mais bien le fait que l’intellect dans cet épisode (et plus largement dans la série) est un outil et un symbole de domination et de pouvoir, et c’est en cela que le fait que toute la série tourne autour de cette joute intellectuelle entre deux hommes me laisse assez circonspect quant aux schémas qu’il mobilise. Si un des deux avait été une femme, le problème se poserait différemment (ou pas du tout), mais non, ici nous restons dans le duel entre hommes, et la série nous montre bien (avec aucune femme qui tient tête à Holmes, jusqu’à Irène qui ose le faire et se fait vaincre, humiliée, et puis sauvée) en quoi cela est une affaire de dominants, donc, dans cette vision du monde, d’hommes.
          Si votre propos c’est qu’en analysant cet épisode avec une grille d’analyse des rapports sociaux de sexe qui s’y joue, j’arrive à magiquement « créer » du sexisme là où en fait il n’y a que des gentilles représentations rigoureusement anti-sexistes et féministes, vous me faites bien rire. Alors que la véhémence de mon propos vous a violenté, je le comprends. Que vous l’instrumentalisiez pour me traiter de « haineux envers les hommes », c’est déjà moins jojo, et me semble être plutôt une stratégie pour éviter d’avoir à réfuter le fait que cet épisode mobilise des schémas sexistes et patriarcales, ainsi que lesbophobes, et que cela est nuisible à l’égalité hommes-femmes.

          « <== Ah bon? C'est une obligation? Mais il n'y a que vous qui le dites n'est ce pas? quel rapport avec l'episode? A quel moment de l'episode il est enseigné que la femme DOIT etre renvoyé a son corps???"

          Alors, en grand naïf que je suis je vais me dire que vous êtes sérieux, et je vais m’expliquer.
          Lorsque je dis « doit », cela ne veut en rien dire que MOI JE PENSE QUE…Je critique le fait que les écrivains n’ont pas su mobiliser d’autres schémas pour faire le portrait d’une femme, et qu’ils en ont fait quelqu’une qui est constamment renvoyée à son corps et ses pouvoirs de séduction. Alors si vous allez prétendre que constamment renvoyer les femmes à leur corps, leur sexualités, ou leurs sentiments ce n’est pas sexiste, va falloir m’expliquer exactement ce qui EST sexiste.
          Et vu que vous n’avez pas l’air de lire les commentaires (ou n’en tenez pas compte), je vais faire du copier/coller d’une des mes réponses plus haut.
          Pour moi, Irène Adler est CONSTAMMENT ramenée soit à son corps soit à son pouvoir de séduction, TOUT AU LONG DE L’ÉPISODE ET JUSQU’À LA FIN. Outre le fait qu’elle ne cesse de répéter « I know what he likes » pour expliquer pourquoi elle a tellement d’informations et de pouvoir, il y a le « I would have you on the desk until you begged for mercy twice », sa tentative de séduction de Holmes (le moment où il lui prend son pouls et voit ses paupières se dilater, pauvre créature amoureuse qu’elle est). Je pourrais aussi mentionner sa tenue « de soirée » (ainsi que son maquillage soigneux, mais à la rigueur ça c’est tout l’épisode, même après la douche) qu’elle porte pour la dernière scène dans l’avion et puis avec Mycroft, qui a mon avis rappelle bien comme il faut sa position de séductrice.

          Il est bien plus facile de crier « vous êtes un fanatique, vous êtes obsédé, vous détestez tout le monde et surtout les hommes » que d’aborder le fait que les représentations des hommes et des femmes que nous voyons et entendons autour de nous (dans les films, les séries, les pubs, les BDs, la radio, les livres…) véhiculent des valeurs et qu’il est hautement important de questionner ces valeurs si on veut créer une société où le sexisme et la lesbophobie (par exemple) n’existent plus.

          • Tout d’abord ce n’est pas pour etre méchant que je parle de fanatisme et d’obsession mais qu’honnetement c’est l’impression que j’ai en vous lisant.
            Pour moi vous etes en effet obsedé par cette thematique. Car vous ne pouvez appreciez un épisode d’une serie qui est pourtant un petit bijou.
            C’est en ce sens que je dis que vous cherchez a trouver l’anti feminisme. Ce n’est pas une volonté, ca a meme du vous « sauter aux yeux » c’est bien ca le pire.

            Je n’ai pas dit que vous haissiez les femmes, mal compris. Je dis que votre discours prete cette haine à la serie, mais moi je ne la vois que dans vos mots.

            Je ne dis pas que l’episode n’est pas un peu sexiste, avec d’un coté un homme trop super puissant et une femme de l’autre qui essaye de rivaliser, qui se sert de son corp de ses charmes mais qui n’y arrive pas. Et oui mais..ca arrive, dans la vraie vie sisi. Ce n’est pas irrealiste que je sache et pas anti feministe
            Et.. dans ce cas on ne doit jamais montrer de femmes dans les films?
            On ne peut pas montrer de prostituées alors, car c’est forcement sexiste etant donné qu’elle utilise son corps.
            Il s’agit d’un serie, une fiction, pas d’un documentaire sur la place, et le role de la femme dans la societe que je sache.

            Vous comprenez ce que je veux dire?
            Vous en faite 36 000 fois trop, vous exagerez au possible, et aller bcp trop loin. D’ou l’obsession que je ressens.

            Ce qui est également gênant, c’est la façon dont le lesbianisme d’Irène Adler n’est JAMAIS associé à des sentiments, mais juste à des pratiques sexuelles (et à la rigueur des paroles), qui sont elles-mêmes associées à son « travail », celle de dominatrice. Nous sommes donc invité-e-s à voir la sexualité « bi-sexuelle » d’Irène Adler comme étant non seulement une sexualité prédatrice, mais également une sexualité calculée et utilisée à des fins manipulatrices, là où son attirance et son amour envers Sherlock sont perçus comme réels, et sont même tellement forts qu’ils causent sa perte.
            ==> le lesbiannisme d’Adler est à peine mentionné, on s’en fou! Ce qu’on retient c’est qu’elle aime tout, homme et femme et qu’elle se sert de sa sexualité pour obtenir des « choses » On ne parle pas de ses sentiments en effet ni de son grand pere ou de son adolescence.. et alors? Oui sa sexualité est vu comme une manipulation. C’est le personnage qui est ainsi. Ca aurait pu en etre autrement mais c’est comme ca.
            Elle rencontre le fort Sherlock et là woua des sentiments et tout? C’est peut etre un peu gros mais pas impossible. Il est quand meme impressionant ! En quoi est ce insultant pour les femmes?

            Je ne comprends toujours pas en quoi critiquer des schémas que je perçois comme sexistes peut être interprété comme quoi que se soit d’autre qu’exprimer en quoi je regrette que cet épisode mobilise (pour moi) des schémas sexistes et patriarcaux.
            ==> Simple critique? mais relisez vous. C’est violent! Vous extrapolez beaucoup trop. Vous concluez des choses qui ne sont que votre point de vue.

            Alors, si vous ne voulez pas utiliser le terme punition, quelle terme utiliseriez-vous?
            ==> ce n’est pas le terme punition mais « devoir ». Bien sur qu’elle est punie oh la « vilaine fille » mais en quoi est ce une obligation? Pourquoi « il le faut » ?

            « mais hors de question qu’elle y arrive  »
            ==> Pourquoi hors de question? Des fois oui des fois non.. C’est vous qui faites votre propre conclusion encore une fois, voulant absolument arriver a démontrer votre point de vue.

            Le scene final est plus humoristique qu’autre chose. Un peu cliché c’est sur mais Pourquoi vouloir a tout prix y voir de l’anti feminisme…

            Le simple fait d’utiliser le mot phallus intelect montre votre etat d’esprit. Je n’en rajoute pas.
            Si ca n’avait pas été 2 hommes , la serie aurait eu un autre nom peut etre. Bon des lors qu’il y a duel entre 2 hommes c’est anti feministe, voila on résume.

            le fait que cet épisode mobilise des schémas sexistes et patriarcales, ainsi que lesbophobes, et que cela est nuisible à l’égalité hommes-femmes.
            ==> N’allumez plus aucun ecran, ces schemas sont partout. Cela n’empeche, c’est de l’art cet episode, comprenez vous l’art? Ce n’est pas nuisible à l’égalité homme/femme. Vous faite une fixation, obsession et passer helas a coté de l’essentiel. Je ne comprends pas comment on peut critiquer cet episode de la sorte alors qu’en effet il y a beaucoup a dire ailleurs qui nuit à l »egalité homme femme.

            <== Ah bon? C’est une obligation? Mais il n’y a que vous qui le dites n’est ce pas? quel rapport avec l’episode? A quel moment de l’episode il est enseigné que la femme DOIT etre renvoyé a son corps??? »
            les ecrivains n’ont pas su??? Mais personne leur a demandé! Ils font ce qu’il veulent, c’est leur histoire leur personnage! Adler est une prostituée! Vous vouliez qu’il renvoie a son prix nobel? Ba non a son corps ! Etrange hein…

            Je finirais simplement par dire que vous n’etes de toute facon pas objectif et on ne peut arriver a rien dans ces cas là. Vous avez votre vision qui vous met des oeilleurs et empeche de voir les choses autrement. Toute votre rethorique est parsemé d’eclat de ce sentiment comme : (le moment où il lui prend son pouls et voit ses paupières se dilater, pauvre créature amoureuse qu’elle est) : sarcasme revelateur

            Alors oui vous etes obsedé c’est mon avis, ne detestez pas tout le monde enfin ca je n’en sais rien

            le fait que les représentations des hommes et des femmes que nous voyons et entendons autour de nous (dans les films, les séries, les pubs, les BDs, la radio, les livres…) véhiculent des valeurs et qu’il est hautement important de questionner ces valeurs si on veut créer une société où le sexisme et la lesbophobie (par exemple) n’existent plus.
            ==> 100% d’accord, enfin quelque chose d’objectif et tangible et sans violence, ca aura mis le temps 😉

          • Je remet car vous n’avez toujours pas compris et repondu a ma question… Quel rapport avec l’episode? Dans ca cas le personnage d’adler est renvoyé a son corps en effet. Mais vous ne repondez toujours pas pourquoi « doit » ? C’est juste dans votre tete ca.. Je critique le fait que les écrivains n’ont pas su mobiliser d’autres schémas pour faire le portrait d’une femme, et qu’ils en ont fait quelqu’une qui est constamment renvoyée à son corps et ses pouvoirs de séduction. Alors si vous allez prétendre que constamment renvoyer les femmes à leur corps, leur sexualités, ou leurs sentiments ce n’est pas sexiste, va falloir m’expliquer exactement ce qui EST sexiste. ==> les ecrivains n’ont pas su??? Mais personne leur a demandé! Ils font ce qu’il veulent, c’est leur histoire leur personnage! Adler est une prostituée! Vous vouliez qu’il renvoie a son prix nobel? Ba non a son corps ! Etrange hein…

          • Le problème c’est que tu ne peux pas dire à la fois que tu es d’accord de questionner les valeurs dans les médias et à la fois qu’il ne peut pas y avoir de sexisme dans l’art (quand tu dis que l’art n’est pas nuisible à l’égalité homme/femme) et pas de sexisme dans un épisode parce que ça peut arriver dans la vie, et que les auteurs écrivent l’histoire qu’ils veulent, comme ils l’entendent, parce que dans ce cas là on ne peut rien questionner finalement.

            Qu’une femme se serve de son corps pour obtenir quelque chose ou perde, ce n’est pas sexiste en soi-même, ce n’est pas inhérent à ces possibilités, le problème c’est qu’elles ont lieu dans un contexte. Dans notre société, on nous dit par exemple que les femmes n’ont pas de désir sexuel alors qu’au contraire les hommes en ont tellement qu’ils n’arrivent pas à le contrôler, et que donc le sexe est pour les femmes un moyen, jamais une finalité. On voit ça dans cet épisode de Sherlock, comme on voit ça partout, j’imagine que c’est pour ça que Liam parle de « schémas sexistes », parce que c’est des choses qu’on retrouve continuellement. Et j’imagine qu’on sera d’accord pour dire que si les femmes perdent bien plus souvent qu’elles ne gagnent par exemple, dans les récits, il s’agit bien de sexisme.

            Sinon pour tes dernières phrases :
            « Adler est une prostituée! Vous vouliez qu’il renvoie a son prix nobel? Ba non a son corps ! »
            Même si effectivement il y a une certaine logique vu le choix du métier par les auteurs, j’ajouterais que les gens ne sont pas seulement leur métier, personne n’a envie d’être uniquement ramené à son travail, et quand bien même, ça n’a pas de sens que de l’être. On est plus que ça, en principe. Et Adler est plus que ça, puisqu’elle est supposée être aussi quelqu’un de très intelligent, et quelqu’un qui a clairement d’autres activités que les prestations sexuelles simplement. Dans le cas d’Adler où le sexe est un moyen pour obtenir autre chose, ce n’est pas ce qui devrait la définir prioritairement, c’est plutôt cet « autre chose ».

          • Je vais essayer d’aller à l’essentiel.

            « Je n’ai pas dit que vous haissiez les femmes, mal compris. Je dis que votre discours prete cette haine à la serie, mais moi je ne la vois que dans vos mots. »

            Tout simplement parce que vous m’attribuez gratuitement et au premier degré toutes les choses que je critique dans l’épisode, sans chercher à comprendre pourquoi je les critique. J’ai l’impression que c’est la même chose avec le « doit ». Je critique le fait que c’est toujours la même sauce et que les femmes sont constamment renvoyées à leur corps et leurs sexualité, et que partout se joue la domination des hommes sur les femmes. Je ne prétend pas préconiser un discours où les femmes « doivent » être constamment victimes de sexisme, et il me semble que c’est volontairement vouloir me prêter un discours sexiste que de le penser.

            « Je ne dis pas que l’episode n’est pas un peu sexiste, avec d’un coté un homme trop super puissant et une femme de l’autre qui essaye de rivaliser, qui se sert de son corp de ses charmes mais qui n’y arrive pas. Et oui mais..ca arrive, dans la vraie vie sisi. Ce n’est pas irréaliste que je sache et pas anti feministe
            Et.. dans ce cas on ne doit jamais montrer de femmes dans les films?
            On ne peut pas montrer de prostituées alors, car c’est forcement sexiste étant donné qu’elle utilise son corps.
            Il s’agit d’un série, une fiction, pas d’un documentaire sur la place, et le rôle de la femme dans la société que je sache.

            Vous comprenez ce que je veux dire?
            Vous en faite 36 000 fois trop, vous exagérez au possible, et aller bcp trop loin. D’ou l’obsession que je ressens. »

            Pour répondre à votre question, je comprends ce que vous voulez dire, et suis en profond désaccord avec, bien entendu (comme tout le reste en gros 🙂 ).

            Je prends un exemple hypothétique. Quelqu’un vous dit: « Je ne dis pas que épisode n’est pas un peu raciste, avec d’un coté un blanc trop super puissant et un noir de l’autre qui essaye de rivaliser, qui se sert de sa puissance musculaire (stéréotype raciste envers les noirs) mais vu de son infériorité intellectuelle n’y arrive pas. Et oui mais..ca arrive, dans la vraie vie sisi. Ce n’est pas irréaliste que je sache et pas raciste. »
            Vous comprenez le truc ou pas?

            Quant à la question des prostituées, si vous pensez que la prostitution, avec ses 99% de clients masculins, n’est pas une activité sexiste…
            Ceci étant dit je pense qu’il est tout à fait possible de parler d’une réalité sexiste de façon à ne pas recréer ce sexisme. Il existe des films et des documentaires (certains que j’aime et d’autre moins) qui parlent de façon non sexiste de la prostitution, et cherche à faire évoluer les représentations dessus. Cela aurait pu être le cas ici si Adler n’était pas constamment renvoyé à son corps et sa sexualité même lorsqu’elle ne travaille pas. Du coup on se dit qu’il y a une continuité entre sa profession et sa personnalité, entre ce qu’elle fait et ce qu’elle est, ce qui est une des pires violences qu’on peut faire aux prostituées.

            « Simple critique? mais relisez vous. C’est violent! Vous extrapolez beaucoup trop. Vous concluez des choses qui ne sont que votre point de vue. »
            Alors que vous ayez vécu ça comme violent, c’est votre droit. Mais critiquer quelqu’un parce qu’il « conclue des choses qui ne sont que (son) point de vue. », c’est quand même le top du top du n’importe quoi. Je suis censé mettre quoi dans une brève que j’écris, l’opinion de François Hollande?

            « Le scene final est plus humoristique qu’autre chose. Un peu cliché c’est sur mais Pourquoi vouloir a tout prix y voir de l’anti feminisme… »

            Soyons d’accord de ne pas tomber d’accord, parce que pour moi penser que cette scène est « humoristique », et bien pour le coup je trouve ça vomitif, pour reprendre votre belle phrase ;-).

            « Le simple fait d’utiliser le mot phallus intelect montre votre etat d’esprit. Je n’en rajoute pas. »

            Et bien si vous pensez que cette phrase répond à mon explication de l’utilisation du mot phallus, en effet, n’en rajoutez pas…

            « Si ca n’avait pas été 2 hommes , la serie aurait eu un autre nom peut etre. Bon des lors qu’il y a duel entre 2 hommes c’est anti feministe, voila on résume. »

            Je ne devrais pas être surpris par ce monument de mauvaise foi, mais pourtant ça me surprend quand même.
            A partir du moment où il y a duel entre deux hommes, et que l’arme qu’ils utilisent (dans ce cas-ci leur intellect) est garant de leur masculinité et donc de leur domination (car pas de masculinité sans domination, n’est-ce pas?), oui, très clairement il y a anti-féminisme, surtout lorsque les femmes ne sont mentionnées uniquement pour être vaincue, humilié, puis sauvée.
            J’ai expliqué tout ça dans mon précédent post, peut-être avez vous mal compris?
            L’arme qu’ils utilisent auraient pu être des pistolets, ou des épées, et ça n’aurait rien changé du tout.

            Mais par curiosité, vous connaissez beaucoup de séries où les femmes se tirent la bourre avec leur grands intellects (ou leurs grandes épées, ou n’importe quoi) pendant que les hommes sont soient domestiques, soient amoureux naïfs et passifs, soient des ennemis qui sont renvoyés à leurs corps et leurs sexualités sans arrêt? Et qui, de surcroit, passe sur une grande chaine européenne, question d’être regardé par plein de monde? Si c’est le cas, s’il vous plait dites moi, car je dois absolument regarder ça.

            « N’allumez plus aucun ecran, ces schemas sont partout. Cela n’empeche, c’est de l’art cet episode, comprenez vous l’art? Ce n’est pas nuisible à l’égalité homme/femme. Vous faite une fixation, obsession et passer helas a coté de l’essentiel. Je ne comprends pas comment on peut critiquer cet episode de la sorte alors qu’en effet il y a beaucoup a dire ailleurs qui nuit à l »egalité homme femme. »

            Alors ici si je comprends bien votre argument est double. Tout d’abord, et quelque part en dernière analyse, cet épisode serait au dessus de tout reproche parce que c’est « de l’art ». Juste une question, vous avez une définition de l’art? Ou c’est juste un truc que vous dites quand on vous fait remarquer qu’un truc est sexiste? Car vous ne semblez pas réfuter l’idée que c’est sexiste, mais juste que ma critique serait démesurée.
            L’Art, donc, à le droit d’être misogyne, raciste, homophobe, classiste, ou insultant envers n’importe qui parce que « c’est de l’art »?
            Va falloir m’expliquer. Je suis entièrement en accord avec Amokrane sur cette question, il y a un moment où on peut plus rien questionner si c’est le cas.

            Le deuxième argument, celui de « mais il y a bien pire que ça, pourquoi vous n’allez pas critiquer autre chose? » est un argument qui encore une fois cherche à mon avis à esquiver la question. « Ouais, c’est raciste, mais bon ya pire quoi » est une phrase que l’on entend bizarrement vachement moins que « Ouais, c’est sexiste, mais bon ya pire quoi ».
            C’est la domination masculine qui vous fait chier, ou les gens qui la critiquent?

            « Ah bon? C’est une obligation? Mais il n’y a que vous qui le dites n’est ce pas? quel rapport avec l’episode? A quel moment de l’episode il est enseigné que la femme DOIT etre renvoyé a son corps??? »
            les ecrivains n’ont pas su??? Mais personne leur a demandé! Ils font ce qu’il veulent, c’est leur histoire leur personnage! Adler est une prostituée! Vous vouliez qu’il renvoie a son prix nobel? Ba non a son corps ! Etrange hein… »

            Ici je suis en accord avec ce que dit Amokrane sur la question.

            « Je finirais simplement par dire que vous n’etes de toute facon pas objectif et on ne peut arriver a rien dans ces cas là. Vous avez votre vision qui vous met des oeilleurs et empeche de voir les choses autrement. Toute votre rethorique est parsemé d’eclat de ce sentiment comme : (le moment où il lui prend son pouls et voit ses paupières se dilater, pauvre créature amoureuse qu’elle est) : sarcasme révélateur »

            Sarcasme révélateur de quoi, au juste? Vous m’attribuez encore gratuitement ce que je critique, ou je rêve?

            « Alors oui vous etes obsedé c’est mon avis, ne detestez pas tout le monde enfin ca je n’en sais rien »

            Kesako?

  14. Bonjour
    -Pour les clichés biologisants dans le « banquier aveugle », je ne sait pas. Le tueur est défini par ses capacités physiques ? C’est quoi un cliché biologisant pour une personne d’origine asiatique  en dehors de son aspect?

    « Est-ce que cela veut dire que vous pensez que « les causes » ne se trouveraient que ou en dernière analyse au sein de l’intention de l’auteur? »
    Non , pas que. Justement, j’essaie d’envisager plusieures possibilités. Je suis d’accord avec vous sur les solutions collectives AU SEXISME EN GENERAL. Je le suit moins sur une appréhension du monde, des individus et des groupes qui ne se ferait QUE par un biais. Ce n’est pas s’opposer, a mon sens, au fait que TOUT est politique(dans le sens premier de:s’inscrit dans la vie de la cité) que de refuser de nier l’individu .
    Disons que le fait que le discours des scénaristes s’inscrit dans un ensemble plus vaste et ne soit pas rare ne doit pas enlever la responsabilité individuelle des émetteurs dudit discours. Les scénaristes de cet épisode nie toute complexité psychologique au personnage féminin et ne la qualifie que par des stéréotypes c’est à dire des schémas relevant d’une généralisation nauséabonde et stupide. C’est peut être très con mais je me fait un malin plaisir de ne pas fonctionner envers eux comme ils l’ont fait envers Iréne. Et je cherche le mobile du crime. La fainéantise (me fait pas chier a développer un perso ) ? Le pognon (une gonzesse à poil, c’est vendeur coco)? La méconnaissance des sujets abordés ?
    Je voit très bien ce que vous voulez dire. Vous reprochez un discours qui vous semble glorifier un rapport de domination sexiste et dans ce sens vous êtes parfaitement logique en voulant d’abord le dénoncer de manière politique. Je voit l’utilisation de clichés et beaucoup moins la domination hétéro-patriarcal donc je me demande pourquoi les clichés sexistes.

    Je ne généralise pas sur le lien entre la biographie de l’auteur et le sens de son œuvre. Je vous explique juste pourquoi je me suis renseigné sur Moffat et consœur et que j’ai partagé ce que j’ai trouvé. Dans le cas de votre texte, ça m’a semblé pertinent pour préciser un peu le discours (ou pas, je vous laisse juge). Il est de très nombreux cas ou ça ne change strictement pas une virgule a l’analyse que l’on peut faire d’une œuvre. Et il y a des plantages.
    Un exemple :
    Une chanteuse invité dans une émission spécialisée a interpréter, en duo, un grand standard de son genre musical, en l’occurrence le « i’m waiting for my man » de Lou Reed. C’était très clairement pour elle une chanson d’amour. Sauf qu’il est de notoriété publique que l’auteur était héroïnomane, donc que le « man » qu’il attend, c’est son dealers. J’ai beaucoup aimé la tête effaré de son collègue, un grand moment de rigolade.

    Sur le fait d’avoir lu Doyles ou pas , je dirais que c’est vous qui avait commencé !
    Vous avez mis le doigt dans un foutu engrenage en utilisant le texte original pour argumenter. J’aurais du vous prévenir mais je ne savait pas ce que vous saviez.
    En l’occurrence, vous avez pas eu de bol. Un des caractéristiques des holmésiens est d’être cinglés, très beaucoup et dedans la tête.
    voilà des gens qui, sous prétexte d’admiration débile pour une œuvre littéraire qu’il appelle le « canon » (pas moins ! ) et qui recoupe TOUTE les aventures de Holmes écrites par Doyles, s’en serve pour échafauder toute sorte de théories a son propos et s’y référent comme un texte sacré a la seule fin d’argumenter. C’est LE jeu quand on parle d’un adaptation de Holmes : qu’est ce qui est canonique, qu’est ce qui est inventé ? Évidemment, ça sous-tend une très bonne connaissance dudit texte. Que j’ai lu et relu je ne sait combien de fois mais je n’ait pas du tout la prétention d’être une experte. La preuve : j’ai cité un personnage féminin en me trompant de titre .
    Je n’ai pas connaissance d’un autre personnage littéraire ayant entraîné une telle pathologie.
    J’ai bien peur que les auteurs de la série dont nous débattons soit également atteints. C’est même pour cela qu’ils on fait cette adaptation au départ, ils considérais « docteur Who » comme leur principal boulot et Holmes comme un hobby si j’ai bonne mémoire.
    Adapter une œuvre quelle quelle soit en considérant que le public serait forcément connaisseur de l’original serait bien sur très con. Mais travailler sur un sujet en se forçant a oublier tout a priori quand on baigne dedans depuis longtemps doit pas être facile.
    Je ne dit pas que le fait de pas avoir lu tout Doyles dévalorise le jugement que vous ou d’autres avez de cet épisode. Je tente d’argumenter mon point de vue. Ce n’est QUE mon opinion !

    « Et si lesdits mécanismes sont inconscients, ce n’est pas la même chose qu’un acte volontaire visant a  » éduquer »  » Pourquoi?
    Parce que je ne tiendrais pas le même discours a la personne si je l’ais en face de moi ou je ne le dénoncerait pas de la même manière si c’est un personnage public ou dont le discours est médiatisé.

    « Je suis d’accord avec vous que ce n’est pas anodin de produire un tel discours, ce n’est pas non plus anodin d’accuser quelqu’un de cela. » Que voulez vous dire?
    Que quand vous accuser nommément quelqu’un d’être un « chien de garde de l’hétéro-patriarca », je ne prend pas votre accusation a la légère. Ce qui vous prouve que tout le monde ne s’en fout pas. Mais je ne peut m’empêcher de vérifier quelques trucs concernant la personne mise en cause.

    La différence entre super-héros et monstre est mince . Série peut être rare (Alf, famille Adams pour les plus connues), au cinéma nettement plus me semble il.

    la série part du postulat que le personnage principal est complètement pathologique dans ses rapports à autrui et le rappelle sans cesse.
    «La sociopathie est considérée comme un trouble de la personnalité dont le critère principal d’identification est la capacité limitée, pour les personnes montrant les symptômes du trouble, à ressentir les émotions humaines, aussi bien à l’égard d’autrui qu’à leur propre égard. C’est ce qui peut expliquer leur manque d’empathie quand ils sont confrontés à la souffrance des autres, témoignant d’une incapacité à ressentir l’émotion associée à l’empathie ou la souffrance. Les individus atteints de trouble de la personnalité antisociale ont souvent des problèmes avec les figures d’autorité. «  (wikipédia ) 
    Et je maintient que c’est un monstre car il est en dehors des normes et il impressionne/effraye (une minorité, pas des gens toujours nets) ou il dégoûte. Ses amis sont peu nombreux et sont respectivement médecins, trop maternelle ou chien saint-bernard. Tout le monde ne le supporte pas.
    A commencer par son frère.

    D’accord le personnage fascine par son intellect (encore que, on pourrait se demander ce qu’est l’intelligence). Il a un ego de la taille de la Grande-Bretagne. Il est infect avec tout le monde.
    Vous y voyez une allégorie de la domination brutale d’un être supérieurement intelligent si j’ai bien compris. Parce que les auteurs ont fait le partie-prie de le rendre « glamour ». Je ne nie pas le deuxiéme point mais je ne le lis pas comme une propogande sur la supériorité .
    Perso, j’y voit un cas clinique. Qui a un coté positif (la capacité a résoudre une enquête) et pas mal de cotés négatifs. Qui a le grand mérite a mes yeux d’utiliser son cerveau, plutôt que ses muscles.
    Holmes comme modèle de comportement envers autrui, quel qu’il soit : je dit définitivement non. Ses relations inter-personnelles était vécus comme étrange et sans sentiments par le Watson de Doyles. C’est un sujet récurent de débat et d’interprétation. C’est un des aspects qui a intéressé les adaptateurs. Au point de lui faire rencontrer Freud (solution à 7%). C’est une des caractéristiques mises en avant dans les versions modernes les plus populaire du personnage. C’est devenu un running-gag : dans la dernière version filmée et dans cette série.

    Pour le fait qu’il manipule les sentiments d’un personnage féminin, je vous renvoi a l’épisode du chien. Il manipule aussi Watson.
    Je maintient que le problème reste a mon sens dans le choix des scénaristes de pas l’avoir plus bousculé ou remis en cause par un autre personnage pour éviter une lecture trop manichéenne des épisodes. Et ce n’est pas rendre service à Holmes de ne pas l’attaquer. Il aurait été le premier à râler contre ça.

    • Je ne vais pas essayer de répondre à tout comme la dernière fois, parce que je sens que sur certain trucs on va devoir être d’accord de ne pas être d’accord ;-). Je vais juste essayer de répondre à quelques trucs avec lesquels j’ai des problèmes majeurs, et puis quelques questions (sinon c’est pas drôle 🙂 )

      « Disons que le fait que le discours des scénaristes s’inscrit dans un ensemble plus vaste et ne soit pas rare ne doit pas enlever la responsabilité individuelle des émetteurs dudit discours. Les scénaristes de cet épisode nie toute complexité psychologique au personnage féminin et ne la qualifie que par des stéréotypes c’est à dire des schémas relevant d’une généralisation nauséabonde et stupide. C’est peut être très con mais je me fait un malin plaisir de ne pas fonctionner envers eux comme ils l’ont fait envers Iréne. Et je cherche le mobile du crime. La fainéantise (me fait pas chier a développer un perso ) ? Le pognon (une gonzesse à poil, c’est vendeur coco)? La méconnaissance des sujets abordés ? »

      Alors je sais pas si c’est le cas, mais vous semblez réduire le sexisme (alors ptet juste dans cet épisode ou en général, j’arrive pas trop à être sur) à 1) la fainéantise, ou 2) Un impératif commercial, ou 3) La méconnaissance. Vous ne semblez pas envisager de voir la chose sous l’aspect du privilège et de la domination, et donc l’idée que les hommes ont des intérêts matériels majeur à reproduire le système hétéropatriarcal (et donc à dominer les femmes), mais vous semblez au contraire dire qu’il y aurait des sortes d' »erreurs », si j’ai bien compris. L’auteur aurait nécessairement des bonnes intentions, mais la fainéantise, l’argent ou la méconnaissance viendrait rendre un travail qui autrement aurait été nécessairement exemplaire (ou en tout cas progressiste), un peu bâclée. Je veux être sûr d’avoir compris le truc avant de répondre parce qu’il va de soit que je n’ai pas du tout cette vision des choses, le sexisme ou l’antiféminisme ne se réduisant pas pour moi à des « erreurs ».
      Mais ptet voulez-vous dire que dans ce cas précis vous ne trouvez pas qu’il y ait dans cet épisode suffisamment de sexisme « cohérent » et « systématique » pour justifier mon approche, et du coup vous en privilégiez d’autres?
      Dites-moi pour que je comprenne bien, parce que j’ai un peu du mal moi des fois 🙂

      « Non , pas que. Justement, j’essaie d’envisager plusieures possibilités. Je suis d’accord avec vous sur les solutions collectives AU SEXISME EN GENERAL. Je le suit moins sur une appréhension du monde, des individus et des groupes qui ne se ferait QUE par un biais. Ce n’est pas s’opposer, a mon sens, au fait que TOUT est politique(dans le sens premier de:s’inscrit dans la vie de la cité) que de refuser de nier l’individu . »

      Je suis tout à fait d’accord avec vous, j’avais juste peur que vous disiez que cet aspect psychologique et biographique serait aussi important si ce n’est plus que la dimension politique d’analyser et de discuter des valeurs qui sont en jeu et d’évaluer en quoi elles peuvent être problématiques ou pas. Car en effet ma visée est principalement politique, et la politique est une affaire collective qui a des conséquences sur les individuEs, et non pas l’inverse, à mon avis. Dans le sens où, bien que ma psychologie soit la mienne et vienne de mon histoire, qui est unique, cela ne change rien au fait que comme tout le monde (ou presque) j’ai été élevé dans une société sexiste et qu’un certain nombre de mes constructions psychologiques se retrouvent dans la vaste majorité des personnes qui ont été élevées comme hommes, car nous avons tous été élevé comme dominants, et cela a un certain nombre de répercussions, que nous partageons (de manières légèrement différentes peut-être) tous. Je parle des hommes parce que j’ai reçu une éducation d’homme, pas parce que les hommes sont plus importants bien évidemment.
      Donc non, ce n’est pas pour nier l’individu, c’est pour questionner la valeur politique du fait de prendre l’individu comme point de départ que je dis ça, car cela me semble relever de schémas néolibéraux d’un individualisme triomphant, pour lequel l’individu brillerait par sa singularité. Il se peut qu’un jour nous vivrons dans une société où nous arrêterons de mettre des gens dans des cases et de créer des hiérarchies, mais ce n’est pas encore le cas. Alors l’individu ne m’intéresse politiquement (et je dis bien politiquement) qu’un peu, là où les mécaniques sociales de comment ces oppressions et ces rapports de domination s’entretiennent et se renouvellent m’intéressent déjà beaucoup plus. Et je dis ça aussi en tant qu’individu, c’est à dire qu’en tant qu’individu c’est une approche que je trouve la plus libératrice et la plus enrichissante pour moi, car elle permet de comprendre que des choses qu’on pensait relever de « l’individu », en fait relèvent de mécanismes et de constructions sociales.
      Enfin bref, je me répète un peu en étoffant, par rapport au post d’avant :-).

      « Que quand vous accuser nommément quelqu’un d’être un « chien de garde de l’hétéro-patriarca », je ne prend pas votre accusation a la légère. Ce qui vous prouve que tout le monde ne s’en fout pas. Mais je ne peut m’empêcher de vérifier quelques trucs concernant la personne mise en cause. »

      Tout à fait. Je vais me répéter, mais je trouve que c’était une erreur que de sembler privilégier cet aspect « psychologie de l’auteur » dans la brève, car en effet cela ne m’intéresse pas grandement et j’aurais dû au moins le communiquer au lieu d’attaquer un individu. C’est une erreur que je ne ferais plus 😉

      « Vous y voyez une allégorie de la domination brutale d’un être supérieurement intelligent si j’ai bien compris. Parce que les auteurs ont fait le partie-prie de le rendre « glamour ». Je ne nie pas le deuxiéme point mais je ne le lis pas comme une propogande sur la supériorité . »

      C’est, je pense, légèrement caricaturer mon point de vue que de dire que je penserais juste que, parce qu’ils le rendent « glamour », cela serait une « allégorie de la domination brutale d’un être supérieurement intelligent ». Il me semble bien que mon argument est un brin plus développé que ça, et renvoie aux relations entre les personnages ainsi que les schémas narratifs que la série mobilise. Je ne vais pas répéter mes arguments ici, je conçois tout à fait que vous ne soyez pas d’accord avec moi, et je vois votre point de vue sur le personnage, mais je peux pas laisser passer cette caricature de ma position, car je suis pathologique moi aussi des fois 🙂
      Je voudrais juste dire qu’il me semble que ce portrait de l’homme brillant, solitaire de fait car personne n’est à la hauteur, pathologique, asocial, rentre à mon avis parfaitement dans une certaine représentation dominante de la masculinité. Et je dis cela parce que je ne connais pas d’exemple d’une même série ou séries de livres ou production culturelle (qui aurait le même succès et la même portée) où cela serait le même personnage mais féminin. Je serais content de découvrir que j’ai tort, je dis ça sans sarcasme aucun.

      • -Je cherchais d’autres approches d’analyse vis-a-vis du sexisme de cet épisode.

        _Juste une remarque en passant: l’histoire contemporaine ds grands changements sociaux montre, autant que je sache, qu’un individu ou un petit groupe peut avoir une action déterminante. Je ne suit pas pour une personnification des idées ou une « pipolarisation » de la politique, je constate seulement.
        Par ailleurs, entre un individualisme triomphant (quelle horreur) ou une vision purement collectiviste, je prend la troisième voie.

        « C’est, je pense, légèrement caricaturer mon point de vue que de dire que je penserais juste que, parce qu’ils le rendent « glamour », cela serait une « allégorie de la domination brutale d’un être supérieurement intelligent ». J’ai cité L’UN de vos arguments, pour vous dire que j’étaie d’accord avec cette remarque mais que je n’avait pas la même lecture de ce que CET aspect du personnage sous-tendais. Désolée si ce n’était pas clair.

        Je ne sait si vous compteriez cela dans les séries(deux épisodes) mais j’avoue être très curieuse de l’analyse que vous feriez de Kill Bill.

        • Kill Bill ça fait un moment que je l’ai vu mais c’est plutôt sur le principe du « rape and revenge » non? Pas vraiment de la star trop balèze qui fait ça juste parce que c’est son statut de supérieur-e qui veut ça. Après bon je peux me tromper, chépatro…

          « Juste une remarque en passant: l’histoire contemporaine des grands changements sociaux montre, autant que je sache, qu’un individu ou un petit groupe peut avoir une action déterminante. »

          Alors je ne nie pas qu’en effet, un-e individu-e ou un petit groupe peut avoir une action déterminante sur les luttes sociales. Ma question serait plutôt, cette action est-elle souhaitable?
          Personnellement je suis très suspect lorsqu’on me dit que, par exemple (je cite cet exemple car c’est comme ça qu’on me l’a enseigné à l’école), les droits civiques Etats-Uniens n’auraient pas pu être acquis sans Martin Luther King et Malcolm X. Personnellement je trouve que ce genre de personnage sont plutôt des obstacles à une remise en cause du pouvoir, dans toutes ces multiples formes. Outre le fait que ces deux hommes étaient foncièrement misogynes, et l’un d’entre eux battait sa femme et la trompait sans arrêt, ils étaient tous les deux « à la tête » d’un mouvement qui a sciemment écarter les revendications des femmes noires, et sans surprise à mon avis. (pour plus d’infos là-dessus, je pense à n’importe quel livre du « black feminism » qui parle de ça)
          Également, ils ont été beaucoup critiqué au sein du mouvement (Luther King plus que Malcolm X, dans mon souvenir), comme ayant un culte de la personnalité et en usant de manipulations et de menaces pour garder eux-mêmes et leur groupe sur le devant de la scène. Autrement dit, des histoires de pouvoir et comment grappiller et stratégiser pour en avoir le plus.

          Je prends cette exemple, mais je pense que cela peut s’appliquer à bien des mouvements.

          Je pense personnellement que si il y des réflexions en amont, pendant, et en aval des mouvements et des luttes sur les diverses formes de pouvoir et comment éviter de reproduire les mécanismes oligarchiques (qu’on nous montre souvent comme soient souhaitables, soient inévitables), je pense que l’on se portera mieux, et l’on évitera l’adulation ou l’admiration passive devant « les leaders », qui à mon avis reproduit des mécanismes douteux politiquement.

          J’ai toujours apprécié cette phrase de Chomsky (mon leader à moi hirf hirf 🙂 ): « Si quelqu’un-e vous dit « donnez-moi le pouvoir et vous ne serez pas déçus », la DERNIÈRE chose à faire c’est la lui donner »

          Du coup j’espère que vous comprendrez un peu mieux pourquoi cet aspect de « la politique » ainsi que les éléments dans Sherlock qui y renvoie (ou que je perçois qui y renvoie) me gène.

  15. Merci pour cette analyse Liam.

    Je suis d’accord avec votre point de vue… mais pour vous éviter quelques désagréments dans les commentaires, vous devriez peut-être replacer pour vos lecteurs ce qu’est l’analyse d’un film et souligner les enjeux de l’identification – nécessaire – des spectateurs à Sherlock ou à « The Woman », de ce qu’on pourrait leur proposer et qu’on ne leur propose pas.

    Merci encore.

    • coucou,

      comment proposeriez-vous que je fasse ce que vous suggérez? vous voulez dire que je le rajoute dans l’article ou dans les commentaires?

      et je suis content que nous soyons d’accord 😉

      • Désolée pour le retard…
        J’imagine qu’il faudrait être plus didactique au cours des articles en reprenant quelques fondateurs (depuis l’école de Francfort). J’ai l’impression que beaucoup de gens tombent sur le site par hasard, en s’attendant à une critique plus compréhensible. Je comprends que, quand on n’a pas l’idée que la vision genrée du réalisateur puisse être remise en cause, on puisse ne pas voir où vous voulez en venir.

        Bonne continuation en tous cas !

  16. De toute façon, Holmes est déjà l’histoire d’un homme très intelligent, au point d’en mépriser les autres. Il est aussi misogyne que sociopathe et ses seuls amours Irène Adler et Moriarty, sont aussi voir plus intelligent que lui. Finalement l’adaptation la plus fidèle de lui est le Dr House, soit un être dépressif et accro à la drogue.

  17. Je tiens quand même à préciser pour le point où Irène tombe amoureuse de Sherlock, que c’est encore un clin d’œil à la relation platonique qu’on peut voir entre John et Sherlock.
    D’où le dialogue entre Irène et John :

    John: We are not a couple! (Nous ne sommes pas un couple!)
    Irene: Yes you are. (Si, vous l’êtes.)
    John: Look, who knows about about Sherlock Holmes, but for the record—if anyone still cares—I’m not actually gay. (Écoutez, qui sait pour Sherlock Holmes, mais pour l’information, je ne suis pas gay)
    Irene: Well I am. Look at us both. (Et bien je le suis. Regarde-nous.)

    Ce n’est certainement pas la meilleur façon de l’emmener, mais en gros ce qui était sous-entendu ici, c’était que si Irène pouvait avoir de l’attirance pour Sherlock en étant lesbienne, John pouvait aussi en avoir pour lui. Le message étant ici qu’on ne tombe pas forcément amoureux d’un sexe, mais d’une personne. (On pourra dire ce qu’on voudra, le subtexte homoromantique entre John Watson et Sherlock Holmes est plus que présente)

    Cette épisode n’est peut-être pas le plus cohérent de la série, mais personnellement même en étant une femme, je n’ai absolument pas ressentit cette histoire de domination des hommes sur les femmes. Je rappelle quand même que John se fait remballer clairement par toutes ses copines (ne parlons pas de la fois où lui et Sherlock sont sauvé par Sarah au cirque et où même à la fin quand elle se retrouve attaché sans défense, John se retrouve exactement dans la même position et ne lui est donc en rien supérieur. Surtout quand on sait qu’il est quand même censé avoir fait l’armée) et Sherlock est un salaud fini avec tout le monde, même avec John qui est pourtant probablement la personne qu’il apprécie le plus. Et que c’est Molly a la fin de la saison 2 qui sauve probablement Sherlock de la mort que lui a concocté Moriarty.

    Et encore une fois, il n’y a pas vraiment d’amour entre Irène et Sherlock, n’oublions pas que c’est avant tout un jeu de pouvoir et de dominance entre eux. Sherlock a d’ailleurs été le premier à perdre, car il s’est justement crû trop fort et trop intelligent. Au-dessus d’Irène. Et de même Irène a laisser tomber sa garde et à été prise à son propre piège. A ce niveau là, aucun n’est vainqueur. Et oui, Sherlock va la sauver à la fin, d’une situation dans laquelle ELLE s’est elle-même mise. Et puis mince alors, même si Irène était vraiment amoureuse de Sherlock, en quoi ça l’obligerais lui à l’aimer en retour ? Il ne se rend compte de l’attirance qu’elle a vraiment pour lui qu’à la toute fin de l’épisode, dans tous les séquences précédentes il ne faisait que jouer avec elle, comme elle jouait avec lui. Doit ton vraiment toujours attendre que l’homme se dise : « Au mon dieu, une femme s’est fragile alors même si elle joue avec moi, je ne vais rien faire parce qu’après tout c’est une femme », personnellement je trouve ce genre d’idée de femme à devoir traiter comme si elles étaient en verre bien plus agaçante.

    Je n’aime pas particulièrement Irène, mais ça ne m’empêche pas de penser que c’est un personnage intéressant.
    En bref, je ne suis pas d’accord avec vous et vous n’êtes pas obliger d’être d’accord avec moi. Point.

    • Coucou!

      Merci pour votre commentaire, je vais essayer de répondre point par point au maximum de mon possible 🙂

      Pour le premier point, je suis d’accord que c’est une interprétation possible de ce dialogue, mais personnellement je la considère un peu comme une pirouette. Je vais essayer d’expliquer pourquoi.

      Premièrement, la façon dont cette épisode nous fait le portrait du « lesbianisme » de Irène Adler, je la trouve vraiment assez problématique. Jamais ce lesbianisme n’est associé à quelconques sentiments, mais juste à des pratiques sexuelles (et à la rigueur des paroles), qui sont elles-mêmes associées à son « travail », celle de dominatrice. Nous sommes donc invité-e-s à voir la sexualité « bi-sexuelle » d’Irène Adler comme étant non seulement une sexualité prédatrice, mais également une sexualité calculée et utilisée à des fins manipulatrices, là où son attirance et son amour envers Sherlock sont perçus comme réels, et sont même tellement forts qu’ils causent sa perte.
      Pour Watson, par contre, le subtexte de sa relation homo-érotique avec Holmes fait souvent l’objet de blagues, et ses attirances hétérosexuelles ne sont, elles, jamais remises en questions, que ce soit dans cet épisode ou ailleurs dans la série (notamment dans The Blind Banker). Surtout, Watson n’est pas constamment renvoyé à son corps et à sa sexualité, comme l’est Irène Adler, et donc la tentative de « symétrisation » de leur relation à Holmes, reste, pour moi, une pirouette, une porte de secours qu’ont laissé les écrivains, mais qui ne peut à mon avis expliquer ou justifier le caractère sexiste et lesbophobe de cet épisode.

      « Je rappelle quand même que John se fait remballer clairement par toutes ses copines (ne parlons pas de la fois où lui et Sherlock sont sauvé par Sarah au cirque et où même à la fin quand elle se retrouve attaché sans défense, John se retrouve exactement dans la même position et ne lui est donc en rien supérieur. Surtout quand on sait qu’il est quand même censé avoir fait l’armée »

      Je ne me souviens pas très bien de The Blind Banker, et je veux bien concéder que le personnage de Sarah n’est pas sexiste, ou du moins pas autant que celui de Irène Adler. Je ne pense pas que cela soit réellement un problème pour mon analyse, car dans cet épisode, « The Woman », nous avons à faire à une RIVALE de Holmes, quelqu’une qui cherche à le vaincre sur son propre terrain, celui de l’intellect, qui est le champs de bataille de toute la série (et tout est sous-tendu par la guerre d’intellect entre Holmes et Moriarty). Dans ce sens, c’est un personnage central, là où Sarah est plutôt périphérique (je ne cherche pas non plus à la marginaliser totalement).
      C’est la seule rivale féminine, et elle se retrouve vaincue, humiliée, et ensuite sauvée. Je ne sais pas vous, mais je trouve que pour une série de 6 épisodes, déjà d’avoir le seul épisode où il y a une rivale féminine qui s’appelle LA FEMME (un épisode qui s’appellerait LE NOIR ou L’ARABE aurait-il fait plus réagir? Je le pense), et en plus de voir LA FEMME se faire vaincre (par ses émotions), humiliée, réduite en pleurs, et ensuite sauvée par Holmes, ça me pose sacrément problème.

      « Sherlock est un salaud fini avec tout le monde, même avec John qui est pourtant probablement la personne qu’il apprécie le plus. »

      J’ai déjà parlé de cet aspect du personnage de Holmes dans un autre commentaire. Je vais faire un copier-coller, j’espère que vous ne m’en voudrais pas, et vous me direz si jamais vous comprenez ce que je raconte, ou si le copier-coller ne va pas du tout 🙂
      Je trouve que toute la série invite lae spectatrice/teur à être impressionné-e par l’exceptionalité de Holmes. Entre les caméras qui vont vite pour refléter la rapidité de son cerveau gigantesque, ou a contrario les ralentis pour montrer à quel point les autres sont lents comparés à la puissance de l’intellect de Sherlock, ou bien les effets spéciaux sexy qui remplacent les effets spéciaux des pouvoirs spéciaux de d’autres séries, je trouve que visuellement tout est fait pour rendre cet aspect de Holmes glamoureux et impressionnant. Et cela à mon avis pour plus que relativiser ses comportements de dominants, qui font d’habitude l’objet de blagues de la part de Watson, ou bien, dont un exemple particulièrement percutant dans The Blind Banker, l’objet d’une reconnaissance de la supériorité de Holmes et donc de la soumission de l’autre, comme le détective à la fin de l’épisode. Même les comportements « anti-sociaux » de Sherlock font plutôt l’objet de blagues, comme, encore dans The Blind Banker, lorsque Watson doit crier « When I’m trying to get off with Sarah » parce que Sherlock s’est (une fois de plus) servi de lui et l’empêche d’avoir une vie amoureuse (conçu sur des prémisses sexistes, mais passons) et ne comprend pas pourquoi Watson le lui reproche. Également, à part quelques moments relativement rares de la série, personne ne conteste le droit de Sherlock à se comporter comme un dominant horrible, tout simplement parce que tout le monde semble accepter qu’il EST supérieur, donc c’est logique, même si un peu énervant de temps en temps certes (rhaa, c’est dur d’être inférieur-e!), qu’il se comporte en supérieur.

      « Et que c’est Molly a la fin de la saison 2 qui sauve probablement Sherlock de la mort que lui a concocté Moriarty. « 

      Alors je peux me tromper, mais il me semble que c’est Holmes qui lui dicte ce qu’elle doit faire à Molly non? Molly est-elle réellement active dans ce moment? Je me souviens plus mais il me semble que non. D’ailleurs il me semble qu’elle ne l’est jamais dans la série, mais encore une fois ma mémoire peut très bien me faire défaut, je n’ai vu certain des épisodes qu’une fois.

      « Et encore une fois, il n’y a pas vraiment d’amour entre Irène et Sherlock, n’oublions pas que c’est avant tout un jeu de pouvoir et de dominance entre eux. Sherlock a d’ailleurs été le premier à perdre, car il s’est justement crû trop fort et trop intelligent. Au-dessus d’Irène. Et de même Irène a laisser tomber sa garde et à été prise à son propre piège. A ce niveau là, aucun n’est vainqueur. Et oui, Sherlock va la sauver à la fin, d’une situation dans laquelle ELLE s’est elle-même mise. Et puis mince alors, même si Irène était vraiment amoureuse de Sherlock, en quoi ça l’obligerais lui à l’aimer en retour ? Il ne se rend compte de l’attirance qu’elle a vraiment pour lui qu’à la toute fin de l’épisode, dans tous les séquences précédentes il ne faisait que jouer avec elle, comme elle jouait avec lui. Doit ton vraiment toujours attendre que l’homme se dise : « Au mon dieu, une femme s’est fragile alors même si elle joue avec moi, je ne vais rien faire parce qu’après tout c’est une femme », personnellement je trouve ce genre d’idée de femme à devoir traiter comme si elles étaient en verre bien plus agaçante. »

      Alors j’ai l’impression qu’au début vous vous contredisez. Vous dites qu’il n’y pas vraiment d’amour entre Sherlock et Irène, mais après vous dites que Irène est tombée amoureuse de lui.
      Personnellement, je n’ai aucun doute que c’est le cas, qu’Irène est tombée amoureuse de Sherlock, qu’elle a été dominé par ce qui fait d’elle une femme, à savoir ses sentiments, qu’elle ne peut contrôler, et que c’est un schéma narratif tout à fait sexiste qui se joue là.
      Sherlock, lui, est battu par elle au début à cause du fait qu’il ne se doutait pas qu’elle était changeante et assez fourbe pour le surprendre par derrière et lui coller une seringue dans le cou. Ensuite il est manipulé par ce qui fait également d’elle une femme, à savoir son corps et sa sexualité (vous avez dit sexisme?). Sauf qu’il n’est pas vraiment manipulé, car pendant qu’elle pensait le manipuler, lui restait de marbre et, plutôt que se laisser dominer par ses sentiments, comme LA FEMME, lui lui tâtait en toute lucidité son pouls, qui bat très vite car LA FEMME ne peut le contrôler, et trahit par là son attirance (ou plutôt amour) pour L’HOMME, alors même qu’elle est censé être lesbienne. Mais bon, on sait tou-te-s que le lesbianisme ça n’existe pas vraiment, hein? C’est juste des femmes qui n’ont pas encore rencontré Sherlock, hein? (lesbophobie, vous avez dit?)

      Je ne vois pas ce que vous voulez dire avec votre dernière phrase. Ce qui m’embête dans cet épisode, c’est que même si Sherlock se « rend compte » des sentiments qu’il a pour Irène Adler qu’à la fin, ces « sentiments » n’apparaissent qu’une fois qu’il l’a vaincu, et qu’il est dans un rapport de forces outrageusement bénéfique pour lui (elle est dans une situation de dépendance TOTALE vis-à-vis de Sherlock).
      Donc lorsque l’on voit Sherlock à la fin sourire et dire « the woman » à la fin, après l’avoir sauvée d’une mort certaine (et à ce moment lae spectatrice/teur a droit à un plan du visage de Irène, exaltée, heureuse…) qu’est-on censé retenir de tout ça? Illes ne sont clairement pas en couple à la fin, il n’est clairement pas « éperdument amoureux » d’elle, elle est un personnage qui ne ré-apparait pas. A-t-elle droit à une subjectivité? Un point de vue? A quoi rime ce personnage de « The Woman », au final? C’est ça la question que j’ai un peu essayé d’aborder, parce qu’il me semble qu’il y a une tentative dans cet épisode de cristalliser plusieurs stéréotypes assez misogyne dans un personnage, et de la rendre à la fin dans une situation de dépendance absolue par rapport à Sherlock, QUAND BIEN MÊME que dans le bouquin dont est tiré l’histoire, c’est plutôt l’inverse qui est vrai.
      Qui plus est, l’on apprend dans la scène vers la fin avec Mycroft que Irène n’était pas vraiment si intelligente que ça, et qu’elle n’a que réussie ce qu’elle a réussie à l’aide de Moriarty. Donc au final, son principal atout c’est plutôt son corps et sa tromperie.
      Du coup, je ne vois pas en quoi Irène est un personnage intéressant. Elle aurait pu l’être à mon avis, si elle n’avait pas été constamment ramené à ce qui (pour les scénaristes) « fait d’elle » une femme, à savoir son corps, sa sexualité, sa tromperie, ses sentiments, et sa dépendance sur les hommes (ici Moriarty et Sherlock). Tout ça me semble être une définition hautement sexiste de ce qu’est « LA FEMME », pas vous?

      Merci encore une fois pour votre post, et désolé d’avoir pris autant de temps à y répondre, et désolé si la réponse est un peu bordélique aussi! 🙂
      Je suis désolé aussi si je semble parfois agressif dans les commentaires, je ne cherche pas à être méchant ou à attaquer personnellement, et je ne cherche surtout pas à dissuader les gens de laisser des commentaires ou de répondre 🙂

      • Sherlock amoureux juste après la victoire? C’est oublier la scène où Sherlock joue du violon après la première mort d’Irène et quand Watson supplie LA femme de se manifester parce que Holmes est dans un état pitoyable.

        • Perso je ne pense pas que Sherlock est amoureux d’elle, j’ai dit « même si il se rend compte… », j’aurais ptet du dire « même si on considère qu’il ne se rend compte… », car je ne pense pas qu’il est amoureux à un moment de l’épisode, et certainement pas au même titre qu’elle.
          Et quand Watson supplie LA FEMME de se manifester, vous semblez oublier le petit détail qu’est que Sherlock a suivi Watson, pour savoir où est LA FEMME. On peut donc largement penser à une manipulation de Watson par Sherlock, qui encore une fois n’éprouve jamais de l’émotion ou de l’attirance pour LA FEMME, jusqu’à (peut-être) la toute fin, où il se risque pour elle (dans le délire omnipotent horrible de la fin).
          Alors amour, si vous voulez, mais de là à y voir de la symétrie, je vois pas du tout.

          • La scène est ambigüe. On voit d’abord Sherlock jouer l’Irene’s Theme, particulièrement mélancolique (http://www.youtube.com/watch?v=6WWMQ-qU5ag) à la fenêtre, un fondu au noir nous fait penser à un écoulement du temps. Watson demande alors à Hudson si Holmes a déjà eu une relation, ce qui reste sans réponse.
            De là deux hypothèse :
            1. Soit Holmes a joué la comédie devant ses proches pendant trois mois.
            2. Soit Holmes tombe amoureux. Cette version semble celle privilégiée dans les livres où Conan Doyle construit une étrange relation entre eux d’eux, confrontation d’ego qui semble aussi sentimental, quoique toujours platonique. Il est d’ailleurs dit qu’elle est la seule personne qu’il respecte avec Moriarty.

          • Je vais devoir revoir (malheureusement) l’épisode, car je ne me souviens plus très bien.

            D’ici là, je vais juste vous demander où vous voulez en venir, car si c’est pour faire une symétrie dans la relation entre les deux, je le répète, je ne vois pas du tout. Tout l’enjeu de l’épisode me semble tourner autour de l’humiliation et de la défaite d’Irène du fait de ce qui fait d’elle une femme, à savoir une incapacité à contrôler ses émotions.
            A partir de là, même si les deux sont amoureux, force est de constater que ce n’est absolument pas sur le même mode.

          • En fait ce faisant j’arrive sur une deuxième critique. L’influence de l’épisode dans la saison entière. Au début de la saison, Sherlock a une vision très binaire, qualifiant la quasi-totalité du monde d’imbécile et n’ayant de respect que pour Moriarty (je passe sur le cas Watson, contradiction interne du personnage). Dans la Femme, il admet pour la première fois avoir été indélicat et fait preuve de courtoisie à l’égard de Molly. Dans le deuxième épisode à Baskerville, Holmes affronte sa peur de perdre son don, pour la première fois il détache son intelligence de lui même ce qui lui provoque un doute : il a peur de devenir fou. Enfin il perd tout dans le season final où il avoue en fin de compte qu’il doit s’appuyer sur les autres, et même si il a sans doute dit à Molly comment le sauver, il semblerait qu’elle l’ai fait librement.
            Sans tomber dans le parallélisme, indéfendable dans la série, peut-on parler d’un début de rédemption ?

          • Perso je ne trouve pas ça méga pertinent de connecter les épisodes entre eux plus que ça. Je trouve que dans cette série les épisodes sont très indépendants les uns des autres, les références aux autres épisodes étant souvent très passagères et quasiment jamais (il me semble) essentiel pour comprendre l’histoire.

            Mais si vous y tenez, allons-y.

            Molly est présenté très rapidement dans cette série comme étant amoureuse de Sherlock, et elle est globalement défini par ça. Elle est tout ce qu’il y a de moins féministe comme personnage. Effacée, amoureuse, admirative devant LE génie, je trouve que la scène où Holmes l’humilie pour ensuite s’excuser tout à fait énérvante, car Molly est présenté explicitement comme un personnage sans défense, car sans volonté, sans intellect, et globalement sans charme. Du coup l’indélicatesse de Holmes (ce n’est pas la première fois qu’il est « indélicat ») ICI ET PAS AILLEURS nous est présenté comme allant trop loin parce que Molly, la pauvre, la sotte, la dévote, est juste tellement fragile et naive que nous ne pouvons pas ne pas être émues par sa simplicité.

            Ensuite, si vous pensez que le fait que Molly « fait librement » ce que Holmes lui dicte de faire ça va dans un sens de « rédemption » féministe (car c’est bien les rapports sociaux de sexes qui m’interessent dans cette brève) du personnage de Holmes (ou de la série en général), je ne peux que vous dire que vous avez un seuil de tolérance beaucoup plus élevé que moi en ce qui concerne le mot et l’idée.
            Molly est-elle pour vous pésenté comme un personnage actif? Qui a une subjectivité propre? Est-elle définie par autre chose que sa relation aux hommes, ou plutôt à ce demi-dieu qu’est Holmes?

            Je passe sur la femme de ménage, tellement le sexisme ici me parait évident, grossier et à la limite du caricatural.

            Votre propos aurait pu tenir pour LA FEMME (et uniquement elle, je ne vois pas trop pour les autres personnages féminins de la série), si jamais Moffat avait suivi la trame de l’histoire originale. Car dans cette histoire là, Holmes est donc vaincu par Adler, sur son propre terrain donc, celui de l’intellect (enfin c’est plus compliqué que ça malheureusement, mais bon passons), et il en ressort avec un respect et une admiration pour LA FEMME.
            Mais Moffat dans sa grande sagesse a préféré nous faire une histoire où non seulement Irène se bat principalement sur les terrains de la séduction et la sexualité (armes de femmes donc dans la tradition patriarcale), et a besoin de Moriarty (l’autre génie) pour pouvoir se battre sur le terrain de l’intellect, MAIS en plus celle-ci se fait humilier, réduite en pleur, trahie (encore une fois, dans la plus grande lignée sexiste voire misogyne) par ses émotions et son désir pour l’homme. Pour ensuite être sauvée par celui-ci, une fois qu’elle sera bien fragile comme il faut et aurait retrouver sa place de femme-princess-qu’il-faut-sauver-et-elle-sera-reconnaissante.

            Rédemption? Je pense que l’on ne va pas être d’accord (une fois de plus 😉 )

  18. Je ne peux pas être d’accord avec cette analyse parce qu’elle interprète mal (selon moi) la fin de l’épisode. Certes, Miss Adler est « vaincue » par ses sentiments pour Sherlock. Et on la voit même presque mourir.
    Mais après un noir, on voit Sherlock intervenir pour la sauver. Vu le contexte, on imagine qu’il a du voyager assez loin pour la retrouver, qu‘il a du se donner du mal pour se glisser parmi ses ravisseurs etc. Or Sherlock se définit lui-même comme un grand sociopathe, il se gargarise du fait qu’il ne ressent pas de sentiments, qu’il ne s’attache pas aux gens. L’amour est une faiblesse pour lui. Pourtant je vois mal un homme si détaché et si froid faire tant de kilomètres et d’efforts pour un autre être humain.… à moins qu’il ne l’aime. Après tout Irène ne représente plus aucun enjeu pour lui, il a gagné leur espèce de duel en séduction. Venir à son secours c’est admettre que lui aussi a été vaincu par ses sentiments pour elle. Et donc ils se retrouvent à égalité (deux victoires et deux échecs partout).
    D’ailleurs on peut remarquer que dans les deux épisodes qui suivent Sherlock « dévoile » ses sentiments encore un peu plus, devient de plus en plus humain, au point de se perdre (mais je ne vais pas spoiler).
    Comme dirait Mycroft « caring is not an advantage Sherlock »

  19. Je rajouterais que je rejoins Manaji sur son analyse du dialogue entre Irène et John. Et en règle générale je ne trouve pas les personnages féminins maltraités dans Sherlock: dans le premier épisode, il ne cesse de répéter que la victime était brillamment intelligente, bien plus que tous les enquêteurs qui sont sur son cas (c’est grâce à elle qu’il résout l’enquête). C’est grâce à deux femmes qu’il y arrive à ses fins dans l’épisode 2 (et la grande méchante est une femme). De plus un personnage « faible » comme Molly se retrouve au premier plan à la fin de la saison 2. Elle réussit même à décrypter Sherlock (et lui sauve la vie). De même dans cet épisode, c’est Miss Hudson qui protège le téléphone, en faignant la faiblesse et la détresse

  20. Le plus gros problème (et ce qui en fait un épisode sexiste d’après moi) est qu’au final Irène apparaît comme une idiote finie. Car elle ne se résume qu’à cela: une pauvre fille qui réussit à mettre la main sur des éléments de valeurs mais qui a besoin de Moriarty (et ensuite de Sherlock) pour en faire quelque chose avant de se faire prendre stupidement par ce dernier pour qui elle possède une certaine obsession (rappelons qu’elle ne le connais pas réellement donc ce n’est pas de l’amour quoiqu’en dise certains).
    A la maison, avec mes parents, on n’a pas compris l’intérêt que Sherlock pourrait avoir pour elle. C’est même mon père qui a trouvé l’épisode complètement « débile » parce que ce n’est malheureusement pas la seule incohérence: John le soldat qui laisse filer Adler, idem pour les services secrets (c’est bien connu, les agents de la CIA sont soit des traîtres à leur patrie, soit des abrutis)…
    Et je rajouterais ceci: quel intérêt d’avoir le code quand la seule destruction du téléphone aurait suffit? Mieux, dans une époque où on nous surine de ne PAS utiliser d’éléments de valeurs (code de carte bancaire…) avec un téléphone, c’est là dedans que toutes les infos sont placées? Et personne dans l’entourage de Sherlock n’aurait pu le craquer? Et oublions la stupide idée d’un avion remplis de cadavres car dans le mot « terroriste » il y a le mot « terreur » donc quel pourrait être l’intérêt d’un gouvernement à faire le travail de l’ennemi?

  21. Un point est souvent oublié avec le personnage de Sherlock, dans cette adaptations ou dans les autres, c’est que le personnage est malheureux. Tout les personnage intelligent sont décrit comme a-normaux et soit deviennent inhumain, soit essaye sans réussir complètement de s’intégrer. Il n’y a pas comme chez les super-héros un phénomène surhomme ou du moins celui-ci est altéré.

    • Je ne trouve pas que ce soit très différent du cas du super-héros : son intelligence le rend supérieur aux humains ordinaires, et les super-héros rendus malheureux par leur pouvoir sont nombreux (comme ça de tête, Spiderman, Batman, Dr Manhattan).

  22. Il y beaucoup de points à relever donc je vais faire court et expliquer ce que personne n’a noté, je crois: le téléphone, en plus de secrets d’Etats pouvant détruire un gouvernement entier, contient aussi de quoi sauver une population (en tout cas c’est ce que prétend Irène). Donc détruire le téléphone c’est prendre le risque de condamner des centaine de personnes. Et si Moriarty est dans le coup ce n’est pas pour dévaloriser la Femme mais parce-que celui-ci est intéressé par les secrets d’Etat que détient Irène sans qu’aucun des deux ne parviennent à les décrypter. C’est pour ça qu’elle travaille pour Moriarty depuis le début, pour lui faire parvenir le résultat. Et puis j’aime l’idée que même quand il n’apparaît pas pendant un épisode, sa menace plane toujours sur Sherlock quoiqu’il fasse.

  23. J’ai lu des bêtises sur internet , mais la ça bat des records.
    Je te conseillerais de lire les livres et tu comprendras le nom de : la femme , mais surtout tu comprendra pourquoi Holmes est comme ça .

    Ah , et en passant : on vois ce qu’on veut voir :
    Je pourrais dire que c’est une épisode raciste ( que des blancs , des arabes terroristes ) , oubun épisodes sexiste anti hommes ( toujours le cliché de l’homme qui se fait mener par le bout du nez , et qui se fait avoir des qu’il voit une très belle femme ).

    Bref , faudrais voir a profiter de cette magnifique série et de l’intrigue plutôt que de tenter de disséquer maladroitement pour y chercher ce qui n’y est pas .

    • Coucou,

      Je ne comprends pas vos arguments. Sexiste anti-homme? Parce que Holmes, au moment où on pense qu’il est attiré/amoureux d’elle, est en fait en train de lui tâter son pouls et regarder ses pupilles dilater pour la vaincre? Ce qu’il fait, et elle finit humiliée, en pleur, et puis sauvée, dans la plus grande passivité possible? C’est absurde de parler de sexisme anti-homme.
      Mais je pense que peut-être que pour vous le sexisme n’existe pas? Ou alors n’a miraculeusement aucune incidence sur les histoires qu’on nous raconte (dans les oeuvres culturelles audio-visuelles entre autres), histoires écrites à 90% par des hommes?
      En ce qui concerne le racisme, ni cette série ni cet épisode n’en sont pas non plus exempt, comme il a été discuté ailleurs dans les commentaires.
      Je ne réponds que à cette partie de vos commentaires, le reste ne me semble pas constructif.

  24. J’arrive comme un cheveu sur la soupe, après quelques années où l’article a été écrit, et comment dire. J’ai lu attentivement (enfin, avec une attention de 23h40) l’article, puis les commentaires. Beaucoup à dire, et reprendre TOUS les points seraient difficiles.

    Je vais quand même proposer mon interprétation : j’ai trouvé que cette série n’était justement PAS sexiste, et à l’extrême limite, propose des modèles de personnages féminins bien étoffés. Je propose ça premièrement car c’était un projet des auteurs (développer les femmes, très absentes de l’oeuvre de Conan Doyle), et deuxièmement, par une lecture complète de tous les épisodes de la série sortis à ce jour (les 4 saisons + épisodes spéciaux). Pour éviter qu’on me prenne comme l’aficionado qui veut absolument tout défendre sur sa série préférée, le sujet de l’article étant Irene Adler, je resterai sur elle, bien qu’il serait intéressant de regarder toutes les femmes.

    Il y a tout de même deux éléments de base qu’il est nécessaire de reprendre :
    A) c’est une réinterprétation d’une histoire déjà existante, placée dans notre monde…
    B) … le tout placée dans un canevas de série avec des protagonistes qui « réussissent tout » (pour ne pas trop spoiler, disons juste qu’à part une enquête qui tournera mal, tout se termine dans l’épisode ou dans un épisode ultérieur).

    La caractéristique B) est importante car elle ne fait pas toujours partie du A) ; en effet, et c’est très important, Sherlock Holmes subit un de ses terribles échecs… dans le Scandale en Bulgarie. Je reviendrai sur ce point, mais ça me semble quand même important.

    D’entrée de jeu dans l’épisode, l’antagoniste est présenté comme renonçant à son plan à CAUSE d’Irene et de son appel. Etant donné qu’il était placé comme supérieur ou égal à Sherlock, ça place naturellement Irene en position de force.

    Ensuite on la voit en tant que dominatrice, alors d’accord, on peut se dire que c’est ramener la femme à son corps, ce qui est bien dommage. D’accord. Mais si « femme = corps », Irene Adler ne devrait être que ça, et constituer un élément facile à comprendre (pardon, mais en gros, c’est une femme de charme, rien d’autre). Or l’épisode en entier vise à déconstruire ça (elle utilise également son intellect, comme vu à maintes fois dans l’épisode), et même Sherlock, qui jusque là a toujours su déchiffrer l’identité/le comportement des personnes qu’il voyait, n’a RIEN pu discerner d’Irene nue. Je ne pense pas que cette scène a pour montrer qu’Irène n’est qu’un corps de femme devant susciter le plaisir des hommes, elle est « simplement » belle (et là je suis obligé de faire référence à l’épisode d’après, où Sherlock déclare qu’il ne sait pas ce qu’est la beauté), et Sherlock ne peut rien faire avec cette information.

    Elle manipule Sherlock à plusieurs reprises : le corps nu et la déstabilisation sur les « costumes » que l’on porte pour se déguiser / le vol des documents, avec sa cravache / l’explication de la mort du promeneur / trafiquer son téléphone / jouer sur les sentiments de Holmes qu’elle suppose. Elle est donc selon moi à égalité avec le détective, ou supérieure (du moins sur certains domaines). Elle n’est donc en tout cas PAS qu’un corps.

    Tout l’épisode se construit sur cette rivalité mais également sur cette concordance : Irene et Adler sont des personnages qui se fuient et se cherchent, pour leurs pensées proches (comment déduire) ou complètement opposées (idées de « vertu » pour Sherlock, ou plutôt de « désacralisation » pour Irene). Comme pour leurs homologues, selon moi, de Batman et de Catwoman, ce « jeu » s’accompagne forcément d’une complicité/recherche sentimentale, sur quoi l’épisode insiste bien sûr.

    Je suis obligé de présenter Sherlock : il est présenté comme l’homme insensible, le « vierge » par Moriarty, qui se moque de la seule femme qui l’aime à Noël (Molly, amoureuse d’accord mais le personnage s’étoffe bien plus par la suite), sans relation, alors que les autres personnages gravitent tous autour d’une relation (Lestrade, Watson, même Madame Hudson qui parle fréquemment de son mari dealer, bien que ce ne soit peut-être pas dans cet épisode). Or c’est le seul épisode où l’on voyait :
    1) Une personne qui le surpasse
    2) Une femme qui s’intéresse profondément et durablement à lui, malgré son caractère (pardon mais Molly « sort » quand même avec Jim Moriarty)
    3) Un personnage qui le plongeait dans le mutisme après un échec (aucunement le cas pour tous les antagonistes croisés jusqu’alors)
    4) Une personne qui ne le critique pas (absolument tous les personnages l’injurient, même Madame Hudson – je ne comprends pas comment vous pouvez dire qu’elle est « heureuse de passer sa vie à servir ce demi-dieu » etc, c’est complètement faux, elle manifeste plusieurs fois sa colère pour cet homme colérique qui abîme les papiers peints ou qui a des tocs bien particuliers ; et puisque j’y suis, je rebondis, le « regard protecteur et condescendant » ? comme il la considère dans le même épisode après l’agression est ô combien révélatrice qu’il tient profondément à elle)

    Toutes ces caractéristiques semblent indiquer une personne si forte qu’elle en arrive à changer un personnage sans émotions.

    Et à côté Irene. Elle est présentée à l’inverse comme une femme qui manipule les hommes comme les femmes pour parvenir à ses fins, de façon bien graveleuse apparemment, en arrivant à comprendre ce que les gens aiment ; elle n’a aucune relation proche, à part une « amie » qui a été assommée lors de la visite de son appartement. Elle rencontre alors Sherlock…
    1) Une personne qui la surpasse
    2) Un homme qui arrive à « résister » à son charme – apparemment fait inédit
    3) Un homme qui finalement arrive à la surpasser, définitivement, ce qui la fait supplier (la fin)

    Pour tous ces points, on dira que je défends peut-être trop le pourquoi d’une relation entre ces deux personnages, alors que l’idée est de parler d’Irene ; j’y viens. Selon moi, on a d’un côté un homme qui est asexué au possible – à la limite justement, l’insensible robot, et de l’autre côté, une femme qui est sexuée au possible (jusqu’au fait qu’elle soit si sensuelle, pleine de charme, etc). Cette complémentarité me paraît essentielle pour comprendre ce qui se passe.

    Quant aux autres points qui ont « fâché », je trouve qu’ils enrichissent le personnage.

    Le fameux échange avec Watson « I’m not gay // But I am. Look at us both » est aussi très révélateur : autant Watson ne peut pas être de base avec Sherlock parce qu’il est hétéro, autant Irene ne pourrait pas parce qu’elle est lesbienne. J’ai vu votre interprétation, je donne la mienne : Irene dit à Watson qu’il faut dépasser son orientation sexuelle pour constituer un couple avec Sherlock, lui car c’est un duo de travail, elle car c’est quelque chose de nouveau pour elle.
    Si vraiment je dois faire une critique pour le personnage, c’est qu’on nous dit qu’elle est lesbienne (à une reprise), rien n’indique de rapport amoureux ; les seules fois où il dit qu’elle couche avec une femme, c’est pour « son travail ». J’ai donc supposé – mais sans preuves – qu’Irene Adler se définissait comme lesbienne, et que la rencontre de Sherlock l’avait transformé. A l’inverse, l’épisode veut me faire croire que le détective, connu dans l’œuvre de Doyle pour être rigoureusement (et de façon énervante aussi j’avoue) asexué, ait ici un début de frémissement, une émotion pour une personne. Alors pourquoi pas ?

    Quant aux deux scènes finales, elles sont selon moi comprises par l’esthétique de l’épisode de Sherlock : dans la nouvelle, « la Femme » gagne. C’est le nom dont se sert Watson pour rappeler le personnage. Que l’épisode soit ainsi nommé en son honneur, que Sherlock ait failli perdre devant elle, et qu’elle soit sauvée à la fin, me paraît alors parfaitement logique, comme un hommage, ou une révélation de l’importance qu’elle a eu. Il fallait donc présenter une victoire du personnage (comme la nouvelle), mais également une défaite (comme la série). Les scénaristes ont alors utilisé le seul domaine liant les deux personnages sur un terrain inconnu : la séduction, voire l’amour. Terrain inconnu pour Sherlock et Irene car ils ne s’intéressent pas aux rapports humains, car les humains sont avant tout leur gagne-pain, car aucune personne ne s’est jamais intéressé à eux, à part un/e acolyte (Watson / la femme « aux textos » avec Irene ; drôle d’ailleurs que l’un veut draguer l’autre, comme pour mieux relever ce lien), ce qui augmente leur aura de solitude.

    [Remarque en passant : je ne trouve nullement que l’intellect doit être une activité d’homme et de soumission, et la séduction une activité de femme (et de « soumission »… ?). L’ambivalence Sherlock/Irene m’indique bien que le cerveau comme la beauté n’a pas de sexe.]

    Alors d’accord, le fait que ce soit le nom de l’homme qui soit la clé de la perte de la femme peut déranger, de plus que la femme soit ainsi placée en infériorité. Mais bon. Ce n’est pas objectif, mais je suis fan de la solution en « **** LOCK » qui se transforme ; ensuite, il fallait que la femme perde (au vu des remarques ci-dessus), du coup… Enfin, elle perd dans un domaine, comme Sherlock a « perdu » juste avant elle en révélant ce qu’était le « mystère Bond » de son frère, pour elle.

    Et parenthèse pour Moriarty : elle déclare qu’il l’a aidé, mais on ignore comment, et à combien de « pourcents ». Il peut lui avoir fourni des pistes de départ ; en plus, c’est elle qui agit, jamais Jim, donc oui, elle peut bien sûr s’attribuer du mérite. Je dirais que ça se voit même dans son assurance lors de la scène « finale » avec elle et les deux frères Holmes, mais je rentre là pleinement dans le subjectif.

    Si vraiment on pourrait reprocher quelque chose à Gatiss et Moffiat, c’est qu’ils ont étoffé le personnage d’Irene Adler (elle n’est pas seulement une maîtresse-chanteuse [on peut accorder ?], mais n’ont pas fait en sorte qu’elle s’en sorte en grande gagnante. Pourtant pardon, la « série » ne le veut pour aucun ennemi, et le héros la sauve, qui plus est dans une situation qu’elle s’est elle-même créé, et il n’appuie pas trop sur la faille des sentiments (une fois il lui demande de la supplier, « juste » retour de toutes les fois où elle lui a promis qu’elle le ferait supplier), alors qu’il a visiblement été blessé (dans son intellect, et car il a été utilisé). J’ai vu la remarque de l’omnipotence etc : euh, critique-t-on le détective qui doit tout sauver ou le principe d’un homme qui doit sauver la femme ? Parce que le premier revient à condamner toute la série (le détective super héros), quant au deuxième je le trouve fortement ironique : même si Irene est dans une situation provoquée, il n’en demeure pas moins que c’est Sherlock qui l’a exposé. Ne pas la sauver selon moi relevait en tout cas du dédain (tu m’as trompé Irene, très bien, mais moi je t’ai eu et je te condamne, HA, je suis le plus fort), alors que la sauver est un geste gratuit et délibéré, ce qui est beaucoup dire pour un personnage aussi asocial et égocentrique que Sherlock (rappelons que vu leurs relations, et vu ce qui se passe après, Sherlock sauve Irene… pour rien ; pas de récompenses, à part le simple fait qu’elle soit en vie).

    D’ailleurs, j’ai toujours compris le titre comme un élément particulier parmi ce qui existe : Irene est LA femme, la femme exceptionnelle. Ce n’est pas une femme comme les autres. Ca se voyait peut-être plus dans la nouvelle (enfin, à moindre degré, la nouvelle étant extrêmement courte), mais ça se voit quand même dans l’épisode TV, elle détonne pour Sherlock comparé aux autres femmes.

    Ainsi également, c’est quand même le seul personnage dans la série qui inflige coup sur coup à Holmes dans un épisode (excepté peut-être les antagonistes de la fin de saison 3 ou 4, mais discutables, et l’antagoniste de la saison 4 confirmerait mon propos 😉 ), avant finalement de perdre. Une femme qui gagne plusieurs fois contre lui, plutôt qu’un homme ? Non, la conclusion n’est pas une punition, plutôt un aveu de Sherlock qu’Irene Adler, LA FEMME, a réussi à gagner contre lui à plusieurs reprises, et qu’en retour, il ne peut que l’aider.

    ooooooooooooooooooooooooooo

    Allez, « des points de vue sur les représentations liées à la sexualité dans cet épisode, car elles me semblent pour les moins homophobes ainsi que biphobes » ?

    Pour homophobes, dans mon bon souvenir, ça ne peut que être lié à Watson, fréquemment associé dans la série comme le « je suis l’ami pas gay de Sherlock qui le suit partout », et biphobe bien sûr à Irene Adler.

    Ca ne me dérange pas pour Watson, qui revendique sa sexualité d’ailleurs en face de femmes, comme s’il voulait/devait assurer son hétérosexualité (face à Moriarty par exemple, qui le qualifie de toutou qui le suit partout, il ne dit rien… mais on pourra objecter qu’à ce moment il y a une bombe, donc on ne pense pas forcément à défendre sa préférence sexuelle). Ca ne veut pas dire qu’il est un méchant homme homophobe, juste qu’il voudrait qu’on le considère comme l’ami de Sherlock, non son amant. Je ne comprends pas en quoi c’est mal, surtout que l’inverse est aussi possible : si un hétéro disait à un gay de sortir avec une femme qui passe à côté, et que ce gay déclare arrête, je suis pas hétéro, ce serait forcément une insulte ?
    Et c’est un raccourci facile, mais quand Irène déclare qu’elle est lesbienne, il n’indique d’aucune façon visible une homophobie, qui devrait probablement être associé à un besoin de clamer haut et fort son hétérosexualité (d’accord c’est un raccourci, c’est pour ça que je dis probablement).

    Pour Irene… Comment dire. J’aurai voulu, pour « équilibrer » les choses, qu’opposée à un Sherlock sans relation connue, Irène ait son « amie assommée » comme « conjointe », puis Sherlock. Ca n’a pas été le cas, bon.
    Je me suis quand même posé la question, logiquement, vu que
    1) si deux hommes vivent seuls ensemble on les pense gays, pourquoi pas deux femmes ?
    2) si deux hommes vivent ensemble LONGTEMPS et qu’on suppose des liens affectifs, pourquoi pas pour ces deux femmes (quand Irène découvre son amie assommée, elle déclare « Well, God knows she’s used to that ») ?
    3) et bien sûr, le fait qu’elle déclare qu’elle soit lesbienne.

    Sauf que voilà, je ne me rappelle aucunement de remarque biphobe, vu que toutes les relations avec homme ET femme sont considérées comme des relations de « travail » pour le « travail » par Irene. Ce qui est une différence notable avec dire que les relations bisexuelles doivent forcément être des relations qui ne sont pas basées sur le désir ou l’envie, comme pour dire qu’elles étaient fausses : le travail, et quelque part, le personnage, d’Irene est totalement faux ! Comme Sherlock qui s’habille en prêtre dans l’épisode, ou Irène qui fait semblant d’être une femme en détresse ayant découvert un secret d’importance nationale.

    Je trouve déjà courageux de présenter un personnage pareil à la TV ! « Normalement », les nouvelles séries aiment bien introduire ce que j’appelle « le perso appel à la tolérance », qui consiste à introduire un personnage qui fait écho aux revendications d’une minorité/groupe placée socialement mainstream en position d’infériorité, mais qui ne présente aucun défaut. Aucun. Le personnage a éventuellement des problèmes avec le caractère de sa « particularité », le pire dans le récit survient du coup quand le personnage « se rend compte » (merci scénariste/s) qu’il devrait l’abandonner (« en fait mon histoire d’immigré/e n’est pas importante » par exemple), mais sinon, tout va bien. Pourquoi ? Pour tout présenter positivement ; on ne voudrait pas que des gens râlent parce qu’on a présenté un personnage « de minorité » qui semble attirer tous les problèmes, ce serait considéré comme ridicule.

    Cette parenthèse étant passée, Irène Adler a une vie en dehors de sa sexualité, elle n’est pas définie uniquement par ça : sa vie d’espionne/manipulatrice la conduit à plein, pardon, d’emmerdes. Et Sherlock remet en cause d’abord sa manœuvre, puis, puisqu’il a été le seul, sa sexualité. Pas l’inverse (du moins pas d’après ce qui est montré chronologiquement). Plus encore, il remet en cause ses idées, non la concrétisation d’une relation : en la repoussant constamment, impossible de dire s’ils feront vraiment quelque chose ensemble. Donc « vraie sexualité d’Irène subordonnée à un homme »… non, troublée peut-être, mais sûrement pas « subordonnée ».

    Donc je veux bien savoir OU il y avait des éléments biphobes. Là comme ça, je ne vois pas.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.